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Vues: 1220 Created: 2011.05.10 Mis à jour: 2011.05.10

La cage

La cage

Toute tremblante, apeurée, uniquement vêtue d’une grosse couche-culotte blanche qui lui enserrait l’entre-jambe , Julie baissait la tête, n’osant bouger.

- Entre ici ! lui ordonna son Maître d’une voix autoritaire.

Docilement, Julie entra dans la cage. Le Maître ferma la porte à l’aide d’un petit cadenas puis quitta la pièce sans un mot et sans le moindre regard pour la prisonnière.

A l’intérieur de cette petite cage en fer, Julie ne pouvait pas se lever, ni s’asseoir ni s’allonger totalement. Elle essaya de nombreuses positions, toutes aussi inconfortables les unes que les autres. A bout de forces, en sueur, elle décida de se recroqueviller, les jambes légèrement repliées, les bras le long de son corps. Quelques larmes coulèrent silencieusement de ses yeux bleus et elle tenta de s’endormir dans cette position en songeant aux événements de ces dernières semaines…

Elle avait rencontré S. voici plusieurs mois. Hypnotisée dès le premier regard, elle avait osé l’abordé dans ce vernissage d’un ami artiste auquel elle avait été conviée. Ils avaient longuement bavardé en buvant quelques verres, en commentant les oeuvres picturales et en discutant passionnément sur l’Art. Ils s’échangèrent naturellement leurs numéros de téléphone en se promettant de se revoir.

Effectivement, ils déjeunèrent le surlendemain dans un chic restaurant en périphérie de la ville. Julie était littéralement captivée par ce grand homme brun, très élégant, intelligent, charmeur et très courtois. Il lui donna rendez-vous le soir même dans un salon privé sur un site internet. Julie se connecta à l’heure dite et ils discutèrent jusque tard la nuit.

Julie rayonnait de joie en pensant qu’elle avait sans doute rencontré le prince charmant. Agée de 26 ans, elle finissait sa thèse sur la littérature scandinave pour ensuite se consacrer au professorat. Elle avait vécu des petites aventures mais aucun homme ne l’avait encore vraiment conquise.

Elle n’eut aucune nouvelle pendant plusieurs jours, bien qu’elle se connectât tous les soirs sur le site internet. Elle n’osait l’appeler par peur de le déranger.

Mais Julie s’impatientait. Son âme s’enflammait, et, à chaque minute, ses pensées se dirigeaient invariablement vers lui…

Après une terrible attente de 4 longs jours monotone, Julie reçut un bref message sur son téléphone portable : « Attends-moi cet après-midi à 15h30 à l’hôtel du Vieux Moulin. Chambre 403. Mets une robe blanche »

Julie exulta ! Elle allait enfin revoir son tendre rêve ! Elle fouilla aussitôt dans son armoire pour choisir une élégante robe blanche légèrement décolleté.

Les heures semblèrent interminables, elle s’agitait frénétiquement dans son modeste appartement, incapable de se concentrer sur sa thèse, incapable d’exercer la moindre activité. C’est ainsi, très nerveuse, qu’elle arriva à l’hôtel du vieux Moulin, charmant bâtiment du XIXe siècle entourée de nombreux arbres. Elle pénétra dans le hall, s’approcha de la réception et demanda, d’une voix presque inaudible, la chambre 403. Le vieux monsieur lui remit la clé en précisant seulement : « 4e étage, mademoiselle ». Ouf ! Il n’avait posé aucune question embarrassante, la grande angoisse de Julie.

Dans l’ascenseur, elle réajusta sa robe, remit de l’ordre dans sa chevelure, puis entra dans la chambre 403. Joliment décorée, un petit mot de S. était posé sur la table en marbre : « Allonge-toi sur le lit ! » Elle esquissa un sourire, et, toujours très fiévreuse, Julie s’allongea toute habillée, sur le lit, plongé dans l’obscurité. Après une dizaine de minutes absolument insoutenables, elle attendit des pas s’approcher. Elle ne bougea pas. S. entra dans la chambre.

Ils firent l’amour quasi-silencieusement dans une rare volupté, une exquise douceur et une vibrante harmonie. Julie était heureuse.

