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Vues: 1419 Created: 2017.09.18 Mis à jour: 2017.09.18

Mademoiselle l'infirmière

Mademoiselle l'infirmière

C’est la rentrée !

Aurélie s‘étira dans son lit. Le réveil venait de la tirer brusquement du pays des songes en lui rappelant qu’aujourd’hui était un jour important : c’était la rentrée !

En tant qu’étudiante en école d’infirmière, Aurélie ne reprendrait pas les cours avant un bon mois afin d’entamer sa dernière année et de tenter de décrocher le précieux diplôme d’IDE, c’est-à-dire Infirmière Diplômée d’Etat.

Mais en attendant cet éventuel événement, elle avait eu la chance de trouver un job pour l’aider à financer ses études. Suite à une petite annonce, elle avait postulé pour un poste d’infirmière de lycée et, coup de chance, elle avait été prise dès le premier entretien avec le directeur. Voilà pourquoi aujourd’hui, comme des millions d’élèves, elle s’apprêtait à effectuer sa rentrée.

En arrivant au lycée, elle dû se frayer un chemin parmi la foule grouillante des ados tout excités de se retrouver après deux mois de vacances. Elle parvint tout de même et sans trop de difficultés à rejoindre la loge du concierge. Informé par le directeur, celui-ci attendait sa venue afin lui remettre les clés du local infirmerie. Munie du précieux sésame, Aurélie put enfin prendre possession de poste non sans une certaine émotion. Dorénavant et pour tout le monde, elle serait mademoiselle l’infirmière !

Son bureau ne ressemblait en rien à celui d’un ministre. Vu les budgets de plus en plus serrés alloués aux établissements scolaires, la mission sanitaire n’en était visiblement pas la priorité. Mais Aurélie aima tout de suite ce bureau, « son » bureau.

On ne lui avait pas donné de consignes précises. Et le directeur avait certainement bien d’autres problèmes à régler en cette première journée primordiale. Alors Aurélie commença par visiter son domaine. Outre le bureau, il y avait deux autres pièces comportant chacune deux lits avec des matelas plus ou moins propres et un petit lavabo. Des sanitaires complétaient l’ensemble. C’était tout.

Elle passa du temps à répertorier le contenu de l’armoire vitrée qui elle semblait plutôt neuve. Elle y trouva tout le nécessaire pour soigner les petits bobos courants que l’on peut rencontrer dans une école. Il y avait des désinfectant, des compresses, bandages et autres sparadrap. Côté médicaments c’était l’habituel assortiment permettant de combattre la douleur ou les nausées. Plus quelques thermomètres.

Aurélie s’installa derrière son bureau. Pratiquement rien dans les tiroirs, à part des stylos, du papier et des chemises. Elle se mit à réfléchir. Le mieux serait de constituer une liste avec les choses qu’elle estimerait nécessaire pour remplir son rôle. L’idée était bonne et elle décida d’y consacrer le temps qu’il faudrait.

Elle était plongée dans son travail depuis près de deux heures lorsque l’on frappa à la porte.

– Entrez !

Un homme pénétra dans le bureau, la cinquantaine, costume élégant et discret.

– Mademoiselle Aurélie Lemoine, je présume ?

– Oui, c’est moi …

– Docteur Samain. Enchanté !

Il lui tendit une main qu’elle serra doucement, un peu impressionnée. L’homme continua :

– Je dépends du ministère de l’Education Nationale et je viens pour votre visite médicale.

– Ah ? Je pensais me rendre au centre de médecine du travail …

– Et bien, vous voyez, on se soucie aussi de vous au ministère et on vous évite un déplacement.

– Bon ben très bien …

Le médecin considéra la pièce.

– Ce n’est pas Byzance ici …

– Non. Mais ce n’est pas grave, c’est mon premier poste. Je suppose que j’en verrai d’autres.

– Si vous restez dans le milieu scolaire, c’est certain.

– Pour l’instant ça aide à financer mes études. Après, je verrai …

– On va donc faire avec ce que l’on a. Je vous conseille toutefois de fermer la porte pour éviter toute intrusion intempestive durant l’examen.

– Oui vous avez raison...

Le médecin a posé sa grosse mallette sur le bureau et commence à sortir ses instruments. Aurélie quant à elle se saisit du trousseau que lui a confié le concierge et va donner deux tours de clé à la porte. Après réflexion, elle tire également les rideaux pour se mettre à l’abri des regards indiscrets.

– Je dois me déshabiller docteur ?

– Oui, s’il vous plaît …

Aurélie attrape une chaise et la pose auprès d’elle. Cela lui fait penser d’ajouter un porte-manteau à la liste du matériel. Le médecin s’est plongé dans la lecture d’un dossier et lui tourne le dos. Aurélie apprécie cette discrétion. Elle retire en vitesse ses baskets, son jean et son sweater. Elle ne porte plus qu’un petit slip très échancré et un soutien-gorge à balconnets, le tout de couleur paille.

