Vues: 385 Created: 2015.05.02 Mis à jour: 2015.05.02

Le sanatorium

Chapitre 4

J’étais arrivé le soir avant très tard, après 24 heures de train, et le déjeuner était mon premier repas principal au sanatorium. Il y avait deux salles à manger, l’une avec des nappes blanches et des serveurs, l’autre était une cantine en libre-service. J’avais reçu une carte qui indiquait mon statut et les repas auxquels j’avais droit. Comme fils d’un membre du Parti, je pouvais évidemment aller manger dans la salle avec service, cependant j’aperçus les jumeaux avec leurs parents dans l’autre. Il me firent signe d’aller m’asseoir à côté d’eux. Je fus très étonné de voir que le fils du Secrétaire Général faisait la queue pour manger, c’était peut-être l’un des derniers à croire encore à l’idéal du communisme. Les jumeaux me présentèrent à leurs parents. Personne ne connaissait les enfants du Secrétaire Général. Ils vivaient peut-être dans l’oisiveté ou s’occupaient d’affaires secrètes. J’espérai en apprendre plus grâce aux jumeaux.

J’allai faire la queue pour chercher la nourriture. Après dix minutes d’attente, je dus montrer ma carte et on me servit une assiette de choux et de pommes de terre cuits à l’eau. Je demandai un peu de ragout, on me répondit que je n’avais pas le droit, j’étais au régime. J’eus une pomme gâtée pour le dessert au lieu du gâteau de Crimée. Je revins m’asseoir, je demandai aux jumeaux si ils voulaient toujours une partie de ma nourriture. Ils refusèrent poliment en souriant. Au moins j’allais maigrir. Heureusement, j’avais pris quelques plaques de chocolat suisse que mon père pouvait acheter au magasin spécial du ministère.

Après avoir bu un breuvage qui aurait dû être du café, j’allai faire une courte sieste. Vers 13h50, je mis mon slip de bain et le peignoir élimé que je trouvai dans l’armoire de la chambre. Je descendis aux thermes. L’infirmier du matin m’accueillit et me dit que j’aurais les soins avec lui, sauf les jours où il avait congé. Il me fit entrer dans un petit local et ferma la porte. Je ne vis qu’un tuyau avec une buse au bout et un robinet. Il enleva sa blouse, il avait mis un maillot de corps dessous et des pantalons blancs.

— Tu peux te déshabiller, me dit-il.

J’enlevai mes sandales et pendis mon peignoir à un crochet.

— Pourquoi as-tu mis un slip de bain ? Ôte-le, ce n’est pas nécessaire.

— Je veux aller à la piscine après, camarade infirmier.

— Ce sanatorium est naturiste, tu ne le savais pas ?

— Non, on ne m’avait pas dit.

— Le grand patron insiste sur ce point, cela améliorerait l’efficacité des traitements.

— Qui est le patron du sanatorium ?

— Le médecin que tu as vu ce matin, et appelle-moi Piotr comme tout le monde.

J’enlevai mon slip de bain. Piotr me demanda de me mettre face à un mur. Il enclencha le jet et m’aspergea les jambes, le dos et les fesses. Il me dit que c’était de l’eau pompée dans la mer qui se trouvait à quelques centaines de mètres. Je me retournai ensuite et j’eus le même traitement de l’autre côté. J’eus un peu peur lorsque le jet frôla mes couilles, mais Piotr fit bien attention de ne pas les toucher. Je remis mon peignoir, mis le slip dans la poche et me rendis ensuite à la piscine.

Les jumeaux y étaient déjà en train de nager. Lorsqu’ils me virent arriver, ils vinrent au bord du bassin.

— Ah, te voilà, me dit l’un d’entre eux.

Je ne savais toujours pas ce qui les distinguait. Il devait aussi y avoir les pendentifs, mais je ne les avais jamais vu de près.

— C’est l’heure de vérité, continua-t-il, on va enfin te voir à poil.

— Je ne sais pas si j’ose. Je ne savais pas que c’était naturiste ici.

— On t’a prévenu ce matin, et ne nous dis pas que le médecin ne t’a pas regardé les couilles, on ne te croirait pas. C’est sa lubie de mater tout le monde.

J’hésitai encore quelques secondes, puis je détachai le noeud et écartai les pans du peignoir, comme les jumeaux l’avaient fait le matin. Ils firent la moue.

— Ouais, dit l’un, pas génial, il faudra encore voir en érection.

— Qu’est-ce qui te déplaît ? demandai-je.

— En fait rien, dit l’autre. Elle est quand même pas mal. J’aime bien les bites circoncises moi.

— Je voulais juste un peu t’humilier, dit le premier, nous sommes très cruels.

— Vous jouez avec moi avec votre complicité de jumeaux. Vous avez besoin de moi pourquoi ?

— Viens dans l’eau, on te dira.

Je déposai mon peignoir sur une chaise longue et je descendis dans le bassin. L’eau était agréablement chaude. Le bassin n’était pas profond et je marchai jusque vers les jumeaux.

— Evgeni, nous avons décidé de perdre notre pucelage pendant ce séjour et nous avons besoin de quelqu’un pour le faire. Notre choix s’est porté sur toi. Ce n’était pas difficile, tu as certainement remarqué qu’il y a très peu de jeunes de notre âge ici. La plupart des curistes sont des vieux. Et nous avions certaines informations à ton sujet avant même le début du séjour…

— Quelles informations ?

— Secret d’état. Tu sais qui est notre grand-père.

— Mais votre grand-père sait que vous êtes homosexuels ? Vous le lui avez dit ?

— C’est notre confident. Nous ne voulons rien lui cacher.

— Et pourquoi avez-vous besoin d’un partenaire, vous pourriez le faire entre les deux ?

— Non, nous avons décidé de respecter le tabou de l’inceste, se branler entre frères, comparer la longueur de nos bites, d’accord, tout le monde le fait, mais pas plus. À propos, c’est ça la différence, celle de Sacha est trois millimètres plus longue que la mienne. Tu pourras maintenant aisément nous reconnaître.

Je me demandai quelles informations ils pouvaient bien avoir sur moi, alors que je n’avais pas encore vraiment réfléchi à mon orientation sexuelle. J’eus l’impression qu’ils affabulaient, qu’ils avaient simplement beaucoup d’imagination et qu’ils se moquaient un peu de moi. L’un des deux prit mon sexe dans sa main et commença à le caresser.

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Woyzeck Il ya 9 ans