Vues: 914 Created: 2017.01.09 Mis à jour: 2017.01.09

Visite médicale d'aptitude au sport

Chapitre 1

Je ne dormis pas bien cette nuit-là, j’étais inquiet au sujet de la visite médicale. Je me levai à 6 heures et j’allai réveiller Yassin. Il m’avait demandé de le faire, me précisant que je pouvais entrer dans sa chambre. Il repoussa la couverture légère qui remplaçait la couette en été. Il était nu, à part un slip blanc. Je ne pus m’empêcher de regarder discrètement la bosse que formait son pénis. Je me demandai s’il avait une légère érection matinale ou pas. Je l’imaginai déjà quelques années plus tard, faisant de la pub pour des sous-vêtements, je saurais si la photo était photoshopée ou pas.

— Bien dormi ? lui demandai-je.

— Très bien, je me suis déjà levé une fois pour la première prière. Ai-je le droit d’uriner ?

— Moi je n’ai pas pu me retenir, nous prendrons des bouteilles d’eau minérale avec nous pour refaire le plein en route.

Nous partîmes assez tôt, prîmes le bus, puis le métro.

— Il y a un métro dans une si petite ville ? me demanda Yassin.

— Oui, le même qu’à Paris, sur pneus et sans conducteur. Nous allons au CHUV, c’est l’hôpital universitaire où travaille ma mère.

— Tu connais ce docteur qui va nous examiner ?

— Le Dr Berger ? Ma mère nous en a parlé, elle m’a même dit qu’il est gay et que son ami est un infirmier du même service.

— Gay ?

— Homosexuel si tu préfères, il aime mieux les hommes que les femmes.

— Ce n’est pas bien vu dans mon pays.

— Je m’en doute.

— Et tes parents, qu’est-ce qu’ils en pensent ?

— Ma mère nous en a parlé pour nous inviter à la tolérance. Dans les milieux sportifs l’homosexualité n’est pas bien vue non plus. C’est peut-être symbolique qu’un médecin gay travaille dans la médecine du sport. Mais n’en parle pas à tes camarades, c’est sa vie privée et ça ne les regarde pas. En fait, ma mère veut l’inviter à souper chez nous au mois de septembre avec son ami, nous aurions de toute façon découvert qu’il est gay.

— Ils vivent ensemble ?

— Je crois, oui, ils ne sont pas mariés, ce n’est pas encore possible en Suisse.

Nous arrivâmes à l’avance à l’hôpital et nous dûmes attendre jusqu’à huit heures à la salle d’attente. Nous nous rendîmes ensuite à la réception, un homme en tee-shirt et pantalons blancs discutait avec l’assistante médicale.

— Bonjour Messieurs, nous dit-il en nous touchant la main, je pense que vous êtes le fils de Catherine et son invité.

— Catherine est le prénom de ma mère, précisai-je à Yassin.

— Je suis l’assistant du Dr Berger, Yvan. Vous serez avec moi pour la première partie. Suivez-moi.

Nous passâmes dans une grande salle avec beaucoup d’appareils sportifs. Ce centre était pour moi un lieu totalement étranger, je me demandais ce que je faisais là.

— Ce sont nos instruments de torture, nous dit Yvan, non je plaisante, pas de douleurs, juste une petite piqûre pour la prise de sang. Nous avons l’habitude de tutoyer les jeunes du Centre Sport-Études, cela ne vous dérange pas ? Vous pouvez me tutoyer bien sûr. Et je crois savoir que nous sommes bientôt invités chez vos parents, la soirée sera plus conviviale.

Ainsi, c’était l’ami du Dr Berger, nous acceptâmes son offre de le tutoyer. Il nous donna un gobelet en plastique pour aller uriner aux toilettes puis nous demanda de nous changer et de mettre nos vêtements de sport. On nous avait demandé d’en prendre avec nous. Nous nous déshabillâmes dans un vestiaire avec des douches. J’avais presque honte de montrer ma peau blanche et mon ventre trop gros à Yassin, alors que lui avait un cops parfait de dieu du stade. J’avais mis un boxer noir ce jour-là, alors que lui avait de nouveau un slip blanc.

Yvan nous fit la prise de sang puis nous pesa et nous mesura, sans faire de commentaires, fort heureusement. Ce fut Yassin qui passa le premier. Yvan lui fit enlever ses baskets et ses chaussettes, monter sur la balance, qui mesura également sa masse musculaire, il dut ensuite se mettre sous la toise. Il lui fit ensuite remonter son tee-shirt, lui mesura la circonférence du torse, les poumons pleins puis vides, et le tour du ventre. Ce fut ensuite à mon tour.