– Je suis prête docteur …

– Bien.

Le médecin se retourne et ajuste son stéthoscope sur ses oreilles.

- Respirez profondément par la bouche …

Aurélie frissonne lorsque l’embout de l’instrument se pose sous sa poitrine. Elle a déjà eu l’occasion de pratiquer cette examen durant ses études et en profite pour réviser mentalement le nom des différents emplacements. L’embout se déplace sur son thorax, glisse vers le côté, remonte vers la clavicule, redescend sur le sein puis se dirige vers son dos, entre les omoplates. Pendant tout ce temps Aurélie s’applique à maintenir sa respiration sur un rythme régulier.

– Voyons la tension maintenant …

Elle tend machinalement le bras gauche. Le médecin enroule la sangle autour de son biceps et la gonfle progressivement. Après un court instant il relâche la pression. La sangle laisse de légères marques sur la peau.

Le médecin examine ensuite les oreilles, les yeux et la gorge d’Aurélie. Il poursuit par la palpation des ganglions de chaque côté du cou, sous les aisselles et au niveau des clavicule. Puis il pose une série de questions, notant les réponses dans le dossier.

– Vous fumez ?

– Non.

– Vous consommez de l’alcool ?

– Ça peut m’arriver, principalement dans des soirées. Mais je ne fais pas d’excès.

– D’accord. Vous prenez des médicaments ?

– Non, aucun.

– Vous souffrez de maladie chronique ?

– Non...

– Problèmes d’allergie ?

– Non …

– Problèmes digestifs ?

– Non plus …

– Problèmes dentaires ?

– Non …

– Problèmes aux seins ?

– Juste un peu de tension pendant le cycle …

– Et bien parfait. Nous en avons terminé avec l’examen physique …

L’ensemble n’avait pas duré plus de dix minutes. Aurélie était habituée à la rapidité des visites de la médecine du travail. Elle attrapa donc son jean pour l’enfiler. Le médecin l’arrêta :

– Un instant ! Il y a encore le test d’aptitude à passer.

– Ah, qu’est-ce que c’est ?

– Vous n’avez pas encore le diplôme d’infirmière mais vous en occupez le poste. Vous avez la responsabilité de la santé et du bien-être des élèves de cet établissement. Ce qui veut dire que dans ce cadre vous allez être amenée à effectuer certains actes médicaux. Mais votre savoir est essentiellement théorique pour l’instant. Je dois donc vérifier que vous êtes capable de pratiquer ces actes concrètement. Je ne parle pas de chose simple comme administrer une pilule ou poser un pansement. Je veux surtout parler des injections.

– Oui, je comprends. C’est vrai que jusqu’à maintenant je n’en ai réalisé que très peu.

– Alors voyons comment vous vous débrouillez …

Le médecin posa successivement une seringue et une boîte d’ampoule sur le bureau.

– Vous allez me préparer une injection avec ce que je viens de vous donner.

Aurélie hésita un instant puis s’empara de la boîte, l’ouvrit et extrait une ampoule. Elle lu à haute voix :

– Vitamine B12, 2ml, injectable, à utiliser jusqu’au …

Elle reposa l’ampoule puis la repris subitement en main.

– Euh … docteur ?

– Oui ?

– La date de validité de l’ampoule est dépassée …

– Félicitation mademoiselle Lemoine ! La plupart de vos collègues se laissent prendre à ce piège …

Aurélie choisit une autre ampoule. Cette fois la date était correcte. Elle ouvrit l’armoire vitrée et sélectionna tout ce dont elle avait besoin : désinfectant, coton et sparadraps. Autant en faire plus que pas assez, se dit-elle. Elle étala le tout sur le bureau et entreprit le remplissage de la seringue sous le regard attentif du médecin. Elle s’acquitta parfaitement de cette tâche.

– Vous connaissez bien votre procédure, mademoiselle. Je n’ai rien à redire …

Aurélie attendit la suite, seringue en main.

– Maintenant il n’y a plus qu’à pratiquer l’injection.

– Je dois me la faire ?

– Si ça ne vous pose pas de problème, oui …

– Non, ça va. Je l’ai déjà fait à l’école …

– Parfait. Alors faite la par voie sous-cutanée, si vous le voulez bien …

– D’accord …

Aurélie reposa la seringue sur la table. Elle imbiba un coton d’alcool puis désinfecta la partie supérieure de son bras gauche. Elle hésita, considéra son abdomen un court instant et finalement frotta le coton sur le côté de sa cuisse droite. Elle expliqua :

– Je ne crois pas que j’y arrivais seule sur le bras …

– Je vous laisse seule juge …

Aurélie posa une fesse sur le bureau afin d’avoir un appui. Elle pinça la peau de sa cuisse pour former un repli, décapuchonna l’aiguille avec ses dents, l’enfonça avec aisance à la base du pli et injecta rapidement le contenu de la seringue. Elle frotta ensuite le point de piqûre avec le coton et termina par la pose d’un sparadrap.