De retour dans son appartement, d’une manière machinale, elle chercha sa carte d’identité. Elle explora son sac à main, en vain. « Etrange » se dit-elle… Mais, emporté par son nouveau bonheur, elle pensa l’avoir oublié dans un autre sac et abandonna ses recherches.

Le lendemain matin, à son réveil, un texto l’attendait ; S. lui ordonnait de mettre cette fois-ci une robe fleurie pour la journée. S’étant levée en retard, elle se vêtit d’un pantalon et fila à la bibliothèque de la faculté pour travailler.

Encore bercé par le souvenir de l’hôtel, parfois totalement absente durant de longues minutes, Julie fut plutôt contente par ses recherches sur l’histoire de la Scandinavie.

Mais le soir, un nouveau texto s’afficha sur son portable : « Pourquoi tu n’as pas mis ta robe fleurie? » Julie fut extrêmement étonnée : elle chercha dans sa mémoire, non elle n’avait pas croisé son nouvel amour aujourd’hui. Un 2e texto s’ensuivit : « RDV ce soir à 20 heures au salon internet ».

Julie s’accorda une douche, mangea légèrement puis se connecta vers 20h30. Aussitôt S. lui envoya ce message : « Tu es en retard !!!! »

- Oui je sais, désolé. Tu vas bien, mon amour ?

Il récrivit sa phrase à l’encre rouge:

- Tu es en retard et je déteste les gens en retard.

- D’accord. Tu vas bien mon amour ?

- Puisque c’est ainsi, je vais me déconnecter.

Julie fut étonnée par cette réponse particulièrement cinglante. Son amoureux semblait très contrarié.

- Pardon mon amour. Promis la prochaine fois je serais à l’heure. J’ai beaucoup pensé à toi aujourd’hui. Et puis hier. Et aussi les autres jours. Je ne pense qu’à toi.

- M’aimes-tu vraiment ?

- Oh oui !! Je t’aime très fort.

- Je vais répéter la question : m’aimes-tu vraiment ?

Pourquoi insistait-il ? La joie de Julie s’assombrit instantanément.

- Oui. Je t’aime très fort. C’est juré !

- Ce ne sont que des mots…

Julie s’étonna encore par étrange réponse.

- Pourquoi tu ne me crois pas ?

- Parce que tu es une femme !

- Je t’aime vraiment. Quand peut-on se revoir ?

- Je veux d’abord que tu prouves ton amour. Si tu es sage et docile, nous nous reverrons.

- …

- Je te laisse réfléchir. Envoie-moi un message demain matin pour savoir si tu acceptes mes conditions. Si tu refusais, nous nous reverrons plus jamais.

- Ecoute…. Je dis « oui ». Je t’aime vraiment, je ne veux pas te quitter, j’ai besoin de toi, je t’aime très fort.

- Tu es vraiment sûre ?

- Oui mon chéri. J’en suis absolument certaine.

- Très bien, Julie. Dès demain tu vas recevoir dans ta boite aux lettres un « contrat » que tu signeras de ta main. Tu me le renverras dans l’enveloppe qui s’y trouvera également. Dès que tu auras signé ce contrat, tu ne pourras plus revenir sur ta décision. Réfléchis bien. En toute conscience. Bonsoir Julie.

Et il se déconnecta, laissant Julie dans un abîme de perplexité.

Elle se coucha, l’humeur grise. Cette conversation l’avait réellement chagriné. Oui elle aimait S. passionnément, de tout son cœur, de toute son âme. Jamais un homme ne l’avait autant fait vibrer. Elle s’endormit tard.

Dès son lever, Julie se précipita au rez de chaussée de sa résidence. Effectivement, une grande enveloppe marron l’attendait dans sa boite aux lettres. Elle remonta dans son appartement, s’attabla et, fébrilement, elle ouvrit l’enveloppe.

L’enveloppe contenait le contrat rédigé en 3 exemplaires avec, en première page, la mention écrite en caractères rouges :

LIRE ATTENTIVEMENT

Julie respira longuement puis lut le contrat :

Avertissement :

La signataire s’engage en libre conscience de lire et d’accepter le contrat réalisé le **/**/20** par Monsieur S.

