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Vues: 961 Created: 2007.07.19 Mis à jour: 2007.07.19

La clinique secrète

Chapitre VI

Au petit matin, Laurence Bardon fut réveillée en sursaut par l'irruption de l'infirmière Françoise accompagnée de Marie-Augustine dans la chambre.

"Tiens tiens, madame s'est procurée une couverture..." remarqua la brune. L'aide-soignante derrière elle portait le plateau du petit déjeuner. Elle avertit de son accent créole:"Ne vous avisez pas de flanquer le plateau par-terre comme hier soir, sinon gare à vous!".

Laurence réfléchit brièvement, son estomac vide et un fumet de café l'incitèrent à accepter le plateau-repas.

Françoise lui annonça le programme à venir:"Après le petit déjeuner, nous vous ferons prendre une douche approfondie puis vous serez conduite à votre visite médicale d'admission".Avant que Laurence n'ait eu le temps de formuler la moindre question, les deux femmes quittèrent la chambre. On la laissa en paix une quinzaine de minutes, le temps d'absorber son petit déjeuner et de s'inquiéter de ce qui allait lui arriver.

L'infirmière et l'aide-soignante refirent leur apparition, le plateau-repas fut enlevé,la couverture violemment tirée, laissant le corps nue de la patiente à la vue des deux femmes. Françoise défit les menottes de chevilles. Laurence en profita pour bondir hors du lit et tenta de fuir vers la porte. Elle trouva le corps imposant de Marie-Augustine pour lui barrer la voie.

"Oh mais cette petite peste veut se faire la belle! Il va falloir la mater celle-ci. A la douche!".Laurence fut tirée par les poignets hors de sa chambre, on lui fit traverser le couloir et fut poussée dans une petite pièce. C'était une salle d'eau avec un bac à douche et un grand miroir. La jeune femme vit dans la glace la silhouette des deux femmes, elle entièrement nue, les deux autres en blouse blanche;sa pudeur et sa fierté ne supportèrent pas cette situation. Elle se mit soudain à crier et à distribuer des coups de pied désordonnés. La réponse fut cinglante. La créole lui administra une violente paire de claques, ce qui stoppa net les cris mais pas les coups de pied. Une seconde série de gifles manqua de la faire tomber dans le bac à douche. L'infirmière lui montra une seringue qui terrifia Laurence."On se calme ou alors, piqûre!".Françoise remonta les manches de sa blouse, enfila un gant de toilette tandis que Marie-Augustine ouvrit le robinet de la douche. L'eau, froide au début, fit frissoner la blonde. Lorsque l'infirmière voulut passer son gant savonneux sur le corps de Laurence, elle se mit à crier à nouveau et à se débattre.

"On ne va pas y arriver, il faut attacher cette petite garce. Mets-lui les chaines",ordonna Françoise à sa collègue. En quelques instants, l'imposante antillaise parvint à neutraliser l'impétueuse blonde, dont le corps se retrouvait plaqué contre le carrelage,écartelé,les chevilles et les poignets liés aux anneaux du mur par des chainettes. On plaça ensuite une barre d'écartement entre les chevilles de la bourgeoise afin de maintenir ses jambes largement ouvertes. La blonde, totalement vaincue et impuissante,éclata en sanglots alors qu'une vigoureuse séance de savonnage débutait pour elle. Aucun millimètre carré de son épiderme n'échappa à l'assaut du gant de toilette. Son humiliation atteint son comble lorsqu'elle sentit la main gantée frictionner son entrecuisse, puis le doigt inquisiteur de l'infirmière pénétrer sa vulve et s'insinuer dans sa cavité vaginale. Elle allait donc être savonnée jusqu'à l'intérieur de ses orifices intimes, se dit-elle. Son petit trou reçut le même traitement, peut-être même avec plus d'insistance, ce qui arracha un cri de douleur et d'indignation à Laurence. Le rinçage suivit, au jet d'eau puissant. Françoise manifesta un plaisir sadique à diriger le jet avec insistance vers les orifices ano-génitaux, largement exposés par la présence de la barre d'écartement. La patiente fut séchée énergiquement avec un drap de bain. Puis on la détacha en la menaçant de sévères représailles en cas de rebellion. Laurence dut traverser le couloir entièrement nue pour regagner ce qui ressemblait pour elle plus à une cellule qu'à une chambre. Elle remarqua fugitivement la présence de Julien qui se tenait derrière un fauteuil roulant. Puis la pensionnaire dut enfiler une robe de chambre en laine des Pyrénées, qu'elle trouva merveilleusement confortable. Un motif était dessiné sur la robe de chambre. On y voyait un stéthoscope entrelacé autour d'un spéculum de Cusco et inscrit dessous:clinique de la Rochegude.

