Vues: 280 Created: 2016.12.02 Mis à jour: 2016.12.02

Eudes et Johann

Chapitre 41

Justin nous aida à nous déshabiller. Il prit nos habits et les plia sur une chaise. Il nous fit une remarque au sujet de nos caleçons et nous dûmes lui expliquer pour la énième fois d’où ils venaient. Nous entrâmes dans la baignoire et savourâmes le bain chaud, serrés l’un contre l’autre, une main posée sur le sexe de l’autre, sans rien nous dire. Le fils du patron avait mis des sels bienfaisants (ou même aphrodisiaques ?) dans l’eau. Il nous tendit des linges chauffés sur le poêle lorsque nous sortîmes.

Il invita Johann à se coucher sur le ventre sur la table, je m’assis sur une chaise pour regarder. Il enduisit son corps d’huile et débuta le massage.

Je me remémorai tout ce qui s’était passé ces deux derniers mois : l’arrivée de Johann comme valet, notre amour aussi soudain qu’inattendu, la révélation de mon orientation à ma famille, la découverte de la Loge et l’initiation, le départ au pensionnat, l’amitié avec nos amis venus d’ailleurs et enfin ce voyage qui devait être une punition et qui n’en était pas une, bien au contraire. Que d’évènements en si peu de temps.

Le corps de Johann luisait, faiblement éclairé par les bougies. Le doigt de Justin entra dans ses entrailles et les explora longuement. Cela devait être bien plus agréable que le phallus en bois. Je sentis une excitation entre mes jambes.

Je pensai à mon père qui avait fondé la Loge, il avait aussi fait construire le pensionnat pour aider les jeunes invertis. C’était un philanthrope. Je me demandai comment je pourrais poursuivre son oeuvre, rajouter quelque chose et pas seulement gérer les acquis. Peut-être dans le domaine médical avec l’aide de mon ami s’il finissait ses études de médecine. Je me demandai aussi d’où venait notre fortune familiale qui paraissait illimitée.

Johann était maintenant couché sur le dos, les yeux fermés. Je pus contempler son sexe à moitié réveillé. Celui-ci se réveilla complètement lorsque Justin s’en occupa. Il ne fit pas de remarque au sujet de l’anneau lors du décalottage, il fit attention de ne pas toucher cet endroit. Ses caresses étaient très variées, beaucoup plus que lorsque je me masturbais toujours la même chose. Johann gémissait de temps en temps.

Je me dis que les semaines suivantes allaient être plus calmes, même monotones avec l’arrivée du froid et de la neige qui allait nous empêcher de sortir. Et que les amitiés que nous avions nouées au pensionnat ne dureraient pas lorsque tous seraient repartis chez eux à la fin de l’année scolaire. Heureusement que j’avais maintenant un amant qui allait m’accompagner tout le reste de ma vie. Et je repensai à Mademoiselle Winifred, j’espérai qu’elle allait quitter l’âge bête avant de se marier avec moi.

Mon amant n’avait pas envie de jouir. Le masseur finit par diminuer ses caresses, il le couvrit d’un linge chaud. La durée du massage devait également être terminée. Johann se leva après quelques minutes de repos, je lui demandai :

— Alors, tu as aimé ce massage ?

— Beaucoup, dit-il en me donnant un bisou, je te remercie et je t’offre la même chose.

— Tu as assez d’argent ?

— Non, tu vas me faire crédit, je te rembourserai avec mes gains sur les caleçons.

— Le massage ne va pas durer longtemps dans ce cas. Disons plutôt avec tes premiers honoraires de médecin. Je suis d’accord.

Justin mit un drap propre sur la table et je me couchai à mon tour. Je fus très surpris par toutes les sensations que me procurèrent ce massage, aussi intenses que lorsque je couchais avec mon ami, cependant différentes. Les caresses très habiles de mon lingam en particulier. Je ne pus pas retenir mon éjaculation.

Le fils du patron nous conseilla de laisser l’huile sur notre corps sans nous laver. L’eau était de toute façon froide. Il nous aida à nous rhabiller, il nous proposa de nous prêter des habits plus seyants que nos grossiers uniformes d’étudiants. Nous acceptâmes, c’était sûrement pour ne pas déranger les autres convives lors du souper. Je lui donnai un pourboire, il me remercia chaleureusement.

Nous remontâmes dans la chambre et lûmes des journaux jusqu’à six heures, l’heure du repas. Celui-ci fut excellent, le patron était meilleur dans sa cuisine que pour recevoir ses hôtes. On nous servit du foie gras de canard, des champignons des bois, du râble de lièvre, de la selle de chevreuil, du fromage et un dessert au chocolat, accompagnés de grands crus.

— Le meilleur repas que j’aie jamais fait, me dit Johann.

— Oui, c’était excellent, dis-je. Nous ferons un commentaire élogieux sur TripAdvisor.

— C’est quoi ça ?

— Rien, quelque chose qui sera inventé dans 200 ans.

— Toi, tu as trop bu, me dit Johann.

— Tu as raison, montons dans la chambre.

Je laissai un pourboire royal et nous montâmes après avoir félicité le patron. Je pris Johann dans mes bras et l’embrassai longuement sur la bouche.

Comments

clyso Il ya 7 ans