Article 1 : Julie sera désormais surnommé la fidèle en preuve de soumission totale et absolue.

Article 2 : la fidèle s’engage à obéir exclusivement à Monsieur S qu’elle nommera Maître en toutes circonstances.

Article 3 : La fidèle s’engage à respecter et à vouvoyer son Maître en toutes circonstances.

Article 4 : la fidèle jure d’éxécuter consciencieusement les ordres du Maître – qu’ils soient par téléphone, par mail ou par tous autres supports existants –

Article 5 : la fidèle devra impérativement se connecter tous les soirs à 20 heures précises. Un retard non justifié la dégraderait à l’échelon inférieur.

Article 6 : la fidèle s’engage à ne prendre aucune décision sans l’approbation du maître.

Article 7 : La fidèle s’engage à envoyer au Maître un rapport journalier détaillé sur tous ses faits et gestes durant la journée.

Article 8 : La fidèle s’engage à ne jamais mentir au Maître et toujours lui demander son autorisation avant de prendre une décision.

Article 9 : Si la fidèle remplit toutes les conditions préalables, elle sera autorisée à passer les épreuves pour devenir la femme exclusive du Maître.

Article 10 : En cas de désobéissance, de rebéllion ou d’un quelconque motif pouvant nuire au contrat, le Maître s’autorise à l’exclure définitivement du « Cercle ».

Date et signature avec la mention lu et approuvé :

Julie relut plusieurs fois le contrat, certains mots lui paraissaient très étranges. Elle hésita, songea soudain à S, à son visage, son parfum, ses muscles. Oui elle l’aimait profondément et,d’un geste vif, signa les 3 exemplaires du contrat qu’elle inclut dans l’enveloppe.

Elle ignorait que le piège se refermait sur elle.

Oui elle avait signé le contrat, elle se rappelait parfaitement ce moment qui transforma irrémédiablement sa vie.

Aujourd’hui elle se retrouvait dans cette maudite cage. Julie ne réussissait pas à dormir, elle transpirait de tout son corps, elle respirait avec difficulté. Sa couche la gênait horriblement, elle n’arrivait pas à trouver une position pour se détendre et tenter de s’assoupir, pour oublier cette première journée dans l’antre du Maître.

Pourtant, elle le savait, elle ne devait pas broncher ou émettre une seule plainte, sinon son Maître la refuserait. Elle pensa à lui, elle l’aimait toujours c’était certain malgré tout.

Quelle heure était-il ? Elle l’ignorait. La pièce dans laquelle était installé la cage était plongé dans une demi-obscurité. Seule une minuscule veilleuse éclairait la salle. Julie décida d’observer son environnement, en quête d’un détail qui aurait pû la réconforter. D’environ vingt mètres carrés, entourée de murs totalement blancs, et, en face d’elle, une table médicale avec, aux extrémités des sangles.

En levant les yeux, Julie remarqua également dans un coin en haut du mur, une caméra fixé sans cesse sur elle. Et puis rien d’autre…

Il fallait qu’elle dorme. Absolument. Elle souffrait du dos, quelques crampes se réveillaient dans ses jambes. Elle voulut pleurer mais retint ses larmes. Elle ferma les yeux, à demi-allongée dans la cage, les bras sur le côté, le visage à quelques centimètres des barreaux.

Au milieu de la nuit – du moins selon toute vraisemblance de par l’accablant silence qui régnait dans la pièce – de terribles douleurs réveillèrent Julie. Une insoutenable brûlure lui vrillait le ventre et, avec horreur, elle ressentit une impérieuse envie d’uriner. « Oh non ! Oh non !! Pas maintenant pas maintenant !!!» murmura t’elle dans un violent spasme.

Totalement paniquée, Julie tenta de changer de position en s’allongeant sur le ventre, mais, malgré sa farouche volonté, cette délicate opération demeura incontestablement impossible tant l’étroite cage ne lui laissait que peu de liberté de mouvements.

Alors elle serra les dents. Elle transpirait abondamment, de grosses gouttes ruisselaient sur son visage et sur son corps ; elle s’efforça de libérer son esprit en songeant aux moments les plus gais de son existence, aux joies qu’elle avait pu vivre mais, à chaque nouvelle seconde, sa vessie menaçait d’éclater.

