Bulle


Vues: 1219 Created: 2008.05.07 Mis à jour: 2008.05.07

Les Hortensias

Chapitre 2 : Plastique ou caoutchouc

Dans la cuisine que je découvre, Michel me présente à une autre femme : Rose.

Vêtue d'un tablier de cuisine chamarré, un peu forte, les cheveux châtains coiffés en queue de cheval, une trentaine d'années peut-être avec un visage de fille de la campagne, à la fois épanoui et ténu, Rose est l'aide de Madeleine et Michel.

La cuisine est une grande pièce impeccablement ordonnée, toute blanche et carrée, très éclairée et située à l'angle de la maison. Une porte fenêtre donne directement accès sur la cour et le parc. Une table ronde et six chaises en formica bleu trônent au milieu. Alors que Rose déplace une des chaises, Michel amène une des deux grandes chaises hautes rangées à côté de la porte d'entrée.

Ces chaises, montées sur roulettes, sont faites en tube de métal blanc.

Dossiers, assises et accoudoirs sont recouverts d'un plastique multicolore.

Michel fait monter Jérôme dessus, puis sort de la cuisine en me disant de l'attendre.

Je m'aperçois alors des particularités de cette chaise haute.

L'assise n'est pas pleine, mais constituée comme un fer à cheval matelassé sur lequel reposent les cuisses, le côté des fesses, et qui remonte légèrement sur le bas des reins, présentant ainsi l'avantage de ne pas écraser les couches.

Toute l'assise, dont les reposes pieds sont solidaires, est montée sur un axe reposant dans des crémaillères en quart de cercle qui permettent de l'incliner vers l'arrière. Le haut dossier et les deux larges accoudoirs qui permettent de sangler les poignets, sont capitonnés.

Jérôme installé sur la chaise, Rose fixe une tablette entre les deux accoudoirs et lui attache un grand bavoir en plastique bleu avec un rebord récupérateur.

Elle nous tend à chacun un gobelet tout en marmonnant que je devais certainement avoir soif. Puis s'asseyant sur un tabouret haut, une assiette creuse copieusement remplie et une cuillère à soupe en main, Rose se met à enfourner des aliments hachés grossièrement dans la bouche de Jérôme. Les joues rapidement ballonnées, Jérôme se met à mastiquer. Elle ne lui laisse aucun répit et la bouche à peine vidée se retrouve à nouveau remplie. Bien que Jérôme ait de l'ardeur à avaler, les aliments mixés coulent aux commissures de ses lèvres et se répandent dans son bavoir en plastique. De temps à autre Rose le fait boire avant de reprendre le rythme soutenu des lourdes cuillères à soupe bombées dont il doit aussitôt ingurgiter le contenu. Le tour de sa bouche ainsi que sa bavette s'en trouvent maintenant largement barbouillés.

Planté là tout en sirotant le contenu de mon gobelet, du thé froid me semble-t-il, je contemple cet adolescent nourrit à la cuillère dans une chaise haute, langé comme un bébé. La vue de ce spectacle m'envahit et je sens à nouveau ma culotte courte en velours se tendre délicieusement sur moi.

Michel vient m'annoncer que Françoise est sur le départ. Nous l'accompagnons jusqu'à sa voiture. Françoise m'embrasse et me fait des recommandations d'usage comme une mère le ferait à son enfant. Elle remercie encore Madeleine et Michel, puis démarre en agitant son bras par la portière de la voiture qui s'éloigne.

Nous rentrons nous attabler dans la cuisine où Rose avait préparé le couvert pour nous quatre. Pendant que Jérôme, toujours dans sa chaise haute, finit péniblement une salade de fruits frais, nous déjeunons un bon et copieux rôti de veau farci accompagné d'une jardinière de légumes, suivi d'un fromage blanc et également de la salade de fruits frais. Mon regard reste souvent attiré par le paquet de couches de Jérôme placé légèrement sur ma droite, après Rose.

Madeleine, assise face à moi, semble s'en apercevoir et me sourit légèrement à chaque fois que nos regards se croisent. Durant ces secondes, mes joues s'enflamment et l'appétit me fuit.