J’avais un programme allégé car je n’étais pas un sportif d’élite, je n’eus pas besoin de démontrer mes performances physiques, j’eus tout le loisir d’observer le corps de Yassin en action. Yvan nous expliquait en détail ce qu’il mesurait avec ses capteurs et ses ordinateurs.

— Parfait, nous dit-il à la fin. Yassin, tu es parfaitement entraîné, tes performances sont au-dessus de la moyenne. Nous allons encore faire l’électrocardiogramme et tu pourras aller te doucher.

J’attendais ce moment avec impatience, je dus déchanter. Yassin se doucha seul pendant que c’était moi qui dus pédaler sur un vélo, le corps couvert d’électrodes, déjà essoufflé à la moitié de l’exercice. Yvan ne fit aucun commentaire et me précisa que ce serait le médecin qui me parlerait du résultat, assez désastreux je supposai. Il me dit juste que le coeur battait régulièrement.

J’allai me doucher, alors que Yassin était déjà en tête à tête avec le Dr Berger. Je m’installai à la salle d’attente et je m’assoupis. Je me mis à rêver.

Yvan demande à Yassin :

— Nous faisons une étude sur la longueur du pénis chez les adolescents. C’est évidemment facultatif et tu n’es pas obligé d’accepter.

— C’est au repos ?

— Oui, d’abord au repos, je vais ensuite tirer sur ton pénis pour l’allonger et simuler une érection. Es-tu d’accord ?

— Cela ne me dérange pas.

Yvan s’assied sur une chaise, il met des gants en vinyle et demande à Yassin de se mettre debout en face de lui. L’infirmier lui baisse ensuite le short et le slip. Je suis derrière lui, je ne vois malheureusement pas son pénis, mais je peux contempler ses fesses pour la première fois. Comme le reste de son corps, elles sont magnifiques. Yvan débute sa mesure, il ne donne pas les chiffres à haute voix. Il dit ensuite :

— Je vais maintenant étirer ton pénis. Oh, ce ne sera pas nécessaire, je vois qu’il a déjà atteint la bonne taille.

— Excuse-moi, dit Yassin.

— Ne t’excuse pas, c’est normal que tu sois un peu excité par cet examen. C’est preuve de ta bonne santé.

Je suis vraiment frustré, imaginer Yassin en train de bander à quelques mètres de moi et je ne peux pas le voir. Je tente le tout pour le tout et je demande :

— Euh, pourrais-je aussi voir le pénis de Yassin, je n’ai jamais vu de pénis circoncis en érection.

— Dis plutôt que tu n’as jamais vu de pénis en érection, circoncis ou pas, à part le tien, me rétorqua Yvan en riant. Yassin, qu’en penses-tu ?

— Je suis assez pudique, je ne sais pas si j’ose lui montrer.

— C’est juste à titre informatif, dis-je, comme un cours de biologie.

— Alors, je suis d’accord.

Je me lève et me dirige vers Yassin…

Je me réveillai en sursaut, je sentais une douleur à l’entrejambe, je n’osai pas regarder, le docteur était là, devant moi, avec Yassin, ils souriaient. Ils ne pouvaient pas ne pas avoir vu la bosse sous mon short. Je rougis jusqu’aux oreilles.

— Bonjour, me dit le médecin, désolé de vous avoir réveillé en sursaut, c’est à votre tour.

— Bonjour, Monsieur.

Je m’inquiétai un peu car je commençais à penser trop souvent au corps de mon invité. Je serrai la main du médecin et le suivis comme un zombie. Il me fit entrer dans son cabinet, me pria de m’asseoir devant son bureau, il s’assit également puis me demanda :

— Êtes-vous d’accord que nous nous tutoyions ?

— Oui, pas de souci.

— Je m’appelle Cédric. Pourquoi penses-tu que ta mère t’a demandé de passer ce check-up avec Yassin ?

— Pour que vous… pardon, pour que tu me dises de surveiller mon alimentation, de maigrir et de faire plus de sport.

— Bien, alors tu sais ce qu’il te reste à faire, une autre raison ?

— Pour savoir si mon zizi fonctionne bien car elle se demande pourquoi je n’ai pas encore de petite amie.

— Et il fonctionne bien ton zizi ?

— Pas trop mal, comme tu as pu le voir tout à l’heure. Pourrais-tu quand même l’examiner, bien que je déteste cela. J’aurais une question au sujet de mon prépuce.

— Bien sûr, je le ferai si tu le désires. Ce n’est pas obligatoire pour toi puisque tu n’est pas au Centre Sport Études. En fait, ta mère ne m’a parlé de ton pénis, elle a pensé à autre chose.

— Elle pense que je suis gay ?

— On ne peut rien te cacher. Elle est un peu désemparée et aimerait que je te serve de confident si tu avais des questions un jour.

