Vues: 316 Created: 2016.10.25 Mis à jour: 2016.10.25

Eudes et Johann

Chapitre 5

Merci Patou. Je suis content que tu adores aussi cette histoire. Voici la suite.

J’allai chercher le linge avec lequel je m’étais séché pour nettoyer le sperme sur le ventre de Johann, celui-ci se leva ensuite. Je mis les deux oreillers l’un sur sur l’autre et je me couchai, la tête surélevée pour pouvoir mieux observer mon valet. Son pénis n’avait pas encore retrouvé sa taille normale, il balançait entre ses jambes. Quant au mien, il était toujours tumescent.

Johann écarta mes jambes, vint se coucher sur le ventre entre celles-ci, se saisit de mon vit de sa main droite et mit le gland dans sa bouche. Je savourai cette sensation nouvelle, fermai les yeux. Je sentais que les caresses de Johann étaient de plus en plus longues. Ce fut très rapide, trop même, je regrettai de ne pas m’être entraîné à retarder mon éjaculation comme j’avais lu qu’on pouvait le faire. J’étais tellement excité qu’il m’avait été impossible de me retenir : je jouis dans la bouche de mon nouvel amant, il eut un sursaut, faillit s’étrangler, mais put ressortir mon pénis sans le mordre.

— Vous avez été très rapide Eudes, j’ai été surpris.

— Ne t’en fais pas, nous allons nous reposer quelques minutes et recommencer, je serai moins excité.

Johann avala mon sperme puis nettoya mon gland avec le linge.

— C’était bon ? demandai-je.

— Vous goûterez le mien, Eudes.

Nous nous couchâmes l’un à côté de l’autre, Johann posa sa main sur la mienne. Je fus surpris de ce geste assez familier, il l’avait certainement fait sans réfléchir. Et nous nous endormîmes…

Un bruit nous réveilla : quelqu’un frappait à la porte. Il faisait presque nuit, le feu était éteint. Nous nous levâmes rapidement. C’était le gardien qui nous appelait :

— Monsieur ! Il est bientôt l’heure de rentrer. Il se fait tard.

Nous avions dormi pendant une bonne partie de l’après-midi, le vin et les orgasmes sans doute. J’ouvris la porte, Franz eut l’air surpris :

— Oh ! Monsieur !

— Que se passe-t-il Franz ? lui demandai-je.

— Vous êtes nu, Monsieur.

— Tu m’as dit que tu avais déjà vu des soldats à poil, allons, entre.

— Mais Monsieur, voir Monsieur à poil ce n’est pas la même chose.

Franz examina attentivement notre entrejambe. Nous sortîmes pour pisser, puis nous nous rhabillâmes. L’habitude voulait qu’on laissât le pavillon prêt pour l’orgie suivante. Nous enlevâmes le drap souillé, l’intendant allait passer le prendre pour le laver. J’eus soudain une idée et je demandai à Franz :

— As-tu un couteau aiguisé ?

— Bien sûr, pour quoi faire, Monsieur ?

— Je veux laisser du sang sur le drap, comme cela ma mère pensera que j’étais avec une fille. Elle va certainement discuter avec la lavandière.

— Je peux le faire à votre place, Monsieur.

Franz se fit une égratignure au doigt et tacha le drap, le déposa ensuite dans le panier prévu à cet effet. Il rinça la blessure avec de l’eau-de-vie, puis en but une gorgée.

— Merci de ta collaboration, lui dis-je, garde la bouteille.

— Monsieur est trop bon.

Nous rentrâmes au château sans rien nous dire. J’étais euphorique, perdu dans mes pensées. C’était l’heure du souper lorsque nous arrivâmes. J’envoyai Johann manger avec les domestiques et je me rendis directement à la salle à manger sans me changer.

— Bonsoir, Eudes, me dit ma mère assez froidement. Quelle est cette tenue pour le souper ?

— Bonsoir, Madame ma mère. Je suis rentré tard de promenade et je n’ai pas eu le temps de me changer. J’ai pensé que vous vous inquiéteriez si j’arrivais en retard.

— Bon, cela ira pour cette fois. Je compte sur vous pour me dire ce que vous avez fait aujourd’hui.

On nous servit la soupe. Ma mère revint à la charge après :

— Alors mon fils, où avez vous traînassé aujourd’hui ? Si vous ne me le dites pas je demanderai à Franz.

— Franz a bu un peu trop et m’a dit avoir des troubles de mémoire, il ne vous apprendra rien.

Ma mère ne répondit pas. On nous interrompit à nouveau pour nous servir des pommes de terre avec du fromage fondu. Je repris la parole avant le dessert :

— Bah, Madame ma mère, je vais vous dire ce que j’ai fait. J’ai perdu mon pucelage.