La conversation se réduit à quelques questions sur mes études, puis sur les occupations dans cette maison, les règles à respecter et pour lesquelles je m'entends répondre « oui, d'accord » d'une voix monocorde, presque étouffée.

J'acquiesce, respectueux, obéissant.

Le repas terminé, nous restons quelques instants dans la « salle de classe » afin que Jérôme rassemble ses cahiers, ses parents devant passer le reprendre dans l'après-midi.

Pendant ce temps, Madeleine me détaille les matières variées qu'elle fait travailler aux pensionnaires. Bien que le contenu de ses cours soit très basique, elle me précise que ce côté école primaire présente l'avantage d'éviter d'abord l'inactivité, de maintenir ensuite une certaine discipline, enfin une bonne révision n'est jamais du temps de perdu. J'acquiesce en tentant de lever le regard vers son visage qui exprime alors toute sa dévotion dans l'accomplissement du devoir.

Aidé de Michel, Jérôme finit de fermer son sac, et nous empruntons les escaliers pour nous rendre jusqu'à la chambre. Suivant à nouveau Jérôme, je fixe sa culotte en caoutchouc bien tendue sur ses couches épaisses qui se dandinent d'une marche à l'autre. C'est alors que je perçois quelques bruits sourds et une odeur a la fois douçâtre et lourde. Manifestement Jérôme fait caca dans ses langes.

Arrivés dans la salle de bain blanche, Michel me demande de venir près de la grande table à langer située au milieu de la pièce pendant que Madeleine commence à déboutonner la blouse de Jérôme. Arrivant au dernier bouton du bas, elle se met à palper les couches du garçon et dit :

- Je constate qu'une fois de plus nous avons bien fait de te langer avant le repas mon chéri !

Pendant ce temps Michel prépare deux couches rectangulaires épaisses en cellulose sur un lange en coton. Certainement pour Jérôme au regard de ce qu'il a dans sa culotte, pensais-je.

Madeleine ajoute :

- Tu es décidément très bébé, n'est-ce pas mon petit Jérôme ?! Bien ! Tu vas rester ainsi, il n'y aucun risque de fuites. Allez, au lit pour la sieste avant que tes parents ne passent te rechercher.

Je comprends alors que les couches préparées me sont destinées. Michel commence à me dévêtir de ma culotte en velours, laissant ainsi pointer le devant de ma culotte en caoutchouc, tant l'excitation est envahissante et me parait incontrôlable. Ce qui me plonge en même temps dans l'embarras.

L'effet est bénéfique. La tension diminue alors que je dois m'allonger sur la table.

Après m'avoir nettoyé sommairement avec un gant de toilette, Michel m'enduit de pommade, puis saupoudre énergiquement du talc sur l'ensemble de mon bas ventre.

Je suis encore gêné d'afficher ouvertement ma nudité. Je l'oublie vite lorsqu'il se met à refermer les épaisseurs de couches qui me procurent un bonheur primaire et fugace. Ce bonheur d'une régression imposée s'amplifie lorsque Michel fixe d'abord les épingles de nourrice pour maintenir le lange serré, puis clipse une à une les pressions d'une culotte en plastique blanc et souple, dont les effluves de lanoline parfumée me transportent. Il me tapote l'entrejambe d'un air satisfait. Que puis-je faire de plus que de savourer cet instant qui normalise ma condition de bébé à leurs yeux.

Après m'avoir enfilé un body blanc à manches longues en éponge, je me lève de la table tout en me regardant dans le grand miroir. L'image de ce grand bébé, renforcée par l'épaisseur des couches que je serre entre mes cuisses, accélère les battements de mon cœur.

Michel me conduit jusqu'au lit.

Passant devant celui de Jérôme, je le vois, allongé en chien de fusil sous le drap, qui tête un biberon à peine rempli, les yeux déjà fermés. Je pense à ses couches pleines.

Madeleine finit de ranger les petites voitures dans la commode tout en me détaillant.

- Tu ne lui as pas mis de culotte en caoutchouc ? Lança-t-elle.

- Je crois que ce n'est pas nécessaire pour l'instant. Lui répond calmement Michel.

