Vues: 284 Created: 2016.11.12 Mis à jour: 2016.11.12

Eudes et Johann

Chapitre 23

Le directeur du pensionnat intervint :

— C’est exact que le règlement encourage la masturbation, c’est plutôt pour éviter la frustration sexuelle des étudiants, pour qu’ils osent le faire librement, même en présence de leurs camarades, sans craindre les moqueries. Ce n’est pas pour encourager à s’exhiber en public. Je vous demanderais de réserver cette activité à l’intimité de votre chambre.

— Mais non, le coupa le professeur Von Venusberg, ils peuvent le faire devant nous, ce que je vis avec vous cet après-midi va faire progresser la médecine psychiatrique. Vous pouvez sortir, Monsieur le Directeur, si cela vous dérange.

— J’espère que vous ne donnerez pas trop de détails dans votre étude, dit Ludwig.

— Mais non, répondit le professeur, je dirai que ces expériences ont eu lieu à l’université.

— Il faudra que nous allions faire nos études dans cette université pour les poursuivre, dis-je en riant.

— Vous y êtes les bienvenus, Messieurs.

— Nous y réfléchirons, ce ne sera pas avant d’avoir dix-huit ans, dans deux ans.

Il me vint à l’esprit que le professeur nous racontait des sornettes. Quel intérêt pour la science de regarder deux adolescents se masturber ? Il devait aussi aimer les hommes. Deux étaient pour nous voir nous branler, un était contre. La majorité décide en démocratie. Le directeur resta quand même, cela ne changeait rien, il nous avait déjà scrutés à la Loge.

Johann, Ludwig et moi étions assis sur un canapé, les hommes en face de nous dans des fauteuils. Le Prince était entre nous deux, il allait être aux premières loges. Je fis un clin d’oeil à mon ami et nous nous levâmes. Nous ôtames nos habits en même temps, très lentement, nous arrêtant après chaque pièce. Arrivés au caleçons, le Prince nous interrompit, comme je m’y attendais.

— Ces caleçons sont très originaux. Où les avez-vous trouvés ?

— C’est ma mère qui les a faits, répondit Johann. C’est moi qui les ai dessinés.

— Je me demande… Les miens ont tous des armoiries brodées pas très discrètes. Pourrais-tu m’en prêter ? Et demander à ta mère de m’en coudre des nouveaux ?

— Bien sûr, j’en ai des propres avec moi. Et je pourrai demander à ma mère au prochain congé.

— Vous avez le droit de sortir de l’enceinte du pensionnat le mercredi soir et le dimanche, si vous n’avez pas de retenues, nous précisa le directeur.

— Nous irons chez ma mère mercredi soir, dit Johann. Tu viendras avec moi pour choisir la forme et le tissu.

Je ris intérieurement à la scène qui allait se dérouler chez la mère : une fermière qui mesurerait le zizi d’un Prince de Bavière. Nous fîmes glisser nos caleçons et découvrîmes nos attributs. Le Prince nous interrompit à nouveau.

— Croyez-le ou pas, je n’ai jamais vu de sexes d’hommes de si près. On m’évitait ce genre de spectacle dans mon enfance et jamais un de mes mignons n’aurait oser se dénuder devant moi sans en recevoir l’ordre. Je vous remercie mes amis, oui, depuis maintenant vous êtes mes amis pour toujours, et l’amitié d’un Roi est un cadeau d’une valeur inestimable.

— J’en suis très honoré, Parsifal, dis-je.

— Rapprochez-vous, mes amis, je veux les toucher.

Le Prince prit nos pénis dans ses deux mains, à droite et à gauche. Il fit coulisser plusieurs fois nos prépuces, il n’en avait pas. Il tâta nos couilles.

— Belle taille, dit-il, l’air de la campagne est plus sain que celui de la ville. Et je pense qu’ils vont encore grossir, vous n’avez pas fini votre puberté.