La bourgeoise blonde se vit ordonnée de s'assoir dans le fauteuil roulant avant d'être menottée à celui-ci par le poignet gauche puis poussée ainsi à-travers d'interminables couloirs aux murs blancs immaculés et aux plafonds équipés de puissants néons. Elle croisa une autre pensionnaire en chaise roulante dont la robe de chambre entrouverte laissait voir une longue sonde sortant de son entrecuisse, elle en frissona. L'angoisse lui monta à la gorge lorsqu'après avoir descendu un étage à l'aide d'un ascenseur, elle croisa dans un autre couloir un lit roulant sur lequel un homme entièrement nu était allongé,une canule plantée au bout de sa verge. La course du fauteuil roulant se termina dans une grande salle,à l'aspect très médical.

Comme les couloirs, le carrelage du sol, les murs et le plafond étaient d'une blancheur aveuglante, ce qui donnait une apparence surréaliste à la pièce. A gauche, une grande armoire vitrée à plusieurs étagères, sur lesquelles étaient disposés en bon ordre gants d'examen, poires à lavement, bassinets, sondes, canules et tout un arsenal de speculums de différentes tailles et formes. Au fond de la salle, une table d'examen toute équipée, au centre trônait un fauteuil gynécologique à étriers réglables, un gros vérin reliant l'assise au sol laissait penser qu'il s'agissait d'un fauteuil motorisé.Se tenant debout près du fauteuil, la directrice de la clinique, dont la seconde fonction était gynécologue au sein de l'établissement. Enfin,à l'angle droit, une très jeune femme se tenait assise devant un écran d'ordinateur.

La directrice, en blouse blanche, bas couture et escarpins s'avança d'une démarche féline vers la nouvelle pensionnaire, en faisant claquer ses talons:"Je suis Catherine Lepic, votre gynécologue attitrée. Je vous souhaite la bienvenue à la clinique de la Rochegude. J'ai consulté votre fiche d'admission, mais avant d'élaborer toute thérapie, j'ai besoin d'en savoir plus sur vous, votre corps et votre comportement. Voilà pourquoi nous allons vous faire passer cette première visite médicale, qui devrait nous révéler bien des choses sur vous, j'en suis certaine".Le sourire à la fois charmeur et méprisant de la gynécologue indisposa fortement la patiente, mais le fait qu'elle soit nue sous sa robe de chambre, attachée à son fauteuil roulant la plaçait dans une évidente position d'infériorité.Elle sentit la colère lui monter:"Vous perdez votre temps avec moi, je n'ai strictement rien à vous dire. Je proteste vigoureusement contre le fait d'avoir été conduite ici contre mon gré et d'être privée de ma liberté!"

"Protestez, criez, hurlez ma chère, ne vous génez pas, la pièce est totalement isolée phoniquement, personne ne vous entendra à l'extérieur".Puis Catherine Lepic s'adressa à Françoise:"Vous allez pouvoir préparer l'injection".

La jeune femme brune s'exécuta sur le champ. Il s'agissait d'administrer à la patiente une sorte de sérum hautement élaboré.Le produit agissait sur les centres nerveux du sujet et en modifiait son comportement et ses sens de la perception. Ainsi, le patient perdait toute agressivité et faculté de rebellion. De même, les codes comportementaux propres à l'espèce humaine étaient partiellement modifiés. Si la perception de la peur, de la douleur ou du plaisir était maintenue intacte, les sentiments tels que la pudeur, la honte, la fierté étaient fortement inhibés.

L'infirmière de retour avec la seringue prête à l'usage s'approcha de la pensionnaire blonde. La vue de la seringue provoca une crise de panique et de hurlements chez la jeune femme. Marie-Augustine maintint les avant-bras de Laurence aux accoudoirs du fauteuil, permettant à sa collègue de procéder à l'injection, sous les yeux de la directrice, un sourire carnassier au coin des lèvres. Cette dernière fit ensuite signe à l'infirmière et sa collègue de disposer. Seul Julien resta debout derrière le fauteuil, aux ordres de sa patronne.

Passé quelques minutes, le produit injecté commença à agir sur l'organisme de Laurence. Elle sentit tout d'abord une douce chaleur envahir le bras qui avait été piqué,puis ce fut progressivement tout son corps qui éprouva cette sensation à la fois étrange et agréable de chaleur et de légèreté.Puis, peu à peu, elle se détendit, ses crispations musculaires se relachèrent, et elle constata malgré elle que sa colère et son agressivité s'évanouissaient petit à petit, jusqu'à disparaitre totalement.

Quinze minutes plus tard, la nouvelle pensionnaire de la mystérieuse clinique se retrouvait plongée dans un état de complète serennité,parfaitement détendue et d'une totale docilité.