— Je ne sais pas encore vraiment si je le suis, mais j’ai pris note de ton offre. Je me demande comment elle l’a deviné.

— Les mères ont souvent des intuitions.

Cédric regarda ensuite mon questionnaire médical, me demanda quelques précisions, puis me fit mettre en boxer pour m’ausculter, boxer qu’il baissa à la fin comme je le lui avais demandé. Il me donna ensuite une brochure avec des conseils nutritionnels, ainsi qu’une ordonnance. Il me dit avant de partir :

— Pour le sport, demande des conseils à Yassin, tu pourras peut-être t’entraîner un peu avec lui, ce n’est pas sûr, il aura un programme très chargé avec ses études.

— Je lui en parlerai.

— Reviens me voir avant la fin de l’année, nous ferons le point. 10 kg de moins, c’est OK ?

— OK. Encore une question, ma mère pourra-t-elle voir, que j’ai… euh… ce petit souci au pénis ?

— Oui, je ne peux pas lui bloquer l’accès du dossier informatique. Tu ne lui en as jamais parlé ?

— Non, je n’ai jamais osé. J’aurais eu trop peur qu’elle veuille m’examiner et me décalotter. Avec toi c’était moins gênant.

— Je ne peux pas supprimer l’ordonnance du système lorsqu’elle a été imprimée. Je vais par contre modifier le dossier, je mettrai que tu as un peu d’eczéma.

— Merci. Et Yassin, il est en bonne santé ?

— Je n’ai pas le droit de te le dire, secret médical. Demande-le lui, il ne va certainement rien te cacher.

— Je suis trop curieux.

— C’est naturel, je pense que tu as envie que son séjour se passe le mieux possible. Je compte sur toi pour l’aider.

— Je ferai de mon mieux. Je crois que nous allons nous revoir dans quelques jours.

— Oui, ce sera plus détendu que ce matin. C’est fini, vous pouvez partir.

Je pris congé du médecin et j’allai me changer au vestiaire. Je rejoignis Yassin à la salle d’attente et nous quittâmes l’hôpital. Nous décidâmes de descendre en ville à pied et d’aller manger dans le restaurant d’un grand magasin. Je demandai à Yassin ce qu’il voulait faire l’après-midi, il me répondit :

— J’aimerais faire de la musculation à la salle de fitness. Tu n’es pas obligé de m’accompagner, je me débrouillerai pour rentrer seul.

— Non, je viens avec toi, je vais aussi m’acheter un abonnement.

— Tu as pris des bonnes résolutions.

— Oui, je suis jaloux depuis que j’ai vu ton corps musclé et entraîné. Je veux aussi un six pack, moi.

Nous passâmes devant une pharmacie, j’en profitai pour aller chercher le remède que m’avait prescrit le médecin.

— Es-tu malade ? me demanda Yassin, l’air inquiet.

— Rien de grave, et toi ?

— Rien du tout, tout va bien. Tu n’es pas obligé de me dire ce que tu as, je suis trop curieux.

— Le médecin m’a aussi dit que j’étais trop curieux quand je lui ai demandé si tu étais en bonne santé. Je vais t’en parler, il n’y a rien de honteux. Je peux te demander si tu es circoncis ?

— Je le suis, c’est habituel lorsqu’on est musulman. Et toi ?

— Justement, je ne le suis pas, et j’ai parfois des difficultés à décalotter, tu sais ce que veut dire ce mot ?

— Je le devine.

— Je devrai mettre de la pommade et faire des exercices tous les jours.

— Je comprends. Heureusement que nous ne sommes pas dans la même chambre, je t’aurais dérangé.

— Oh, tu sais, tous les adolescents se masturbent, ce n’est pas extraordinaire. Est-ce que ta religion l’autorise ?

— Pas vraiment, il y a quand même des savants qui disent que c’est moins pire que la fornication. Cela ne regarde que Dieu et moi.

— Je parlais en général, je ne voulais pas te demander si tu le faisais.

Yassin rit.

— Au contraire, je suis sûr que tu voulais me le demander.

— Je l’avoue.

— Je ne te le dirai pas, je te laisserai deviner. Si je passe trop de temps à la salle de bain, c’est que je me masturbe souvent.

— Je ne comprends pas ce que tu veux dire.

— On doit faire les grandes ablutions avant la prière lorsqu’on a éjaculé.

— Je ne le savais pas. Ne crains rien, je ne vais pas te surveiller. C’est la première fois que je discute de masturbation avec un garçon de mon âge. Mon frère a plusieurs années de plus que moi et nous avons jamais parlé de ça ensemble.

Comments

patricia6969 Il ya 7 ans  
Woyzeck Il ya 7 ans  
patricia6969 Il ya 7 ans