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Les tribulations de François

La maman de François le soigne

François, un jeune homme de 18 ans, était cloué au lit par une grippe carabinée. Depuis deux jours, il se sentait faible, la tête lourde, les muscles endoloris, et une fièvre tenace le faisait frissonner malgré les épaisses couvertures dans lesquelles il s’enroulait. Sa mère, Claire, une femme douce mais ferme, s’inquiétait de son état. Ce matin-là, après une visite chez le médecin du quartier, ils s’étaient rendus ensemble à la pharmacie du village, un petit établissement à l’ancienne avec des étagères en bois remplies de flacons et une odeur d’eucalyptus qui flottait dans l’air.

À la pharmacie, Suzy, la pharmacienne, les accueillit avec un sourire chaleureux. Suzy et Claire se connaissaient depuis l’enfance, ayant grandi dans les mêmes ruelles pavées de leur petite ville. Alors qu’elle préparait la commande, Suzy tendit une boîte de suppositoires à Claire en glissant, avec une pointe d’humour :

« Attention, Claire, ceux-là, ils ne rigolent pas ! Ils sont un peu… imposants, disons. »

Elle accompagna ses mots d’un clin d’œil complice, mais François, déjà pâle et fatigué, sentit une boule d’angoisse se former dans son estomac. Il n’avait jamais aimé les suppositoires, et l’idée que ceux-ci soient particulièrement gros n’arrangeait rien. Il lança un regard inquiet à sa mère, qui lui tapota l’épaule pour le rassurer, mais son esprit s’emballa : allait-il avoir mal ? Était-ce vraiment nécessaire ?

De retour à la maison, Claire remarqua que François traînait des pieds, épuisé par la fièvre et l’anxiété.

« Va dans ta chambre, mon chéri, lui dit-elle d’un ton maternel. Repose-toi, je m’occupe de tout. »

François hocha la tête, trop faible pour discuter. Il monta les escaliers en se tenant à la rampe, chaque pas lui demandant un effort. Une fois dans sa chambre, il enfila son pyjama en flanelle, un vieux modèle à carreaux bleus qu’il portait depuis des années, et se glissa sous les draps frais. La lumière tamisée de la lampe de chevet projetait des ombres douces sur les murs tapissés d’un papier peint démodé, vestige de son enfance.

Claire entra peu après, un plateau en main. Sur celui-ci, elle avait disposé un tube de vaseline, un thermomètre à l’ancienne, la boîte de suppositoires, une petite bouteille de lotion à l’arnica et un verre d’eau. Elle posa le tout sur la table de nuit et s’assit au bord du lit, son regard mêlant tendresse et autorité.

« Je vais prendre ta température, François, dit-elle en dépliant une serviette propre. Allez, baisse ton pantalon de pyjama, ce ne sera pas long. »

François, gêné, hésita un instant. À 18 ans, il trouvait ces gestes infantilisants, mais il n’avait pas la force de protester. Avec un soupir, il se tourna sur le ventre et obéit, laissant Claire découvrir ses fesses, encore marquées de rougeurs. La veille, il avait reçu une fessée au martinet pour une bêtise qu’il préférait oublier. Les stries rouges, bien que moins vives, étaient encore visibles, et Claire fronça les sourcils en les apercevant.

« Oh, mon pauvre chéri, murmura-t-elle. On va arranger ça. »

Elle prit une noisette de vaseline et, avec une délicatesse maternelle, l’appliqua autour de l’anus de François. Le contact froid le fit frissonner, mais il se détendit légèrement sous la douceur du geste. Puis, Claire saisit le thermomètre en verre, l’enduisit d’une fine couche de vaseline et prévint :

« Voilà, j’y vais. Reste calme, d’accord ? »

Elle inséra le thermomètre de 4 cm avec précaution, le positionnant avec une précision presque chirurgicale. François serra les dents, plus par appréhension que par douleur réelle, et tenta de se concentrer sur autre chose – le tic-tac de l’horloge sur le mur, le chant des oiseaux dehors.

Pendant que le thermomètre faisait son travail, Claire prit la lotion à l’arnica et commença à masser doucement les fesses rougies de son fils. Le parfum frais et herbacé de l’arnica emplit la pièce, et François sentit une vague de soulagement apaiser sa peau sensible. Ce geste, à la fois médical et affectueux, lui fit presque oublier la sensation étrange du thermomètre. Après quelques minutes, Claire retira l’instrument et lut le résultat en plissant les yeux.

« 39,2 °C, annonça-t-elle, préoccupée. C’est une sacrée poussée de fièvre. Il faut agir vite. Je vais te mettre un suppositoire pour faire baisser ça. »

François se raidit.

« Un suppositoire ? Maintenant ? »

Sa voix tremblait légèrement. Claire le regarda avec un mélange de patience et de fermeté.

« Quand es-tu allé à la toilette pour la dernière fois ? demanda-t-elle, pragmatique.

— Je… je ne sais plus, maman, bafouilla-t-il. En tout cas, pas aujourd’hui, ni hier. »

Claire hocha la tête, comme si elle s’attendait à cette réponse.

« D’accord, attends-moi une seconde, je reviens. »

Pendant l’absence de sa mère, François, curieux et un peu paniqué, attrapa la boîte de suppositoires contre la fièvre posée sur la table de nuit. Il l’ouvrit et en sortit un, le tournant entre ses doigts. Était-ce la fièvre qui altérait sa perception ou l’angoisse qui amplifiait tout ? Toujours est-il que le suppositoire lui sembla énorme, bien plus gros que ceux qu’il avait connus enfant. Son cœur s’accéléra, et des scénarios catastrophes envahirent son esprit.

