Vues: 1118 Created: 2018.09.14 Mis à jour: 2018.09.14

L'urologue

L'urologue

L'urologue

Suite à ma chute, j'ai toujours mal dans les bourses, qui me semblent pesantes. En fin de journée, quand je reste trop longtemps assis ou debout, quand je croise les jambes, après une longue marche (je marche beaucoup dans le cadre de ma profession.. J'ai mal tous les jours à un moment ou à un autre de la journée, et ces douleurs dure de quelques minutes à plus d'une heure...

Un jour que je visitais dans le cadre de mon travail une personne âgée hospitalisée, j'ai décidé d'aller consulter les urgences de cet hôpital. Mon travail était fini, et comme c'était la veille du 1er mai, je pensai que je n'aurais pas longtemps à attendre. De plus, ce jour-là (donc le 30 avril), fut une journée harassante au niveau travail où j'ai enchaîné trois visites. J'étais épuisé, et j'avais très mal en bas du ventre et dans les bourses. D'où mon idée d'aller aux urgences.

Quand je me présente à l'accueil, je précise pour quoi je suis là... Et que si cela n'est pas nécessaire, je peux attendre et consulter mon généraliste. Mais le personnel de l'accueil après avis d'un orienteur, je suppose, enregistre mon dossier et m'admettent dans le service.

Effectivement, l'attente n'est pas très longue, un peu plus d'une heure. Je m'en moquais, j'avais fini ma journée, et cette attente fut pour moi, un bon moment de repos. Dix minutes après mon arrivée, je suis reçu dans un cabinet infirmier, comme toutes les autres personnes arrivées avant moi ou après. Ce qui m'a surpris, c'est que les patients restaient vingt bonnes minutes dans ce bureau infirmier. Je n'allais pas tarder à comprendre pourquoi.

La porte s'ouvre et mon nom est appelé par une infirmière en bleu (veste et pantalon). J'entre dans ce petit bureau, où se trouve un infirmier en bleu aussi, un homme celui-là. Il est assis derrière un bureau, et c'est l'infirmière femme qui me prend en charge. L'homme de son siège, m'interroge, me demande les raisons de ma présence. Il note ce que je lui dis sur l'écran de son ordinateur. L'infirmière pendant ce temps reste près de moi, et quand l'infirmier a fini; il lui dit :

- Tu peux y aller.

Alors, l'infirmière m'installe sur un fauteuil, me prend la tension, me pique le doigt pour avoir un échantillon de sang, puis me demande de me déshabiller. Et pendant que je m'exécute, elle s'empresse de tirer sur une toise, rapproche de moi une balance et se munit d'un centimètre comme celui des couturières. Puis elle annonce à son collègue, qui note à nouveau cela sur l'ordinateur, mon poids, ma taille et mes tours de hanche et de je ne sais quoi d'autre. Je me rhabille, et l'infirmier m'autorise à retourner patienter dans la salle d'attente. Je suis resté dans ce bureau un bon quart d'heure...

Je retourne en salle d'attente, j'essaie de me détendre, d'évacuer le stress enduré cette journée, pour être au mieux au moment de l'examen. J'aperçois brièvement la physionomie des médecins de ce service quand ils appellent les patients l'un après l'autre. Pour ma part, c'est... à nouveau une femme, la seule m'a-t-on dit en service aujourd'hui, qui vient me chercher. Je la suis dans son cabinet qu'elle referme derrière moi, et après m'avoir elle aussi interrogé, (un peu brutalement à mon goût, on aurait dit qu'elle ne voulait pas me recevoir ou que je n'avais rien à faire ici...), elle me commande de remonter mon tee-shirt et de baisser pantalon et slip, sans les retirer. Elle n'a pas beaucoup de temps entre deux patients, ajoute-t-elle et ce mini déshabillage réduit le temps d'attente. Je fais ce qu'elle me dit et je ne découvre que ce qu'elle m'a demandé de découvrir, pendant qu'elle revêt des gants chirurgicaux. Je suis donc dévêtu du nombril jusqu'à mi-cuisses et cela lui est amplement suffisant, dira-t-elle.

Elle me palpe alors les bourses 2 à 3 minutes, elle me fait mal, je le lui dit... Je trouve qu'elle y va un peu fort, mais je retiens ma plainte. L'examen fini, je me rhabille, mais elle est en colère, me criant que j'aurais dû m'adresser à un urologue. Malgré ma remarque, elle refuse de m'orienter vers l'un de ses confrères, ici, à l'hôpital, et veut que je m'adresse à celui qui a traité l'adénome de ma prostate.

Je quitte l'hôpital, insatisfait de l'examen passé : la pression des mains sur mes bourses m'a endolori un peu plus cet endroit et j'ai eu mal pendant deux bonnes heures.