Mes soeurs pouffèrent de rire, elles devaient connaître le sens de ce mot.

— Et avec qui, s’il vous plaît ?

— Avec Mademoiselle Winifred, ma future femme. Avec qui d’autre aurais-je pu le perdre ?

— Je n’en crois pas un mot. Je suis sûre que ce n’était pas avec elle.

— Je l’ai croisée aux bains de Hofwil. Elle ne savait pas que c’était le jour des garçons. Je l’ai invitée au pavillon de chasse pour partager mon repas.

— Je demanderai à sa mère. Gare à vous si vous m’avez menti.

— Elle n’en parlera pas à sa mère, nous nous sommes jurés de ne rien dire. Vous m’avez obligé à rompre ce serment.

Mon père et mes soeurs étaient hilares. Ma mère de plus en plus fâchée.

— Je ferai une enquête.

— Je ne pouvais quand même pas vous ramener les draps souillés.

— Madame ma mère, s’enquit ma plus jeune soeur. Pourquoi les draps sont-ils souillés lorsqu’on perd son pucelage ?

Heureusement, on nous apporta le dessert à ce moment-là.

Je retournai dans ma chambre immédiatement après le repas. Johann m’y attendait. Je lui racontai le déroulement du repas et il rit de bon coeur. Je lui dis ensuite :

— Tu devrais normalement rester jusqu’à ce que je me couche pour me border. Je ne suis pas encore gâteux et je peux le faire moi-même. Tu pourras rentrer plus vite le soir, j’en parlerai à mon père.

— Bien, Eudes.

— À moins que tu ne désires passer la soirée en ma compagnie. Nous trouverons bien quelque chose à faire ensemble.

— Certainement.

— Ce soir je vais te raccompagner chez toi, j’aimerais bien faire connaissance avec tes parents.

— Mon père ne sera pas là, mais je pense que ma mère sera ravie de vous rencontrer.

Nous montâmes au village jusqu’à la ferme de Johann. Le chien aboya pour nous souhaiter la bienvenue et sa mère sortit.

— Ah te voilà déjà Johann, je pensais que tu rentrerais plus tard.

Il fit la bise à sa mère.

— Maman, Monsieur le Vicomte désire faire ta connaissance, puis-je te le présenter ?

— Monsieur le Vicomte, c’est bien vous ? Excusez-moi, je ne vous avais pas reconnu.

— Pas de souci, bonsoir Madame.

— Mais entrez donc, je n’ai pas nettoyé, si j’avais su.

J’entrai dans la ferme.

— Asseyez-vous, Monsieur le Vicomte. Puis-je vous offrir à manger ? Un digestif ? Du vin ?

— Je viens de souper, juste un verre de lait.

— Bien sûr, Monsieur le Vicomte.

Elle alla chercher un pot et me servit.

— Êtes-vous satisfait des services de mon fils ? Il est très timide mon petit dernier vous savez.

— Très satisfait. Il m’a déjà parlé de vous, il paraît que vous êtes une couturière expérimentée.

— Oh, pas vraiment. Je fais des habits pour la famille et quelques voisins. Et je peux coudre selon leurs désirs. Mon fils aime par exemple les…

— Oui, je vous écoute.

— Je suis confuse, je n’aurais pas dû vous dire ceci.

— Pourquoi ?

— C’est si trivial pour un homme comme vous, Monsieur le Vicomte. Disons qu’il aime les tricots de corps en coton.

— C’est intéressant, pourriez-vous m’en coudre aussi ?

— Pour vous ? Monsieur le Vicomte ?

— Oui, mais nous en reparlerons un autre jour. Pourrais-je visiter la chambre de Johann ? Cela m’intéresserait de voir où il habite, simple curiosité.

— Bien sûr, il va vous mener.

Je pris congé de la mère de mon valet et nous ressortîmes. Johann avait une chambre à côté de l’étable. Il m’expliqua :

— Je suis le dernier de la famille. Il n’y avait plus de place à l’intérieur. Je suis au moins seul, mes frères doivent se partager une chambre.

Nous entrâmes. La pièce était exigüe : un lit, une petite table, une chaise, une armoire. Presque une cellule de moine. Un tableau au mur attira mon attention.

— C’est une copie, me dit Johann, achetée dans une brocante. C’est « La mort de Hyacinthe », de Jean Broc.

— Je ne connais pas ce peintre, j’aime beaucoup.

— Eudes, me dit ensuite Johann, puis-je vous dire quelque chose ?

— Bien sûr.

— Je suis très heureux d’être à votre service. Ce premier jour a été extraordinaire.

Sans me prévenir, il me serra dans ses bras, rapprocha ses lèvres des miennes et m’offrit un très long et doux baiser.

Comments

arthur Il ya 7 ans  
clyso Il ya 7 ans