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Vues: 1247 Created: 2020.07.09 Mis à jour: 2020.07.09

Les études de Marie-Jeanne

Le médecin

Le lendemain matin, madame Granlean passa pour la température. Marie-Jeanne était encore groggy de sa nuit et il n’y eut guère de conversation, juste une main quasi-maternelle pour lui caresser les épaules tandis que l’autre tenait le thermomètre.

Madame Granlean l’emmena chez son médecin, le docteur Jouniaud. Il y avait de l’attente. Enfin, le docteur les appela. Elles prirent chacune une chaise. Madame Granlean expliqua la situation : cette jeune femme était une étudiante qui logeait chez elle, très mal en point. Le docteur demanda les symptômes, Marie-Jeanne expliqua la fièvre, le mal de tête intense, le mal de gorge, le ventre un peu barbouillé.

« Elle a aussi eu une nausée. » précisa madame Granlean «

— Oui, j’avais très mal à la tête à ce moment.

— Et à combien se montait la fièvre ?

— J’ai pris un relevé. »

Madame Granlean tendit un carnet au médecin.

« Toujours aussi précise et méticuleuse, madame. Effectivement c’est élevé. Je pense que ce doit être la grippe qui circule, mais j’aimerais écarter d’autres causes. Mademoiselle, pouvez vous vous asseoir sur la table d’examen ? »

Le médecin lui fit tirer la langue (« effectivement, gorge un peu enflammée »), regarda dans ses oreilles (« au moins ce n’est pas une otite »), puis la fit allonger.

« Relevez votre chemise et déboutonnez votre jupe. »

Le médecin lui palpa le ventre, en lui demandant si cela faisait mal. À part une sorte d’inconfort général, rien de particulier.

« Pas de douleurs urinaires ?

— Non.

— Vos selles sont-elles normales ?

— Euh… je ne suis pas allée à la selle depuis avant-hier je crois, mais elles étaient normales.

— Au moins pas de diarrhée, c’est déjà cela. Vous pouvez vous rhabiller. »

Le diagnostic était simple :

« C’est probablement la grippe. Comme vous le savez, on ne peut pas y faire grand-chose, on traite les symptômes, le mal de tête, à l’aspirine, on se repose, et ça passe sous une semaine. Je vais vous faire un certificat pour l’université. Si les symptômes changent ou si cela se prolonge, revenez me voir. »

Peut-être se sentait-elle physiquement mieux, peut-être que les paroles rassurantes du médecin l’avaient confortée, mais Marie-Jeanne se sentit un peu plus en forme pour relire ses cours.

Toutefois, meilleure forme ou pas, elle eut droit à la visite du thermomètre, cette fois-ci agrémentée d’une conversation sur l’art asiatique, sujet dont elle ignorait tout mais sur lequel elle avait vu un livre ouvert dans le salon. Madame Granlean avait assurément une autre culture !

Le soir venu, dans son petit lit (qui avait jadis servi à un des enfants de Madame Granlean), Marie-Jeanne joua à mettre le bout du doigt dans l’anus. C’était sale, sale, sale ! Mais intéressant. Elle s’enhardit et s’aida d’un peu de margarine laissée dans la coupelle pour lubrifier le thermomètre. Couchée sur le côté, elle avait un doigt graissé légèrement enfoncé dans le derrière, et l’autre main frottant le devant, dans la région de l’interdit maternel.

Elle s’étonnait de son audace, elle qui en temps normal se sentait coupable de se faire plaisir du bout des doigts. L’orgasme la terrassa ; elle fut vite endormie.

Comments

clyso Il ya 4 ans  
Svensson Il ya 4 ans