Les études de Marie-Jeanne
Pratiques exotiques
La vie de Marie-Jeanne chez madame Granlean s’était maintenant installée dans une routine, certes particulière. En semaine, les deux femmes se caressaient après dîner ; Marie-Jeanne tantôt restait dormir avec madame Granlean, tantôt dormait dans son lit. Dans tous les cas, elle devait emmener avec elle une petite trousse comportant le nécessaire à sa prise de température matinale, avant de faire quoi que ce soit d’autre. Madame Granlean avait bien insisté sur la nécessité de connaître son corps, et certains jours procédait elle-même à l’introduction de l’instrument. Il en était de même pour l’examen de la glaire.
Les deux femmes s’étaient mises à faire repas communs. Cela permettait à Marie-Jeanne de manger mieux que d’ordinaire, de changer des pâtes et autres repas à bon marché. Madame Granlean, dans le domaine culinaire aussi, était une femme de goût et qui, sans extravagances, y mettait le prix.
Marie-Jeanne s’enhardissait. Un soir, elle proposa à madame Granlean de recevoir son doigt non pas dans le vagin mais dans le rectum. Madame Granlean y consentit. Le doigtier en caoutchouc en place, Marie-Jeanne tenta de palper les organes internes de la veuve, à l’invitation de celle-ci, puis se contenta de la stimuler tandis qu’elle la léchait. Lors de l’orgasme qui s’ensuivit, elle sentit les spasmes de l’anus autour de son doigt. Très intéressant ; se dit-elle. Elle avait déjà noté que le vagin de madame Granlean se contractait après l’orgasme.
Un soir, madame Granlean lui dit qu’elle avait à lui montrer quelque chose. Marie-Jeanne poussa un petit cri. Dans une boîte, deux objets de forme allongée… l’un, semblait-il en ivoire, clairement en forme de pénis, le gland apparent, plutôt gros mais sans excès, l’autre, en bois laqué, muni d’une sorte de poignée décorée, de forme moins anatomique, plus fin, au bout arrondi.
« Mais qu’est-ce donc ?
— Mon mari me les a ramenés de ses voyages. J’y tiens beaucoup en raison de ce souvenir, et bien sûr de la rareté de ces objets en France. J’ai bien ri de ses artifices pour passer la douane… Celui-ci, en ivoire, était un cadeau destiné aux femmes indiennes dont le mari est contraint de s’absenter et qui veulent une évocation phallique de celui-ci quand elles se caressent. Il avait le même usage pour moi : je me l’enfonçais en imaginant que ce fût Henri. Parfois aussi c’est lui qui l’utilisait sur moi.
— Mais pourquoi pas alors mettre son vrai membre ?
— Possibilités indésirables de fécondation, difficultés à avoir une érection, ou autres raisons. Il faudra que nous en reparlions, un homme n’est pas une machine.
— Et l’autre ?
— Cet ustensile est destiné, dans la tribu africaine où il a été fabriqué, à déflorer les jeunes filles quelques jours avant leur mariage. La future mariée est conduite dans la maison des femmes où elle est examinée par une ou plusieurs matrones, qui s’assurent de sa virginité, et ensuite l’une d’elle, à l’aide de cet instrument, la déflore. L’instrument ensanglanté est montré à l’assistance, car la virginité des filles est affaire de fierté collective des femmes. Et, comme cela, dit-on, la nuit de noces est plus douce, l’orifice étant habitué.
— Je ne crois pas que j’aimerais que l’on me fasse subir cela devant tout le monde…
— Songez que la nuit de noce des puissants avait jadis lieu devant des témoins, afin de garantir que le mariage ne fût l’objet d’une demande de dissolution pour non consommation. Imaginez-vous mariée à 15 ans avec un garçon aussi inexpérimenté, et qu’on exige qu’il vous déflore devant des servantes… Sans parler des procès en dissolution de mariage, où « congrès », où l’on demandait au mari d’accomplir le devoir familial devant une assemblée d’ecclésiastiques voire de badauds !
— Quelle horreur !
— Dans le cas de cette tribu, il s’agit d’un rituel initiatique. Il y en a de nombreux, y compris dans nos société soi-disant libérées des superstitions ; par exemple le baccalauréat est un rituel de passage à l’âge adulte pour une partie de la population ; pour les garçons il y a le service militaire. Les rituels initiatiques à caractère sexuel ne manquent pas ; songez à la circoncision en public telle que pratiquée dans certains endroits, où le garçon doit montrer son courage en ne pleurant pas.
— Quelle horreur !
— Oui, encore que cette horreur n’atteint pas à celle de l’excision.
— L’excision ?
— Dans certains pays, on coupe le clitoris des filles, à des degrés divers : d’enlever juste un petit morceau à tout l’enlever, voire à enlever les petites lèvres. Ceci dans le but d’empêcher la femme de prendre du plaisir par là.
— Mais c’est vraiment horrible !
— Je suis bien d’accord. On justifie cela par différents motifs, dont la pureté, la propreté (comme pour la circoncision), empêcher la femme de devenir volage… On dit que c’est pour le mari, mais les maris sont privés de la jouissance très saine de donner du plaisir à leur femme. »
Madame Granlean, devant la mine de Marie-Jeanne, jugea bon de ne pas poursuivre son discours sur la pratique de l’infibulation et préféra ramener la discussion sur plus gai.
« Mais voyez, avec cet outil, la pratique n’est pas si sombre. Il s’agit de pratiquer l’initiation douloureuse avant la première nuit conjugale, de façon à rendre celle-ci moins angoissante, et plus agréable.
— Mais pourquoi vous avoir offert cela ? Vous… enfin comment dire vous étiez déjà bien élargie à ce moment. Je suppose que vous préfériez celui à taille de votre mari ?
— Mon enfant, mon mari destinait celui-ci à mon autre orifice. »
Marie-Jeanne tressaillit et rougit.
« Cela vous surprend ? Je l’utilisais moins souvent que l’autre quand mon mari n’était pas là, mais c’était appréciable. »
Ce soir là, Marie-Jeanne manipula l’olisbos en ivoire dans le vagin de madame Granlean, après en avoir sucé le gland « afin d’avoir une idée de la chose, même si bien entendu en vrai ce n’est pas dur comme l’ivoire ».
Aux États-Unis j'ai vu des poires à dou…
Hé hé, je sens que l'olisbos en ivoire …