Les études de Marie-Jeanne
Hiver et soins
Le train-train reprit. Les deux femmes, en privé, se prodiguaient l’une à l’autre de petites attentions, comme les deux amantes qu’elles étaient. En public, en revanche, elles prenaient garde à éviter tout geste ou attitude équivoque. On aurait pu les prendre pour une jeune femme avec sa tante préférée.
En privé, rarement, lorsque Marie-Jeanne avait un comportement trop distrait ou inconséquent, madame Granlean lui mettait une petite tape sur la fesse, dont le sens n’était que trop clair pour Marie-Jeanne : « n’oubliez pas, ma fille, que si vous faites une grosse bêtise je n’hésiterai pas à vous donner la fessée comme à une gamine ». Marie-Jeanne ressentait alors un petit pincement au cœur.
Marie-Jeanne rentrait rarement plus rarement dans sa famille : pour économiser le coût du train, la fatigue du voyage, et préserver du temps pour travailler à ses études ; du moins étaient-ce là les raisons qu’elle présentait à sa famille. En réalité, c’était surtout qu’elle voulait rester avec madame Granlean. Celle-ci l’emmenait au musée, au spectacle, faire du tourisme dans la région… Tout ceci « sortait » Marie-Jeanne.
Madame Granlean continuait ses cours et ses suggestions de lecture sur la condition des femmes, les relations hommes-femmes, la sexualité et les méthodes anticonceptionnelles. Marie-Jeanne poursuivait d’ailleurs ses mesures de température et ses examens de glaire. « Ce sujet doit être abordé scientifiquement. Il vous faut observer si, de manière reproductible, vous constatez l’ovulation. Je pense qu’une grande partie des maux de notre société provient de ce que les femmes arrivent au mariage, ou aux relations hors mariage, sans une connaissance précise de leur corps. Il faut dire qu’une législation d’un autre âge empêche de les informer. » Cela faisait d’ailleurs un petit secret pour Marie-Jeanne quand elle rentrait en famille ; elle était d’ailleurs heureuse d’avoir une chambre à elle pour cela !
L’hiver passait. Un lundi matin, Marie-Jeanne, rentrée tard la veille d’une fête de famille alors que madame Granlean dormait déjà, observa que celle-ci semblait en petite forme et émettait des flatulences.
« Cela ne va pas ?
— Je me suis réveillée avec mal au ventre. Peut-être ce que j’ai mangé hier chez mes amis les Peltier…
— Voulez-vous que je vous donne un lavement ? Une bonne selle vous fera du bien. »
Madame Granlean fut surprise de retrouver son propre discours chez Marie-Jeanne. Après une hésitation, elle répondit :
« En effet.
— Vous êtes-vous pris la température ?
— Non.
— Prenez-la maintenant. Je vais préparer le bock. »
Madame Granlean passa à sa chambre se déshabiller avant d’arriver sans culotte à la salle de bains. Marie-Jeanne s’était attendue à ce qu’elle se déshabillât sur place, mais peut-être son aînée trouvait-elle plus digne de faire ainsi. Elle regarda d’un air tendre la toison intime grisonnante, derrière laquelle il y avait ce petit trésor si plaisant. Toutefois, c’était d’un autre orifice dont elle devait s’occuper, et elle était bien décidée à le purger.
« 37,5°C » annonça-t-elle.
Madame Granlean commença à se mettre à genoux, mais grimaça.
« Ah j’avais oublié. Je me suis tapé le genou samedi. Une ecchymose sans gravité mais je ferais mieux de me mettre dans une autre position.
— Emmenons des serviettes, je procéderai sur votre lit. »
Les serviettes installées, Marie-Jeanne revint avec le bock et trouva madame Granlean allongée sur le côté gauche, le postérieur tendu. Elle prépara la canule et l’inséra avec l’invitation habituelle à « pousser ».
L’injection commença, mais madame Granlean dut assez vite signaler qu’elle devenait douloureuse.
« Allez vous soulager, je vais remplir le bock à nouveau. »
Les deux femmes se retrouvèrent pour une seconde injection. Cette fois-ci, madame Granlean prit les deux tiers du bock avant d’avoir mal.
« Je crains que nous ne devions recommencer. »
Marie-Jeanne remplit à nouveau le bock. Les toilettes étaient voisines de la salle de bains et la cloison peu épaisse laissait entendre les indécents bruits de l’expulsion. Marie-Jeanne sourit à la pensée de sa digne logeuse sur le trône. Alors que les bruits se calmaient, elle fila à la cuisine pour aller mettre de la camomille dans une grande casserole d’eau et allumer le gaz.
Lorsqu’elle revint, madame Granlean était à nouveau en position.
« Madame, peut-être devrions-nous essayer avec vous sur le dos, cela vous dégagerait mieux le ventre.
— Si vous voulez. »
C’est sur le dos jambes relevées que madame Granlean prit sa troisième purge en se massant le ventre d’une main tandis que Marie-Jeanne tenait le bock et la canule. La jeune fille avait suggéré cette position certes pour des raisons de confort d’administration, mais aussi parce que cela l’amusait de faire mettre la respectable madame Granlean jambes écartées à exposer son sexe.
Cette fois-ci, les deux litres d’eau passèrent.
« La camomille est sur le feu. » dit-elle à madame Granlean s’en allant expulser la purge.
La camomille fut administrée avec madame Granlean sur le dos se massant le ventre. Marie-Jeanne, après être aller reposer le bock dans la salle de bains, offrit ses services. Elle se mit à masser le ventre de sa logeuse, qui avait encore ses jambes relevées et écartées. L’attitude de madame Granlean lui fit se poser une question et sa main passa entre les cuisses pour en avoir le cœur net : la vulve était humide. La respectable madame Granlean était excitée ! Les doigts de Marie-Jeanne se mirent à jouer avec le sexe offert.
« Pour vous rendre plus facile la conservation de la camomille »
L’inconfort du lavement n’était toutefois pas propice à atteindre l’orgasme, et madame Granlean alla finalement rejeter le reste de la camomille. Lorsqu’elle sortit, elle vint voir Marie-Jeanne, la regarda dans les yeux et lui demanda
« Marie-Jeanne, puis-je vous demander d’achever ce que vous avez commencé ? »
Et c’est sur le dos, jambes écartées et deux doigts dans son vagin que madame Granlean atteint le plaisir.
Marie-Jeanne appliqua le traitement de nouveau le soir, sans l’accompagner de caresses, madame Granlean jugeant qu’elle préférait avoir celles-ci séparément ; elle les reçut donc après coup. Le lendemain matin Marie-Jeanne commençait trop tôt pour avoir le temps de jouer à l’infirmière, mais rappela à son aînée la nécessité de prendre une purge afin d’éviter une journée pénible, et de vérifier sa température au préalable.
Le soir venu, madame Granlean expliqua que cela allait mieux. Marie-Jeanne voulut toutefois, pour plus de sûreté, lui prendre la température, lui administrer la purge (en deux fois) et la camomille. Les lavements furent administrés avec la veuve sur le dos jambes écartées.
Pendant la durée de rétention de la camomille, Marie-Jeanne entreprit de masser d’une main le ventre de madame Granlean, de l’autre de s’occuper de son sexe. Madame Granlean atteint l’orgasme le ventre plein de lavement apaisant. Après l’expulsion, Marie-Jeanne lui lava le sexe et l’entrefesse.
C’est agenouillée sur le sol, la tête entre les cuisses de la jeune fille, que madame Granlean lui procura son plaisir du soir après l’avoir remerciée de l’avoir traitée.
Les leçons de lavement ont été bien uti…