Après d’interminables minutes de lutte acharnée avec elle-même, elle abandonna le combat. Incapable de résister plus longtemps, totalement désespérée, elle libéra sa vessie. Un long flot ininterrompu inonda immédiatement sa couche, absorbant péniblement ce soudain liquide jaunâtre.

Désormais obligé de subir cette odieuse humidité entre les jambes, Julie éclata en sanglots.

Elle pleura, la tête enfouie dans ses bras, elle pleura longuement comme pour évacuer toutes ces affreuses heures, ignorant encore que ce n’était que le prélude à de longues humiliations soigneusement préparées par son Maître pour tester son amour envers lui.

Exténuée par tant de forces engagées dans cette vaine bataille, elle s’endormit dans la honte de son fardeau irrémédiablement souillée.

Peu après avoir signé le contrat, Julie reçut un texto qui la mit en joie : « je suis fier de toi ma chérie »

Désormais, comme un rituel, elle se connectait invariablement à 20 heures précises afin de discuter avec son cher et tendre amour, abandonnant les nombreuses sorties entre copines, les restos, les boites de nuit ou tous autres divertissements qu’elle appréciait tant.

Habituée à la légendaire jovialité de Julie, ses proches l’appelaient souvent pour lui proposer une escapade nocturne mais, dorénavant, prétextant mille fausses excuses, elle déclinait systématiquement toutes ses invitations pourtant tellement tentantes… Malgré l’inquiétude de ses amies, mais face à tant de refus, peu à peu les propositions s’amenuisèrent, au grand soulagement de Julie qui pouvait ainsi se consacrer à son nouveau Maître.

Tous les soirs, consciencieusement, elle envoyait le rapport de sa journée, ne négligeant aucun détail, même les plus banals.

Quand S. se connectait, débutait alors de passionnantes conversations jusque tard dans la nuit. Et, lorsque, vaincu tous deux par la fatigue, ils se quittaient, Julie ne cessait de penser à lui.

Parfois, Julie attendait docilement devant son écran d’ordinateur. Elle pouvait patienter des heures entières, n’osant pas délaisser même l’espace de quelques secondes, son écran de peur de louper un mail, un bref message, un simple mot, ou un léger signe de son amour. En vain. Alors une infinie tristesse envahissait Julie qui se mettait à pleurer comme une gamine.

Chaque matin, elle recevait également et avec grande joie les ordres de son Maître. Au fil des jours, ses exigences devinrent plus audacieux, plus osées : elle devait se vêtir de telle robe, porter telle culotte avec le soutien-gorge assorti, se promener dans un parc avec une mini-jupe sans aucun sous-vêtements, utiliser absolument des serviettes périodiques et non plus des tampons comme à son habitude, lire tel livre, etc .

Julie trouvait ces défis plutôt amusants. Et, scrupuleusement, elle obéissait.

15 jours plus tard, son maître lui annonça une nouvelle absolument sensationnelle…

Durant une conversation sur le salon privé, S lui dit :

- Tu es très obéissante ma petite chérie.

- Merci beaucoup Maître !

- Pour te prouver ma reconnaissance, je t’emmène vendredi soir à Biarritz. Sois prête à 17 heures précises, un taxi viendra te chercher pour me rejoindre à l’aéroport.

- C’est… c’est vrai ???

- Je ne mens jamais ! Tu apporteras ta robe rouge, ta robe bleue ciel, des souliers noirs, ta culotte en dentelles blanches, la rouge brodée et la noire en satin. Je veux que tu sois belle !

- Merci… Merci maître !

- A vendredi à l’aéroport !

Julie n’osait y croire. Un week-end juste avec son Maître, à Biarritz, ville qu’elle ne connaissait pas. Le rêve était trop beau ! Au comble de l’excitation, Julie s’endormit très tard, bercé par les douces illusions de ce voyage….

Les jours suivants furent, pour Julie, une atroce éternité. Fébrile, parfois anxieuse, joyeuse comme une puce, son humeur ne cessait d‘osciller au gré des heures, étourdie par ces quelques jours à venir.

