Avant que je réponde, Julie pose une de ses mains sur mon pénis en érection en le serrant et l’autre sur mes testicules.

— Respire lentement et profondément, ferme les yeux et laisse-moi faire.

Je lui obéis sans réfléchir. Après une minute, elle me libère quelques instants puis elle enduit mon pénis d’huile de massage et commence divers mouvements dont je n’ai pas l’habitude. Je me masturbe un peu toujours de la même manière. Elle passe ensuite au gland qu’elle presse comme une orange, puis revient à la hampe. Ce massage totalement inattendu me fait rapidement éjaculer, trop rapidement. Julie me dit :

— Nous aurons l’occasion de réviser tout ceci cet été, tu tiendras beaucoup plus longtemps.

Je comprends alors que c’est elle qui sera chargée de me procurer les orgasmes pour l’étude. Ce sera beaucoup plus agréable qu’un masturbateur automatique où je ne sais quelle technique. Je lui demande :

— Comment avez-vous fait ? Avez-vous suivi des cours ?

— Tu peux me tutoyer. Oui, dans le but de cette étude j’ai suivi des cours de massage, assez particuliers dirais-je. Mais il y aura également d’autres méthodes. Nous sommes en train de mettre tout cela au point.

Julie va chercher alors un gant de toilette et me lave afin d’enlever le sperme et l’huile de massage, puis elle me sèche avec une serviette.

— Voilà, c’est fini. Tu peux te lever, je vais voir si le professeur est là.

Elle frappe à la porte puis entre dans le cabinet du professeur, je la suis, presque à regret, j’aurais aimé que ce moment se prolonge. Ce n’était pas un vrai dépucelage, mais quand même la première fois que j’avais une relation si intime avec une femme.

Julie prend congé :

— Au revoir M. K., je pense vous revoir cet été.

— Au revoir Madame.

Elle sort. Le professeur me dit :

— J’espère que ces mesures corporelles n’ont pas été trop gênantes.

— Non, enfin oui, je suis désolé pour cet incident.

— C’est très bien, au contraire. Nous avons ainsi constaté que votre appareil génital fonctionne normalement. Sans ce test, nous aurions dû faire une réserve dans le contrat. Maintenant, à moins que vous ne quittiez l’étude en cours de route de votre propre initiative, vous serez sûr de recevoir vos honoraires quoiqu’il arrive. Avez-vous d’autres questions ?

— Non, pas pour le moment.

— Vous pouvez remettre votre slip pour la suite de la visite si vous le désirez.

Je comprends alors que tout était prévu à l’avance, il m’a envoyé nu chez l’infirmière en espérant une réaction de ma part. Cela a dépassé toutes ses espérances. Mais pourquoi ai-je bandé si facilement ? Je ne trouve pas de réponse immédiatement. Je décide de rester nu, après ce qu’il s’est passé je n’ai plus de gêne à avoir.

Suivent alors de nombreux examens plus classiques que je ne vais pas détailler. À la fin, alors que je suis couché, le professeur me dit :

— Je suis de nouveau obligé de vous examiner le pénis.

Il met des gants, puis me tripote très longuement, me décalottant plusieurs fois. Il me demande de tousser, ensuite de me tourner sur le côté, je ne réalise pas pourquoi. Il me dit de rester détendu. Je sens alors son doigt qui entre dans mon anus, je suis surpris, c’est évidemment la première fois qu’on me tâte la prostate. Le professeur me dit :

— C’est terminé, vous pouvez vous rhabiller et venir vous asseoir.

Une fois assis, le professeur fait le bilan de la visite :

— Je n’ai absolument rien trouvé d’anormal. Vous êtes donc « apte au service », sous réserve des analyses sanguines. Si tout est bon, vous recevrez le contrat dans quelques jours. N’ayez pas peur, il a beaucoup de pages. Vous aurez 10 jours pour le retourner signé. Réfléchissez bien, si vous cassez le contrat sans raison valable, c’est vous qui devrez nous payer un dédommagement. J’attire votre attention sur le fait que vous ne recevrez le chèque qu’à la fin du séjour et seulement si vous avez accepté tous les examens. Une question ?

— Non.

— Comme c’est une étude assez particulière, nous avons demandé l’avis d’une commission d’éthique, vous trouverez leur rapport avec le contrat.

— Bien.

— Et surtout vous êtes tenu au silence. Nous vous enverrons une description d’une autre étude que vous pourrez donner à vos proches. Il ne sera pas question d’orgasmes, seulement de mesure des ondes cervicales. Si vous avez déjà parlé d’étude au sujet de la sexualité, vous direz qu’il n’y avait plus de place et qu’on vous a proposé autre chose. Ça joue ?

— Tout à fait.

— Encore un détail, pourriez-vous vous raser la tête afin que nous puissions placer les électrodes qui mesureront les ondes ?

— Oui, ce sera l’été, pas de problème. Et le pubis ?

— Ce n’est pas nécessaire, seulement si vous le désirez. Autre chose ?

— Non, je ne vois rien d’autre.

— Voici ma carte, vous pouvez m’envoyer un courriel si vous avez encore une question. En sortant, passez à l’accueil pour indiquer la date de votre séjour, je crois que tout est libre, vous êtes le premier à vous être inscrit. Vous allez passer votre bac avant les vacances ?

— Oui.

— Concentrez-vous bien, ne pensez pas à cette étude.

— D’accord.

— Quelles études voulez-vous faire ?

— La médecine.

— Bonne idée. J’y pense, si c’est possible je vous inviterai à assister avec moi à quelques consultations, vous ne serez pas occupé toute la journée avec vos orgasmes.

— Ce serait avec plaisir.

Le professeur se lève :

— Au revoir M. K., j’espère que notre relation sera fructueuse.

— Au revoir Monsieur.

Je sors et passe à l’accueil, je réserve les deux premières semaines de juillet. Je serai le premier participant. L’hôtesse me donne encore un chèque de 100 € pour cette visite préliminaire. Je suis surpris, je ne m’y attendais pas. D’habitude il faut payer pour un massage érotique. Mais si ce médicament pour augmenter les sensations de l’orgasme est efficace la société pharmaceutique encaissera des milliards un peu grâce à moi. J’aurais mieux fait de demander un pourcentage sur les ventes.