Vues: 305 Created: 2016.11.16 Mis à jour: 2016.11.16

Eudes et Johann

Chapitre 27

Les étudiants se regardèrent entre eux, certains souriaient, d’autres avaient plutôt l’air inquiets. Le Professeur continua :

— Messieurs, si certains d’entre vous ont peur de voir du sang, je les prierais de sortir, je ne veux pas qu’ils restent comme spectateurs.

Personne n’osa quitter la salle.

— Très bien, Messieurs, dit le Professeur. Vous êtes tous très courageux. Enlevez votre veste pour être plus à l’aise et venez me rejoindre devant. Placez-vous tout autour de la table.

Nous fîmes ce qu’il nous avait demandé. Il alluma tout d’abord deux bougies. Il ouvrit ensuite sa valise et nous donna à chacun une petite lamelle de verre ainsi qu’une aiguille. Il nous expliqua :

— Il suffit de passer l’aiguille sur la flamme de la bougie pour la désinfecter puis de vous piquer le bout du doigt et de laisser tomber une goutte sur le verre. Monsieur Eudes, pourriez-vous nous montrer ? Vous avez l’habitude.

Le directeur lui avait certainement parlé de l’initiation. Le Professeur devait aussi être un Maçon.

— Oui, Monsieur le Professeur, mais ce n’était pas sur le doigt. Voulez-vous que je vous montre où c’était ?

— Non, restons-en au doigt pour le moment, je ne désire pas que quelqu’un tourne de l’oeil.

Les autres étudiants ne réagirent pas, ils ne devaient pas comprendre de quoi nous parlions. Je me piquai le doigt, fis couler une goutte de sang et allai l’examiner au microscope. Je fus très étonné de découvrir tout ce qu’elle contenait. Le Professeur nous donna des explications. Les autres étudiants m’imitèrent l’un après l’autre. Personne ne s’évanouit.

Le professeur nous distribua une nouvelle lamelle de verre. Il sortit ensuite une feuille sur laquelle étaient inscrits nos noms, il alla chercher une plume et un encrier, ainsi qu’une règle graduée.

— Je vais prendre quelques notes, nous dit-il. Ces données vont être précieusement conservées et serviront aux chercheurs dans les siècles à venir afin de se rendre compte de l’évolution de l’être humain. Nous allons regarder du sperme au microscope. Quelqu’un peut-il m’expliquer ce que contient le sperme ?

Un blondinet leva la main :

— Moi, Monsieur le Professeur.

— Bien, Monsieur ?

— Mon nom est Sørensen, Olav Sørensen.

— Et vous venez d’où, Monsieur Olav ?

— D’Oslo, en Norvège.

— C’est la première fois que quelqu’un vient de si loin. Je vous écoute, Monsieur Olav.

— Le sperme contient des spermatozoïdes qui vont s’introduire dans l’ovule de la femme et former un embryon.

Olav ne parlait pas très bien l’allemand. On aurait dit qu’il avait appris ses mots par coeur.

— C’est exact, Monsieur Olav. Et d’où sortent ces spermatozoïdes ?

— Du pénis de l’homme, Monsieur le Professeur. Lorsque l’homme est excité, le sang gonfle le pénis, il devient rigide.

— Oui, cela s’appelle une érection, et ensuite ?

— Lorsque l’homme est assez excité, il libère le sperme contenant les spermatozoïdes.

— Très bien, Monsieur Olav. Cela s’appelle une éjaculation. Cela vous est-il déjà arrivé ?

— Oh oui, Monsieur le Professeur. Plusieurs fois. Une fois avec un domestique de mon âge, ce qui a inquiété ma marâtre qui m’avait surpris. Elle a convaincu mon père de m’envoyer ici afin que cela ne se reproduise plus. Elle pense que je suis anormal.

— Monsieur Olav, tous les étudiants qui sont ici préfèrent les hommes aux femmes, aucun n’est anormal. Je ne veux plus jamais entendre ce mot.

Olav avait l’air décontenancé. J’eus un peu pitié de lui. Le professeur continua :

— Monsieur Olav, nous allons vous montrer qu’il n’y a aucune honte à avoir à avoir une érection et une éjaculation en présence d’autres hommes. Commencez par regarder, puis joignez-vous aux autres lorsque vous vous sentirez prêt.

— Non, Monsieur le Professeur, je me sens prêt. Je suis là depuis quelques jours et j’ai bien compris que tout le monde est comme moi.

— Excellent, pourriez-vous enlever le bas, Monsieur Olav ?

Olav le fit très naturellement, j’appris par la suite que la nudité était habituelle dans les pays nordiques. Il ôta ses bretelles et baissa son pantalon qui était un peu gros. Il avait un caleçon long qu’il fit glisser. Il releva le bas de sa chemise et la roula pour dégager son sexe, celle-ci retomba. Il n’hésita pas, il l’enleva aussi, il était maintenant nu devant nous. Le professeur vint se mettre à côté de lui.

— Messieurs, je vais en profiter pour vous parler de votre santé. La peau qui recouvre le gland s’appelle le prépuce. Celui de Monsieur Olav est long, tout comme son pénis. Le prépuce doit pouvoir être retroussé pour dégager le gland entièrement.

Le Professeur joignit le geste à la parole. En tant qu’invité il devait avoir d’autres règles et pouvait toucher les pensionnaires. Ou il s’était attribué ce droit sans demander à personne.

— Un peu étroit, il faudra l’assouplir, Monsieur Olav, je vous expliquerai comment faire, rien de grave, je vous rassure. Vous resterez après le cours.

Le Professeur refit plusieurs essais, ce qui fit gonfler le membre de Monsieur Olav.

— C’est bien, détendez-vous, Monsieur Olav.

Le Professeur insista, je voyais des sourires naître sur les lèvres de mes camarades, ils n’étaient pas dupes de la lubricité de von Venusberg. Celui-ci nous dit :

— Vous connaissez certainement cette terrible maladie qu’est le cancer. Elle touche aussi les testicules, particulièrement chez les jeunes, je vous conseille donc de les tâter régulièrement.

Il nous fit de nouveau une démonstration. Olav grimaça.

— J’ai fini de vous importuner, Monsieur Olav. Je pense que vous savez comment continuer seul afin de déposer une goutte de sperme sur le verre. Messieurs, je vous demande de vous mettre dans la même tenue que votre camarade. Je vais également inspecter votre pénis et vos testicules, puis vous pourrez tous examiner votre sperme au microscope.

Comments

arthur Il ya 7 ans  
clyso Il ya 7 ans  
arthur Il ya 7 ans