Curiosités malvenues
Une irritation malvenue
Louise et Lisa avaient sympathisé via la piscine universitaire, et s'étaient rendu compte qu'elles habitaient le même quartier. Louise était étudiante ; Lisa, plus âgée, était interne en médecine générale. La seconde, grande, cheveux sombres plutôt courts et avec une mèche, plutôt « grande gueule » contrastait avec la première, petite, cheveux clairs, queue de cheval, plutôt timide.
Ce soir, Louise chercha à parler discrètement à Lisa.
« Lisa, j'ai un petit problème médical. Tu peux prescrire des traitements, n'est-ce pas ?
— Euh oui, mais tu devrais tout simplement voir ton médecin habituel.
— C'est que… oui j'en ai bien un mais ça m'embarrasse un peu. C'est… une irritation mal placée, tu vois.
— Ah oui.
— Tu peux me prescrire un truc ?
— On ne prescrit pas sans examen. Je vais donc devoir t'examiner. Tu viens chez moi ? »
Louise ouvrit de grands yeux.
« Tu veux m'examiner… chez toi ??
- Ben oui. Je ne peux pas t'emmener au cabinet maintenant, c'est fermé… De toute façon, je n'aurai pas besoin de matériel spécial, j'ai des gants à la maison.
— Mais…
— Sinon tu prends rendez-vous, quitte à demander un rendez-vous rapide, et tu vas chez ton toubib habituel.
— Bon. Ok. On va chez toi. »
Elles cheminèrent en silence. Louise songeait-elle qu'elle allait bientôt écarter les jambes devant son amie ? Lisa songeait-elle à cette vision qu'elle aurait bientôt ?
Une fois les deux jeunes femmes arrivées chez Lisa, celle-ci proposa une boisson à Louise, peut-être un thé ? Et Louise était soulagée de ce thé, de ce moment de convivialité polie conventionnelle, entre un dialogue et un examen qui n'avaient rien de conventionnels.
Lisa s'éclipsa brièvement pour chercher son matériel. Heureusement, elle gardait des gants chez elle dans une sorte de petit kit de secourisme qu'elle gardait au cas où.
« Bien. As-tu besoin de passer aux toilettes ? Non ? Hé bien maintenant tu vas enlever ton pantalon et ta culotte. Si tu veux je sors pendant que tu te déshabilles.
— Heu… de toute façon tu vas tout voir, alors tu peux rester. »
Louise se déshabilla rapidement. Lisa en profita pour admirer son petit fessier.
« Comment me mets-je ?
— Allonge toi sur le lit, fesses pas trop loin du bord, et écarte les jambes. Tu peux appuyer tes pieds sur le lit. »
Pendant que Louise se mettait en place, Lisa passa ses gants.
Louise s'exécuta, et Lisa s'assit par terre devant l'entrejambe de son amie. La petite touffe de poils clairs (taillée pour la maillot) était mignonne, et laissait voir le sexe, lui aussi très mignon… mais déjà Lisa écartait les lèvres de ses mains gantées, et découvrit ce dont elle se doutait tout de même un peu : des muqueuses rouges d'irritation et une suppuration blanchâtre. Lisa fronça les sourcils. Continuant d'écarter les lèvres, elle regarda de près le sexe ouvert. « Se pourrait-il que… » songea-t-elle.
« Candidose. Tu peux te rhabiller, je vais te prescrire des ovules et une crème.
— Des… ovules ? Je croyais que ça venait des ovaires, mais ça ne doit pas être ça…
— Non, rit Lisa, c'est comme des suppositoires mais qu'on met dans l'autre trou.
— Oh… mais c'est que… enfin tu sais même un tampon j'ai du mal et j'évite d'en mettre. »
Les soupçons de Lisa étaient confirmés : Louise avait un hymen très étroit. Son vagin n'avait certainement jamais reçu de pénis… Mais alors… mais il n'était pas temps de se laisser aller à ce genre de considératons.
« Mais tu en as vraiment besoin. »
Louise, qui avait remis son slip, prit une inspiration.
« Et si… et si c'était toi qui me les mettait. »
Lisa ouvrit de grands yeux. Ainsi, la petite… Mais il fallait réagir.
« Pourquoi pas en effet, ça me fera jouer à l'infirmière. Je te fais l'ordonnance, et tu reviens me voir demain soir avec tes médocs ? Ah, prends aussi des protège-slip… et lave bien tes culottes à 60°C au moins…
— Je le note.
— Puisque tu notes, voici aussi les recommandations pour les adolescentes qui ont ce problème : lave-toi bien les mains avant de te toucher là et essuie-toi les fesses d'avant en arrière. »
Louise détourna le regard, embarrassée de ces conseils d'hygiène intime.
