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Vues: 1141 Created: 2008.05.07 Mis à jour: 2008.05.07

Les Hortensias

Chapitre 3 : Grand messe

Le lendemain, c'est Dimanche. Et le dimanche matin, chez Madeleine et Michel, on n'échappe pas à la messe de 10 heures. Nous sommes installés au quatrième rang d'une modeste église en pierre grise, située à un quart d'heure de marche de leur demeure en passant par des petites rues calmes bordées de jeunes platanes.

Je suis assis entre Michel et Madeleine. Un groupe de louveteaux occupe les premières rangées. Je trouve que je leur ressemble un peu avec mon manteau gris au boutonnage croisé, mon pantalon en velours bleu marine, mon gilet trop petit tricoté en laine chamarrée écrue avec quelques touches de bleu clair, et ma chemise blanche à col rond. Sauf que je porte une culotte en plastique par-dessus une culotte blanche en éponge.

« Obligatoire ! » m'avait dit Michel Je regarde l'assistance impassible pendant que Monsieur le Curé tente de nous sermonner.

S'ils savaient, me dis-je. Je croise parfois des regards qui me mettent à nu.

Soupçonnent-ils que je suis traité comme un bébé au lit par les personnes qui m'encadrent ? Surtout que Michel et Madeleine doivent être connus, ainsi que leur maison « Les Hortensias ». Mes joues s'empourprent lorsque deux louveteaux me regardent en coin avec un rire de connivence. Ils sont vite réprimandés par leur cheftaine qui me sourit gentiment. Mon ventre se noue et déclenche une pression soutenue sur mes intestins.

Je serre les fesses et me contracte le plus possible. Aïe ! Je m'en veux.

Pourquoi n'ai-je pas voulu faire dans mes couches ce matin après le biberon de chocolat chaud que Madeleine m'a apporté au lit ? La honte et la gêne qui s'en seraient suivies m'étaient alors insupportables. La pression demeure insistante.

Je bande mes muscles au maximum. Je dois être rouge et avoir l'air d'un bout de bois.

En plus je suis fatigué. J'ai mal dormi à cause des couches. Puis lentement, ça diminue. Je me détends petit à petit.

Cette messe me paraît interminable. Lorsque, dans une odeur entêtante d'encens, les fidèles se mettent à envahir l'allée centrale pour se diriger vers la sortie, je suis soulagé.

Madeleine et Michel se mettent cependant à converser avec diverses personnes sur le parvis de l'église. Un vent frais vient parfois froisser les robes et bousculer quelques chapeaux de suite maintenus en place par des mains alertes.

Je piétine en les écoutant bavarder. Je sens à nouveau une pression insistante.

Les mains crispées dans les poches de mon manteau, je me mets à marcher en rond pour m'aider à refluer cette envie malvenue. Je n'en peux plus. Je croise le regard de Michel. Je serre les fesses au maximum. Malgré moi, je sens une petite boule douce et chaude s'insinuer entre mes fesses et tapisser le fond de ma culotte. Non ! Me dis-je. Dans un sursaut désespéré, je réussis à stopper un désastre imminent. Je suis quand même inquiet de ce qui vient de se passer. C'est enfin le moment des salutations. Nous marchons ensuite d'un pas soutenu vers la maison où une chaleur bienfaisante, associée à l'odeur alléchante d'un gratin dauphinois, nous enveloppe.

Alors que je viens de suspendre mon manteau, Michel me fait venir dans le salon.

Sans rien dire il s'assoit dans la première bergère venue. Je reste debout face à lui pendant qu'il déboutonne mon pantalon. Je me mets à rougir et, la parole confuse, je tente d'anticiper ce qu'il va découvrir.

- Je...j'ai un peu...mal au ventre...je crois que...enfin...j'ai pas pu...je suis ...désolé...

Le pantalon baissé à mi cuisses, il me fait tourner afin de voir mes fesses qu'il tâte sommairement avant d'écarter les élastiques du haut et de baisser un peu mes culottes.

