Vues: 252 Created: Il ya 6 mois Mis à jour: Il ya 4 mois

Nadège Leroix

Chapitre 4

Le repas se passe lentement pour Nadège. Entourée de toutes ces femmes gaies. N’ont-elles pas vécu le même examen ? Nadège n’ose pas poser de questions ou évoquer le sujet, elle a trop honte de ce qui s’est passé. Le thermomètre rectal.. elle n’est plus une petite fille ! Et ces doigts froids, intolérables... le problème, c’est qu’elle a bien compris que cela ne s’arrêtait pas là, l’après midi l’inquiète beaucoup.

Arrive bientôt une infirmière qui l’invite à la suivre. Nadège n’a pas le choix, elle ne veut pas attirer l’attention de ses camarades sur elle, elle suit donc la femme dans un calme apparent.

Elles arrivent dans une salle qu’elle reconnaît immédiatement, mais la médecin déjà présente lui demande de s’assoir au bord de la table simplement, elle va lui expliquer les soins qu’on s’apprête à lui administrer. Après quelques contrôles, on va soigner sa constipation en 2 étapes, mais ses hémorroïdes demandent de prendre des précautions : l’après midi commencera par une étape de 30 minutes le temps de laisser poser un onguent. Tout sauf rassurée mais impuissante, Nadège est invitée à se déshabiller seule cette fois et à se placer sur le dos. La médecin est calme mais son ton n’autorise aucune protestation et Nadège n’a d’autre choix que de s’exécuter.

De retour dans cette position, la médecin lui relève les genoux sur la poitrine et écarte ses cuisses afin de dégager son anus. "Je vous prends rapidement la température et on vous met le suppo juste après" préviens la médecin. Elle se retourne et récupère l’outil déjà lubrifié. Sans attendre, elle écarte encore davantage une fesse de sa patiente et l’enfonce quelques centimètres. "Je sais que vous n’aimez pas ça madame, mais c’est important de vérifier précisément que tout va bien avant de commencer". Rouge de honte d’être infantilisée de la sorte, Nadège baisse les yeux tandis qu’elle sent le thermomètre se placer en elle. L’infirmière déballe un cylindre jaune pale de 2cm de diamètre pour 3 cm de large et le montre à la patiente : "regardez, c’est un petit médicament comme ça que je vais placer dans votre rectum et qui va résorber les hémorroïdes, ce n’est pas très agréable au début mais il va vite fondre et vous soulager". À peine le thermomètre retiré, Nadège sent la pression du suppositoire poussé par l’infirmière. Elle tente de résister en serrant son anus mais en vain, il y a trop de lubrifiant. " voilà Madame, c’est en place, je vais placer vos jambes dans les étriers et vous laisser tout ça agir une petite demie heure" annonce l’infirmière. Elle place d’abord ses bras dans les attaches scratchées puis lève les jambes de Nadège pour placer ses talons et ses mollets dans les calles adaptées. La quincagénaire et ainsi bien placée, les jambes relevées mais moins écartées.

L’infirmière allume une petite musique d’ambiance et sort de la pièce, laissant sa patiente au calme, l’intimité entièrement exposée. Durant la demie heure de pause, Nadège a tellement peur que quelqu’un ouvre la porte et la trouve dans cet état qu’elle ne sent pas l’effet du suppositoire. Chaque bruit de pas dans le couloir la tend complètement, avant de la laisser transpirante et soulagée en s’éloignant.

La médecine penètre finalement dans la salle d’exam au bout des trentes minutes mais ne s’occupe pas directement de Nadège, elle prépare le premier lavement : une fine canule transparente d’une dizaine de centimètres reliée à une poche d’un litre fixée à une potence. Elle l’a rempli d’un mélange d’eau chaude et de glycérine avant d’avance le tout vers Nadège qui a suivi le tout d’un oeil discret. Encore plus que le thermomètre dans les fesses, elle a un souvenir effroyable des lavements qu’elle a reçu dans l’enfance, sa maman la forçait à se pencher dans la baignoire et vidait une petite poire d’eau gelée avant de la regarder se vider aux toilettes. Elle comprend cependant qu’elle n’a aucun moyen d’échapper à celui ci. Déjà en position et lubrifiée par le suppositoire fondu, elle n’a pas d’échappatoire. Elle ne retient pas un petit cri lorsque la médecin introduit la longue canule dans son rectum.

Le liquide coule, douloureusement sur la fin. Après une attente interminable de 10 minutes sous l’oeil attentif de la médecin, Nadège est détachée et peut se rendre aux toilettes où elle évacue le lavement. "Vous voyez que vous en aviez besoin" marmonne la médecin. "Allez, on passe à la deuxième partie et je vous laisse tranquille ensuite. Penchez vous sur la table, je vais vous injecter un petit complément avec une seringue. Voilà, la poitrine bien collée à la table, ne bougez pas, je reviens tout de suite". La femme sort rapidement de la salle, allant chercher la seringue. Nadège n’ose pas bouger, même quand des pas arrivent vers sa salle. C’est l’infirmier du matin qui entre. "Ah, madame Leroix, parfait, j’ai cru arriver en retard, je viens aider pour la constipation, tout va bien ? Où est le docteur ?". Nadège est très gênée d’apparaitre dans cette position, mais bredouille "euh, elle a dit qu’elle revenait vite". L’infirmier répond "ah d’accord, elle a du aller chercher le traitement, je vais vous préparer". Il attrape un tabouret roulant et s’assoit dessus, récupère un tube de lubrifiant sur l’étagère et roule vers Nadège. Assis, sa tête est presque au niveau du postérieur de sa patiente. Il enfile un gant et lubrifie l’anus de Nadège, en insistant bien sur les premiers centimètres internes. Ils attendent ensuite la docteur quelques minutes dans un silence qui gêne Nadège. Elle déteste cette position qu’elle trouve humiliante. La docteur rentre et remercie l’infirmier pour sa présence. Il écarte les fesses de la patiente et la docteure introduit l’embout puis administre le petit lavement en poussant le piston de la seringue, avant d’autoriser Nadège à se rendre aux toilettes.

Quand elle revient, l’infirmier est parti et la médecin lui annonce qu’elle peut profiter de la fin d’après-midi comme bon lui semble.

Un peu choquée de ces soins, Nadège se rhabille et se dirige vers sa chambre, elle n’a pas le courage de croiser ses camarades et préfère s’isoler pour diriger ce qu’elle a vécu. Sophia va l’entendre en rentrant, qu’est ce que c’est que cette clinique infantilisante ??!