Vivou


Vues: 717 Created: 2010.03.20 Mis à jour: 2010.03.20

Vivou et Caro

Confession

La semaine précédente, je l'avoue, c'est assez insidieusement que j'ai convaincu Caroline de m'accompagner à la soirée qu'organise Minnie tous les ans.

Minnie est une vieille copine. On s'est connus tout gosses. On habitait Port Grimaud et j'allais souvent faire la fête dans l'immense villa de ses parents, à cinquante mètres de la plage.

Depuis, elle et moi avons suivi des chemins différents, mais on a tous les deux choisi de migrer à Paris pour survivre à l'isolement de la province.

Elle a toujours aimé les marginaux. Elle fréquente une faune de gens du spectacle, du show-biz, des ratés ou des gens qui ont réussi.

Tous les ans, elle m'invite à sa fête, allez savoir pourquoi !?

Alors qu'au long de l'année, elle va de bringue délirante en partouze acharnée, il y a quelques années déjà que tous les invités de sa fête savent que ce soir là, le mot d'ordre est Classe. Tout le monde se met sur son trente et un et fait semblant, pour un soir, d'avoir une vie rangée et adopte un comportement mondain pour le plus grand plaisir de Minnie. Pour elle, sa fête est une vitrine.

Ca fait quelques temps déjà que je cherche une occasion de proposer une sortie à Caroline. Il me semble que la fête de Minnie est l'occasion rêvée. Néanmoins, Caroline y met une condition :

c'est une sortie entre copains, nous ne nous toucherons pas !

Bon, d'accord, je cède assez facilement tellement est grand mon plaisir qu'elle accepte. Par contre, en compensation, j'obtiens d'elle la promesse qu'elle me laissera l'initiative de tout le reste. Alors là, je l'avoue, j'ai été un peu fourbe. J'ai une idée bien précise derrière la tête et je compte bien profiter de sa promesse pour assouvir un ou deux fantasmes. Bon, maintenant, j'ai une semaine devant moi pour les préparatifs.

Organisons-nous !

Tout d'abord, visite complète de ma garde-robe pour déterminer ce que je vais porter. Ouh là, y a du boulot ! Ma récente maladie m'a valu la perte de quelques kilos, je flotte dans mes vêtements.

Qu'à cela ne tienne, demain, tournée des magasins. Maintenant se pose le problème des mensurations de Caroline. J'envisage deux ou trois achats pour lesquels j'ai besoin de connaître sa taille.

En regardant de très prés les photos d'elle que j'ai en ma possession, j'arrive à me faire une idée assez précise de ce qui conviendra. Ca me permet d'ailleurs de confirmer mon impression que le rouge lui va bien.

Dans la semaine, je pose une après-midi de congé et me voici parti. J'ai une idée très précise des magasins où je dois aller.

Après une quête épuisante, je rentre tard chez moi, je déploie mes emplettes sur mon lit et je fais l'inventaire : la robe est un fourreau d'un souple latex rouge sombre rehaussé de petits motifs noirs et muni d'un décolleté profond. Elle est lacée derrière du haut des fesses aux épaules. Comme veste, j'ai choisi un boléro à manches courtes en satin rouge rehaussé d'un col et d'empiècements en vinyle noir. J'ai pensé à lui acheter une lourde cape en velours noir pour éviter qu'elle se refroidisse pendant le trajet. Les gants sont en latex satiné rouge jusqu'à mi-bras, et les bottines lacées noir vernies à talon haut rehaussées de tiges rouges.

Mais le plus difficile à trouver, ça a été les dessous !

J'ai fini par trouver ce dont je rêvais : c'est un corset qui présente la particularité de descendre très bas, presqu'à mi-cuisses. Il est, lui, lacé sur le devant et des jarretelles me permettent d'acheter des bas fins en soie. J'aurais peut-être préféré le latex, mais devant toutes les contraintes auxquelles je pense la soumettre, je préfère limiter son inconfort pendant la soirée. Le soutien gorge à balconnet soutient les seins sans les couvrir.

Je passe le lendemain à la seconde partie, la plus coquine.

Je commence par acheter un papillon. Un papillon !? C'est une espèce rare. Elle vit en symbiose avec les vulves féminines et leur procure par vibrations, trépidations et mouvements alternatifs des sensations clitoridiennes de nature à provoquer des orgasmes ravageurs.

Mais le spécimen rarissime que je me procure bénéficie des dernières avancées technologiques en la matière : il est radio- commandé ! Détail important, je m'assure immédiatement de l'étanchéité de l'objet en l'immergeant dans mon lavabo. Là, je le contemple quelques instants qui palpite au gré des impulsions que je donne à son discret boîtier de commande.

Je l'essuie amoureusement et le range précieusement.

J'ai aussi acheté des couches, mais pas n'importe quoi, comme couches ! Typiquement féminines, elles sont délicatement galbées à l'entrejambe, moulant la vulve. Ce sont presque des changes complets car elles recouvrent les fesses et remontent en s'évasant sur le ventre. A ces endroits, elles sont très fines, la plus grosse épaisseur étant située à l'entrejambe. On m'a garanti une absorption maximale ! On verra bien.

Et j'ai trouvé la plus craquante, la plus adorable, la plus jolie culotte en plastique qui soit ! D'un rose soutenu tirant vers le rouge, elle est plutôt de forme short que tanga. En effet, j'ai cherché l'étanchéité maximale, donc des formes assez larges sans pour autant former de plis disgracieux. Tout tissu en est proscrit afin d'éviter les humidités désagréables. Elle est délicatement festonnée de jolies broderies réalisées Dieu sait comment dans le plastique le plus fin. Voilà, je suis satisfait, demain, je vais pouvoir penser à moi !

Je finis par dégotter la queue de pie que je cherchais. Je la porterai avec un tee-shirt en latex noir et un noeud pap blanc.

C'est le pantalon qui me posait problème : je l'ai pris avec un ingénieux système d'ouverture frontal à pressions. Même avec une couche, je pourrai dégainer en deux secondes sans me retrouver avec le pantalon sur les chevilles. Ah, ce que c'est que le progrès, tout de même !

Nous sommes vendredi, la fête de Minnie est le lendemain.

Je me couche dans un état de fébrilité extrême et finis par tomber dans un sommeil agité.