- A te voir te dandiner tout à l'heure, je me disais bien qu'il devait se passer quelque chose. Me dit Michel. Aller, ce n'est rien ! Viens en haut que j'arrange ça.

Perturbé, je monte les escaliers devant lui tout en tenant d'une main mes pantalons non boutonnés.

- Retire tes chaussures, ton pantalon et ton gilet. Me dit-il dès que nous sommes dans la salle de bain.

J'obéis sans broncher pendant que je le vois sortir prestement des tiroirs tout ce qu'il faut pour me langer. Il étend un vaste lange en coton molletonné sur lequel il ajoute, non pas deux, mais trois couches rectangulaires en cellulose, grandes, larges et épaisses.

Je me mets à trembler légèrement.

Michel me fait m'allonger par-dessus ce matelas qui m'est destiné et me retire mes culottes avec précaution alors que je tiens les jambes repliées sur le torse. Muni de gants très fins en latex, il s'affaire à me nettoyer d'une lingette avant de m'enduire abondamment de crème et à me saupoudrer de talc.

Je prends pleinement conscience de la situation à venir. Les joues me chauffent.

Sans réfléchir, je m'oppose et lui lance droit dans les yeux :

- Je... je ne veux pas être langé ! Ce n'est pas l'heure d'aller au lit.

Soutenant mon regard, Michel me retourne sans attendre une ferme volée de claques aussi sonores que cuisantes sur mes fesses exposées.

La spontanéité, alliée à la fermeté de sa réaction, me désarçonne.

Je le fixe cependant toujours dans les yeux, les dents serrées, le visage rouge.

Je raidis prestement les jambes et tente de les baisser afin de me lever.

Michel bloque immédiatement mes jambes.

Une nouvelle fessée aussi inattendue que la première, mais plus appuyée, vient alors ébranler ma volonté.

Je ne l'imaginais pas aussi fort et je m'abandonne alors, docile, entre ses mains expertes.

Michel se met ensuite à commenter ce qu'il fait. Il parle doucement, par brides, un peu comme si c'était à lui-même :

- On va maintenant garnir... comme il faut... ce grand garçon... qui salit encore, involontairement... sa culotte... avec des couches ... bien absorbantes... et sûres...

qu'on va fixer... bien serrées...avec de solides épingles... de sûreté...et on va...

envelopper... le tout... dans une... souple mais... robuste... culotte en caoutchouc... qui a maintes fois... montré...son... efficacité... voilà... chaque pression... bien fixées...notre grand garçon est... maintenant... en sécurité... équipé... comme il se doit... quand on est encore... un bébé.

Il ajuste et règle serrés aux cuisses ainsi qu'à la taille les larges élastiques de la culotte. Mes langes, dont les couches droites procurent une sensation mousseuse, m'enveloppent jusqu'à la taille.

La culotte en caoutchouc plutôt épais est d'une couleur brunâtre claire, laissant cependant apparaître par endroits des traces plus foncées. Michel me passe ensuite une culotte en plastique à pressions, d'un blanc laiteux légèrement brillant et munie de bretelles qui se croisent dans le dos.

Il me fait mettre debout à côté de la table afin de l'ajuster et d'en régler les bretelles par-dessus ma chemisette. Elle épouse au plus près mes couches, mettant en valeur leur volume inhabituel, tant sur l'arrière bien sûr qu'entre mes cuisses et même devant. Je ne peux m'empêcher de poser les mains pardessus et d'en apprécier le contact qui m'électrise.

- Voilà, tu peux remettre tes chaussures.

- Mais...vous ne me mettez rien par-dessus ?

- Tu seras plus à l'aise comme ça, et tu n'auras plus à prendre cet air constipé comme tout à l'heure. Ajoute Michel l'air satisfait tout en tapotant mes couches entre mes cuisses naturellement écartées.

Comprends-tu ce que je te dis ?

- Oui...

- Oui qui ?

- Oui... Michel.

- C'est bien !

