Le lendemain matin, je me rendis au Lycée pour faire le point sur ce que je venais de voir hier. Une fois assis à ma place, je sortis mes affaires et je me mis à réviser mes cours de la veille pour être prêt quand il y aura un contrôle. Mais alors que je tournais une page, mon manuel me fut retiré des mains et c'est en levant la tête que je vis Alina face à moi les yeux déterminés, bien décidé à mettre les choses au clair:

- Je peux te parler, Christopher ?

- Cela ne peut pas attendre ? Demandais-je.

- Non c'est important. Répondit Alina.

- Vas-y je t'écoute. Lui dis-je.

- Pas ici, il y a trop de monde. Viens avec moi. T'inquiète on a une heure d'étude après la sonnerie.

- Bon je te suis. Lui dis-je à nouveau.

C'est alors que je suivis Alina dans un coin tranquille pour qu'elle puisse me parler. Elle me conduit dans un couloir où personne ne semblait passer. C'est là qu'elle allait se livrer à moi:

- Tu as vu ma couche n'est-ce pas ? Demandais Alina.

- Et bien je...

- Réponds-moi. Insista Alina.

- Et bien, oui. Répondis-je honteux.

- Alors tu as découvert mon secret. Conclus Alina.

- Tu peux m'expliquer ? Demandais-je.

- Bien sûr, je suis incontinente. Quand j'avais 10 ans, j'ai recommencé à faire pipi au lit et parfois j'avais des accidents le jour. C'est là que ma mère m'a lancé un ultimatum: soit je portes des couches et je reste à l'école en espérant que l'on m'accepte, soit j'arrête l'école et je deviens un bébé à la maison.

- Et tu as choisi les couches à l'école. Répondis-je.

- Oui mais ce n'est pas tout. A la maison, je suis un bébé car la condition d'avoir choisi cela c'est qu'à la maison je suis un bébé. Mais si j'ai des fuites durant la journée c'est ce qui m'attends. Et je fais tout pour que cela n'arrive pas.

- C'est pour cela que tu es dispensée de sport. Conclus-je.

- Ce soir, c'est le week-end. J'aimerais t'inviter pour que tu découvre mon quotidien. J'en ai parlé à ma mère et elle est d'accord.

- Bon je devrais pouvoir venir. Mes parents sont en week-end dans le Sud.

- D'accord, à ce soir. N'oublie pas tes affaires pour la nuit et des habits de rechange.

- OK, à ce soir.

Je n'en revenais pas. Alina s'était confié à moi et elle m'invitait chez elle, dans son intimité et son secret était bien plus important que je ne le pensais. Mais je n'étais pas au bout de mes peines, car j'allais l'apprendre à mes dépends.