Claire revint à ce moment-là, un petit sourire aux lèvres en le voyant manipuler la boîte.

« Alors, François, pourquoi tu chipotes à ces suppositoires ? demanda-t-elle, amusée.

— Oh, je… je regardais juste, maman, répondit-il, rougissant.

— Ne t’inquiète pas, tu vas en voir un de très près, plaisanta-t-elle avec un ton taquin qui fit grimacer François. Mais d’abord, je vais te mettre un suppositoire de glycérine pour vider ton intestin. Ça rendra l’autre plus confortable. »

François écarquilla les yeux, horrifié.

« Quoi ? Un suppositoire de glycérine ? Non, maman, c’est pas possible ! » protesta-t-il, sa voix montant dans les aigus.

Claire posa les mains sur les hanches, son regard se durcissant.

« François, arrête tes enfantillages tout de suite, ou je te donne une fessée, malade ou pas ! » lança-t-elle, sa voix résonnant dans la petite chambre.

François se tut immédiatement, conscient que sa mère ne plaisantait pas. La menace du martinet, encore fraîche dans son esprit et sur sa peau, suffit à le calmer. Résigné, il hocha la tête et se tourna à nouveau sur le ventre, la gorge nouée. Claire s’adoucit en voyant son air abattu. Elle prit un suppositoire de glycérine, l’enduisit de vaseline et s’approcha.

« Allez, mon chéri, détends-toi, murmura-t-elle. Ce ne sera pas long. »

Avec une infinie douceur, elle introduisit le suppositoire, le poussant délicatement avec son index. François sentit une légère gêne, mais rien d’insupportable.

« Et voilà, dit Claire en tapotant gentiment son dos. Maintenant, attendons que la petite fusée fasse son effet. »

François détestait cette expression, qu’il trouvait infantilisante, mais il se garda bien de le dire. L’humeur de sa mère était imprévisible, et il préférait éviter tout conflit.

Cinq minutes plus tard, une envie pressante le saisit. Il se leva précipitamment, courant presque jusqu’aux toilettes. Lorsqu’il revint, Claire l’attendait, déjà prête avec le suppositoire contre la fièvre.

« Allez, François, sur le ventre, et baisse ton pyjama, mon lapin, dit-elle tendrement.

— Maman… j’ai peur d’avoir mal, avoua-t-il, sa voix tremblante.

— Ne t’inquiète pas, je vais y aller tout doucement, promit-elle. »

François s’exécuta, le cœur battant. Claire appliqua une nouvelle couche de vaseline, puis inséra le suppositoire avec une lenteur calculée. François sentit le corps étranger pénétrer, suivi du doigt de sa mère qui le poussa profondément pour s’assurer qu’il reste en place. Ce moment sembla durer une éternité, et François, gêné, n’osait pas bouger.

« C’est pour être sûr qu’il ne ressorte pas, expliqua Claire, sentant son inconfort.

— D’accord… » murmura-t-il, les joues en feu.

Enfin, elle retira son doigt et remonta le pantalon de pyjama de François.

« Tu as eu mal ? demanda-t-elle, soucieuse.

— Un peu, quand même, admit-il, honnête.

— Mon pauvre chéri… »

Claire passa une main réconfortante dans les cheveux de son fils, dégageant les mèches humides de sueur qui collaient à son front. Elle resta assise près de lui, le regardant s’enfoncer peu à peu dans le sommeil, épuisé par la fièvre et les émotions. La chambre retrouva son calme, bercée par la respiration régulière de François, tandis que Claire veillait sur lui, son amour maternel plus fort que jamais.

Pendant que Claire administrait les soins à François, son attention de mère, toujours à l’affût des moindres signaux de son fils, ne manqua pas de noter une réaction inattendue. Alors qu’elle appliquait la lotion à l’arnica sur ses fesses encore marquées par la fessée de la veille, elle remarqua un léger changement dans la posture de François. Son corps, d’ordinaire tendu par la gêne ou l’inconfort, semblait se détendre d’une manière qu’elle ne s’attendait pas. Lorsqu’elle inséra le thermomètre avec précaution, elle perçut un frémissement, un tressaillement discret, qui n’était pas uniquement dû à la fièvre ou à l’appréhension. François, les joues déjà rougies par la fièvre, sembla rougir davantage, et son souffle, bien que faible, s’accéléra imperceptiblement.

Claire, en mère expérimentée, comprit que son fils, à 18 ans, traversait une période où son corps pouvait réagir de manière instinctive, même dans un contexte médical et maternel. Elle ne fit aucun commentaire, préférant préserver la dignité de François et éviter de l’embarrasser davantage. Lorsqu’elle inséra le suppositoire de glycérine, puis celui contre la fièvre, elle nota à nouveau une légère tension dans les muscles de François, accompagnée d’un silence chargé, comme s’il luttait pour masquer une réaction qu’il ne comprenait pas lui-même. Claire, avec sa douceur habituelle, maintint une attitude professionnelle et rassurante, ne laissant rien paraître de son observation. Elle savait que ces réactions physiologiques, bien que naturelles, pouvaient être source de confusion pour un jeune homme déjà affaibli par la maladie.

« Tout va bien, mon chéri, murmura-t-elle en remontant son pantalon de pyjama après le dernier soin. Repose-toi maintenant. »

Elle passa une main apaisante dans ses cheveux, un geste qui ramena François à un sentiment de sécurité et de familiarité. Si elle avait remarqué cette ébauche de réaction physique, elle choisit de l’ignorer, mettant cela sur le compte de l’âge et de la vulnérabilité de son fils dans cet état fébrile. François, épuisé, s’endormit bientôt, inconscient du regard bienveillant de sa mère, qui veillait sur lui avec une tendresse mêlée de compréhension.