En passant devant, le grand miroir me renvoie mon image :

La culotte en plastique gonflée remontant jusqu'à la taille, et à l'arrière rebondi, la chemisette blanche à col rond et les souliers avec les socquettes blanches forment un tableau qui ne laisse aucune équivoque sur l'adolescent attardé que je vois. Les paroles de Madeleine hier soir, ainsi que celles de Michel à l'instant me trottent dans la tête.

Quand j'arrive dans la cuisine, Madeleine ne peut s'empêcher d'afficher un sourire jubilatoire.

Je suis assis dans une des chaises hautes, un bavoir attaché autour du coup.

Madeleine m'a servi une part de gratin Dauphinois fondant avec un steak haché pas trop cuit. Je mange parce que c'est bon. Je bois beaucoup aussi car en fait je n'ai pas très faim. Rose n'est pas là. Elle est partie chez ses parents qui résident dans un village relativement perdu à une bonne heure de route d'ici en se dirigeant vers l'Est.

Madeleine s'affaire dans la cuisine, et malgré ses allures un peu guindées, je lui découvre une efficacité et une simplicité de maîtresse de maison que je ne soupçonnais pas.

De temps à autre j'ai droit à ses petits regards en coin assortis d'un léger sourire que je perçois plutôt comme maternel bien que teinté de malice. Je les accepte volontiers tant pour leur côté féminin que pour les nœuds à l'estomac qu'ils me créent.

Je sursaute lorsque la sonnette de la porte d'entrée retentit avec insistance.

Michel annonce à la cantonade qu'il va ouvrir.

- Nous avons invité Monsieur l'Abbé et Paloma, une dame qui rend souvent service à la communauté. Me précise Madeleine. C‘est pour cette raison que tu manges avant.

Madeleine me retire mon bavoir et je descends de la chaise, repu, le ventre tendu. Du reste je suis tout tendu. Madeleine part les retrouver et ça se met à discuter tantôt fort, tantôt en messe basse. Après avoir nettoyé mon assiette et mes couverts, je tourne en rond dans la cuisine, craintif.

J'entends Michel leur proposer un porto, puis Madeleine m'appelle pour passer les biscuits et les morceaux de gouda qu'elle a préparés dans des raviers en porcelaine blanche et or.

Timoré, mais obéissant, je me présente dans la pièce, tel un enfant qui a peur de se faire gronder.

Des yeux aussi surpris que concupiscents me fixent, puis me détaillent.

Je leurs tends la main, bêtement, et j'ose à peine croiser leur regard émoustillé.

- Qu'il est adorable ce...cet...enfant. Mais, dites-moi ...quel âge a-t-il donc ? S'enquière en premier Paloma qui ne cesse de me dévisager.

Il est des personnes qui marquent l'assistance par leur seule présence et Paloma en fait partie. Non pas qu'elle soit jolie. Agée peut-être d'une quarantaine d'années, très brune et coiffée avec un chignon placé en hauteur, elle possède un visage émacié. Un nez busqué et relativement proéminent bien que fin. Des pommettes saillantes et des yeux noirs qui remontent sous des paupières qui paraissent lourdes. Le sourcil épais, une bouche large et ourlée de lèvres plutôt charnues et teintées de rouge qui s'ouvrent comme un rideau de théâtre sur un sourire carnassier. Plutôt grande et fine de taille avec des hanches apparemment galbées, elle parle d'une voix rauque teintée d'un léger accent qui trahit des origines espagnoles. J'apprendrai plus tard que son implication sociale, issue de sa culture catholique, n'empêchait pas Paloma de mener pour autant une vie parfois dissolue. Ce qui apparemment n'était pas incompatible.

- Nous ne connaissons pas son âge. Répond Madeleine d'une voix posée. - Il est pourtant bien grand pour porter encore des couches, non ? Rétorque Paloma qui me fixe toujours, toutes dents dehors.

