Christophe, jeune homme naïf
Les pensées de Christophe
Ces quelques mois avaient été une suite de découvertes. Celle de la vie hors du cocon familial, notamment ; celles de l’amour et de la sexualité. Toutefois, cette dernière ne correspondait pas tout à fait à ce qu’il s’imaginait. Les rares cours d’éducation sexuelle présentaient la pénétration du pénis dans le vagin ; or il ne pratiquait pas celle-ci en raison des douleurs et des peurs de son amie. Ils pratiquaient plutôt une sexualité digitale et orale ; il avait été surpris d’à quelle vitesse Cécile s’était mise à la fellation, allant jusqu’à le prendre en bouche à la sortie de la douche. Il ressentait toutefois l’envie de la pénétrer de la façon la plus classique, et avait le sentiment que cette envie était partagée.
Il était en revanche partagé quant à ce qui était arrivé à son fondement. Cécile avait visiblement aimé joué à l’infirmière en lui prenant la température et en lui mettant des suppositoires. Christophe était certes familier de la température rectale : sa mère en imposait l’usage à la maison, car plus fiable, et il en avait été de même lors de son hospitalisation pour appendicite. Toutefois, il n’avait que des souvenirs très ténus qu’on la lui ait prise, car à partir d’un certain âge on l’avait laissé faire sous les draps. Cela lui avait fait tout drôle de se retrouver cul nu, Cécile lui écartant les fesses et le laissant postérieur exhibé. Il avait plus de souvenirs, assez humiliants, des suppositoires. Lorsque Cécile lui avait mis le Doliprane, et qu’il avait senti pour la première fois son doigt dans son intimité, il a brièvement eu le rappel de la sensation de l’index maternel poussant la petite torpille — mais tandis sa mère se retirait très vite, Cécile avait laissé son doigt, heureusement lubrifié et cela lui avait provoqué une érection, les contractions de son sphincter autour de l’intrus renforçant sa turgescence. Cela l’avait beaucoup troublé.
Il était encore tout étonné d’avoir osé lui demander qu’elle lui mette un doigt. Il ne lui avait pas expliqué que c’était en quelque sorte pour revivre la pénétration imposée par la doctoresse dix ans plus tôt ; d’ailleurs cela avait été différent. Là où dans l’enfance il avait surtout été surpris de la nature de l’examen, puis de l’aisance avec laquelle le doigt ganté et lubrifié était rentré profond en lui, là il avait ressenti autre chose, une forme curieuse de plaisir. Cécile lui avait fait découvrir des sensations particulières, un peu inconfortables et en même temps fortes.
Cela lui donna à penser. Il eut une idée dont il eut honte, mais en même temps pourquoi pas ? Après tout, Cécile, avec ses petits sourires, n’avait pas hésité à l’entraîner dans des activités scabreuses… Il fallait un peu préparer tout cela.
Avec toutes ces pensées, il n’était toujours pas endormi. Il se mit à revivre un rapport avec Cécile, un cunnilingus, à sentir le relief du clitoris turgescent sur ses livres et sur sa langue, à laper le goût acidulé du vagin, à sentir cette enivrante odeur de femme. Il songea à comme elle lui demandait parfois de « mettre la langue », au plaisir qu’il lui donnait. Il s’épancha dans sa main, cherchant ensuite frénétiquement des mouchoirs afin d’éviter de laisser des taches suspectes sur les draps que sa mère changerait.
Merci pour les pensée du garçon qui fon…