Vues: 493 Created: 2014.04.21 Mis à jour: 2014.04.21

L'Hôpital

Chapitre 6

Je bredouillai :

— Je vous prie de m’excuser, je me suis, euh, trompé de porte. Lorsque j’ai allumé, j’ai été surpris et je n’ai pas pu m’empêcher de regarder.

— Vous mentez mal, vous avez fait exprès d’entrer.

— Oui, vous avez raison, cette pièce sombre m’intriguait. Mais vous auriez pu la fermer à clef. Et j’ai eu raison, j’ai découvert ces documents me concernant.

— Et alors ?

— Ce n’est pas légal. Comment les avez-vous obtenus ?

— Demandez à votre Chef. Et que voulez-vous faire ? Appeler la police ?

Je me rendis compte que cela ne servirait à rien, sinon à m’attirer des ennuis. La logeuse continua :

— Vous êtes encore jeune et naïf. Les hommes et les femmes de ce pays ont les mêmes fantasmes qu’ailleurs. Ce qui est maintenant public sur Internet dans le reste du monde existe aussi chez nous, mais seulement pour des réseaux d’initiés, dont beaucoup sont des dirigeants qui couvrent toutes ces activités illégales. Vous voyez, il ne sert à rien de vous énerver. Vous avez même de la chance d’avoir été choisi pour faire partie de ces réseaux, plutôt que de rester un obscur fonctionnaire toute votre vie.

Je n’avais pas vu les choses de cette façon. Ma logeuse avait raison, elle me dit ensuite :

— Et l’on vous a déjà dit que vous pouviez aller voir ailleurs si vous désapprouvez tout ceci. Il y a beaucoup d’autres logeuses bigotes prêtes à vous recevoir.

— Je vous ai comprise, même si je suppose que vous m’avez tendu un piège en me disant que vous seriez absente aujourd’hui. Je vais rester.

— Bien, je suis contente de vous l’entendre dire. Mais cette intrusion mérite quand même une punition.

— Une punition ?

Elle sortit soudainement du local et ferma la porte à clef, j’étais enfermé. J’essayai de deviner quelle serait ma punition. Je regardai à nouveau tous les instruments dans les vitrines, me demandant avec lequel elle allait débuter, et j’attendis son retour, partagé entre la crainte et l’excitation.

J’attendais depuis un quart d’heure lorsque mon infirmière entra. Je dis mon infirmière car elle s’était changée, elle avait mis son uniforme blanc avec une jupe. Elle me dit :

— Alors M. K., qu’attendez-vous pour vous déshabiller ? Aller derrière ce paravent et mettez la blouse que vous y trouverez.

Je suivis ses ordres, j’enlevai mes habits et je mis une blouse, blanche elle aussi. Je ressortis. Ma logeuse rit :

— M. K., ne savez-vous pas qu’on met l’ouverture à l’arrière ?

Elle souleva ensuite le bas de la blouse et rajouta :

— Et enlevez votre caleçon. Faut-il vous le dire chaque fois ? Retournez derrière le paravent.

Je fis ce qu’elle m’avait demandé. Elle eut l’air satisfaite.

— C’est bien, vous apprenez vite. Maintenant couchez-vous sur la table, sur le dos.

Je vis alors qu’elle avait baissé le bas de la table et mis des étriers. Son défunt mari était-il urologue ? Je m’installai du mieux que je pus. Je trouvai cette situation très inconfortable, avec mes organes génitaux et mon anus ainsi exposés. L’infirmière passa alors des lanières autour de mes poignets et de mes jambes, j’étais attaché et je ne pouvais plus bouger. Elle me mit ensuite un bandeau sur les yeux et me demanda :

— Ça va ? À votre aise ?

Je préférai ne pas répondre.

— Bon, commençons. Je vais être généreuse aujourd’hui. Je vous permets de vider votre vessie avant de commencer.

Je sentis qu’elle introduisait mon pénis dans une bouteille.

— Vous pouvez uriner.

Je mis un certain temps avant de pouvoir relâcher mon sphincter. Lorsque j’eus fini, elle prit mon membre dans sa main afin de faire tomber les dernières gouttes. Elle me dit :

— Vous êtes nerveux, essayez de vous détendre quelques minutes.

Plus facile à dire qu’à faire. Je ne savais toujours pas ce qui m’attendait. Sans me prévenir, ma logeuse m’introduisit un objet dans l’anus. Je sentis ensuite du liquide remplir mon rectum. C’était la première fois que je recevais un lavement. Elle me dit ensuite :

— Serrez les fesses !

Elle enleva la canule, puis resta silencieuse. Après quelques minutes, la pression devenait insoutenable. Je paniquai :

— Détachez-moi, laissez-moi me lever. Je dois aller aux toilettes !

— Ne vous inquiétez pas, laissez-vous aller, tout est prévu. Essayez de tenir le plus longtemps possible.

Je tins encore une à deux minutes, puis je laissai l’eau ressortir, espérant que mon infirmière avait vraiment tout prévu. Elle ne fit aucun commentaire et me nettoya le sillon interfessier. Elle lubrifia ensuite mon anus puis introduisit un autre objet qui me parut assez gros. Je pensai que c’était un spéculum, c’était bien le cas, mon sphincter se dilata progressivement. À ce moment-là, quelqu’un sonna à la porte d’entrée. Ma logeuse s’excusa :

— Je vais voir qui c’est, restez un instant comme ça.