- Vous le savez certainement mais nous recevons des enfants, plus ou moins grands, qui rencontrent des retards de maturité liés souvent à un manque de propreté. Nous n'appréhendons pas toujours leur degré de déficience et encore moins les raisons de celle-ci. Nous ne sommes du reste pas à même de rechercher ni de déduire les causes qui les affectent. Notre désir, à Michel et moi-même, est simplement de les héberger et de les entourer afin de soulager pour quelques temps leurs proches.

Michel reprend en ajoutant :

- C'est ainsi, par sécurité, que nous sommes amenés à les langer systématiquement au lit, et parfois même dans la journée. - C'est très chrétien de votre part de donner de votre temps pour ces petits qui en ont besoin, dit l'Abbé. Et notre Seigneur vous en est certainement reconnaissant.

L'Abbé est, comme souvent, un monsieur sans âge bien que dégarni, de taille relativement petite et légèrement replète. Son costume gris accentue un aspect insipide, si ce n'est ses petits yeux qui roulent comme des billes à travers ses lunettes à monture métallique, ajoutés à cette promptitude qu'il a à se servir de biscuits et fromage de ses doigts boudinés, mais agiles, lorsque je lui présente les raviers.

Mais la station debout crée une poussée inopinée dans mon ventre. Crispé, je pose rapidement les raviers sur la table basse avant de m'agenouiller vite fait à côté, pressant alors mes couches contre mes talons avec un air stupide.

Madeleine vient vers moi, inquiète, et se penche à mes côtés.

- Que se passe-t-il mon grand ? Tu es tout rouge, ça ne va pas ? - Pas trop... envie de faire... - Parles plus fort !

- Pas trop...

- Je comprends, ajoute-t-elle d'une voix haute et douce en me passant la main dans les cheveux. De toute façon tu vas aller te reposer un peu le temps que nous déjeunions. Allez, lèves-toi. - Mais... je ne peux pas.

- Ts, Ts, Ts ! Pas de caprice, hein mon garçon ?!

Madeleine me prend la main et la tire gentiment mais fermement. J'essaye bien de résister le bras tendu, la chemisette sortant sur les côtés de la culotte en plastique. Malheureusement pour moi, mon derrière se décollant de mes talons, l'inévitable se produit. Je sens tout d'abord un peu de matière s'insinuer entre mes fesses avant de comprendre qu'il est trop tard. La pression est telle que je ne peux que subir le relâchement de mes sphincters. Je sens mes couches se remplir d'une pâte chaude qui commence à tapisser mon entre jambes alors que je me lève précautionneusement.

Une fois debout Madeleine me fait écarter les jambes pendant que je finis de faire. Tout en soupesant l'arrière de mes couches, elle ajoute d'une voix posée :

- Notre grand garçon va allez mieux maintenant. Attends un peu avant que je monte te coucher, je dois aller en cuisine.

L'abbé, Paloma, et Michel ont un regard compatissant alors que les joues me chauffent.

Paloma me tend la main tout en ajoutant :

- Viens-là pauvre chéri ! Comment te sens-tu ? Me demande-t-elle, posant une main sur mon ventre maintenant détendu, alors que je suis debout face à elle.

- Ca va mieux, Madame.

Elle me sourit et tapote gentiment mon derrière. Chaque petite tape infligée sur mes couches accentue la délicieuse humiliation que je vis.

- Assieds-toi mon petit. Dis-moi, quel âge as-tu chéri ? Car tu es encore un véritable bébé !

- Euh...dix neuf ... Murmurais-je, pensant que préciser un âge inférieur à vingt améliorerait la situation.

- ...Vraiment ?

- ...Oui Madame.

Le regard de Paloma devient plus intense, presque fiévreux. Ses yeux, bien qu'à moitié occultés par ses paupières, me sondent. Elle tend une main fébrile vers mon visage et me gratifie d'une douce caresse qui, du bout de ses doigts fins, vient mourir sur mes lèvres. Je n'arrive pas à me défaire de son regard pénétrant. Puis, subitement je l'entends dire :

- Voulez-vous que je vous aide Madeleine ?