J'appelle mon urologue, courrier du médecin des urgences à l'appui et j'obtiens un rendez-vous dans six semaines. Mais une fois sur place, à l'hôpital où j'ai été opéré, la secrétaire annonce que le médecin est retenu au bloc et qu'il pourra recevoir les patients vers... 19 h. J'avais rendez-vous à 10 h, et j'ai perdu une demi-journée de travail.

J'obtiens un second rendez-vous, 4 semaines après celui qui a été annulé. Cette fois, c'est la veille que je suis prévenu que le médecin n'assurera pas sa consultation. S'étant décommandé deux fois, j'ai fini par trouver un autre praticien près de mon travail... En cas d'annulation, je ne perdrai pas d'heure de travail. Le seul problème, c'est que cet urologue est... une femme. Je n'en ai jamais rencontré dans cette spécialité et c'est vrai qu'à l'approche du rendez-vous, je sens monter en moi l'adrénaline. Aussi, je me prépare psychologiquement à cet examen quelques jours à l'avance.

Et m'y voilà : le médecin est très en avance et m'appelle pour devancer le rendez-vous. Comme je suis dans le quartier, cela ne me pose pas de problème. Au niveau lieu, j'aurais au moins fais le bon choix... Ce qui fait que je n'attends pas longtemps dans la salle d'attente. Je n'ai même pas le temps de poser mes fesses sur une chaise que le médecin m'appelle. Elle me remercie d'avoir pu décaler le rendez-vous et je la suis dans son cabinet. Je me sens relax, décontracté et pas stressé du tout, ce qui est rare chez moi. Je prends place en face d'elle et lui montre le courrier de l'urgentiste daté du 30 avril, et lui explique que mon urologue s'est décommandé deux fois... Elle s'étonne aussi du fait que les urgences de l'hôpital ne m'aie pas dirigé vers un de leurs praticiens sur place. Elle m'a aussi félicité, en quelques sortes, d'avoir pris l'initiative d'aller aux urgences, bien que je ne fus pas reçu comme cela aurait dû l'être. L'interrogatoire terminé, elle passe à l'examen et me demande de me déshabiller, sans autre précision. Elle m'a jsute dit :

- Je vous laisse vous déshabiller.

Elle n'est pas sorti de la pièce et j'ai posé tous me vêtements face à elle, une des deux chaises faisant face à son bureau.

Pour la petite histoire : mon ancien urologue, quand j'allais le voir ne me demandait guère plus que de dégager le bas du ventre jusqu'au pubis. Il m'examinait par-dessus le slip à l'exception de la seule fois où il a pratiqué un toucher rectal. Mais même là, je n'ai fait que baisser le pantalon et le slip sans les retirer totalement.

Cette urologue ne me donne pas plus de précision quant au déshabillage. Et, chose marquante, elle parle crûment, employant des mots comme bander, pisser, chier, couilles... lors de l'interrogatoire. Ce qui m'a surpris et déstabilisé de la part d'un médecin... Je lui avais expliqué que je venais pour des douleurs récurrentes dans les bourses et elle m'a corrigé en prononçant le mot couilles. Elle m'a alors demandé si j'avais mal en pissant, si je forçais en chiant...

Sans autre détail, je me mets en slip, retirant même mes vêtements du dessus. Je sais qu'un urologue peut être amener à examiner les reins, alors je me mets en condition pour cela. Je viens m'allonger sur la table d'examen et ce n'est que maintenant qu'elle me demande de baisser le slip, avant même d'examiner les reins... qu'elle n'examinera pas d'ailleurs. Et moi, pour être plus à l'aise, sans sentir la moindre gène, je le retire complètement. L'urologue met des gants et me triture les bourses en tous sens, me faisant mal par moment. Je lui dis que je peux éjaculer, mais elle affirme le contraire, voyant que je ne bande pas, dit-elle.

Ce qui devait arriver, arriva : sans aucune érection, j'ai éjaculé. L'urologue a poursuivi son examen, uniquement concentré sur mes bourses, et a diagnostiqué un dysfonctionnement érectile, sans en trouver une cause. Éjaculer sans érection n'est pas normal, dit-elle.

Je présente mes excuses au médecin, qui n'en fait pas cas et je me rhabille après m'être essuyé. Elle cherche à trouver une cause à mon problème et me prescrit quatre examens spéciaux et un traitement de fond sur trois mois.

Je devrais retourner la voir avec les résultats d'échographie, de radiologie et autres.

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Wazabi Il ya 6 ans
clyso Il ya 7 ans
Wazabi Il ya 7 ans
clyso Il ya 7 ans