Mon père venait de m’annoncer que c’était mon tour et mon frère a ricané :

- Tu pensais pouvoir te défiler…

Je connaissais la marche à suivre et nous nous sommes retrouvés dans la salle d’examens. Je me suis déshabillé, et, au moment d’enlever mon boxer blanc, j’avais un peu honte de mon pénis, que je trouvais trop petit. Mon frère et mon père ont eu l’élégance de ne pas faire de commentaires.

J’ai subi patiemment les mêmes examens que Quentin, mon père lui a demandé si il voulait m’examiner. Il a répondu :

- Je préférerais voir ma copine chez le gynéco. Pourrais-tu nous conseiller un de tes confrères qui fait aussi des heures sup le samedi?

Mon père n’a pas jugé utile de lui répondre. J’étais content d’arriver au bout de l’examen, lorsque mon père a dit :

- Le futur médecin aura droit à la totale. Va te coucher sur l’autre lit.

L’autre « lit » avait des étriers sur lesquels j’ai mis mes jambes. Mon sexe et mon anus étaient maintenant totalement exposés à la vue des autres. Mon père a alors introduit un tube rigide dans l’urètre pour examiner l’intérieur de ma vessie. Je voyais aussi l’image sur un moniteur. Mon frère ne ricanait plus et avait l’air aussi inquiet que moi. C’était très désagréable. Mon père a rapidement retiré le tube et m’a dit que tout était en ordre.

Par chance, je n’avais pas eu d’érection et j’étais content de ne pas m’être exhibé, mais mon père avait un autre avis :

- J’aimerais bien voir ton pénis en érection. Je vais te faire une piqûre.

Il est allé chercher une seringue, a désinfecté la peau et m’a injecté du liquide. L’effet a été immédiat, mon pénis a tout de suite grossi de manière inhabituelle. Mon père a aussi contrôlé la tension, puis je me suis rendu dans la « salle de masturbation ». J’étais enfin seul pour quelques minutes.

J’ai regardé les DVD. L’un était un film gay. J’étais étonné, je pensais que les homosexuels n’avaient pas de problèmes de fertilité, mais, avec toutes ces nouvelles lois, ils pouvaient quand même être père. Par curiosité j’ai mis ce film et cela m’a aussi plu, j’ai produit mon échantillon. J’ai pris soin de remettre le DVD sous la pile.

Après l’examen du sperme, mon pénis était toujours gonflé. Mon père m’a dit de ne pas m’inquiéter, la piqûre avait des effets plus prolongés.

Bon, c’était enfin terminé et c’était l’heure du déjeuner. Mon père a posé la question traditionnelle depuis notre enfance :

- Alors aujourd’hui, c’est McDonald’s, Quick ou Burger King ?

Chacun avait ses préférences et c’étaient toujours de longues négociations. À la fin, tous les hamburgers avaient le même goût. Mais mon frère nous a surpris :

- Papa, nous ne sommes plus des enfants. Après tout ce nous avons subi ce matin, aujourd’hui c’est le restaurant gastronomique qui vient d’obtenir sa troisième étoile.

- Je n’avais pas pensé à ça.

- Est-ce un problème ? As-tu oublié ta carte de crédit ?

- Euh non, mais trouverons-nous encore une place ?

- Ne t’inquiète pas, j’ai réservé…

Nous avons donc mangé dans ce restaurant. C’était la première fois qu’un médecin dépensait plusieurs centaines d’euros pour avoir examiné ses patients, et pas remboursés par la sécu.

Une dernière surprise nous attendait : ma mère et son amie avaient choisi le même restaurant. Nous nous sommes retrouvés pour le café et, comme nous n’avions pas bu avec modération, nous avons raconté notre matinée avec tous les détails. L’amie de ma mère était très intéressée. Elle m’a dit :

- Pierre, vous devriez raconter votre histoire sur zity.

Là, j’ai fait une erreur. J’aurais dû lui demander ce qu’était zity, mais je le savais déjà. Elle a tout de suite compris et n’a eu aucune peine à trouver mon pseudo.

Quelques jours après, je recevais un message personnel :

« Jules, merci pour le récit de samedi passé. Sais-tu que j’étais infirmière avant de travailler au ministère de la santé. Voudrais-tu venir un soir chez moi ? Ton père ne t’a montré tous les examens… À bientôt. Marlène. »

Mais ceci est une autre histoire…