Enfin,vint le Vendredi.Toute la journée, Julie prépara soigneusement son bagage, vérifiant continuellement le contenu, de peur d’oublier un détail, aussi futile soit-il : son parfum, ses robes, ses (rares) bijoux, sa brosse à dents, son maquillage, sa montre, son stylo, son appareil photo,…

Essoufflée, paniquée, soudain résonna le klaxon du taxi. Aussitôt, elle dévala les escaliers, bondissant dans le véhicule pour ne pas perdre une seule seconde et 20 minutes plus tard, elle retrouva son Maître dans le hall de l’aéroport.

Tout vêtu de noir, toujours aussi élégant, toujours aussi charmant, Julie soudain frissonna telle une jeune pucelle effrayée.

Délicatement, elle s’approcha de lui ; il tourna la tête, esquissa un beau sourire, l’embrassa sur la joue et, silencieusement, ils se dirigèrent vers le terminal.

Quelques minutes plus tard, Julie, joyeuse mais inquiète, n’osait lever les yeux, assise aux côtés de son Maître, dans l’avion qui les conduisait vers les éphémères embruns de l’océan.

Ils avaient peu parlé durant le voyage. Julie souhaitait apprécier chaque seconde à côté de cet homme tellement ensorceleur.

Un taxi les emmenèrent à l’hôtel du Palais et, premier grand étonnement de Julie, son Maître avait loué deux chambres séparées, causant ainsi à Julie une affreuse déception qu’elle s’efforça toutefois de dissimuler.

- Sois prête dans une heure ma chérie avec ta robe bleu ciel ! lui sussurra t-il à l’oreille et en lui déposant un doux baiser sur la joue avant de disparaître dans la chambre d’à côté.

Perplexe, Julie entra également dans sa chambre ; une vaste pièce richement meublé : des fauteuils blancs, un très grand lit, un bureau, un grand miroir, deux autres salles attenantes, un luxe que Julie découvrait avec joie.

Elle posa sa valise, contempla longuement l’océan à travers la vitre du balcon, toujours très déçue de se retrouver ainsi seule. Dormiras t’elle cette nuit avec son Maître, telle était la question…Et cette idée la chagrinait.

Elle se prépara longuement, se vêtit de sa robe bleu ciel et, à l’heure précise, son Maître frappa à sa porte. Ils se promenèrent dans la ville, puis dînèrent dans un élégant restaurant. Le Maître parlait peu et le repas fut curieusement silencieux, à peine ponctué par quelques banales phrases même si Julie dévorait discrètement du regard son homme. Cette nuit-là, ils se séparèrent amicalement dans le couloir de l’hôtel.

Le lendemain matin, S. avait loué une voiture de sport décapotable rouge et ils se promenèrent toute la journée aux environs de Biarritz avant de clôturer la journée par un délicieux repas sur la côte basque. Julie était heureuse, elle découvrait comme une gamine cette belle région, elle tentait de profiter de tous les instants. Dans le couloir, S. embrassa fougueusement Julie, au comble de l’excitation, tout en glissant sa main dans sa culotte avant de disparaître mystérieusement dans sa chambre. Oui elle regrettait que son homme ne l’honore pas ce week-end mais elle était heureuse. Très heureuse.

Ils décollèrent le lendemain après-midi après une belle promenade sur la plage.

Son Maître l’embrassa longuement à l’aéroport puis un taxi vint chercher Julie pour l’accompagner à son domicile. Toujours un peu désabusée, Julie reçut un message sur son téléphone portable quelques heures après son retour : « Je suis fier de toi ma chérie. Tu as été parfaite. Je t’aime. Signé : ton Maître. »

Au lever du jour, Eugénie – la fidèle associée du Maître – réveilla brutalement Julie, profondément endormie.

- Debout ! hurla t-elle en frappant les barreaux de la cage avec la clé.

Le corps ankylosé, encore plongé dans les apaisantes vapeurs du sommeil, Julie vacilla entre rêve ou réalité.

- Allez, debout ! répéta Eugénie, sévèrement, tout en ouvrant la porte de la cage.

Non Julie ne rêvait pas. Aussi vite qu’elle pût, Julie s’extirpa avec difficulté de la cage.

Debout face à sa Maîtresse, Julie grimaça tant ses membres la tourmentaient horriblement.