Je n’avais pas vraiment le choix.

J’entendis la logeuse saluer des gens, je supposais qu’ils étaient deux : un homme et une femme. Ils entrèrent dans la pièce où j’étais immobilisé dans une situation très inconfortable. La femme dit :

— Oh, nous ne dérangeons pas ? C’est votre nouveau locataire ?

— Oui, je vous présente M. K., ou plutôt son postérieur.

— Il est malade ?

— Non, il a été un peu trop curieux. Il méritait une punition. Mais nous continuerons plus tard.

Mon infirmière enleva le spéculum de mon anus, puis me détacha. Elle ôta ensuite mon bandeau. Je fus très surpris de voir mon Chef du personnel avec la dame, qui devait être sa femme. J’étais très embarrassé, je m’excusai :

— Bonjour Monsieur, je suis confus d’être nu devant vous.

— C’est nous qui nous excusons, me répondit-il. Nous n’aurions pas dû arriver à l’improviste. Mais je voulais vous parler en privé. Mme T. va certainement nous préparer une tasse de thé. Rhabillez-vous et venez nous rejoindre.

Je compris que tout avait été arrangé à l’avance entre ma logeuse et mon Chef. Je me demandais quel rôle j’allais jouer. Je remis rapidement mes habits et m’assis avec le couple, pendant que Mme T. préparait le thé. Le Chef commença tout de suite :

— Vous avez certainement compris que nous sommes des adeptes du fétichisme médical et que Mme T. est une de nos infirmières dévouées. Je vous ai choisi en espérant que vous partagerez aussi notre passion.

— C’est encore assez nouveau pour moi, répondis-je. Je ne peux pas encore juger vraiment.

— Vous aurez l’occasion de faire des découvertes. Mais je vais aborder un aspect plus professionnel. Vous devez encore passer cette visite médicale avant de pouvoir travailler.

— J’ai reçu la convocation, cette formalité sera bientôt liquidée.

— Je n’en suis pas si sûr, l’Hôpital peut vous convoquer pour des examens supplémentaires.

— Mais je ne suis pas malade !

— Simple précaution. Il faudra peut-être plusieurs mois avant d’obtenir les certificats médicaux.

— Plusieurs mois ?

— Ou plusieurs années. L’administration de l’Hôpital est très lente.

— Mais que vais-je faire en attendant ?

— Rassurez-vous, c’est pour cela que je suis là aujourd’hui. J’ai quand même un travail pour vous, mais il s’agit d’un projet qui n’existe pas officiellement. Je vous demande donc d’être très discret. Vous direz à vos collègues que c’est « secret défense ».

— Je vous écoute.

— Comme vous le savez, les forums de discussion sont encore interdits dans notre Pays. Mais nous avons décidé de faire un essai, avec des personnes sélectionnées et des thèmes innocents, comme la cuisine et le jardinage. Des dirigeants importants nous ont donné leur accord, j’ai une lettre pour vous.

Il me la tendit. Je ne vais pas vous révéler qui l’avait signée, mais je fus abasourdi. Mon Chef continua :

— Vous pouvez la garder, elle vous servira de caution. Vous pourrez donc travailler sans crainte à ce projet. Il vous faudra simplement mettre en place ce forum et vous en serez le « webmaster ». Nous profiterons ainsi de vos compétences. Vous aurez bien sûr accès aux serveurs de notre Administration pour installer le logiciel. Vous serez aussi responsable du pare-feu, afin d’éviter que ce forum soit utilisé par des personnes non-autorisées.

Je réfléchis quelques instants, puis je demandai :

— Suis-je obligé d’accepter ?

— Non, mais si vous refusez, vous serez envoyé dans une autre ville à l’autre bout du Pays. Je ne pourrais pas vous garder ici.

— J’accepte, cette activé me paraît très intéressante.

— Vous ne serez pas déçu. Il se pourrait qu’on ne parle pas seulement de jardinage sur ce forum.

Je ne savais pas si j’avais bien fait ou si j’allais me retrouver dans un piège, être dénoncé pour activités illégales et subir un procès. Mais la lettre me paraissait authentique. Une telle falsification aurait été bien plus grave pour le Chef que de cautionner un forum interdit. Installer un serveur clandestin dans une Administration Informatique aurait aussi été impossible sans la complicité de Chefs. Je demandai encore :

— Et pour la visite médicale à l’Hôpital ?

— Vous devrez quand même la faire. Afin que tout cela soit vraisemblable pour les réviseurs. Et toutes celles qui suivront.

J’allais vraiment être gâté, si je peux m’exprimer ainsi, entre les visites à l’Hôpital et les soins de ma logeuse. Je me demandai à ce moment si je rêvais, ou si je n’étais qu’une marionnette manipulée par un inconnu.

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dudu Il ya 10 ans  
dudu Il ya 10 ans  
clyso Il ya 10 ans  
dudu Il ya 10 ans