Rencontre avec un (futur ?) séminariste
Je devais avoir une vingtaine d'années quand, dans une revue gay que j'avais achetée pour lire un article au sujet de Julien Clerc chantant nu dans la comédie musicale "Hair" je découvris une annonce d'un jeune homme à laquelle je fus enclin à répondre. Une courte correspondance entre lui et moi suivit au terme de laquelle il me rendit visite...
Nous discutâmes un long moment dans le living. Il était très sympathique et cultivé, passionné de sculpture antique. C'est un peu pour cette raison qu'il disait avoir eu envie de rencontrer et discuter avec un nudiste, comme moi.
Lentement, la conversation s'aiguilla donc sur mes pratiques nudistes puis sur la sexualité. Il m'avoua être encore puceau pour la simple raison qu'il ne savait pas très bien quelle était sa véritable orientation sexuelle. Je lui répondit que le mieux, pour lui, serait de faire des essais avec des personnes des deux sexes plutôt que de rester à attendre une quelconque "révélation" soudaine. Il verrait bien alors vers lequel des deux sexes il était véritablement attiré.
Il reconnut que cela semblait être une bonne méthode mais pas facile à mettre en application compte tenu de sa timidité. Il faudrait, me dit-il, qu'il soit mis en confiance... avec quelqu'un comme moi par exemple.
Pourquoi pas l'aider sur ce terrain-là en effet ? Nous en discutâmes franchement. Pour moi, cela ne posait aucun problème : bien que foncièrement hétérosexuel et bien que j'avais une petite amie à ce moment-là, j'avais déjà eu des contacts physiques avec des hommes curieux de voir de près comment j'étais fait et réagissais aux caresses. Nous décidâmes donc de commencer par nous dévêtir l'un l'autre. On verrait ensuite l'effet que cela produirait sur lui.
On se leva donc et on se mit l'un en face de l'autre. Il se montra bien plus adroit que moi pour me déshabiller car j'en étais encore aux boutons de sa chemise quand lui m'avait déjà mis torse-nu et commençait à ouvrir la ceinture de mon pantalon. De lui-même il s'arrêta, estimant que les choses étaient par trop inégales et nous décidâmes alors de plutôt nous mettre en slip chacun l'un devant l'autre.
Alors, je le laissai faire. Il me caressa un peu le torse, tâta rapidement mes parties génitales à travers mon slip moulant et fit aussitôt glisser celui-ci à mi-cuisses. Trouvant cela peu confortable, je résolus d'enlever complètement le slip pour me retrouver ainsi complètement nu devant lui. Il paraissait à la fois ému et admiratif. Il me toucha délicatement les bourses puis commença à me caresser celles-ci et le pénis. Je fus très vite en érection. Il parut ravi et m'invita à lui rendre la pareille. Je fis donc glisser son slip et commençai à mon tour à le caresser. Divine surprise : son pénis était exactement semblable au mien bien qu'un peu plus petit en taille. Je le lui dis et il me répondit qu'il avait remarqué la même chose. Cela nous amusa. Il voulut alors me serrer dans ses bras et nous nous enlaçâmes, serrés l'un contre l'autre, nos pénis turgescents pénétrant les chairs de nos abdomens. Il me demanda si je me sentais bien. Je lui répondis que oui. Il m'avoua qu'il était très excité. Je lui répondis que je l'étais sans doute moins, préférant de loin la chaleur du corps de ma petite amie et les formes rebondies de ses fesses et de ses seins.
Il s'écarta alors de moi et recommença à me caresser. Je fis de même avec lui. Nous continuâmes jusqu'à ce que chacun de nous ait éjaculé.
Ensuite, nous discutâmes à nouveau. Il estimait que cette expérience avait été très positive et se confondit en remerciements à mon égard.
