Daniel avait rendez-vous à 9 heures chez le dermatologue. Il entra, la lumière verte étant allumée. Le Dr Zimmermann se leva pour le saluer. Le médecin n’était pas seul, une jeune fille blonde était à ses côtés, elle ne devait pas être beaucoup plus âgée que Daniel, elle avait mis une blouse blanche trop grande pour elle.

— Je vous présente Mlle Eulalie, dit le docteur. Elle envisage de faire des études de médecine et est ici pour faire un stage pendant les vacances, afin de découvrir cette profession. Mademoiselle, le jeune homme s’appelle Daniel — permettez-moi de vous appeler par vos prénoms.

Daniel et Eulalie se touchèrent la main. Le docteur continua :

— Mademoiselle a commencé ce matin, vous êtes son premier « patient ». Vous pouvez refuser sa présence, évidemment.

— Pas de souci, dit Daniel. Il faut bien former la relève.

— Parfait, prenez place.

Daniel s’assit en face du médecin, la jeune fille était à ses côtés. Le crâne dont Frédéric avait parlé à son cousin avait disparu, le médecin l’avait certainement enlevé pour ne pas faire peur à la stagiaire.

— Daniel est dans notre clinique pour faire différents examens car nous ne savons pas encore exactement de quoi il souffre. Un contrôle dermatologique est important, surtout pour les personnes qui ont la peau claire, comme lui. Nous allons donc examiner ses grains de beauté. Daniel, vous n’avez rien remarqué de particulier ?

— Non, Monsieur.

— Mademoiselle, je vous laisse faire l’examen vous-même. Par quoi commenceriez-vous ?

— Je pense que le patient doit se déshabiller.

— C’est exact, dites-le-lui et demandez-lui de se coucher sur la table d’examen, sur le dos.

— Euh, fit Eulalie en rougissant, pourriez-vous enlever vos vêtements ?

— Bien sûr, fit Daniel.

Celui-ci n’avait pas mis beaucoup d’habits car il faisait chaud. Il enleva son tee-shirt blanc, puis son short bleu. Il se coucha tout de suite avant qu’on lui fît enlever son slip. Le médecin et Eulalie se levèrent et examinèrent son corps. Daniel avait peu de grains de beauté, ce fut rapide.

— Vous devez aussi contrôler les pieds, dit le médecin à son assistante. Enlevez-lui les soquettes vous-même, ce sera plus simple.

La jeune fille obéit, examina longuement les orteils et fit une remarque :

— Ne serait-ce pas de la mycose ici ?

Le médecin regarda et confirma :

— Vous êtes très observatrice, Mademoiselle, nous lui donnerons une pommade.

— Ce n’était pas difficile, j’en ai aussi eu !

— Et maintenant ?

— Je pense que je dois examiner aussi le dos.

— Évidemment. Dites-lui de se mettre sur le ventre.

Daniel se tourna avant même qu’Eulalie ne lui demandât. Il n’avait pas plus de grains de beauté sur le dos et l’examen fut aussi rapide.

— Vous pouvez vous rhabiller, dit la stagiaire.

— Attendez, fit le médecin, avez-vous tout vérifié ?

— Euh, oui, je pense : le torse, le ventre, le dos, les pieds, les jambes.

— Et la raie des fesses ?

Daniel sourit, il était allé souvent chez le dermato et il s’y attendait. Il avait heureusement nettoyé consciencieusement son anus avant de descendre vers le médecin.

— On doit aussi contrôler ça ? demanda Eulalie, gênée.

— Certainement.

— Pourriez-vous enlever votre slip, Monsieur ?

— Faites-le vous-même, cela évitera de la gymnastique.

La jeune fille tira le slip blanc, dégageant le postérieur. Elle l’ôta complètement.

— Vous auriez pu le descendre jusqu’aux genoux, cela aurait été suffisant, fit remarquer le médecin.

— Désolée.

— Ce n’est pas grave, la prochaine fois, demandez au patient de se déshabiller entièrement dès le début.

— N’est-ce pas gênant pour lui ?

— Bien sûr, mais une légère humiliation est nécessaire pour affirmer votre autorité, surtout pour une jeune femme. Maintenant, écartez les fesses et inspectez l’anus.

Eulalie avait l’air légèrement dégoûtée en faisant ce que le docteur lui avait demandé, elle ne remarqua rien de particulier.

— On doit aussi regarder le, euh, demanda-t-elle, le kiki ?

— On dit pénis, Mademoiselle, dit le docteur en riant.

— Monsieur, pourriez-vous vous retourner ?

Daniel bandait, mais puisque les médecins devaient affirmer leur autorité, il se retournerait.

— Qu’est-ce qu’il a ? fit Eulalie, effarée.

— Une érection, semble-t-il. Vous n’en aviez jamais vu ?

— Non, je croyais que cela survenait pendant la nuit de noces.

— Les jeunes hommes ne peuvent pas attendre si longtemps.

— Mais qu’est-ce qui l’a mis dans cet état ?

— Ce doit être un fétichiste médical, je vous expliquerai plus tard.

La stagiaire n’osait pas prendre le pénis dans sa main, le docteur dut l’encourager. Il lui demanda ensuite de soulever les bourses pour examiner le périnée. Daniel avait mal tellement son membre était dur.

— C’est fini ? demanda Eulalie.

— Non, essayez de le décalotter, si vous savez ce que c’est.

— Je crois savoir, j’ai un frère et je l’ai vu le faire dans son bain.

— Très bien, vous demanderez à votre frère s’il a des érections et comment il fait pour les faire disparaître.

— N’allons-nous pas faire le même chose avec Daniel ?

— Je vous parlerai plus tard de la déontologie médicale. Décalottez-le, mais ne forcez pas, il a un phimosis, c’est mis dans son dossier.

Eulalie essaya de dégager le gland, elle s’étonna :

— Mais, c’est tout mouillé, il a fait pipi ?

Le docteur soupira :

— Non, cela s’appelle le liquide pré-éjaculatoire. Je crois que nous allons en rester là, sinon nous aurons aussi l’éjaculat.

Daniel se rhabilla, essayant de ranger son membre turgescent dans son slip, pendant que le médecin écrivait l’ordonnance pour le remède contre les mycoses, celui-ci dit ensuite :

— Mademoiselle Eulalie semble avoir quelques lacunes dans sa connaissance de l’appareil génital masculin. Je propose qu’elle vous accompagne cet après-midi chez mon confrère l’urologue, si vous êtes toujours d’accord, évidemment.

— Pas de souci, répondit Daniel, mais je ne sais pas ce qu’elle pourrait voir de plus.

— Le Dr Tissot lui préparera volontiers un programme spécial. Je vous laisse retourner dans votre chambre pour vous soulager.

Daniel prit congé du médecin et de la stagiaire, en espérant qu’il serait moins excité l’après-midi après s’être masturbé, mais il en doutait.