Le lendemain, Louise, rougissante, était au rendez-vous. Lisa l'accueillit. « Thé ? Non ? Tu as tes médocs ? » Lisa ouvrit les emballages.« Passe aux toilettes à tout hasard… ». Quand Louise sortit des toilettes, Lisa l'accueillit déjà gantée. « Même position qu'hier. »
Louise écarta les jambes et Lisa s'installa entre elles. Elle ouvrit l'emballage d'un ovule. Elle s'était munie de lubrifiant gynécologique, et en mit sur la petite torpille, qu'elle enfonça avec prudence dans l'orifice meurtri. Effectivement, sortir du petit pertuis hyménéal un tampon imbibé de sang ne devait pas être facile… Entre ça et l'irritation, la patiente poussa un petit halètement.
« Je t'ai fait mal ?
— Ça brûle… mais il faut bien prendre le traitement. »
Ensuite, Lisa enduit de crème l'intérieur de la vulve de Louise. « Après tout, pourquoi pas » se dit-elle, tandis que son doigt passa sur le clitoris de sa patiente. Louise ne protesta pas.
« Voilà c'est fait. Tu peux te renculotter…
— Merci beaucoup Lisa, tu es si gentille… »
Lisa poussa la sollicitude jusqu'à passer un protège-slip à Louise. Celle-ci laissa le sac avec les médicaments et les protections chez Louise.
Les rendez-vous se poursuivirent les jours suivants. Le traitement faisait son effet, l'irritation se calmait, les suppurations blanchâtres disparaissaient. Était-ce une illusion où le sexe de Louise trahissait de l'excitation, son clitoris était-il bien turgescent ? Et Louise la remerciait de ses bons soins… Lisa hésitait tout de même à tenter franchement sa chance, se contentant d'une application de crème plus longue que nécessaire, allant même jusqu'à délicatement retrousser le prépuce clitoridien et à appliquer le remède dessous.
Les tergiversations de Lisa devaient donner de l'impatience à Louise, car au bout de trois jours, arrivant au rendez-vous, elle sauta au cou de Lisa, lui disant qu'elle était vraiment si gentille de s'occuper d'elle. Lisa lui caressa doucement le dos… et lui dit de passer aux toilettes « et lave-toi bien les mains » et de se mettre en position pour le traitement.
L'ovule fut administré normalement, et la crème passée entre les petites lèvres. Cette fois-ci, cependant, au lieu de demander à Louise de se renculotter, Lisa s'installa à côté d'elle sur le lit, la regarda, et lui mis un baiser sur les joues. Voyant Louise sourire, elle lui mit un baiser sur la bouche. Puis sa main gantée reprit le chemin du sexe de sa patiente, et elle se mit à la masturber. Elle s'allongea sur le côté. Louise allongea sa main et la porta à la poitrine de Lise. Après quelques temps encore de ces douces manipulations, Louise jouit.
« Passe ta culotte, j'aimerais te tenir ensuite dans mes bras. »
C'est ainsi que Lisa et Louise s'enlacèrent. Leurs mains se baladèrent sur leurs corps, Lisa n'hésitant pas à profiter de l'accès offert aux fesses de Louise par l'élasticité de la culotte…
Louise proposa timidement « veux-tu… veux-tu que… enfin que je te fasse plaisir aussi ? ».
Lisa sourit. « Mais oui ! Allez, à poil ! Enfin, toi en culotte, et moi à poil ! »
Les deux jeunes femmes se déshabillèrent prestement. Caresses et baisers se succédèrent, et la main de Louise prit le chemin de l'entrecuisse de Lisa. Elle la masturba et s'enhardit même à lui enfoncer un doigt dans le vagin, qui était bien plus tolérant que le sien à la pénétration. Lisa jouit, elle aussi.
« Tu sais que c'est la première fois que je fais ça ? » dit Louise. « Et moi non » dit Lisa, « mais je ne demande qu'à continuer avec toi. ». Louise resta pour cette nuit, et bien d'autres encore.
Quelques années plus tard, Louise et Lisa concluaient un PACS, nouvellement créé.
L'histoire ne nous dit pas si, quand Louise fut prise de constipation, ce fut Lisa qui lui administra des suppositoires, et si la prescription de glycérine fut précédée d'un toucher rectal.
En revanche, ce que l'on sait, c'est que ce sont les doigts de Lisa qui déflorèrent progressivement Louise, et que lorsque, plus tard, les deux jeunes femmes firent l'acquisition d'un « gode-ceinture », ce fut Louise qui s'en ceint la première et pénétra sa compagne en position du missionnaire. Comme quoi cela n'a guère de sens de demander qui fait l'homme et qui fait la femme.