Vues: 329 Created: 2016.12.14 Mis à jour: 2016.12.14

Eudes et Johann

Chapitre 48

J’entrai dans la baignoire. Je n’avais pas l’intention de me prélasser longuement, je voulais laisser la place aux autres. Je restai debout et pris du savon.

— Attends, me dit Johann, je vais t’aider.

Pendant que je me lavais le devant, mon amant me savonna le dos et la raie des fesses. Georg nous regardait, l’air incrédule. Il finit par nous demander :

— Vous faites toujours comme ça ?

— Oui, au pensionnat il faut être propre partout, sinon le maître d’internat n’est pas content.

— Il vérifie ?

— Tous les jours.

— Heureusement que je n’y suis jamais allé !

Ce fut ensuite Olav qui se baigna, Johann l’aida, puis se déshabilla à son tour, je le savonnai, aussi le devant. Il banda rapidement comme à son habitude. Son cousin avait le regard fixé sur son pénis.

— Voilà, dis-je ensuite à Georg, c’est à toi.

— Je ne sais pas, me dit-il. L’eau est froide.

— On va la changer, nous étions sales.

Johann vida la baignoire puis remit de l’eau chaude avec l’aide d’Olav. Georg hésitait toujours.

— Écoute, dis-je, nous allons nous rhabiller et te laisser seul. Tu es chez toi ici, nous ne voulons pas t’importuner.

— Non, je dois m’habituer, avec ce qui va se passer ce soir.

— Il va se passer quoi ce soir ? demandai-je.

— Ma mère veut que nous allions à l’Oikema.

— À l’Oikema ? Qu’est-ce que c’est ?

— Ma mère vous expliquera. Bon, je me jette à l’eau, je vous préviens, elle n’est pas grosse.

Je comprenais mieux maintenant, Georg avait une petite bite et faisait des complexes. Nous nous séchâmes pour ne pas donner l’impression que nous l’observions. Elle était petite, certes, mais avait des proportions harmonieuses. Johann s’approcha et demanda :

— Tu veux que je t’aide, cousin ?

— Au point où j’en suis, vas-y. Et puis je me rappelle que nous nous étions baignés dans la fontaine de ta ferme lorsque nous étions petits. J’étais moins pudique à l’époque.

Johann décalotta son cousin et le lava assez énergiquement, il eut aussi une érection.

— Oh, je suis confus, nous dit Georg.

— Ne t’en fais pas, cousin. Cela ne nous dérange pas.

— Elle n’est pas trop petite ? La tienne est bien plus grosse, j’avais déjà remarqué dans la fontaine.

— T’inquiète, elle ira très bien. Elle est très belle.

— Tu t’intéresses aux bites ?

— Pas vraiment, au pensionnat on en voit des toutes les formes et de toutes les longueurs. Je bande tous les matins et d’autres pensionnaires aussi. Je n’y prends même plus garde.

Johann mentait bien, il s’intéressait de très près aux pénis des autres, il me faisait souvent des commentaires à leur sujet. La tante de Johann ne devait pas savoir que nous étions amoureux. Une fois Georg séché et rhabillé, nous remontâmes. La table était mise et le souper prêt. Nous nous assîmes. La tante récita le bénédicité puis nous dit :

— Dans la maison nous faisons la cuisine à tour de rôle. Le samedi soir c’est toujours le même menu : des pommes de terre en robe des champs et du fromage. J’espère que ça ira.

— Pas de souci, ma tante, dit Johann. Nous ne sommes pas difficiles.

— Alors, bon appétit.

Une fois que nous eûmes terminé le dessert, je demandai à la mère de Georg :

— Madame, votre fils nous a parlé d’un Oik… quelque chose.

— L’Oikema. Il ne vous a pas dit ce que c’était ? Je vais vous expliquer. Cette cité a été construite d’après les idées d’un architecte français, Claude-Nicolas Ledoux, qui a dessiné les plans de la saline royale d’Arc-et-Senans, en France. Ici, les bâtiments sont plus modestes, comme les Suisses le sont. Nous avons par contre l’Oikema. Il s’agit d’offrir aux jeunes hommes une possibilité de découvrir la sexualité. Lorsqu’ils se marient ils sont rassasiés et restent fidèles à leur femmes. Ils reçoivent chaque mois un bon pour s’y rendre gratuitement, il peuvent y aller plus souvent, ce n’est pas très cher. Les hommes mariés ne doivent plus y aller.

— C’est une idée intéressante, dis-je.

— Oui. Mon Georg n’a pas osé y aller jusqu’à présent, il est trop réservé. J’ai pensé qu’avec vous ce serait plus simple, vous devez avoir l’habitude. Il vous donnera les bons qu’il n’a pas utilisés.

Ce devait être un lupanar. Et pourquoi pas ? Découvrir un nouvel endroit où je ne remettrais pas les pieds et la bite de sitôt. Nous partîmes tout de suite, il fallait y arriver tôt le samedi soir pour ne pas attendre.

L’Oikema avait la forme d’un pénis : une salle oblongue, avec des canapés tout le tour, une fontaine au milieu, éclairée par une coupole en verre, et une partie rectangulaire avec un couloir au milieu et des chambres de chaque côté. Il fallait donner le bon ou payer à l’entrée à un portier.

Nous étions encore les seuls, nous nous assîmes sur un canapé. Une prostituée vint vers nous, elles devait avoir la trentaine, était fardée de manière vulgaire, avait mis une robe au décolleté cachant à peine ses seins. Elle nous dit :

— Bonsoir Messieurs, je m’appelle Fernande, je suis la seule pour le moment, qui est pressé ?

— Bonsoir Madame, mon cousin Georg je pense, dit Johann en le désignant.

Georg se leva et suivit Fernande comme un automate.

— Est-ce que je rêve ? demanda Johann. Nous au bordel ? Il y a des hommes prostitués au moins ?

— Tu rêves, il n’y a que des femmes.

— Et tu veux aller avec une femme ?

— Si tu me donnes la permission. Tu sais que je devrai faire des enfants avec ma femme.

— D’accord, si tu me trompes avec une femme ce n’est pas grave. Mais je veux que tu mettes un préservatif, je ne veux pas que tu chopes une maladie honteuse.

— Je te le promets. Je ne sais même pas si je pourrais bander. Et toi, tu veux aller avec une femme ?

— En aucun cas.

— Pourtant, tu bandes quand même lorsqu’une femme te tripote le zizi. Et toi, Olav ?

— Pas trop envie. On verra bien.

— Ton pauvre cousin Georg, dis-je à Johann, il n’avait pas l’air très motivé non plus. On aurait dit qu’il allait au supplice. Tu crois que c’est un inverti ?

— Aucune idée. Je ne le connais pas beaucoup plus que toi.

— On essayera de lui tirer les verres du nez après en buvant un pot. Je pense pas que nous allons nous éterniser ici.

Comments

arthur Il ya 7 ans  
Woyzeck Il ya 7 ans  
arthur Il ya 7 ans