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Vues: 743 Created: 2014.04.09 Mis à jour: 2014.04.09

L'Hôpital

Chapitre 1

Voici une nouvelle histoire, inspirée du roman « Le Château », de Kafka. Elle se déroule dans un pays imaginaire et à une époque indéterminée. La citation en italique est tirée de la traduction d’Alexandre Vialatte, © Éditions Gallimard, 1938. Je publie les suites dès qu’elles sont écrites, je ne peux donc pas garantir une publication régulière.

Il était tard lorsque K. arriva. Une neige épaisse couvrait la ville. La colline était cachée par la brume et par la nuit, nul rayon de lumière n’indiquait le grand Hôpital.

Je venais de terminer mes études d’Informaticien et j’avais passé brillamment les examens, ce qui m’avait permis d’être accepté comme Fonctionnaire, une des occupations les plus prestigieuses dans notre État. Mon premier poste était à la ville de B., une ville de province au pied des montagnes, qui avait environ 200'000 habitants. J’étais encore célibataire, on m’avait donc réservé une chambre chez Mme veuve T.

J’arrivai un samedi, je prenais mes fonctions le lundi. Je descendis du train et me rendis en taxi jusqu’au domicile de ma logeuse, une petite maison pas très éloignée du centre de la ville. Elle me reçut chaleureusement, me mena dans ma chambre, assez grande. Elle me dit qu’elle était veuve depuis plusieurs années et qu’elle avait déjà eu beaucoup de locataires, tous de jeunes hommes Fonctionnaires, afin d’arrondir ses fins de mois. Elle devait avoir une cinquantaine d'années. J’étais le seul, elle n’avait qu’une seule chambre à louer. Comme convenu, j’allais prendre le petit déjeuner et le dîner chez elle. Elle ferait aussi ma lessive.

Nous mangeâmes puis ma logeuse me demanda si je voulais regarder la télévision. J’avais fait un très long voyage en troisième classe : n’étant que Fonctionnaire de niveau 28, je n’avais pas encore droit à la deuxième classe. J’étais très fatigué et je m’excusai. Après avoir passé aux toilettes, je me retirai dans ma chambre, sortis mes habits de la valise et les mis dans l’armoire. Je n’en avais pas pris beaucoup, j’allais recevoir un uniforme le lundi. Je me déshabillai entièrement et mis ma chemise de nuit, puis je me couchai.

Une nouvelle vie commençait pour moi. Heureusement, je n’avais pas encore d’amie. Il aurait été difficile de nous séparer pendant de longs mois, je ne pouvais pas rentrer souvent au domicile de mes parents. Mais j’espérais bien nouer une amitié dans cette ville de B. Je m’endormis assez rapidement.

Le lendemain matin, le dimanche, je fus réveillé par ma logeuse qui vint frapper à ma porte vers 7 heures, elle entra sans attendre ma réponse.

— Bonjour M. K. Excusez-moi, je vous ai réveillé ? Je voulais vous dire que le petit déjeuner sera prêt dans une demi-heure. Vous pouvez prendre un bain en attendant.

— Bonjour Mme T., merci.

— Et ne vous gênez pas, vous pouvez vous promener dans l’appartement en chemise.

Elle ouvrit les rideaux puis ressortit. Je serais bien resté plus longtemps au lit, mais comme j’étais réveillé, je me levai. Je sortis et me rendis à la salle de bain. La baignoire était déjà remplie. Je mis la main dans l’eau, la chaleur me parut agréable. J’urinai, puis je me plongeai dans le bain. À peine le temps de me prélasser quelques minutes lorsque la logeuse frappa et entra. J’eus juste le temps de mettre mes mains devant mon sexe.

— Excusez-moi, je venais voir si tout était en ordre. Avez-vous trouvé le savon ?

— Oui, tout est parfait, merci.

La logeuse était penchée en-dessus de la baignoire, contemplant tout mon corps. Elle me dit :

— Vous pouvez enlever vos mains, j’ai souvent vu des hommes nus. Avant de me marier, j’ai appris le métier d’infirmière et j’ai travaillé à l’Hôpital. N’ayez pas de fausse pudeur. Tous mes locataires tombent malades une fois ou l’autre, une grippe en hiver, et ils sont contents lorsque je les soigne.

Je me demandai de quels soins il s’agissait. J’hésitai, j’étais un peu complexé par la taille de mon pénis que je trouvais trop petit, mais je finis par enlever mes mains et exposer mon sexe à la vue de Mme T. Elle ne détourna pas la tête, au contraire, elle l’examina attentivement, puis elle me demanda :

— Voulez-vous que je vous lave le dos ?

— Je ne veux pas vous retenir plus longtemps, je peux le faire moi-même.

— Je n’ai rien d’autre à faire, vous savez, je considère mes locataires comme mes propres enfants, je n’en ai malheureusement jamais eu, mon défunt mari était stérile. Laissez-moi faire, levez-vous.

J’obéis sans réfléchir plus longtemps. Mme T prit un gant de toilette bleu et du savon et me frotta le dos, puis elle me dit :

— Pour le bas, il y a un autre gant de toilette, le rouge. Mais tournez-vous, je vais vous laver le devant avant le dos, c’est plus hygiénique.

Je réalisai alors qu’elle voulait aussi faire ma toilette intime. Je n’osai pas refuser et je me tournai. Elle prit le gant de toilette rouge, l’enduisit de savon et lava mes organes génitaux. Elle me demanda :

— Vous n’êtes pas circoncis, pas de problème pour décalotter ?

Sans attendre ma réponse, elle contrôla elle-même, fit coulisser plusieurs fois mon prépuce, puis nettoya mon gland découvert. J’étais comme tétanisé et je sentis mon pénis se durcir. Ma logeuse me rassura tout de suite :

— Ne vous en faites pas, vous êtes jeune, c’est naturel. Dans 30 ans vous regretterez ce temps. Vous pouvez vous retourner.

Elle me lava ensuite entre les fesses.

— Voilà, je pense que vous pouvez vous occuper du reste vous-même.

Elle jeta le gant de toilette dans une corbeille puis sortit. Je me replongeai dans le bain, j’avais de la peine à réaliser ce qui était arrivé. Reviendrait-elle tous les jours ? Ou n’était-ce qu’un « examen d’entrée » qu’elle faisait passer à tous ses locataires ?

Comments

clyso Il ya 10 ans