Atina
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Vues: 608 Created: 2010.01.30 Mis à jour: 2010.01.30

Mouillée

Chapitre 3

Après l'épisode de l'ascenseur, la soirée n'a pas duré longtemps car j'étais fatiguée. J'ai invité mon amie Judith à remettre ça la semaine suivante chez moi et je suis rentrée. Le mardi suivant, Judith est donc venue à la maison. Elle était assez tendue en début de soirée, car le lendemain elle avait un rendez-vous professionnel important. Après quelques apéros et un petit rosé du midi en mangeant, elle allait beaucoup mieux.

J'interromps mon récit, car je me rends compte que je ne vous ai pas présenté Judith. Nous nous connaissons depuis le lycée, elle est très sympa et nous avons fait les quatre cents coups ensemble. Bien entendu, nous avons eu des hauts et des bas, des périodes où nous avons pris un peu de distance, d'autres où nous nous entendions mieux. Mais nous avons toujours été présentes l'une pour l'autre, en particulier lorsque nos histoires de cœur respectives se passaient mal. Actuellement, elle est célibataire. Physiquement, je pense qu'on ne peut pas dire qu'elle est mignonne, mais on la qualifie plutôt de belle femme. Elle est grande et « charpentée ». Une fille solide, mais avec de la prestance les hommes se retournent souvent sur son passage. Outre sa taille, je pense que c'est aussi dû à sa magnifique chevelure rousse qui cascade en boucles sur ses épaules.

Donc, notre repas arrosé s'est bien passé, nous avons beaucoup ri, un peu refait le monde aussi. D'un coup Judith s'est rendu compte de l'heure et m'a dit :

- Oups, il est super tard, en plus j'ai mon rendez-vous demain, il faut absolument que je dorme. Sauf qu'avec ce que j'ai bu, ce ne serait pas raisonnable que je conduise, est-ce que je peux dormir chez-toi ? Et vu comme je suis énervée, est-ce que tu peux me donner un truc pour dormir comme la dernière fois ?

Je lui ai répondu :

- Bien entendu, reste ici ce soir, mais pour le somnifère, je te rappelle que sur toi, cela fait beaucoup d'effet. La dernière fois ça t'a assommé en cinq minutes et tu n'as même pas pu aller dans la chambre, tu as dormi comme une souche sur le canapé en ronflant.

- Ho ça va, file-moi le truc, je vais aller tout de suite dans le canapé-lit du bureau, il faut vraiment que je dorme.

- Ok ma chérie, comme tu veux, mais vu ce que nous avons a bu ce soir, plus le somnifère, je ne voudrais pas que tu mouilles mon lit !

- Arrête, il n'y a pas de risque. Mais bon, tu m'as bien dit que parfois tu as des problèmes et qu'il t'arrive de mettre des couches, tu n'as qu'à m'en passer une si ça te tranquillise.

Je n'ai jamais expliqué en détail à Judith mon attirance pour les couches et l'excitation que cela me procure. Elle sait juste que j'en utilise parfois, je lui ai dit, parce que de toute façon elle avait remarqué.

- Ok, je t'en sors une et un comprimé.

Judith est partie se coucher. Pour ma part, j'avais une idée derrière la tête. Je voulais que la couche lui serve, et à cet effet je prévoyais dans la nuit de lui faire le coup des doigts dans un verre d'eau. Aucun risque de la réveiller, la dernière fois, lorsqu'elle s'était endormie sur le canapé, je l'avais secouée pour qu'elle aille s'allonger dans la chambre afin d'être mieux installée. En pure perte. Impossible de lui faire ouvrir un œil. J'étais donc tranquille pour ma petite expérience d'initiatrice, dont l'idée m'était venue après l'épisode de l'ascenseur.

J'ai patiemment attendu deux heures, puis munie d'un bol rempli d'eau froide, je suis rentrée dans la pièce où Judith dormait. J'ai allumé la petite lampe et, comme je voulais pouvoir contempler en direct le résultat de mon expérience, je l'ai découverte. Elle dormait à plat ventre et j'ai tout de suite compris que mon verre d'eau était inutile. La couche était déjà pleine. La bande de couleur effacée, l'entrejambe tout jaune et gonflé, c'était même remonté jusque sur ses fesses. J'ai remis la couverture en place, éteint la lumière, et je suis allée me coucher, attendant avec impatience le lendemain matin et la savoureuse conversation que nous allions avoir autour du petit déjeuner.

