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Vues: 880 Created: 2007.07.19 Mis à jour: 2007.07.19

La clinique secrète

Chapitre XI

Le cabinet de sexologie se tenait dans une aile de l'établissement, au premier étage. Dès son entrée dans le cabinet, une poignet de main chaleureuse et un sourire avenant accueillirent la patiente."Je suis Virginie Voyret

sexologue de la clinique de la Rochegude;comment allez-vous madame Bardon?".

Laurence fut doublement surprise de cet accueil. Tout d'abord, elle n'avait pas imaginé une seconde que le sexologue puisse être une femme, ensuite elle ne s'attendait pas à une telle convivialité,jusqu'alors elle avait plutôt été traitée par l'humiliation et la menace.

Virginie Voyret était une très jolie jeune femme, d'un âge proche de celui de Laurence, avec une superbe chevelure noire et une silhouette très longiligne.

Elle fit assoir sa patiente dans un grand fauteuil de cuir, face à elle, un grand bureau servant de séparation.

"J'ai pour mission de vous faire évoluer positivement sur le plan sexuel madame Bardon au cours de votre séjour dans cette clinique. J'ai parcouru avant votre arrivée votre dossier médical que m'a transmis la gynécologue. Je crois que nous n'avons pas de temps à perdre. Dans un premier temps, je souhaiterais explorer votre fantasmatique sexuelle, en clair connaitre vos fantasmes et savoir ce qui est susceptible de vous exciter réellement, si vous êtes d'accord".

La façon gentille et mesurée de parler de la sexologue mit Laurence en confiance."Oui, oui, je suis d'accord".

"Bien, vous allez ôter votre robe de chambre et prendre place sur le fauteuil".La sexologue désigna un fauteuil gynécologique, doté de tous les accessoires possibles. A côté,un meuble à roulettes supportait toute une batterie d'instruments, tels des godes, vibrateurs, sondes, spéculums en tous genres, pompes à vide et tire-lait.

"Vous allez passer ce casque sur votre tête madame Bardon. Il est spécialement conçu pour diffuser un son en qualité numérique et de la vidéo en 3 D. Il vous sera diffusé une série de petits clips de quelques minutes chacun, chaque clip abordera successivement les principaux thèmes de la fantasmatique féminine. J'évaluerai votre niveau de réceptivité et d'excitation au cours de chaque clip à l'aide de ce capteur que je vais placer dans votre vagin. Votre taux de sécrétions sexuelles et vos moindres contractions vaginales seront enregistrées et convertis en courbes sur cet écran".

La blonde fut impressionnée par un tel niveau de sophistication dans les moyens mis en oeuvre. Le capteur placé dans le vagin s'apparentait à un gode de taille modeste, mais qui s'adaptait parfaitement à la morphologie de Laurence, et deux fils le reliaient à l'appareil d'enregistrement.

Virginie Voyret appuya sur la touche "VIDEO PLAY" du lecteur vidéo. Au bout de quelques minutes, deux courbes apparurent sur l'écran de contrôle. D'abord rectilignes, le graphique finit par évoluer, la courbe désignée "taux de cyprine" restait quasiment plate mais la courbe qui indiquait les contractions vaginales oscillait de façon irrégulière au gré des clips diffusés dans le casque de la patiente. Durant cette séance qui dura une trentaine de minutes, deux caméras implantés au plafond au-dessus du fauteuil gynécologique filmaient l'une, le corps de la patiente dans son ensemble, l'autre équipée d'un objectif à plan rapproché autorisait l'observation des mamelons et leur érection, signe évident d'excitation.

Une fois la séquence vidéo terminée, la sexologue aida la patiente à ôter son casque, puis retira délicatement le capteur vaginal. L'imprimante de l'enregistreur se mit à crépiter tandis que la bourgeoise était autorisée à remettre sa robe de chambre et regagner le fauteuil de cuir. Virginie Voyret s'installa à son bureau face à sa patiente et parcourut le compte-rendu de l'ordinateur.

"Bon, madame Bardon, il semblerait d'après mes premières investigations que d'une part, votre libido soit simplement endormie, ou maintenue en sommeil par votre inconscient et que d'autre part, certaines scènes d'exhibitionnisme, de saphisme et de sado-masochisme ne vous laissent pas totalement indifférente, les courbes de l'enregistreur et l'érection des mamelons en attestent. Par contre, il apparait évident que de nombreuses pratiques, telles la double pénétration, le fisting, la sodomie vous semblent étrangères. Nous allons donc devoir opérer sur vous un gros travail d'initiation à certaines pratiques. Pour finir, je suis perplexe quant au faible niveau de sécrétions vaginales dont vous faites état. Vous semblez aussi sèche qu'une vieille femme ménopausée!".

A l'énoncé d'une telle plaidoirie, la patiente blonde ne sut quoi répondre.

"Dites-moi madame Bardon, je peux vous appeller Laurence? Cela facilitera nos rapports vu que nous nous verrons régulièrement".

"Oui, si vous voulez" répondit d'une petite voix la pensionnaire.

La sexologue se leva et vint se poster à côté du fauteuil de Laurence. De sa position assise, la blonde remarqua aussitôt les très longues jambes moulées dans un pantalon fuseau de la sexologue, ainsi que ses hanches étroites. Sa taille mannequin impressionna quelque peu Laurence qui, par comparaison avec elle, eut un sentiment d'infériorité.

"Bien, Laurence, est-ce que vous mouillez lorsque vous vous masturbez? Nous savons d'après votre dossier que vous vous masturbez régulièrement, alors répondez-moi".

"Euh, je ne sais pas, je ne m'en préoccupe pas à vrai dire".

"Mais tout de même, quand vous vous branlez Laurence, vous n'introduisez jamais vos doigts dans votre chatte?!".

Le langage subitement familier employé par la sexologue décontenança un peu Laurence.

"Eh bien non, je me contente seulement de me titiller le....".

La longiligne jeune femme brune haussa alors le ton, ce qui surprit la bourgeoise.

"Allons Laurence, dites-le! Vous vous titillez le clito, n'est-ce pas?!!!On dirait que vous n'arrivez pas à formuler les mots qui évoquent le sexe, ce qui pourrait expliquer une parties de vos inhibitions. Je pressens que vous allez devoir travailler sur le plan psychologique et vous familiariser avec le vocabulaire et les scènes sexuels".

Virginie Voyret savait de quoi elle parlait lorsqu'elle évoquait l'aspect psychologique. En effet, au cours de ses études de médecine, elle s'était d'abord orientée vers la psychiatrie, mais trouvant cette spécialité quelque peu ennuyeuse à son goût, elle changea de voie au cours de son cursus et opta pour la sexologie. En dernière année de spécialisation, elle avait soutenu sa thèse dont le sujet était:"Rôle de la stimulation sexuelle et de la fantasmatique dans la réponse orgasmique chez la femme".

"Alors répétez après moi, Laurence:Moi, Bardon Laurence, je me branle le clito tous les deux jours pour me faire jouir".

Silence ébahie de la blonde.

"Allons, c'est un ordre, répétez!!!!!"

Elle finit par répéter laborieusement, comme un élève peu doué en cours de langue.

"Bien, nous allons en rester là pour aujourd'hui. Cependant, j'ai une petite ordonnance pour vous:cette nuit, avant de vous endormir, vous vous masturberez en introduisant vos doigts dans votre vagin et vous vérifierez si vous êtes humide ou pas, entendu Laurence?".

"Oui mademoiselle"...