Vues: 289 Created: 2016.11.11 Mis à jour: 2016.11.11

Eudes et Johann

Chapitre 22

Le prince se masturbait assez rapidement. Sa bite dressée n’était pas longue, plus courte que les nôtres. Il sortit un mouchoir brodé de la poche de son pantalon posé sur la chaise et entoura son gland pour recueillir sa semence.

— Voilà. Votre verdict, Monsieur le Professeur von Venusberg ? demanda Ludwig. Fou ou pas fou le prince de Bavière ?

— Votre Altesse, je dois dire que je n’ai jamais vu ça de toute ma carrière, à part des débiles profonds dans des asiles qui se masturbaient à longueur de journée. N’avez-vous aucune honte à vous exhiber ainsi ?

— Croyez-vous qu’un prince a une vie privée ? Déjà au saut du lit trois ou quatre valets qui lui tournent autour, lui présentent le pot de chambre et la chaise percée, qui le forcent à sortir du lit alors qu’il bande encore. Son médecin personnel qui vient chaque matin l’examiner et qui lui demande s’il a déjà eu des pollutions nocturnes car il faut assurer la descendance de la dynastie. Des courtisans qui assistent à tout cela en ricanant. Je ne m’étais cependant jamais masturbé en public. Mon confesseur n’aurait pas apprécié, c’est un grave péché. Alors oui, en votre présence je l’ai osé. C’est vous qui me l’avez demandé, je me déchargeais de ma propre culpabilité. Dans le fond, c’est ce que je venais chercher ici.

— Nous ne vous avons pas demandé de vous masturber, Monsieur Parsifal, rétorqua le directeur.

— Vous m’avez demandé de me déshabiller, Monsieur le Directeur, et posé des questions indiscrètes. Connaissant votre goût pour les vieux beaux que vous fréquentez dans votre pseudo-loge maçonnique, il était facile pour moi de deviner que tout ceci n’était qu’une mise en scène pour assouvir vos passions perverses. Je pense qu’il y a encore d’autres spectateurs derrière le miroir, très certainement les deux éphèbes invertis qui se baignent nus dans la rivière les soirs de pleine lune en présences de leurs soeurs. Vous conviendrez que la pression sur moi était très forte pour que j’entre dans votre jeu.

Le directeur comprit qu’il avait trouvé plus fort que lui, il dit au Prince :

— Votre Altesse, je vous présente mes excuses.

— Je les accepte, Monsieur le Directeur, tout le plaisir était pour moi. Puis-je me rhabiller maintenant ?

— Oui, bien sûr, Votre Altesse. Puis-je vous inviter ensuite pour l’apéritif ?

— Avec plaisir.

— Prendrez-vous une chope de bière ?

— Quelle horreur. N’avez-vous pas de vin blanc dans la Confédération Helvétique ?

Le directeur tira une corde pour appeler le maître d’internat et lui commanda une bouteille de Petite Arvine, ainsi que des bricelets salés. Un fois le Prince rhabillé, ils passèrent au fumoir. Ludwig vint vers moi, me tendit la main et me dit :

— Bonjour, je suis Parsifal, et toi ?

Je fus très surpris, j’allais m’incliner devant lui.

— Bonjour, je suis Eudes, et voici mon ami Johann.

— Enchanté de faire votre connaissance, répondit le Prince.

Nous nous assîmes dans les fauteuils et sur un canapé. M. von Däniken nous servit le vin et sortit. Personne ne disait rien. Je rompis le silence :

— Puis-je vous… puis-je te poser une question, Parsifal ? Comment as-tu appris l’existence de la Loge et que nous nous baignons nus dans la rivière ?

— C’est simple : un souverain doit tout savoir, gouverner c’est prévoir. Beaucoup de personnes n’ignorent pas que mon père est malade et essayent de me faciliter la tâche pour la succession, afin d’obtenir un poste à mon service. J’ai déjà des conseillers très dévoués. Ils m’ont aidé à mettre en place mon propre service de renseignement, sinon je ne saurais même pas ce qui se passe à ma Cour. Un homme, un Suisse qui parle le dialecte, est venu faire plusieurs enquêtes dans la région, il y a plusieurs mois déjà. C’est fou ce qu’on apprend de ragots en payant des tournées dans une taverne près de ton château. Il est depuis trois semaines ici et vous a vus nus au bord de la rivière. Et moi je suis là depuis une semaine, je logeais dans une auberge discrète et je me suis déguisé, j’aime beaucoup le faire. J’étais dans la taverne jeudi dernier et j’ai vu Monsieur le Directeur entrer. Vous m’avez fait remarquer que mon équipage est parti. Je ne suis pas seul, des gardes sont restés et surveillent discrètement le pensionnat. Un de mes conseillers séjourne dans une auberge proche. Il a dit qu’il avait besoin de calme pour écrire un roman et je dois le contacter à intervalles réguliers. D’ailleurs il écrit bien un roman pour passer le temps, il s’appellera « Le fils du vicomte et son valet », peut-être ton histoire, Eudes ?

— Merci pour ces confidences, Parsifal. Je ne suis effectivement que le fils d’un vicomte et je pense que c’est heureusement plus simple que d’être le fils du Roi.

— Je suis très bavard, trop. Eudes et Johann, avez-vous avez aimé me voir me branler ?

Je restai silencieux, je regardai Johann, il ne savait pas que répondre non plus, il finit par dire :

— Oui, moi j’ai bien aimé, de le faire dans cette ambiance si particulière, sans qu’on te le demande. J’avais une érection en te regardant.

— Vous avez violé mon intimité en m’observant derrière cette glace sans tain, reprit le Prince. Cela demande réparation.

— Tu veux nous provoquer en duel ? demanda Johann en riant. Tu gagnerais trop facilement, nous ne pratiquons pas l’escrime. Et nous étions aussi soumis à l’autorité, celle du Professeur von Venusberg qui cautionnait ce voyeurisme.

— Je suis l’offensé et j’ai le choix des armes. Je demande simplement que vous fassiez la même chose, Eudes et Johann. Déshabillez-vous et masturbez-vous devant nous.

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clyso Il ya 7 ans