Je m'allonge par-dessous le drap et Madeleine me tend un biberon identique à celui de Jérôme.

- Tiens, avale ça gentiment mon chou. Ca fait du bien pour s'endormir. Et tout en me passant une main dans les cheveux, elle ajoute :

- Nous viendrons te lever quand ce sera l'heure. En attendant, tu ne bouges pas de ton lit. C'est bien compris ? - Oui Madame. Tout en souriant elle me répond :

- Tu peux nous appeler Madeleine et Michel, tu sais. Aller, reposes toi. Pendant que Madeleine s'éloigne, Michel remonte et verrouille le côté du lit.

Puis, tout en passant la main sur mes couches par-dessus le drap, il ajoute :

- Et défense de te lever, même si tu as une envie. Tu es langé pour cela. Alors ne t'inquiète pas et dors tranquille.

Grâce aux doubles rideaux tirés, la chambre beigne dans une clarté blafarde. Je jette un œil vers Jérôme endormi. Il me semble déceler par moment l'odeur acre émanent de ses couches. Je soulève mon drap et replie mes jambes vers le torse.

Je regarde mes couches bombées. Fébrilement, je caresse ma culotte en plastique tout en mâchouillant mon biberon. Mon esprit libère des pensées enfouies. Sauf que le rêve est devenu réalité. Ma main devient pressante, ma respiration haletante. J'aspire les dernières gouttes retenues dans la tétine de mon biberon alors que je me vide dans mes langes, irradié de sensations fulgurantes.

Détendu, je m'abandonne et lâche un pipi dont la chaleur se répand dans mes couches. Je m'endors.

Des voix étouffées viennent m'extraire d'une torpeur cotonneuse. Mes paupières se décollent par intermittence. Je mets un temps, qui me parait élastique, à prendre conscience de la réalité. Plusieurs personnes sont présentes. Elles me semblent d'abord toutes étrangères avant que je reconnaisse difficilement Madeleine et Michel. Mais un autre couple est également présent.

Bien sûr, les parents de Jérôme, me dis-je.

Je m'assois dans mon lit et me frotte les yeux. Je sens la présence de mes couches, et bien qu'ils soient tous affairés vers Jérôme, je ramène le drap bien haut pour les dissimuler. Mon réveil s'accompagne d'une irrésistible envie d'uriner. Je ne veux pas bouger, et la crainte d'attirer sur moi l'attention accentue la pression sur mon bas ventre qui commence lentement, mais irrémédiablement, à se vider. Honteux, je sens mon pipi se répandre à l'intérieur de ma culotte en plastique.

- Bonjour bonhomme !

Les parents de Jérôme me regardent en affichant un sourire de circonstance. Je m'entends leurs répondre « bonjour » d'un ton crispé, car je suis toujours en train d'uriner dans mes couches. J'ai la désagréable sensation de fuites.

Madeleine s'approche.

- Alors mon grand ! J'ai l'impression que tu as faite, toi aussi, une bonne sieste. C'est notre nouveau pensionnaire qui vient d'arriver ce matin, lance-t-elle à la cantonade. Il n'est pas encore habitué à la maison.

Sans m'y être attendu, je me retrouve découvert du drap protecteur que Madeleine vient d'ouvrir avec dextérité. Posant une main sur le devant de mes couches, dont la culotte en plastique dépassait de mon body trop échancré, elle ajoute :

- Oh ! Mais c'est tout chaud. Tu as fait de gros pipi dirait-on ! Aller, lève toi chéri. Rose va nous préparer le goûter.

Elle baisse le côté du lit et me tire par la main. Je passe timidement devant les parents de Jérôme dont je perçois le regard curieux sur ma silhouette. Dans la salle de bain, Michel termine d'habiller un Jérôme tout propre qui a perdu son derrière rebondi. Madeleine s'adresse alors à Michel :

- Tiens Michel, passe-lui juste quelque chose par-dessus. Les parents de Jérôme sont assez pressés.

Je descends avec eux.

Michel sort d'un tiroir un short en tissu éponge de couleur bleu marine. Il me l'écarte afin que j'y passe les jambes et le remonte. Puis il m'enfile un sweat-shirt assorti pardessus mon body. Je lui demande d'une voix faible.

