Mon bilan de santé de 1972
Pour ceux qui vont sur mon blog de temps à autre, vous connaissez certainement le récit de mon bilan de santé que j’ai subi en 1972 alors que j’étais élève en terminale à Paris au lycée Parmentier. Lycée qui n’existe plus puisqu’aujourd’hui il est un collège uniquement.
J’ai décidé pour cette fois de le romancer avec un peu de poésie et de prose...
ce matin à 5h le réveil a sonné, je dois alors me lever, je vais de suite à la salle de bain me doucher, sans prendre de petit déjeuner , je dois rester à jeun .
hier soir avant d’aller me coucher, j’ai tout préparé, mes affaires correctement pliées sur la chaise au pied de mon lit , mes bottes cavalières bien ciré, mis dans mon sac à main mon carnet de santé avec ma convocation pliée dedans . je suis allé me coucher plus tôt, sans regarder la télé , pour autant je n’en étais pas frustrée, j’ai aussi pris un repas plus léger, je dois être bien préparée.
me voici presque habillée, il ne me reste plus que mes bottes à enfiler, et mon manteau à passer. Ma petite sœur est déjà réveillée, Elle vient de m’embrasser alors que je sors sur le palier, maman me caresse la joue pour m’encourager. Aujourd’hui je ne me rends pas au lycée, Mais au centre médical pour y être examiné, c’est le grand jour tant redouté , celui du bilan de santé.
dans la rue les balayeurs ont presque terminés, la capitale sera bientôt entièrement nettoyée . La pluie froide qui tombe transforme le trottoir en un miroir. J’attends le bus un peu angoissé, va-t-il bientôt arriver le 64 celui qui monte à Tolbiac. Je m’installe derrière le chauffeur, j’ai les pieds près du petit radiateur, je me réchauffe en écoutant le moteur, je ne dois pas avoir peur. Très gentiment le chauffeur m’indique que je devrais descendre au prochain arrêt, il n’est pas encore sept heures et je sent un peu battre mon cœur, Je dis merci au chauffeur et je descends par la porte avant, il m’accorde cette faveur.
Le centre des examens de santé est à deux pas à pied, je m’y rends sans me presser, dans ce petit matin glace . Je reste en face à observer le balai du personnel qui est entre en voiture par le grand portail. Au rez-de-chaussée, les locaux commencent à s’éclairer, des silhouettes se dessiner et animer ce tableau ... Face a la grande porte de l’adresse indiquée, j’attends tout comme mes camarades qui viennent aussi se faire examiner. Ouvrant la grande porte richement ornés, une dame vêtue de sa blouse et de bottes a ses pieds nous faites entrer. Déjà dans le hall , nous sentons les effluves de la santé, l’éther et l’alcool mélangés , cela devrait nous rassurer . Derrière son guichet, une autre dame demande à chacune de présenter le carnet de santé dans lequel la convocation doit être pliée. En rang et sagement, nous devons remettre nos documents avant d’entrer dans le vestiaire et nous préparer...
Chacune est installée à une place qui lui est assignée, il y a la cinq bancs parfaitement alignés et numérotés sur lesquels nous devons nous poser . Nous entendons une dame dire : « commencez à vous déshabiller ! ». C’est donc cela se préparer . Comme mes camarades, je dois m’exécuter et me déshabiller. Celles du premier banc reçoivent pour consigne de tout enlever, de ne surtout rien garder, ici commence notre nudité. Pour le second banc , en sous vêtements, pour l’instant . Pour les autres se mettre à l’aise , nous dit l’infirmière. Celles du premier bancs disparaissent une fois pesées et mesurées , j’ignore où elles vont aller . Les suivantes ôtent leurs sous vêtements, je m’exécute en enlevant mon manteau , puis mes bottes , non sans difficulté, pour cela une copine vient m’aider , car je ne veux pas les abîmer, j’accroche ma veste , puis mon chemisier avant de faire glisser ma jupe plissée qui au sol , forme une jolie corole . Vient le temps d’ôter aussi les collants , le carrelage froid mord mes pieds , pour autant je dois m’y résigner . Celles du banc précédent sont déjà dénudées et vont passer à la pesée , c’est à mon tour de devoir aussi me dénuder ... À la pesée mon poids et annoncée , comme dans une criée , une jeune femme l’enregistre sur mon dossier , puis le dos plaque contre le mur en carrelage glacé , je suis mesurée avant de gagner le rang serré derrière ma précédente camarade a qui je sens la chaleur de son corps qui fait battre fort mon cœur . Pour quelque temps je m’abandonne à des sentiments , la dernière camarade mesurée vient derrière moi se ranger , elle a craquée et se met à pleurer , mais comment la consoler alors que notre rang doit avancer dans la salle d’à côté .
