Vues: 293 Created: 2016.10.29 Mis à jour: 2016.10.29

Eudes et Johann

Chapitre 9

Merci clyso de me suivre fidèlement. Merci également à tous mes autres lectrices et lecteurs.

Une semaine avait passé, nous étions de nouveau dimanche. Cette semaine avait été celle des découvertes, découverte de nos corps bien entendu, de nos esprits aussi, nous avions beaucoup parlé de nos enfances respectives, de nos joies, de nos frustrations, de nos regrets.

Johann était venu tous les jours au château. Mon père offrait un jour de congé par semaine à tous son personnel, Johann n’avait même pas désiré le prendre. Il faut bien dire qu’il n’avait pas beaucoup travaillé, même pas du tout. Ces moments de liberté allaient bientôt se terminer, les cours avec mon précepteur allaient reprendre le lendemain, j’avais tout oublié pendant l’été, et ma grand-mère n’allait pas tarder à rentrer.

Je n’avais plus reparlé de mes amours à mes parents, Johann n’était pas venu manger avec nous non plus. Ce dimanche matin, j’étais monté à l’église avec ma mère, nous avions assisté au culte. Mon ami n’était pas venu, il aidait sa mère à préparer le repas. J’arrivai à la ferme peu après 11 heures. Je fus accueilli sobrement, je sentais de la retenue, ce n’était pas tous les jours que le fils du Vicomte était invité. On m’offrit un apéritif et nous échangeâmes quelques politesses. Les deux frères de Johann étaient là, l’un avec sa fiancée.

Je proposai au père d’aller visiter la ferme, il s’empressa d’accéder à ma demande et j’eus droit à de longues lamentations au sujet du prix du lait et des pommes de terre. Je m’efforçai d’avoir l’air intéressé et de compatir à ses soucis, bien éloignés des miens, j’essayai également de ne pas marcher dans les bouses.

La mère nous servit le repas à midi pile : une soupe d’alpage, puis un ragout avec de la purée de pommes de terre et du chou fleur. Elle avait fait assez pour un bataillon d’infanterie. Je me resservis, plus par politesse que par envie. Pour le dessert des meringues à la double crème du matin. Et un café accompagné de schnaps.

Après le dessert, le père et les frères quittèrent la cuisine où nous avions mangé pour aller faire une sieste. Je restai avec Johann et sa mère. Il lui aida à laver la vaisselle et à la ranger comme il le faisait chaque semaine. Ils s’assirent ensuite avec moi.

— C’était excellent, Madame, dis-je, je vous remercie beaucoup pour cette invitation.

— Oh, je pense que vous mangez bien mieux au château.

— Nous avons aussi de la nourriture simple, et le cuisinier doit faire le même repas pour le personnel.

— Votre père a la réputation d’être très bon, Monsieur le Vicomte, vous avez de la chance.

— Merci, Madame. J’ai vu la ferme avec votre mari, pourrais-je voir la pièce où vous faites la couture, si ce n’est pas indiscret ?

— Naturellement, suivez-moi, Monsieur.

Nous passâmes dans la pièce d’à côté. La mère de Johann avait une grande quantité de tissus de diverses couleurs et un table sur laquelle elle coupait l’étoffe. Elle était en train de préparer une robe de mariage. Elle ferma la porte et tira le verrou.

— Je n’aimerais pas qu’on nous dérange. La robe sera pour la fiancée de mon fils dans deux mois, me dit-elle. Vous ferez-vous l’honneur de votre présence, Monsieur le Vicomte ?

— Avec grand plaisir, si je n’ai pas d’autres obligations ce jour-là.

Je fus étonné de cette nouvelle invitation. Notre famille ne se rendait jamais aux mariages des gens du village. Avait-elle deviné que nos relations étaient un peu plus intimes que celles d’un valet et de son maître ?

— Monsieur, continua-t-elle, vous m’aviez dit que vous étiez intéressé par des… par des caleçons ?

— C’est exact. Je dois dire que ceux de votre fils me plaisent beaucoup.

— Avez-vous déjà vu mon fils en petite tenue ?

— Euh, oui. Nous sommes allés nous baigner dans la rivière. Et.. oui nous étions nus, cela ne me dérange pas.

— Mon fils a dû être terriblement gêné, n’est-ce pas Johann ?

— Oui… enfin non, maman, répondit-il en rougissant. Eudes est si simple.

— Eudes ? Tu appelles ton maître par son prénom ?

— Nous avons le même âge, Madame, intervins-je, ce serait pesant à la longue tous ces titres.

— Oui, vous avez raison, Monsieur le Vicomte. Puis je vous montrer différents modèles ?

Elle sortit des feuilles d’une armoire et me montra différentes coupes de sous-vêtements.

— C’est Johann qui les a dessinés.

Les dessins étaient très beaux, très érotiques. Mon ami avait bien des talents cachés. J’en choisis un :

— Celui-ci ira très bien, Madame. Vous pourrez m’en faire quelques-uns lorsque vous aurez le temps.

— Et la couleur ?

— Blanc ira très bien. Vous indiquerez le prix à votre fils et je lui donnerai l’argent.

— C’est exclu, Monsieur, je vous les offre, avec toutes les bontés que vous nous faites.

Je la remerciai chaleureusement.

— Maintenant, Monsieur, je dois prendre vos mesures, si vous le permettez.

— Faites donc, Madame, dois-je enlever mon pantalon ?

— Je n’aurais jamais osé vous le demander, mais ce serait mieux, et même… si vous me comprenez.

J’avais déjà été examiné et tripoté par ma mère et par mon père, pourquoi pas par ma belle-mère ? Je commençais à avoir l’habitude. Il n’allait manquer ensuite plus que le beau-père, mais cela me parut peu probable. Je baissai mon pantalon, exposant mes attributs. Johann avait un grand sourire. Sa mère prit tous son temps pour faire ses mesures, recommença plusieurs fois. Elle me dit ensuite :

— J’aurais une question à vous poser, Monsieur le Vicomte. Vous n’avez jamais eu de souci avec la peau de votre… car Johann était souvent irrité, je lui faisais prendre des bains avec des infusions.

— Maman, s’il te plaît, ne parle pas de ça à Eudes.

— Tu m’as dit qu’il était simple, je peux m’entretenir de ça avec lui. Je suis sûre que cela ne le dérange pas.

— Euh, non, Madame, répondis-je poliment, tout en me demandant comment cette conversation allait finir.

— Regarde Eudes, reprit la mère, je vais te monter comment tu dois faire pour te laver correctement.

La mère prit mon prépuce et le rétracta.

— Tu vois, il n’a pas de souci lui. Je crois avoir abusé de votre patience, Monsieur le Vicomte, cela aurait été plus facile de parler de ceci avec une femme, si mon fils avait eu une fiancée, mais il n’en aura jamais. C’est vous qui serez en quelque sorte sa femme, si je puis m’exprimer ainsi.

— Madame, que voulez-vous dire ?

— Vous le savez bien Monsieur le Vicomte, soyez heureux avec Johann et n’en parlez pas à son père pour le moment.

— Comment l’avez-vous appris, Madame ?

— Permettez-moi de garder le silence, Eudes.

Elle me fit la bise. Johann avait l’air tétanisé.

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Woyzeck Il ya 7 ans  
mondoi Il ya 7 ans  
clyso Il ya 7 ans  
Woyzeck Il ya 7 ans  
clyso Il ya 7 ans  
Woyzeck Il ya 7 ans  
arthur Il ya 7 ans