- Mais vous ne retirez pas les couches ? - Tu as entendu Madeleine ? - Mais... j'ai fait pipi.

- J'ai vu. Tout va bien, il n'y a pas de fuites. Je t'ai déjà dit que nous te prenons en charge. Cela veut dire que tu ne te préoccupes de rien. Tu laisses faire et tu obéis. Est-ce clair ? - Oui, mais... - Si tu insistes, je t'enlève tes couches mais ce sera pour une fessée dont tu te souviendras. Alors que choisis-tu ? - Rien. - Attache donc les lacets de tes souliers pendant que je range avant de descendre.

Nous sommes tous assis dans le salon bureau attenant à la salle de classe. Nous goûtons un cake aux fruits confits délicieusement moelleux cuit par Rose, accompagné d'un thé avec du lait. Jérôme et moi en prenons trois fois, tandis que la conversation tourne autour de l'éducation.

- Enfin, j'espère que Jérôme ne vous a pas posé de soucis particuliers ? Demande sa mère.

- Non, rassurez-vous chère Madame, lui répond Madeleine. Mis à part sa petite manie de faire son gros besoin après le déjeuner, c'est un enfant adorable et obéissant. » - Sa sœur aînée n'a pas été propre au lit jusque l'âge de neuf ans. Rétorqua le père.

- C'est vrai. Dit la mère. En fait jusqu'à la naissance de son frère, ce qui est assez contradictoire. Certainement n'a-t-elle plus voulu être associée à un bébé une fois son frère présent. Et ce nouveau pensionnaire ? Renchérit-elle.

- C'est une de nos relations, rencontrée à la chorale, qui devant s'absenter de chez elle nous l'a amenée. Répond Madeleine. Elle connaît notre Maison et sa décision de nous le placer en garde est certainement fondée. L'important est qu'il se sente bien ici. Michel ajoute :

- Ainsi que vous le savez, nous sommes habitués à recevoir et à nous occuper de grands garçons comme lui ou comme votre fils.

- Je n'en doute pas, répond le père. Ca se voit. Jérôme ne rechigne jamais à venir ici. D'ailleurs, sa sœur se montre toujours très curieuse à chaque fois qu'il rentre.

- Qu'elle n'hésite pas à nous rendre visite si elle le désire, propose Madeleine.

Comme pour Françoise, nous raccompagnons Jérôme et ses parents jusqu'à leur véhicule stationné dans la cour. Dehors, le fait de me trouver langé, avec ma culotte en plastique qui dépasse de mon short, me procure une grande timidité agrémentée d'une vive émotion. Etre le plus âgé des deux garçons présents parmi l'assistance me crée un sentiment d'humiliation supplémentaire. D'autant qu'une nouvelle envie de pipi me fait faire sans retenue dans mes couches qui s'alourdissent. Je sens que ma culotte en plastique commence à pendre lamentablement à l'entre jambe.

- Ne sois pas crispé. Me dit Michel en tapotant d'un bruit mat mon derrière empaqueté. Le thé et la fraîcheur auront eu raison de ta retenue. Tu vois que les couches te sont utiles. Madeleine avait raison. Allons, viens.

Malgré tout, une fois rentrés, Michel me retire mes couches spongieuses, me nettoie et m'habille de la même façon que ce midi.

L'après-midi s'étire. Pendant que Madeleine et Michel lisent dans le salon, je suis assis à l'un des bureaux d'écolier, parcourant les aventures de Spirou et Fantasio. Quelle surprise de découvrir un album dans lequel un personnage se comporte comme un bébé. Fébrile, je ne cesse de tourner les pages pour ne regarder que les dessins de ce personnage adulte, langé, buvant le biberon, et se faisant materner par Monsieur le Comte.

Posant une main sur mon épaule, Michel me sort de mes rêveries.

- Viens. Je vais te préparer pour la nuit avant le dîner.

Nous montons jusqu'à la salle de bain et je dois me déshabiller et me laver sous la douche.