– Voilà docteur, j’ai fini …

– Très très bien. Votre technique est bonne. Juste une remarque si vous permettez, vous injectez un peu vite. Vous le supportez sans doute très bien mais sur une autre personne il conviendrait d’être plus délicat.

– Oh bien sûr docteur … Je ne ferais pas ça sur autrui !

– Je vous fais confiance … On peut continuer ?

– Si vous voulez …

– Voici un nouveau nécessaire. Même chose, et d’abord la préparation …

Il s’agissait cette fois d’une solution lyophilisée, du Solumédrol, sous forme de poudre, qu’il fallait diluer à l’aide d’une ampoule d’eau stérile. Aurélie n’oublia pas de désinfecter le bouchon de caoutchouc qui fermait le flacon. Elle préleva 2ml d’eau stérile qu’elle injecta dans le flacon, agita suffisamment longtemps pour bien reconstituer le produit, ré aspira le tout dans la seringue et en compléta le remplissage avec l’eau restante.

– Cette fois vous allez la faire par la voie intramusculaire …

Vu la taille de l’aiguille et le volume du médicament, Aurélie s’y attendait quelque peu. Elle humidifia un autre coton et se désinfecta de nouveau la cuisse.

– Vous n’allez pas vous piquez deux fois au même endroit …

– C’est que je suis droitière. Alors dans la cuisse gauche, je préfère éviter …

Le médecin garda le silence. Aurélie hésitait. Devait-elle quand même essayer l’autre cuisse ? Son geste serait sûrement maladroit et elle ne tenait pas à se faire mal. Il ne restait donc qu’une solution.

– Je vais plutôt me la faire dans la fesse …

– Je ne vous oblige pas.

– Non mais ce sera plus pratique …

Bien que peu couvrant, son slip cachait tout de même la zone potentielle d’injection. Aurélie le baissa largement pour ne pas être gênée. Elle avait également fait cet exercice à l’école. S’il demandait un peu de souplesse, il n’en demeurait pas moins simple au point de vue de la technique. Elle se contorsionna afin de frotter le coton près de sa hanche.

– Vous piquez toujours aussi haut ?

– Sur moi oui, c’est plus facile pour voir ce que je fais …

– Alors imaginez que ce n’est pas sur vous mais sur un patient, et descendez plus bas.

– Comme ça docteur ?

– Encore un peu plus bas …

Aurélie fit comme on lui demandait. La zone se situait en pleine fesse et était difficilement visible. Alors elle se désinfecta au jugé, en frottant large. Comme la position qu’elle avait prise devenait inconfortable et ne lui permettait pas de voir correctement ses gestes, elle préféra se redresser. Comme précédemment, elle décapuchonna l’aiguille avec les dents et poussa légèrement sur le piston pour expulser l’air.

Sans vision directe, il ne lui était pas possible de piquer l’aiguille franchement d’un coup sec. Elle en promena donc la pointe sur sa fesse pour repérer l’endroit au toucher. Quand elle estima l’avoir trouvé, elle poussa sur la seringue, toujours sans regarder, et l’aiguille entra sans problème dans son muscle. Elle se retourna un instant, le temps de vérifier l’absence de reflux sanguin, agrippa la seringue à pleine main, posa son pouce sur le piston et injecta assez lentement.

Quand la seringue fut vide, elle la lâcha pour rechercher le coton. Ne le trouvant pas sur le bureau, elle regarda plusieurs fois autour d’elle. A chaque mouvement de rotation, la seringue profondément plantée dans son muscle se mettait à bouger en cadence ce qui finit par agacer Aurélie. Elle prit finalement un autre morceau d’ouate dans le paquet et pu enfin extraire la seringue de sa fesse. Elle remit son slip en place.

– Voilà docteur …

– Vous vous en êtes très bien tirée. Soyez sure que mon rapport sera particulièrement favorable !

– Oh merci … Et ça comptera aussi pour l’examen de fin d’année ?

– Bien entendu …

– Chouette alors !

– Ce n’était pas trop pénible ?

– La deuxième piqûre était plus désagréable.

– Le produit, n’est-ce pas ?

– Oui, j’avoue qu’il pince pas mal. Mais ça va, il y a pire !

– Bon, alors une dernière pour terminer ?