Sans attendre la réponse elle se lève et se dirige vers la cuisine.

Michel aussi, du reste, qui annonce qu'il va chercher quelques bonnes bouteilles à la cave.

Alors que je ne peux réprimer une forte envie de faire pipi, je me retrouve seul avec l'abbé qui, sans ambages, pose une main ferme sur ma cuisse qu'il secoue paternellement.

- Alors mon garçon, que racontes-tu ? Etais-tu à la messe ce matin ? - Oui Monsieur l'abbé. - Bien ! Je ne t'ai pas vu pourtant. Ses yeux virevoltent derrière les verres de ses lunettes. - Je ne sais pas. J'étais habillé autrement.

- Ah ! Oui, bien sûr... Ca va ? - Oui Monsieur l'abbé.

Sa main est maintenant posée négligemment sur le devant de mes couches tièdes.

Ses petits doigts agiles se mettent à effleurer les bords de ma culotte en plastique. Pendant ce temps, je perçois en bruits de fond les casseroles et les voix provenant de la cuisine.

- Faire encore dans des couches à ton âge !...Mon pauvre petit ...

Sa main commence à devenir pressante sur mes couches. Ses doigts fureteurs se promènent à l'échancrure de ma culotte en plastique, traînant sur la peau tendre et moite à l'intérieur de ma cuisse, avant de revenir tâter le dessus. Cette manipulation, ajoutée à la pression exercée sur mes couches sur lesquelles je suis assis, a pour conséquence d'étaler la pâte chaude, notamment autour de mes parties génitales. Parfois de petites bulles d'air emprisonnées éclosent, ce qui me provoque de délicieuses sensations qui me rappellent constamment que je viens de faire dans mes culottes comme un sale gamin.

La situation n'est pas convenable !

Mais je me délecte de cette humiliation que je continue de subir et je suis terriblement excité. Je ne cesse de fixer la main l'abbé qui palpe fermement mes culottes de bébé, source d'un plaisir grandissant.

J'entends sa respiration s'intensifier, puis sa voix quelque peux atone me dire : - Dis-moi... j'ai l'impression que tu as fait beaucoup...hein ? - ...Oui... Lui dis-je dans un râle libérateur pendant que j'explose dans mes couches pleines qu'il continue de presser.

- J'ai trouvé là un breuvage qui devrait vous satisfaire, Monsieur l'Abbé.

Lança Michel qui remonte de la cave avec deux bouteilles de Bordeaux. - Ah ! C'est vous ... Je vérifiais l'état de ce pauvre petit. Ajoute prestement l'abbé qui retire sa main démoniaque. - Avant de passer à table, je vais aller coucher notre pensionnaire. Annonce Madeleine qui revient de la cuisine.

- Puis-je vous accompagner ? Demande Paloma qui la suit.

- Bien sûr. Vous verrez ainsi comment nous sommes agencés.

En traversant la petite salle de classe reconstituée, Paloma s'extasie sur son côté désuet. Madeleine en profite pour lui exposer ce qu'elle considère comme sa mission d'éducatrice au service de jeune tel que moi. Madeleine me précède ensuite dans les escaliers. Je suis gêné que Paloma me suive, et qui ne peut ainsi qu'avoir le regard et le nez sur mes couches.

Arrivés dans la salle de bain, Madeleine me demande de défaire souliers et socquettes pendant qu'elle fait la visite de l'étage à Paloma.

Je suis planté debout à côté de la grande table à langer quand elles reviennent, et je me surprends à détailler la silhouette de Paloma.

Juchée sur des escarpins, avec sa taille fine et des fesses bien fournies accentuées par une cambrure prononcée, le tout mis en valeur par une jupe droite serrée d'un gris électrique, Paloma à le don de se déplacer d'une façon suggestive tout en restant sobre.

- Zut ! J'ai oublié de lui préparer un biberon. Dit Madeleine - Voulez-vous bien le coucher Paloma, le temps que je revienne ?

- Mais, vous ne le changez pas ?

