Vues: 285 Created: 2016.12.11 Mis à jour: 2016.12.11

Eudes et Johann

Chapitre 46

Nous montâmes dans notre chambre. Contrairement à l’habitude des autres auberges, celle-ci était bien chauffée, même trop.

— Je vais ouvrir la fenêtre, dit Johann.

— Attends un instant, et si nous nous mettions à l’aise ? Ce serait plus agréable.

— Tu as raison, me dit Olav. Nous sommes entre nous.

Je voulais surtout amener Frédéric à se dévêtir en douceur. Je montrai l’exemple en laissant toutefois mon caleçon. Johann et Olav m’imitèrent. Frédéric hésitait.

— Tu fais comme tu veux, lui dis-je. Tu peux rester habillé. Tu nous a déjà vus à poil ce soir et cela ne doit plus te surprendre.

— Je… je vais le faire. Je suis très pudique. Chez moi je n’étais jamais nu, même devant les domestiques.

Il finit par enlever ses habits. Il garda sa belle culotte en soie. Nous nous assîmes en tailleur sur le grand lit. Je servis le vin et nous trinquâmes à la réussite de nos voyages respectifs. La chambre était très sombre, il n’y avait qu’une seule bougie allumée.

— Tu vois, dit Olav à Frédéric, c’est agréable d’être nu. En Norvège nous allons comme cela au sauna.

— Je vous envie, nous dit notre invité. Tout semble naturel avec vous : la nudité, le fait de vous aimer entre hommes. Moi, je n’ai jamais osé en parler. J’ai dit que j’allais au couvent car c’était une vocation, personne ne sait que c’est pour éviter de me confronter à mes démons.

— Et tu ne crois pas vraiment en Dieu ? lui demanda Johann.

— Oui, j’y crois. Mais dans d’autres circonstances je ne me serais pas retiré dans un couvent. Je dois aussi dire que le monastère a une fabuleuse bibliothèque et que je serai l’assistant du bibliothécaire.

— Tu as pu choisir cette fonction à l’avance ?

— Oui, c’était la condition pour que je fasse un don important à mon entrée au monastère. Et c’est pour cela que je suis venu dans votre pays.

Nous restâmes silencieux quelques minutes, savourant le vin.

— As-tu déjà eu des relations avec un homme ? demanda Johann à Frédéric.

— Non, jamais.

— Et seul ? Tu te touches ?

— Oui, je l’avoue, j’ai souvent péché. Et même avant-hier, quatre jours avant mon entrée au couvent, je l’ai fait.

— Nous donnes-tu une dernière chance de te convaincre de ne pas te couper du monde pour toujours ? demandai-je.

— Pourquoi aimeriez-vous tant que je renonce à ma vocation ? Vous ne me connaissez que depuis quelques heures.

Je dus réfléchir un moment avant de répondre :

— Je pense que c’est parce que nous venons de découvrir ces plaisirs charnels et que ne pouvons plus envisager de vivre sans en profiter pleinement. Nous avons goûté au fruit défendu. Et nous avons évité aux deux pèlerins de se mutiler.

— J’hésite toujours, nous dit Frédéric.

— Regarde dans ta culotte, lui dit Johann, ton sexe a pris la décision à ta place.

Frédéric baissa la tête. Un bosse s’était formée, déformant le tissu.

— La chair est faible, l’esprit est fort, la chair l’emporte ce soir, vous avez gagné. Que dois-je faire ?

— Couche-toi sur le dos, proposai-je. Nous allons improviser.

Il m’obéit, posa sa tête sur un oreiller. Nous enlevâmes nos caleçons, nous mîmes à genoux à côté de son corps étendu, les fesses sur nos talons, Johann et moi d’un côté, Olav de l’autre. J’indiquai à mes amis de lui faire des caresses. Il avait de la chance, six mains pour lui tout seul. Son sexe bandé était bien visible sous l’étoffe, nous le laissâmes assez longtemps ainsi, nous concentrant sur toutes les autres parties du corps. Il semblait presque souffrir tant son excitation était intense, l’humidité de son gland avait traversé l’étoffe. J’eus peur qu’il jouît, je me décidai à faire glisser lentement son sous-vêtement. Il poussa un soupir de soulagement. Nous fîmes de légères caresses sur son membre dressé qui reposait maintenant sur son ventre. Olav s’attarda aussi sur ses testicules.

— Respire lentement, dis-je à Frédéric, et ferme les yeux.

Il avait l’air plus calme à présent. Nous reprîmes nos massages, de plus en plus rapides, il ne put se retenir plus longtemps et libéra de violents jets de sperme jusqu’à sa poitrine. Il resta encore quelques instants les yeux fermés, puis les rouvrit.

— Alors, lui demandai-je, que dit ta chair à ton esprit ?

— Que ce péché était fort agréable. Que puis-je faire pour vous remercier ?

— La même chose, dit Johann.

— Je n’ai pas dix-huit mains, ce sera difficile.

— Reste comme tu es, nous allons procéder un peu différemment.

Johann décolla ses fesses de ses talons, se positionna de manière à ce que Frédéric puisse atteindre son pénis déjà à moitié gonflé.

— Voilà, tu n’as qu’a utiliser l’une de tes deux mains, nous t’aiderons, Eudes et Olav, mettez-vous comme moi.

Frédéric avait nos trois sexes à sa disposition. Il pouvait les admirer, les décalotter, les tâter, les comparer, il ne s’en priva pas, passant habilement d’un à l’autre, utilisant ses deux mains à la fois, nous n’eûmes même pas besoin de l’aider. Nous répandîmes l’un après l’autre notre semence sur son plexus solaire, la mélangeant à la sienne.

Johann alla chercher un linge, l’imbiba avec l’eau d’un broc posé sur une commode et lava amoureusement le futur moine. Il rinça également nos glands, après les avoir décalottés à nouveau. Je remarquai que le prépuce d’Olav glissait très facilement, les soins et l’utilisation intensive de son organe avaient eu un effet positif.

Nous terminâmes la bouteille de vin, puis Frédéric se rhabilla et nous quitta en nous remerciant encore de notre hospitalité. Il y avait un lit d’appoint dans la chambre, nous nous couchâmes cependant les trois dans le grand lit et nous endormîmes très rapidement, serrés les uns contre les autres.

Le lendemain matin, je fus étonné de ne pas voir Frédéric pour le déjeuner. Un employé vint vers nous et nous tendit une lettre en disant :

— Un monsieur qui est parti tôt ce matin m’a prié de vous remettre ceci.

J’ouvris la lettre, elle n’étais pas cachetée. Je la lus à haute voix :

« Chers amis. Merci pour la merveilleuse soirée que vous m’avez offerte. Elle n’a pas modifié ma décision, je serai au couvent après-demain. Nos chemins se croiseront peut-être un jour. Seul le Seigneur connaît notre destinée. Je prierai pour vous. Votre Frédéric de G***. »

Comments

Woyzeck Il ya 7 ans  
clyso Il ya 7 ans  
arthur Il ya 7 ans