Après son départ, il ne m'a plus donné signe de vie. Le hasard fit que plusieurs années plus tard je rencontrai un homme qui portait le même nom. je le questionnai, à tout hasard. J'appris ainsi que celui que j'avais rencontré était son frère aîné ! Il m'expliqua que son jeune frère avait fait des études au séminaire et qu'il était devenu prêtre. Avait-il déjà commencé ces études lorsque nous nous sommes rencontrés ? Je n'en sais rien. J'ai attendu de nombreuses années, j'ai recherché sa trace et je lui ai écrit en lui rappelant à demi-mots notre rencontre et en lui disant que j'aimerais le revoir pour discuter de sa vie, de ses orientations. Il ne me répondit pas. Dommage...
Ce ne fut pas ma seule rencontre érotique avec un (futur ?) homme d'église.
Une autre se produisit des années plus tard. Cette fois-là j'avais été contacté par un homme qui m'expliqua qu'il souhaitait me rencontrer pour discuter d'un projet de nus photographiques. Il arriva chez moi vêtu d'un costume sombre, tout-à-fait neutre et m'expliqua sa fascination pour les danses hindoues et certaines sculptures érotiques des temples indiens. Il songeait, me dit-il, à réaliser des photos de nus masculins inspirées des poses figurant sur certains temples hindous. Le problème, m'expliqua-t-il, c'est qu'il n'était pas un photographe confirmé et qu'il lui fallait donc trouver un modèle inventif susceptible de l'aider. Par bonheur je connaissais un peu les sculptures auxquelles il faisait allusion et il fut donc rapidement mis en confiance pour envisager de travailler avec moi. Le mieux, pour commencer, c'était qu'il puisse juger de mon anatomie et de mes capacités à l'aider. Je me suis donc complètement déshabillé devant lui et j'ai pris quelques poses. Puis, sachant que certaines des sculptures en question montraient des hommes en érections, je me suis allongé dans le divan en face de lui et me suis masturbé sans toutefois éjaculer.
Je suis ensuite resté nu pour continuer la discussion et nous nous sommes quittés en nous promettant de reprendre d'abord contact par courrier. Je lui écrivis donc mais lui expliquai en préambule que par sa culture, ses manières et son langage, j'avais acquis la conviction qu'il était prêtre. Il me répondit que j'avais vu juste et précisa qu'il appartenait à la célèbre fraternité St Pie X. Là-dessus il tenta de me "convertir" en quelque sorte à ses croyances en la matière. Cela me déplut et nous en restâmes là.
Une autre fois, je fus contacté par un peintre connu qui m'expliqua qu'il aimerait que je pose pour lui non pour des peintures, mais pour des croquis. Il vint donc chez moi et réalisa deux croquis : l'un axé sur mes fesses et l'autre me montrant assis, de face, cuisses écartées, avec un sexe plus grand que nature. De longues années s'écoulèrent ensuite avant qu'il me recontacte. Cette fois, il me demanda si j'acceptais de poser pour des dessins franchement érotiques. Je lui répondis que oui et que je ne le jugeai pas négativement pour la cause bien que je sache qu'il était prêtre. Il ne me donna plus de ses nouvelles.
Une autre fois encore je fus contacté par un homme qui souhaitait réaliser quelques premières photos de nus. C'était le sosie quasi parfait de Michaël Lonsdale. Il me demanda de m'allonger sur le ventre sur une table, jambes écartées. Il plaça lui-même mon pénis bien en évidence, au centre, en tirant un peu dessus. Puis il prit une série de clichés. Ensuite il me demanda de m'allonger sur le dos, dans la même position et refit d'autres clichés. Je lui ai demandé s'il souhaitait me photographier en érection et il répondit "non" d'un air un peu effrayé. Il en resta là et m'offrit un des deux rouleaux de pellicule en souvenir. Celui-ci contenait principalement d'assez bonnes photos de mes fesses. De toute évidence, cet homme savait jouer avec la lumière. A son allure, à ses gestes, à sa façon de parler, j'ai deviné qu'il était également prêtre ou moine ; mais je me suis gardé de le lui dire. Il ne me recontacta pas.
Mis à part le premier jeune homme qui hésitait encore sur son genre, les trois autres avaient, je pense, des désirs qu'ils n'osèrent pas vraiment avouer. L'expérience qu'ils vécurent avec moi dut être à la fois positive mais également frustrante...