Vues: 1026 Created: 2020.03.31 Mis à jour: 2020.03.31

Remède de grand mère pour Lise

Remède de grand mère pour Lise

J'étais assis depuis cinq minutes dans le canapé, après m'être fait un petit thé lorsque j'entendis le claquement des talons de ma chère Lise. La porte grince légèrement alors que je me lève, posant la tasse sur la table basse.

- Bonjour mon amour, tu as eu une bonne journée?

A peine est elle rentrée que j'ouvre mes bras à ma chère épouse. Ses cheveux noirs et son visage doux m'avaient tout de suite séduit. Ses yeux verts m'avaient quand à eux ensorcelés.

Mon boulot d'artiste-influenceur me permettait de travailler de la maison mais elle...Mon Dieu une femme d'affaires admirable, à la tête de son petit cabinet de conseil financier. Chaque jour je la voyais partir en tailleur et chignon....Un look sévère dont j'étais le seul à connaitre le caractère artificiel.....

Mais ce que Lise ne masquait pas, c'était sa fatigue.

- Ahhh Charles, je suis épuisée. J'ai eu trois clients quataris qui m'ont tenu la jambe et m'ont fait courir à droite à gauche dans tous les services !

Tout en parlant, elle se dandinait sur ses talons, mue par la nervosité. Je l'enlace tendrement pour l'amener vers le canapé.

- Mon bel ange...au diable les quataris! A présent tu n'est plus qu'à moi...ne t'occupe de rien...Je m'occupe de tout...Allez allonge toi !

Tout sourire, elle m'embrasse tandis que je promène mes mains sur ses jambes fines et fuselées. Descendant sous le genou, je palpe du bout des doigts pour arriver enfin à ses talons. Je retire avec grandes précautions ses chaussures.

Posant celles ci a coté du canapé, je mets ses pieds sur mes genoux et je commence à les masser. Lise me regarde, sourire béat, tandis que mes pouces commencent à flatter tendrement la voute plantaire en formant de petits cercles concentriques. Dénouant ses cheveux de leur prison d'élastique, ma chère Lise se détend ostensiblement.

- Je ne te mérite pas mon amour....

Je souris, ne répondant pas a son compliment fatigué. Mes doigts continuent de danser alternativement sur ses talons que je sens crevassés et calleux. Un traitement de choc s'imposait.

Je m'arrête, sous le regard surpris de mon amour. Sans mot dire, je vais à la salle de bain et en ramène une bassine emplie d'eau chaude salée ainsi que de l'huile de massage.

Toujours en silence, je me plonge dans le regard de Lise. Ses yeux émeraudes continuaient de m'hypnotiser comme à chaque fois. Avec une infinie délicatesse, comme si j'accueillais dans mes bras un nouveau né, je plonge ses pieds endoloris dans la bassine.

Tout en m'embrassant, elle tend la tête, comme pour faire de son épaule un oreiller pour la mienne. Nous sommes ainsi enlacés, et je ronronne, arrachant à Lise un sourire complice....

Sourire qui pourtant se fane petit à petit. Je ne le vois pas mais je n'en ai pas besoin : mariés depuis deux ans, nous nous sommes en tout fréquentés depuis cinq et ainsi nous avons appris à nous connaitre sans rien dire et à parler sans un mot.

Je la sens donc tendue et je retire ma tête de son confortable écrin. Le visage, habituellement frais et coloré de ma chère Lise, avait pâli et ses paupières semblaient lourdes...

- Lise? Lise? Ca va?

- J'ai froid...j'ai froid....Charles, j'ai froid !

Je teste rapidement l'eau de la bassine. Non elle est encore chaude.... C'est alors que je vois perler des gouttes de sueur sur la peau soyeuse de Lise..

Grimaçant, je pose le dos de ma main sur ses tempes....

- Tu es brûlante, mon coeur.

Elle soupira faiblement et chouina. Même son chouinement me fait un effet : mon coeur battant la chamade...et mon pénis s'élevant dans mon calçon.

Indifférente aux pensées coquines qui m’effleuraient l’esprit, ma chère Lise était toute entière à sa grimace de douleur. Ses cheveux se collèrent sur son visage,

- Je sais pas ce que j’ai j’ai mal au ventre…

Je cours alors rapidement vers la salle de bains pour en ramener une autre bassine, vide, et un thermomètre.

J’entends la respiration de Lise se faire plus tendue alors qu’elle se crispe, les mains sur le ventre et le teint pâle.

-Allonges toi….

Un délicat mais ferme mouvement de ma main sur son épaule la pousse à s’exécuter tandis que je vois ses yeux briller d’une lueur angoissée.

- C’est un thermomètre…

- Buccal oui. Dommage.

Elle eut un pâle sourire mais je sentais bien qu’elle n’avait pas le temps pour l’amusement. Docile, elle ouvrit la bouche et mit sa langue légèrement vers son nez afin que je puisse placer doucement l’embout métalisé correctement. Pendant que la ligne bleutée de gallium montait dans l’instrument, j’allais avec un sourire continuer de lui masser les pieds, m’attardant sur ses orteils qu’elle prenait soin de vernir tous les jours.

Mais mon attention n’était pas vers les délicates traces rouges. Je sentais sous ma paume la chair de ses pieds chauffer.

- Our’quoi u me ca-resse les – ieds….

Je souris légèrement en entendant la voix épuisée de mon épouse, entravée par le thermomètre…

- C’est un truc de grand mère….Les pieds étant à l’extrêmité, ils seront les derniers membres à être réchauffés….

Elle déglutit. Le thermomètre dansait dans sa bouche comme une aiguille de métronome défoncée, le réservoir en forme de boule empli de liquide rouge s’agitant comme un phare hypnotisant.

Et puis l’observer, et observer ses seins ronds et fermes comme des pommes dévoilées par sa chemise entreouverte m’empêchait de trop m’inquiéter…

La pendule sonna. Il me sembla alors bon de retirer lentement le thermomètre de la bouche de ma chère Lise avec une grimace….

- 39.5° C….c’est beaucoup….Mais ton petit mari va bien s’occuper de toi.

Embrassant son front bouillant, je vais lui chercher une petite serviette mouillée que j’applique délicatement sur ses tempes avant de lui envelopper les pieds de serviettes également humides.

- Ca va te rafraichir...allez repose toi

Elle s’endort petit à petit tandis que je range ses affaires. Canard moi? Oui bien sûr….

Si seulement j’avais pu prévoir ce que la nuit allait nous réserver….