J'étais dans la salle de repos de l'infirmerie. L'infirmier de garde m'y avait envoyé me reposer car j'avais mal à la tête et après vérification j'avais un peu de température. Juste avant de m'envoyer me reposer, il m'avait donné un comprimé à avaler pour faire tomber ma fièvre.

-Rien de grave, me fit-il. Il te faut juste un peu de repos, et ça ira mieux d'ici une petite heure.

Je découvris en entrant dans la salle de repos que je n'étais pas seul. En effet, une fille était en train de patienter, assise sur un des trois autres lits. Je la reconnus tout de suite : il s'agissait de Manon, une fille d'une autre classe, mais dans la même année que moi.

L'infirmier s'adressa à elle.

-J'arrive, Manon. J'ai encore un patient dans la salle d'attente à voir, et je viens m'occuper de toi.

La jeune fille ne répondit rien. Elle sembla toutefois légèrement mal à l'aise en entendant cette annonce.

L'infirmier referma la porte derrière lui en repartant dans son bureau pour aller accueillir son prochain patient. Cela plongea la salle de repos dans une semi-pénombre.

Je ne connaissais pas très bien Manon, et mon côté "timide" m'empêcha de lancer la conversation avec elle pour connaitre la raison de sa présence ici. De toute façon, je n'étais pas là pour ça. Je m'allongeai donc sur mon lit en silence. Elle aussi semblait plutôt du genre timide, car elle n'osa pas lever les yeux vers moi ni m'adresser la parole.

Le docteur resta absent environ cinq minutes avant de revenir dans la salle de repos, ce qui ramena un peu de lumière. Il jeta un coup d’œil dans ma direction sans rien dire, puis se dirigea vers Manon qui attendait toujours sur son lit.

-Toujours pas besoin d'aller aux toilettes ? Lui demanda-t-il.

-Non, toujours pas, répondit-elle doucement.

-Bon, c'était prévisible, fit-il. Tiens, je t'ai apporté un médicament. Je te laisse aller aux toilettes pour le prendre. Je reste ici le temps que ce soit fait.

-C'est...? commença Manon d'un ton interrogatif.

-Oui, c'est un suppositoire, confirma l'infirmier. Tu n'as qu'à le mettre dans ton derrière, et puis revenir patienter ici une dizaine de minutes le temps que ça agisse.

-Euh ... oui ... ok.

La jeune fille, hésitante, finit par prendre le médicament que l'infirmier lui tendait, puis se dirigea derrière une porte qui menait directement aux toilettes depuis la salle de repos. Elle prit soin de bien refermer derrière elle.

Intérieurement, je fus pris d'une soudaine excitation. Imaginer Manon en train de se mettre le suppositoire juste derrière cette porte me donna une érection incontrôlée. Un silence gênant s'installa alors dans la pièce.

Après une minute qui me sembla durer une éternité, Manon n'était toujours pas revenue et l'infirmier, soucieux, vint se rapprocher de la porte des toilettes.

-Manon, est-ce que ça va ? Demanda-t-il.

Pas de réponse. Puis, peu après, la porte s'ouvrit et la jeune fille revint.

-C'est bon, tu as réussi à le mettre ? Demanda-t-il.

Mon excitation redoubla en entendant la question de l'infirmier. Mais ce fut la réponse de Manon qui fut la plus surprenante.

-Non, répondit-elle, je n'arrive pas à le mettre.

-Hmm, songea l'infirmier, tu as besoin d'un petit coup de main ?

Là, Manon ne répondit rien, sans doute trop mal à l'aise pour parler. Elle avait cependant dû lui faire un signe de tête en guise de réponse, car il reprit :

-Ok, je vais m'en occuper. On va aller faire ça aux toilettes. L'infirmier emmena Manon derrière la porte des toilettes, et la laissa légèrement entrouverte, sans toutefois que je puisse voir quoi que ce soit. En revanche, je pus entendre parfaitement toute la conversation.

-Bon, dit-il, redonne-moi le suppositoire, et baisse ton pantalon et culotte.

Quelques secondes s'écoulèrent. J'entendis des bruits de vêtements, et devinai Manon en train de se déshabiller devant l'infirmier, pour lui présenter ses fesses nues.

-Voilà, très bien, fit-il, maintenant ne bouges plus.

Il sembla encore une fois s'écouler une éternité. L'oreille tendue, j'essayai d'entendre ce qui se passait, sans succès. Puis la voix, ou plutôt une plainte, de Manon, se fit entendre.

La voix de l'infirmier reprit :

-Ne te crispes pas comme ça, c'était presque terminé...

A nouveau un moment de silence. Puis au bout d'un moment la voix de Manon retentit :

-Aiiiee ! Se plaignit-elle.

-Voilà, il est mis, annonça l'infirmier. Désolé, ce n'est jamais très agréable à recevoir...

Il ressortit des toilettes un instant plus tard, suivi de Manon qui s'était rhabillée. Le visage tout rouge, elle rejoignit précipitamment son lit sans regarder vers moi.

-Voilà, tu n'as plus qu'à attendre un petit quart d'heure, et ce sera réglé, lui fit l'infirmier avant de quitter à nouveau la pièce.

Dissimulé sous ma couverture dans la pénombre, je portais ma main à mon entre-jambes, tout excité de la scène qui venait d'avoir lieu à quelques mètres de moi.