L’infirmière me fit ensuite la prise de sang, elle remplit 5 tubes. J’évitais de regarder.

Une fois ces formalités terminées, l’infirmière regarda une liste avec nos noms. Le mien commence par A, j’étais sûr d’être choisi en premier, ce qui ne manqua pas. Le dernier dut également rester pour passer un électrocardiogramme. Les autres retournèrent dans la salle de cours continuer les tests à l’ordinateur. Le professeur Woyzeck me dit :

— M. A***, êtes-vous d’accord que Mme la représentante du maire assiste à votre visite ? Elle s’engage aussi à respecter le secret médical.

— Euh oui, balbutiai-je.

Je n’avais pas vraiment le choix, même si le parti du maire n’était pas mon préféré. Le professeur me conduisit dans une salle d’examens, suivis par la doctoresse et Mme Jenesaisplussonnom. La pièce n’était pas grande, assez classique avec un bureau et un lit avec le dossier relevé.

Le professeur s’assit derrière le bureau, consulta l’ordinateur pour lire mon dossier et déclara :

— Je vais laisser Mme la doctoresse vous examiner et je contrôlerai qu’elle fait bien comme le protocole l’a prévu. Vous pouvez déjà vous déshabiller s’il vous plaît.

J’enlevai mes baskets, puis mon tee-shirt. Je ne savais pas où les poser, la chaise où j’aurais pu les mettre était occupée par la fonctionnaire de la mairie qui avait l’air passionnée par mon striptease. Je les posais sur le bord du bureau. J’hésitais pour la suite. La doctoresse le remarqua et me dit :

— Encore les shorts et les chaussettes, vous pouvez garder votre sous-vêtement, pour le moment.

Je me retrouvai en boxer. La doctoresse me prit la pression avec un appareil automatique. Elle fit la moue, j’en avais un peu trop.

— Je pense que c’est l’excitation, avançai-je prudemment. Je n’ai pas l’habitude de passer ce genre d’examens.

— Oui, dit-elle, je sais. Je vais vous prendre la température.

Elle sortit un thermomètre relié à un câble. Ce n’était pas un qui se met dans l’oreille comme j’avais l’habitude à la maison. Elle m’expliqua :

— Nous préférons mesurer la température rectale, c’est beaucoup plus précis. Le câble est relié à l’ordinateur qui enregistrera automatiquement la valeur. Je vous demanderais d’aller vers le lit, de vous baisser et de poser les avant-bras dessus.

Je fis qu’elle me dit, elle corrigea ma position. Elle mit un gant en latex, baissa l’arrière de mon boxer, juste pour dégager l’anus. Mes fesses étaient exposées au « public » qui devait se régaler. Je sentis son doigt qui lubrifia l’entrée, elle enfonça le thermomètre et le laissa plusieurs minutes qui me parurent interminables. Elle le retira enfin en m’indiquant que la température était normale, puis essuya la raie avec une lingette et remonta mon boxer. Il me sembla qu’elle me donna une petite tape sur la fesse gauche.

Le professeur me dit ensuite qu’il n’avait pas de questions particulières concernant le questionnaire médical, je n’avais jamais eu de graves maladies et j’étais en bonne santé. Le reste de l’examen sur le lit fut plus classique : examen de la gorge, auscultation, palpations du ventre sous l’élastique du slip, je dus encore me relever pour faire divers exercices de gymnastique afin de contrôler ma posture. La doctoresse suivit ma colonne vertébrale jusqu’au coccyx, me baissant à nouveau le boxer dans le dos. J’aurais mieux fait de l’enlever directement, même si mon pénis aurait été exposé à la concupiscence de la dame en tailleur gris.

La doctoresse demanda au professeur si elle n’avait rien oublié, il répondit que ce n’était pas le cas. J’étais soulagé, cela n’avait pas été aussi gênant que je l’avais pensé. Je m’apprêtai à me rhabiller lorsque le professeur m’interrompit :

— Pas tout de suite, nous avons encore quelque chose à examiner.