Vues: 407 Created: 2013.06.21 Mis à jour: 2013.06.21

Une journée particulière

Chapitre 2

Je reste assez longtemps aux toilettes, puis je sors et j’attends l’infirmière. Elle ne vient pas, m’a-t-elle oublié ? Elle arrive quand même et me demande de la suivre. Nous sortons dans le couloir où les patients attendent. Je suis toujours en blouse et j’ai l’impression que tout le monde me regarde.

Nous entrons dans un autre local, il y une chaise gynécologique et un appareil d’échographie. Je regarde les différentes sondes, je vois celle destinée à mon anus, elle est plus grosse que je ne le pensais.

Le médecin ne tarde pas à arriver et me demande de m’asseoir, les jambes dans des étriers. Quelle position inconfortable ! Il recommence l’échographie de l’abdomen et des testicules, puis s’intéresse à mon anus. Il le lubrifie et introduit un premier instrument pour dilater le sphincter, afin de contrôler que je n’ai pas de lésions. Je le vois ensuite introduire la sonde dans mon rectum. Je prends mon mal en patience.

Le docteur enlève la sonde et me dit :

- Toujours pas de problèmes, ce sera bientôt fini pour aujourd’hui. Encore un doppler pénien, juste un détail : votre pénis doit être en érection, je vais vous injecter un stimulant…

Je suis toujours sur la chaise gynécologique et le médecin prépare la seringue. Mon pénis rapetisse, ce qui n’est pas le but de l’examen. Le docteur me demande si j’ai déjà eu une piqûre de ce type, je réponds par la négative. Il m’explique que l’érection peut durer assez longtemps, je ne dois pas m’inquiéter.

Il prend mon pénis, l’étire et me pique. Le résultat est instantané, j’ai une belle érection. Il y a longtemps que mon membre n’a pas été aussi tendu. Le médecin mesure la pression avec son appareil, puis me dit :

—Voilà, c’est fini. Je vais vous raccompagner au vestiaire. Nous nous reverrons demain matin. Veuillez éviter d’uriner et de manger avant la visite.

Je dois retraverser le couloir/salle d’attente. Comme j’ai été gâté par la nature, mon érection est bien visible sous la blouse et cette fois, ce n’est pas seulement une impression, tout le monde me regarde. Certains sourient. Le médecin s’excuse, les architectes ne pensent pas à tout… Il me donne encore un questionnaire à remplir.

Je me rhabille et le chauffeur me raccompagne à l’hôtel. Je traverse rapidement le « lobby » et monte dans ma suite. Heureusement, je suis seul dans l’ascenseur. Mon érection est toujours bien visible.

Je me déshabille et prends une douche. Ces examens m’ont ouvert l’appétit et je commande un repas au « room service ». Un quart d’heure après, on sonne à la porte. Je suis toujours en peignoir de bain, je me rappelle soudain que je suis dans un Safotel et la mésaventure d’un certain ETL. Je dis d’entrer et je cours me cacher à la salle de bains, je laisse la porte entrouverte et je vois que c’est un homme qui apporte le repas. Il repart en regardant droit devant lui.

Après le repas, j’ai toujours mon érection. Que faire ? Téléphoner à l’agence d’escorte ? Mais je n’ai toujours pas eu la prise de sang. Je décide d’attendre encore un peu…

Je commence à lire le questionnaire que m’a remis le médecin :

« À quel point étiez-vous sûr de pouvoir avoir une érection et de la maintenir ? »

« Votre pénis a-t-il été suffisamment rigide pour permettre la pénétration ? »

« À quel point vous a-t-il été difficile de rester en érection jusqu’à la fin des rapports ? »

À la lecture de ces questions, mon érection disparait instantanément. Je passe à la deuxième page :

« Combien de fois avez-vous eu besoin d’uriner à nouveau moins de deux heures après avoir fini d’uriner ? »

« Combien de fois avez-vous eu un jet urinaire faible ? »

Etc. Etc. Je pose les papiers, je pense à ma femme. Je l’appelle, elle est à la plage avec les enfants. Elle me demande comment le check-up s’est déroulé. Je réponds de manière évasive, je ne lui donne pas de détails.

Je suis épuisé, je vais au lit et je m’endors rapidement.

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Je vais arrêter cette histoire ici et ne pas raconter la deuxième journée pour respecter le titre (que j’ai emprunté au film d’ Ettore Scola sorti en 1977).