Vues: 302 Created: 2016.10.31 Mis à jour: 2016.10.31

Eudes et Johann

Chapitre 11

C’était mon père qui était entré et qui nous regardait. Nous interrompîmes nos ébats, j’étais assez gêné.

— Bonjour, Monsieur mon père, dis-je. Nous n’attendions pas votre visite si rapidement.

— Bonjour mes enfants, je suis désolé de vous déranger, j’ai beaucoup de choses à vous dire. Pourriez-vous sortir de l’eau ? Vous avez la vie devant vous pour vous câliner.

Nous obéîmes immédiatement. Johann se leva, tournant le dos à mon père. Il mit ses mains devant son sexe avant de quitter le bassin. Mon père rit en le voyant et lui dit :

— Johann, cet endroit n’est pas soumis aux mêmes règles que le reste du monde. Si vous n’avez pas envie de les connaître, vous pouvez quitter cette cave et ne plus jamais y revenir. Sinon vous devrez vous y plier. Eudes, tu peux aussi partir, j’accepterais ta décision, mais je serais très déçu.

— Mon père, répondis-je, je suis bien trop curieux pour m’en aller.

— Et vous, Johann ?

— Je ne veux pas passer pour un couard, répondit-il, je reste.

— Parfait. Je n’en attendait pas moins de vous deux. Johann, venez vers moi.

Mon ami avait toujours les mains devant son sexe. Mon père lui prit les bras et les écarta doucement, révélant son pénis encore à moitié dressé.

— Première règle, dit mon père, la pudeur n’est pas autorisée en ces lieux. Il est interdit de porter des habits ou de dissimuler d’une autre manière son corps. Et quand on a un aussi beau pénis que le tien, ce serait dommage de la cacher. Tu as bien vu que mon fils n’a pas cette retenue.

Mon père prit le membre de Johann dans sa main et le caressa. Il soupesa aussi ses couilles.

— Deuxième règle : ici tous les hommes sont égaux, plus de classes sociales, de titres, tout le monde se tutoie, le valet et son maître, le fils et son père.

— Monsieur mon père, demandai-je, ai-je bien compris ? Puis-je vous tutoyer ?

— Tu as bien compris. Troisième règle : ne pas utiliser les vrais noms et prénoms, chacun a un surnom, même si beaucoup se connaissent en dehors de ce lieu. Pas d’allusion non plus à la famille, aux convictions religieuses et politiques. Nous allons déroger à cette règle en ce premier jour jusqu’à ce que vous ayez choisi un surnom. Vous allez attraper froid, venez vous sécher.

Nous suivîmes mon père et prîmes un linge sur la table pour nous essuyer. Mon père nous dit ensuite :

— Il vaudrait mieux vous rhabiller, je n’ai pas voulu faire chauffer pour nous seuls.

Nous suivîmes ses conseils. Il ne manqua pas de remarquer le caleçon de Johann et lui demanda :

— C’est ta mère qui les fait ?

— Oui, Monsieur… euh… je n’aurais pas dû vous appeler ainsi.

— Je m’appelle Engel ici.

— Oui, Engel, c’est ma mère Katharina qui les coud d’après mes dessins.

— Très original, je me demande…

— Si vous… l’interrompis-je, pardon, si tu en désires un… il faudra que sa mère te mesure la bite. J’en ai fait l’expérience.

— Comment ? Elle a osé te mesurer la bite ? La bite du fils du…

— C’est moi qui ai accepté. Tu viens de nous dire que tous les hommes sont égaux, plus de classes sociales. Je viens d’ailleurs de me choisir un surnom : Jérémie.

— Tu as raison Jérémie. Voici encore d’autre règles : tous doivent se laver ici avant d’aller plus loin. Nous pouvons faire des contrôles et refuser l’entrée à quelqu’un qui serait sale ou atteint d’une maladie. C’est strict, mais c’est pour le confort et la santé de tous, nous nous engageons cependant à le soigner, il y a quelques médecins dans notre confrérie. Nous demandons aussi l’emploi de préservatifs lors des pénétrations, à moins que les partenaires ne soient amis intimes. Les rapports ne se font qu’entre personnes consentantes, à part une exception que je vous expliquerai plus tard. La caresse que je l’ai faite tout à l’heure à Johann n’est pas un acte sexuel, c’est plutôt une marque de bienvenue car les contacts entre nous doivent être très sensuels. Les actes se font à la vue de tous, pas d’alcôves pour se retirer. Cela permet un contrôle mutuel et évite les agressions. Pas d’armes, pas de tabac, pas de drogues à l’intérieur. Seul l’alcool en quantités modérées est autorisé. Tout est-il clair ?

— Oui, répondis-je, je n’ai pas tout mémorisé.

— Je te donnerai le règlement écrit. J’ai peut-être aussi oublié quelque chose. Il y a encore l’interdiction de laisser entrer des femmes, bien sûr. Dans les cas douteux je prends une décision.

— Qu’est ce qu’un cas douteux ?

— Certaines personnes peuvent avoir les deux sexes en elles, un pénis et des mamelles par exemple. Enfin le secret est très important, il est interdit de parler de cet endroit et de nos réunions à des personnes qui n’y ont jamais participé, où alors seulement à demi-mot si l’on pense pouvoir recruter un nouvel adepte.

Mon père se dirigea vers une statue, se saisit du pénis de l’éphèbe et le tordit violemment. Un grincement se fit entendre derrière nous, une porte que nous n’avions pas remarquée venait de s’entrouvrir.