- Non, ça n'est pas nécessaire. Michel l'a garni en conséquence. Nous prévoyons toujours qu'ils fassent tout dans leurs langes durant la sieste. Ainsi nous sommes plus tranquilles pour le reste de la journée. Mais pour plus de sécurité, vérifiez si vous voulez. Je reviens.

Nous allons jusqu'à mon lit, dont un côté était descendu, et sur lequel Paloma me fait mettre à genoux. Après avoir inspecté tout le tour des larges élastiques de mes culottes au niveau des cuisses, elle écarte d'une main le devant au niveau de la taille et glisse avec dextérité son autre main à l'intérieur de mes couches tièdes. Surpris, je sens rapidement ses doigts s'agiter sur le haut de mon sexe mou et glissant. Puis, ressortant sa main qu'elle inspecte, elle me lance sous l'emprise de son accent prononcé :

- Dis-moi, j'ai l'impression que tu ne t'es pas comporté que comme un bébé dans tes couches. N'est-ce pas ?!

- ...Oui Madame.

- C'est intéressant à savoir...

Paloma me fixe alors du même regard fiévreux que tout à l'heure. Ses lèvres rouges et charnues se rapprochent dangereusement pour finir de se coller, telle une ventouse, sur mes lèvres fébriles. Replongeant sa main à l'intérieur de mes couches, je sens sa langue me pénétrer et me fourrager longuement la bouche avec vivacité, pendant que la moitié supérieure de mon sexe, à nouveau raide et trépident, est manipulée avec pertinence.

Puis Paloma met un terme à ce baiser aussi intense qu'incongru. Arborant alors un sourire des plus énigmatiques tout en continuant à me fixer avec ce regard lourd et pénétrant, Paloma est à l'affût de ma jouissance qu'elle a en main.

Situation dont elle paraît se délecter.

- Moi, dit-elle subitement, ...je t'habillerai avec une petite robe courte pardessus ton paquet de couches... Parce que j'ai une préférence pour les filles.

Il n'en faut pas plus et elle le sait. Tissant sa toile avec une efficacité redoutable, Paloma fait mouche. La maîtrise de son attitude est à l'inverse du spasme incontrôlé et désordonné qui m'anime soudain.

Lentement, elle sort la main de mes culottes et me fait m'allonger. Bien que ma respiration soit encore rapide, je me calme, les yeux clos, le corps et l'esprit vides.

S'asseyant à mes côtés, elle amène sa main engluée jusqu'à me lèvres qu'elle caresse avant d'en forcer doucement le passage. Un goût salé envahit ma bouche alors que je m'applique à lui lécher doigts et paume. Pendant ce temps, elle presse mes couches à l'entre jambes de son autre main, accentuant ainsi ma condition.

- Voilà, voilà ! Annonce Madeleine qui revient alors que Paloma se lève. Tiens mon grand, bois ton biberon.

- J'ai vérifié sa tenue, chère Madeleine. Bien que ce garçon ne puisse pas se retenir, tout est en ordre.

- Merci Paloma. Puis s'adressant à moi tout en relevant le côté du lit : Comme hier, nous viendront te lever. En attendant tu ne bouges pas de ton lit. Tâche de dormir, ajoute-t-elle en s'éloignant.

Avant de partir, Paloma se penche un peu plus vers moi, emprunte de son sourire carnassier, et ajoute :

- Oui chéri, fait de beaux rêves ! D'autant que lorsque je te parle de petite robe, c'est pas au conditionnel, mais au futur.

Plongé dans la lueur tamisée de ma chambre aux rideaux tirés, et finissant de téter le biberon de Madeleine, la léthargie me gagne et les rêves s'enchevêtrent aux cauchemars :

Sous le regard amusé d'Arachné, je suis empêtré dans les fils de soie d'un cocon rose. Jambes relevées, je subis les assauts d'une nurse à quatre bras et à quatre jambes, dont l'abdomen difforme me darde et me remplit d'une pâte chaude qui m'assoupit...