- Tu as pissée ? demande Eugénie en lui palpant longuement l’entre-jambe.

Yeux baissés, Julie hocha silencieusement de la tête.

- Mais oui tu as pissée, sale cochonne ! Suis-moi !!

A petits pas, presque chancelante, Julie suivit docilement la vieille femme.

- Allonge-toi ! ordonna t-elle en désignant la table médicale.

Toujours très disciplinée, Julie allongea son corps meurtri.

Eugénie, en silence, lui sangla les poignées et les chevilles d’une manière si solides que Julie faillit crier. Elle lui ôta la lourde protection humide –bref soulagement pour Julie désormais exposée entièrement nue, jambes écartées, aux yeux de cette femme.

Humiliée, Julie voulut tourner la tête pour ne pas croiser l’effroyable regard de cette Maîtresse mais, rudement, Eugénie lui écrasa la vieille couche sur son visage.

- Vas-y, renifle, sale pisseuse ! Ceci est une première leçon pour comprendre ta condition ! Hahahaha !!!

Julie ravala ses larmes de haine ! Elle aurait tant aimé se lever et frapper cette odieuse mégère mais, elle le savait, elle devait accepter sans broncher toutes les épreuves pour son Maître.

Malgré l’odeur nauséabonde qui empoisonnait ses narines, Julie percevait mentalement tous les gestes que sa Maîtresse lui prodiguait : petite toilette avec une lingette, talc soigneusement étalé sur ses parties intimes. Julie sursauta de nombreuses fois au contact des expertes mains de sa nounou.

- Lève les fesses ! dit Eugénie en lui administrant une claque sur la cuisse.

Scrupuleusement, Julie haussa son bassin et ressentit une nouvelle grosse couche se refermer entre ses jambes.

- Te voilà bien protégée pour la journée ma chérie ! Hahahaha !

Eugénie lui enleva la couche du visage et détacha les sangles.

- Retourne dans ta cage !

Julie se leva de la table, entravée par cette volumineuse épaisseur qui l’empêchait de marcher correctement et pénétra à nouveau dans la terrible cage qu’Eugénie verrouilla aussitôt.

Mais, quelques minutes plus tard, Julie entendit un nouveau bruit.

Eugénie lui apportait un plateau-déjeuner qu’elle déposa près de la cage, sans un seul mot ou un regard pour Julie et quitta la pièce.

A travers les barreaux, Julie tenta d’attraper les aliments : 2 croissants, un bol de lait et un verre de jus d’orange. Après s’être alimenté avec grand plaisir, elle s’efforça maladroitement de boire, renversant de nombreuses gouttes sur son corps presque nu.

A la suite de ce léger intermède qui avait occupé ses pensées, Julie sombra dans la torpeur. Aucun bruit dans la salle, juste un écrasant silence.

Elle expérimenta de nouvelles positions, s’agita en tous sens pour éveiller son esprit mais, finalement, ses efforts ne furent nullement récompensés. Le dos appuyé contre les barreaux, les jambes repliées sur son ventre, elle ferma les yeux et somnola un long moment pour essayer de combler ces très longues heures.

Le bruit de la porte la fit sursauter. Eugénie lui apportait un repas qu’elle déposa, comme à son accoutumée, sur le sol, sans un mot, avant de partir. Une grande bouteille d’eau, et, dans l’assiette, un sorte d’épaisse purée verdâtre avec une cuillère en plastique, un bout de fromage et un yaourt. Peu ragoûtante, sans aucun goût, la purée était infecte mais Julie s’efforça toutefois de se nourrir. Elle finit l’assiette non sans mal, accepta le dessert. Elle se soulagea dans sa protection et reprit sa position du matin en somnolant.

Quelques heures plus tard, de violentes douleurs tenaillèrent son ventre. Julie s’affola aussitôt et compris immédiatement le remède à ces douleurs.

« Non ! Non ! Pas ça ! » murmura t-elle…

Son corps voulait déféquer !! Débuta alors un terrible combat contre elle –même…

(à suivre)

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souillon Il ya 10 ans  
lafont6 Il ya 10 ans  
crespin Il ya 10 ans  
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clyso Il ya 12 ans  
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