Enveloppé d'une grande sortie de bain, je me dirige vers la large table centrale à côté de laquelle m'attend Michel qui prépare mon équipement pour la nuit.

Un grand lange en coton en T fortement molletonné est étendu. Il défait d'un rouleau deux larges et épaisses couches en cellulose qu'il pose pardessus et me demande de venir m'allonger sur ce matelas douillet. Je m'exécute secoué de frissons.

Les jambes repliées vers le torse, Michel m'enduit de pommade les fesses et le pubis.

Il replie ensuite le lange garni des épaisseurs de couches jetables et fixe le tout bien serré à l'aide d'épingles de nourrice.

Il sort ensuite d'un tiroir une culotte en caoutchouc, à pressions, qu'il me passe pardessus mes couches, fixe les pressions, et règle les élastiques au niveau des cuisses afin d'éviter les fuites. Il me passe ensuite un t-shirt blanc en coton fin et moulant.

Pour finir Michel m'enfile un pyjama une pièce en éponge vert pistache un peu délavé. Je dois pour cela tendre en l'air bras et jambes afin qu'il passe les membres en premier.

Je n'ai pas l'habitude. Ca accroche, puis enfin ça glisse. Michel me fait mette à quatre pattes pour pouvoir fermer les pressions dans le bas des reins. Il doit bien tirer sur l'arrière du pyjama afin de passer pardessus le gonflement de ma culotte en caoutchouc. La dernière pression fermée, Michel passe une main vérificatrice et caressante sur mes couches. J'aime sentir sa main descendre et presser mes couches entre mes jambes écartées.

Pour le dîner, je suis cantonné à la cuisine pour deux raisons :

Madeleine et Michel sortent ce soir avec leur chorale.

A cause de mes couches, la chaise haute plus appropriée m'est fermement recommandée.

Rose m'attache un bavoir récupérateur avant de poser sur la tablette une assiette remplie d'un potage vert fumant. Elle me demande si je vais me débrouiller seul.

Je lui réponds prestement « oui, oui » avant de me saisir de la cuillère.

Une Vache qui rit, un flan aux œufs et deux clémentines viennent terminer ce repas.

Je vide mon gobelet avant de descendre de la chaise.

Je sens mon ventre légèrement ballonné.

Me rendant vers la salle de classe, je vois Madeleine descendre les escaliers.

- Rose, crie-t-elle, vous le couchez au plus tard à 20h30. Viens voir ici, me di-elle. Appuies toi sur le bureau.

Elle dégrafe les pressions de mon pyjama, le baisse un peu et glisse une main jusqu'à l'intérieur de mes cuisses, palpant mon paquet de couches.

- C'est bien, dit-elle. Tu es suffisamment langé et Michel t'a mis une culotte en caoutchouc. C'est plus prudent. - Pourquoi ?

- Au cas où il t'arriverait de faire caca.

La simplicité de sa réponse, alliée à la douceur de son timbre de voix, me procure un nœud à l'estomac. Elle ajoute doucement, se penchant à mon oreille :

- Ne t'inquiète pas. Les bébés ne savent pas se retenir. C'est pour cette raison qu'ils sont langés.

Mon cœur s'emballe. J'ai les jambes en coton.

Madeleine referme l'arrière de mon pyjama. Je me redresse.

Elle tapote mon derrière rembourré et me souhaite de beaux rêves en posant un doux baiser sur ma joue gauche.

Le visage empourpré, je croise le regard de Michel qui vient également me souhaiter la bonne nuit.

Après avoir vérifié ma tenue, Rose me met au lit à 20h30 précise.

Elle me porte un biberon de thé tiède et sucré que je tête sans envie. Le fait d'être allongé calme la pression de mes intestins. Ca me rassure.

La lumière est éteinte. J'entends Rose s'installer dans la petite chambre attenante. Un halo de lumière se glisse sous sa porte. Ecouter le bruissement des feuilles des arbres caressées par le vent, bien niché sous l'édredon rebondi de mon lit à barreaux, langé comme un bébé, me procure une douce sensation de sécurité.

Petit à petit, je sombre dans un sommeil morcelé, mélangeant rêves aux situations saugrenues, envies de pipi, et réalité.