Le Prince continua à nous caresser. Il était fort habile, il devait se masturber très souvent. Nous eûmes rapidement une érection. Ses va-et-vient étaient assez rapides, un peu trop même. Je me dis alors que c’était la première fois qu’un autre homme que Johann me branlait, déjà une infidélité ? L’amitié d’un Prince valait bien ce petit sacrifice. Il ne ressortit pas le mouchoir souillé de sa poche et fit gicler notre sperme sur la table, entre les verres de vin blanc.

— Voilà, Monsieur le Professeur von Venusberg, dit Ludwig. Satisfait de cette fantaisie ? Cela vous change un peu de vos étudiants que vous invitez dans votre bureau en leur promettant de meilleurs notes.

— Mais, Votre Altesse, je…

— Allons, ne le niez pas, mon informateur s’est aussi rendu à Nuremberg dans les tavernes aux alentours de votre université. Je voulais savoir à qui j’avais affaire en venant me fourrer dans ce guêpier. Je ne le regrette point, je vous l’assure. Je vais même faire une donation pour votre chaire. La chaire contre la chair.

— Votre Altesse est trop bonne.

— Vous me ferez une étude sur l’amour entre personnes du même sexe.

— Comme Votre Altesse le désira.

— Et n’oubliez pas que vous êtes mon nouveau psychiatre. Je désire ma première consultation maintenant. Je vais me coucher sur le divan pour être à l’aise.

Nous nous rhabillâmes et le directeur fit un peu de ménage. Nous prîmes congé et il nous mena dans notre chambre. Elle se trouvait au troisième étage, comme toutes les autres. Il y en avait cinq avec cinq lits chacune. Nous n’étions que trois dans la nôtre. Le reste de la place était occupé par les malles du Prince, il devait bien en avoir une dizaine. Elles avaient été placées de manière à cacher les blasons. Il y avait également une armoire en face de chaque lit dans laquelle nous installâmes nos affaires. Nous nous couchâmes en attendant l’heure du souper. L’atmosphère de cette chambre me pesait. Je savais bien que ce n’était que pour quelques jours, j’avais cependant la même impression que si j’allais y rester plusieurs mois. J’eus besoin de pisser, il y avait un urinoir sur l’étage, je m’y rendis. Un autre élève y était, entièrement nu, un qui devait déjà avoir pris les habitudes de la maison et fait la sieste dans le plus simple appareil. Je ne pus pas m’empêcher de le mater discrètement, il ne m’en tint pas rigueur et me sourit en disant :

— Oui, ici on fait tout tous ensemble, tu es un petit nouveau je suppose.

Je me demandai avec inquiétude si les toilettes dans la cour étaient aussi communes.

Nous mangeâmes à six heures. Le repas était frugal, mais bon et sain. Il était autorisé de boire de l’alcool avec modération, il fallait cependant l’acheter au cantinier à des prix surfaits. Après le repas, je sortis un moment avec Johann. Nous passâmes devant les différents bâtiments et nous promenâmes dans le jardin. Je découvris que les toilettes n’avaient pas de séparation, comme je l’avais redouté. Nous ne parlâmes pas beaucoup ce soir-là. Un peu de vague à l’âme. Je repensais à notre après-midi étonnant chez le directeur.

Nous découvrîmes ensuite la bibliothèque, très grande, avec de nombreux ouvrages fort rares. Des étudiants y révisaient leurs leçons avant la rentrée. Le lendemain était en effet le jour de la rentrée. Nous étions au milieu de septembre. Les étudiants pouvaient passer l’été chez eux, mais beaucoup ne partaient pas pendant les trois mois et presque tous étaient déjà arrivés depuis plusieurs jours, comme ceux que j’avais vus aux bains.

Nous allâmes nous coucher tôt. Johann et moi suivîmes les règles et nous nous glissâmes au lit nus. Il y avait un gros duvet pour nous protéger du froid. Le Prince mit une chemise de nuit, il enleva toutefois son caleçon armorié. Je m’endormis rapidement.

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arthur Il ya 7 ans  
clyso Il ya 7 ans