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Vues: 93 Created: Il ya 2 semaines Mis à jour: Il ya 2 semaines

Scénettes piquantes

Natation

Le vestiaire était un refuge, un lieu où elle pouvait échapper aux regards inquisiteurs et au tumulte de la compétition qui approchait. Les néons, suspendus au plafond, émettaient un bourdonnement discret, presque imperceptible, et diffusaient une lumière blafarde sur les murs carrelés. Elle était seule, debout, son sac de sport abandonné sur le banc à ses côtés. Dans quelques minutes, elle plongerait dans l’eau, mais avant cela, il y avait ce moment, ce rituel clandestin qu’elle s’apprêtait à exécuter une fois encore.

Elle plongea la main dans son sac avec une lenteur calculée, ses doigts frôlant le tissu avant de se refermer sur la seringue. Chaque mouvement était mécanique, rodé par l’habitude. Elle avait répété ce geste tant de fois qu’il en était devenu une extension d’elle-même, un passage obligé pour demeurer au sommet. C’est ma force, mon assurance, pensa-t-elle, tentant de se convaincre. Le produit dopant, indétectable, était son arme secrète contre les tests, son bouclier d’invincibilité. Elle n’eu pas à tirer beaucoup sur le bas de son maillot pour exposer sa fesse. Sa coupe était déjà largement échancrée sur les hanches.

L’air frais caressa sa peau, et elle positionna l’aiguille avec précision. Son pouls s’accéléra, martelant ses tempes, non pas à cause de la course imminente, mais à cause de l’acte qu’elle s’apprêtait à commettre. Dire que je n’aime pas les piqûres, songea-t-elle ironiquement, mais je n’ai pas le choix. Elle marqua une pause, ses yeux croisant son reflet dans le miroir terni en face d’elle. Une ombre de doute traversa son regard. Allez, vas-y, tu dois te dépêcher, s’admonesta-t-elle.

Alors que ses doigts se resserraient sur la seringue, prête à planter l’aiguille, un cliquetis métallique, sec et brutal, résonna dans la pièce.

La porte du vestiaire s’ouvrit, et un homme entra. Elle sursauta, pivotant à demi, seringue toujours en main.

Son cœur s’emballa, cognant si fort qu’elle crut qu’il allait jaillir de sa poitrine. Qui est-ce ? Qu’est-ce qu’il fait ici ? Les questions fusaient dans son esprit, ses yeux s’écarquillant de panique.

L’homme referma la porte derrière lui avec une lenteur exaspérante, chaque seconde semblant s’étirer à l’infini, comme s’il savourait sa surprise.

Il la fixa, un sourire discret naissant sur ses lèvres. Ce sourire, à la fois calme et mystérieux, la déstabilisa davantage. Elle sentit une vague d’oppression l’écraser, ses membres refusant de répondre. Si je crie, on viendra. On verra la seringue. Tout sera fini. La peur de se voir sa tricherie révélée la cloua sur place, paralysant toute velléité de réaction. Quoi qu’elle fasse, elle était prise au piège.

L’homme s’avança, ses pas résonnant doucement sur le carrelage froid. Chaque bruit semblait amplifier la tension, comme si le temps ralentissait sous le poids de son approche. Elle recula d’un pas, puis d’un autre, jusqu’à ce que le mur bloque sa retraite. Qu’est-ce qu’il veut ? Pourquoi il ne parle pas ? Ses pensées s’entrechoquaient, cherchant désespérément une échappatoire, mais il n’y en avait aucune. Elle était acculée, vulnérable, son souffle devenant court et irrégulier.

Il s’arrêta à quelques centimètres d’elle, si près qu’elle pouvait sentir la chaleur de son souffle effleurer son visage. Ses yeux plongèrent dans les siens, et elle y décela une assurance qui la glaça. Sans un mot, il tendit la main vers la seringue qu’elle tenait encore, crispée, entre ses doigts. Ses phalanges effleurèrent les siennes, provoquant un frisson involontaire. La honte et la peur se mêlèrent en elle, formant un nœud dans sa gorge. Pourtant, elle ne résista pas. Elle le laissa saisir l’instrument, comme hypnotisée par son regard impénétrable.

Il la dévisagea un instant, son sourire s’élargissant légèrement, ajoutant à son malaise. Puis, de son autre main, il attrapa le haut de son maillot. Elle tressaillit, un soubresaut instinctif, mais resta figée. Qu’est-ce qu’il fait ? Se demanda-t-elle, le souffle suspendu. Il tira doucement sur le tissu élastique, le faisant glisser sur le côté pour exposer un sein, rond et ferme. Un sein de sportive.

Une chaleur monta à ses joues. Pourquoi ? Pourquoi fait-il ça ? La confusion la submergea, mais elle ne bougea pas. La peur du cri qui pourrait lui échapper, la peur de trahir son geste coupable, la maintenait immobile, exposée, à sa merci.

Tenant la seringue avec une assurance désarmante, il approcha l’aiguille sur le côté de son sein. Elle retint son souffle, ses yeux fixés sur la pointe métallique qui se rapprochait inexorablement.

Non ! Pas ça ! L’angoisse montait en flèche, mais son corps refusait toujours de réagir.

La piqûre survint, soudaine et précise. Une douleur vive traversa sa poitrine alors qu’il enfonçait l’aiguille, puis le piston, libérant le liquide dans ses tissus. Elle serra les lèvres, étouffant un gémissement, ses paupières se fermant un instant sous l’effet de la brûlure. C’est fait. Il l’a fait. Elle ne comprenait pas, mais le choc l’empêchait de réfléchir.

Il retira l’aiguille avec une délicatesse surprenante et la posa sur le banc à côté d’elle. Puis, avec le même soin, il remit son maillot en place, ses doigts s’attardant un instant sur sa peau. Elle frissonna encore, partagée entre un soulagement fragile et un profond malaise. C’est fini. Il va partir.

Il recula d’un pas, son regard s’attardant sur elle. Elle chercha une réponse dans ses yeux, un indice sur ses intentions, mais il demeurait insondable.

Sans un mot, il se détourna et ouvrit la porte. Il disparut dans le couloir, aussi silencieusement qu’il était apparu, la laissant seule dans le vestiaire oppressant. Elle resta immobile, le souffle erratique, pendant de longues secondes.

Que s’est-il passé ? Qui était-ce ? Pourquoi ? Les questions tourbillonnaient dans sa tête, sans réponse. Elle baissa les yeux sur la seringue vide, puis les releva vers son reflet dans le miroir. La douleur dans son sein pulsait doucement, un rappel du produit qui circulait désormais en elle.