Celles qui nous précèdent se lèvent de leur cuvettes et vont dans une autre salle . Je suis impressionnée de voir ces cuvette de toilettes sur lesquelles nous devons nous poser , il y a devant chacune une infirmière tenant à la main un grand verre dans lequel je dois uriner , après m’être essuyée , je dois déféquer dans un autre récipient plus large , un pot en verre dans lequel mes selles seront conservés . dans un grand bac en fer émaillée, je dois ensuite m’allonger deux dames sont là pour me toiletter, elles sont un peu sévère mais je dois me laisser faire, garder les yeux ouverts sous le jet d’eau claire . Pour terminer je suis séché, j’ai l’impression d’être un gros bébé. Je suis ensuite glissée sur un chariot toujours allongée pour être transférée , c’est le terme employé. Je suis emmaillotée du drap sur lequel je suis posé puis stocké dans le couloir. Je reste ainsi couchée à regarder le plafond blafard, une dame semble s’approcher autour de son cou son stéthoscope est love... Elle entrouvre légèrement le drap, puis glisse ses mains le long de mon cou puis de mes seins, écoutant ensuite mon cœur au stéthoscope m’indique que tout va bien…À cet instant, j’ai envie de sangloter, je suis inquiète de ce qu’il va m’arriver. Cette dame, qui m’a palpée et sommairement examinée viens me rassurer, ça va bien se passer me dit-elle, et ce soir tu ressortira en pleine santé, Elle remonte ensuite le drap, resserre un peu la sangle qui me maintient, m’interdit de bouger mais aussi m’empêche de tomber.
Dans le couloir une autre dame ordonne de nous envoyer. Les aides-soignantes sont affairées à nous transférer, nous sommes roulées, Jusqu’au module où nous sommes affectées. Le médecin et l’infirmière ont le dos tournés et sont affaires à préparer les instruments brillants sur une grande table drapée de blanc . Tout cela semble bien impressionnant tout est prêt , installé dans les sébiles en argent . Au plafond le grand projecteur est allumé, son faisceau éclairant le pavé , près des grandes tables installées en étoile, nous sommes approchés puis nous y sommes glissées et installées, les draps nous sont enlevées et nous sommes ainsi dénudées, prêtes à être examinées.
Le médecin vient maintenant nous expliquer les règles de discipline. Il exige sur un ton autoritaire que nous nous laissions bien faire . Nous sommes hospitalisés pour la journée , pour subir des examens , c’est aussi pour notre bien et notre santé nous dit il ... Bien allongée sur cette table assez confortable, je me laisse aller , je fais le vide et abstraction de ma nudité , qui a ce moment ne semble plus me gêner . Le médecin nous ordonne de respirer profondément et lentement , de bien nous étendre , les jambes te les bras un peu écartés . Les sangles disposée de chaque côté , au niveau des cheville et des poignets suscitent mon inquiétude, va t’on m’attacher . Je me détend pendant que l’infirmière relève de mon cœur les battements et ma tension . Elle revient ensuite pour me placer le garrot puis prélève dans une série d’éprouvettes un peu de mon sang . Durant cette opération, je ne dois pas bouger , car je suis consciente de ce qui m’attend , je serais attachée , le médecin l’avait évoqué.
Durant ce temps , le médecin ordonne aux jeunes aides soignantes de nous placer les thermomètres, dans le vagin leur dit il
Comments
gygy Il ya 3 ans
bonjour j'ai hâte de lire la suite bonne journée
clyso Il ya 3 ans
Il me tarde de lire la suite !
Svensson Il ya 3 ans
Content de te retrouver sur le site
Très bon début pour ce nouveau récit .
helene Il ya 3 ans
Bonjour , pas très joli ton avatar , si tu as des questions concernant ce bilan de santé n’hésite surtout pas ... cordialement
Maxfei Il ya 3 ans
La suite...!