Vues: 275 Created: 2016.12.04 Mis à jour: 2016.12.04

Eudes et Johann

Chapitre 42

Nos lèvres étaient toujours collées. J’enlevai la veste de Johann et j’ouvris sa chemise pour lui caresser le torse, il m’ôta directement la mienne, il était soudain très pressé. Je fis la même chose et le serrai très fort pour sentir le contact de nos corps. J’ouvris sa braguette et ma main s’insinua dans son caleçon. Sa bite était déjà très dure. Il continua à me déshabiller, je fus rapidement entièrement nu.

Nous nous caressions, nous embrassions toujours. Je libérai Johann de ses derniers habits, le pris par la main et le menai sur le lit. Nous écartâmes le gros duvet et nous nous couchâmes sur le côté, l’un en face de l’autre. J’avais envie de lui dire quelque chose, lui demander s’il avait apprécié le souper, il ne me laissa pas le temps, il me fit signe de me retourner. Je sentis son membre me pénétrer. Il faisait des mouvements rapides, je me détendis pour mieux les apprécier. J’entendais sa respiration haletante. Il jouit en poussant des petits cris.

Nous nous couchâmes ensuite sur le dos, la tête sur l’oreiller et nous nous couvrîmes.

— J’ai été un peu rapide et brutal, me dit mon ami, excuse-moi.

— Mais non, lui répondis-je. Le massage t’avait très excité. Tu n’as pas eu mal avec l’anneau ?

— Je n’y ai même pas pensé. Et toi, il ne t’as dérangé ?

— Non, il est petit.

— Tu veux aussi me prendre ?

— Non, pas ce soir. Suce-moi, s’il te plaît.

— Vos désirs sont des ordres, Monsieur le Vicomte.

Johann commença par des petits bisous sur le gland et la hampe, je durcis très vite. Il prit alors mon sexe en bouche et débuta ses va-et-vient. Comme pour se racheter d’avoir été trop rapide, il fut très attentionné et m’amena doucement à l’orgasme. Nous nous couchâmes à nouveau sur le dos.

— Nous n’allons jamais nous marier, dis-je. Jamais de nuit de noces. Et si cette nuit l’était symboliquement ?

— Oui, pourquoi pas ? me répondit Johann. Le cadre romantique, un bon repas avant. Il manquait juste quelques invités. Un bal.

— Tu sais danser ?

— Un peu. Il y a souvent des bals dans le village. Et toi ?

— Non, je déteste ça. Ma mère voulait que j’apprenne avec mes soeurs, cela m’a découragé.

— Et qu’est-ce qu’on doit faire la nuit de noces ? Baiser toute la nuit ?

— En principe, oui.

Je pris mon ami dans mes bras et l’embrassai longuement. Je me recouchai ensuite sur le dos, bâillai et m’endormis.

Une odeur de café et de pain frais me réveilla. Justin venait d’apporter le déjeuner dans la chambre. Il ouvrit les volets.

— Bonjour les amoureux, il est huit heures. Avez-vous eu une nuit calme ou agitée ?

— Assez calme, répondit Johann, pour une nuit de noces. J’aurais espéré mieux. Mon mari s’est endormi.

— Une nuit de noces ?

— Symbolique seulement.

— J’ai fait chauffer de l’eau à la cave, si vous voulez vous laver un peu. Et si vous désirez un petit massage…

— Nous n’avons pas le temps, répondis-je, c’est le jour du Seigneur.

— Vous savez, je ne sais pas si c’est un péché, surtout pour des protestants.

— On nous attend à l’Abbaye.

— Vous pourrez revenir quand vous voulez, je vous laisse déjeuner en paix.

Justin sortit et nous dégustâmes de la cuchaule fribourgeoise, accompagnée de beurre, de confitures et de fromage.

La calèche vint nous chercher à neuf heures et demie. Je dus presque vider toute ma bourse avant de quitter l’auberge. Nous eûmes une surprise en arrivant : Ludwig et Philippe nous attendaient sur le perron.

— Où étiez-vous passés, me demanda le Prince ?

— Vous ici ? dis-je, nous ne le savions pas. C’était l’anniversaire de Johann et je l’ai invité à l’auberge. Je suis presque ruiné.

— Ne t’en fais pas, je te ferai l’aumône. Nous sommes arrivés hier soir pour rencontrer l’abbé. Je vais te faire un aveu, vous ne nous avez pas manqués, il y avait bien assez de moinillons pour nous distraire.

J’étais étonné qu’Olav ne les eût pas accompagnés, c’était cependant compréhensible, il était luthérien et ne voulait sans doute pas discuter avec un prêtre catholique. Le service religieux était à onze heures. On nous avait réservé des places tout à l’avant. Les moines entrèrent dans l’église et la messe commença. Le prêtre salua l’assemblée :

— Nous avons le plaisir de recevoir aujourd’hui des étudiants du pensionnat de Hofwil, en particulier un jeune chanteur norvégien qui va nous interpréter deux chants extraits du Stabat Mater de Pergolesi. Il a passé une audition hier et viendra suivre des cours auprès du chef de chant de l’Abbaye.

Je comprenais maintenant pourquoi mes camarades avaient fait le déplacement à Fribourg, c’était pour accompagner Olav. Mon père avait certainement eu cette idée en l’entendant la semaine précédente au château. Nous fûmes de nouveau très émus par sa voix angélique, Ludwig ne put retenir ses larmes.

Le dîner du dimanche fut meilleur que celui du vendredi, il y avait de la viande. Johann et moi n’avions plus tellement d’appétit après les excès de la veille. L’après-midi, l’abbé nous permit de nous rendre dans le couvent et de visiter la cellule d’un moine, c’était un des novices que nous avions déjà rencontré. Nous ne pûmes malheureusement pas avoir une entrevue privée avec celui-ci.

Nous prîmes congé du prêtre, ainsi que des deux pèlerins, et rentrâmes au pensionnat vers trois heures. Ainsi se termina le premier voyage que je fis avec Johann, il y en eut beaucoup d’autres. Ainsi se termine également la première partie de mon récit. Je ne vous narrerai les mois suivants que de manière succincte, passant ensuite directement aux vacances d’été.

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arthur Il ya 7 ans  
clyso Il ya 7 ans