– D’accord …

– Je vous donne ce qu’il faut …

Il y avait une ampoule d’Ocytocine et un flacon de Galactogyl et seule seringue.

– Je dois utiliser quel produit ?

– Les deux …

Aurélie vérifia que l’on pouvait mélanger les deux produits dans la même seringue, ce qui était le cas. Elle prépara donc l’ensemble, contrôlant la fluidité de la mixture ainsi obtenue. Elle imbiba un autre coton dans la foulée.

– Si vous voulez je peux me la faire en intraveineuse, docteur, j’y arrive très bien toute seule …

– Vraiment ? C’est la voie la plus difficile pourtant.

– Oui mais j’y suis arrivée facilement dès la première fois. Et depuis je n’ai jamais raté une veine …

– Je vous crois volontiers, après ce que j’ai déjà vu. Mais vous allez vous faire cette dernière injection en intra-mammaire …

Aurélie pâlit brusquement.

– En intra-mammaire …

– Ne me dites pas que vous ne savez pas les faire. J’ai vérifié, c’était au programme de l’année dernière …

– Oui, c’est vrai, j’ai appris à les faire … Mais … je veux dire … c’est utile pour un lycée ?

– Plus de la moitié des élèves sont des filles. Donc statistiquement, vous pourrez très bien avoir à en pratiquer …

– Oui, bien sûr …

– Alors allez-y …

– C’est que … Je n’aime pas ça … Quand j’ai essayé j’ai eu très mal et je n’ai jamais voulu recommencer …

– Allons, un peu courage, ce ne sera pas long. Et puis, pensez au rapport. Je ne peux tout de même pas y ajouter une remarque défavorable après tout ce que vous m’avez brillamment montré jusqu’à présent.

– Non docteur, vous avez raison …

– Je vous laisse faire. Prenez le temps nécessaire, nous ne sommes pas pressés …

Aurélie ne pouvait reculer. Un rapport élogieux c’était autant de points acquis à l’avance pour décrocher son diplôme d’infirmière. Elle devait se piquer, que ça lui plaise ou non.

Elle contempla un instant la seringue avant de se décider à dégrafer son soutien-gorge pour dénuder sa poitrine. Elle avait des seins en forme de poire, d’un volume moyen, aux aréoles de teinte pale qui se distinguait à peine de la peau environnante. Elle palpa son sein droit pour chercher l’endroit à piquer. Elle décida que le plus facile serait d’essayer dans la partie inférieure, légèrement vers l’extérieur.

Elle désinfecta longuement la zone, prit la seringue et saisit le capuchon entre ses dents. Elle plaça son autre main sous son sein pour le tenir fermement. L’instant fatal était arrivé. Elle positionna la seringue en direction de son sein et essaya de respirer profondément.

Sa main tremblait nerveusement et elle commença à transpirer. La vision de l’aiguille la paralysait et l’empêchait d’agir. Elle serra plus fortement son sein jusqu’à faire apparaître des marques blanches sur sa peau. C’est alors qu’elle ferma les yeux.

Vas-y, tu dois le faire. Tu sais que tu en es capable. Ne te laisse pas impressionner par ta mauvaise expérience. Imagine, ce n’est pas toi qui te fait piquer. C’est quelqu’un d’autre. Une autre Aurélie …

Et, sans que ce soit une volonté consciente, sa main poussa l’aiguille dans son sein et injecta le produit dans un même mouvement. Aurélie ouvrit les yeux et contempla hébétée cette seringue qui pendouillait, comme collée à sa poitrine.

– J’ai pas eu mal ! J’ai pas eu mal !

La jeune fille pleurait de joie devant cette évidence. Sa réaction était à la hauteur de la crainte qui l’avait envahie quelques instants auparavant. Le médecin ne dit rien, attendant qu’elle reprenne ses esprits.

– J’ai pas eu mal !

Aurélie finit par se calmer un peu. Avec des gestes encore nerveux elle retira la seringue et appuya le coton sur son sein tout en le massant légèrement.

– J’y crois pas ! J’ai pas eu mal !

Pendant ce temps, le médecin rangeait ses affaires et bouclait sa mallette.

– Voilà, c’est terminé. Vous avez été parfaite jusqu’au bout, je vous félicite encore une fois. Il faut aussi que je vous avertisse : vous constaterez sans doute de petits écoulements à votre sein dans les jours qui viennent. Ce sera dû aux produits injectés, simple effet secondaire. Je vous dis ça surtout parce qu’il serait dommage de salir votre beau soutien-gorge. Enfin ne vous inquiétez pas, ça ne durera pas longtemps …

Aurélie ne répondait pas. Elle continuait de se masser le sein en baragouinant des paroles de plus en plus inaudibles.

Le médecin prit le trousseau de clés, déverrouilla la porte et sortit sans faire de bruit …

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