Je me suis levée tôt, et j'étais en train de préparer le petit déjeuner lorsque j'ai entendu remuer et Judith s'exclamer :

- Oh, c'est pas vrai, je n'arrive pas à le croire !

Je suis rentrée dans la pièce et feignant la surprise je lui ai demandé ce qu'elle avait. :

- Ecoute, je suis morte de honte, tu as bien fait de me donner une couche, j'ai pissé au lit !

- Tu sais Judith, compte tenu de ce que nous avons bu hier soir, avec en plus le somnifère que tu as pris, c'était prévisible, et moi aussi d'ailleurs, je me suis échappée en dormant et… OH, oups, je suis en train d'en rajouter !

J'ai soulevé mon tee-shirt alors que la tâche s'agrandissait dans ma couche et que la douce chaleur envahissait mon entrejambe. Judith me regardait avec des yeux ronds, incrédule, et m'a dit :

- Et bien, on va en reparler. Mais pour le moment, est-ce que tu m'autorises à utiliser ta salle de bain, j'ai vraiment besoin d'une bonne douche.

Je suis retournée finir de préparer le petit déjeuner et Judith m'a rejointe dans la cuisine après s'être préparée.

- Dis-donc, cela t'arrive même la journée ?

- La plupart du temps non, heureusement, mais là, comme j'étais équipée, et qu'en plus nous étions en train d'en parler, c'est parti tout seul. Ceci dit, il m'arrive quand même de porter une couche la journée, par précaution, quand je sais que j'aurai du mal à trouver des toilettes, comme lors d'un long déplacement, ou pour une après-midi shopping en ville. Tu ne peux pas savoir le sentiment de tranquillité que cela procure, c'est super et cela permet de profiter pleinement, sans inquiétude. C'est très agréable. Tu devrais essayer à l'occasion. Si tu veux, prévoyons une après-midi en ville toutes les deux. Retrouvons-nous ici d'abord pour nous préparer, tu prévois une jupe ample, et puis nous irons faire les magasins, qu'est-ce que tu en penses ?

- Pourquoi pas. Vu ce que j'ai fait cette nuit, je ne suis plus à une expérience près. On peut se retrouver ici samedi à midi et manger ensemble, j'apporterai une pizza, et ensuite, à nous les magasins ! J'aimerais bien me trouver un petit ensemble léger pour l'été.

Une fois la chose planifiée, nous avons petit-déjeuné rapidement et Judith est partie aussitôt, car elle voulait passer chez elle changer de vêtements avant d'aller à son rendez-vous d'affaires.

Le reste de la semaine s'est déroulé rapidement et samedi midi Judith est effectivement venue chez moi, avec une pizza et habillée d'une jolie jupe longue par-dessus des bottes en cuir. Elle portait un chemisier fleuri et de grandes créoles aux oreilles. Avec sa chevelure détachée, cela lui donnait un petit air rebelle, elle était magnifique.

Après le repas et le café, je lui ai dit qu'elle pouvait aller se préparer dans ma chambre, qu'elle trouverait tout le nécessaire dans l'armoire blanche et que si elle avait besoin d'aide elle pouvait m'appeler. Elle s'est débrouillée toute seule et est revenue au bout de cinq minutes, les joues légèrement rosies par le mélange de gêne et d'excitation que lui procurait le nouvel équipement sous sa robe.

Et nous voilà parties pour une après-midi qui allait probablement faire du mal à ma carte bancaire. Histoire de nous mettre dans l'ambiance, nous avons commencé par une coupe glacée et un thé en terrasse, puis nous sommes passées aux choses sérieuses en enchaînant la parfumerie, deux boutiques de fringues où Judith n'a pas trouvé ce qu'elle cherchait, le magasin de chaussures, où j'ai craqué pour des escarpins noir brillant avec une bride autour de la cheville, du plus bel effet, et enfin un nouveau magasin de vêtement où Judith a trouvé une tenue à son goût. Elle a choisi une petite robe-tunique jaune pâle avec une ceinture noir vernie très seyante, et elle m'a demandé de l'accompagner dans l'espace essayage. Elle a choisi la grande cabine, a passé la robe puis m'a appelée pour me demander mon avis. Je l'ai rejointe et félicitée, car la robe lui va à ravir. J'ai ajouté qu'en plus, on ne devinait rien du tout sur ce qu'elle pouvait porter en dessous.

En sortant du magasin elle m'a dit :

- J'ai voulu profiter d'être dans la cabine pour me soulager parce que je commence à en avoir besoin, mais il n'y a pas eu moyen. Je n'ai pas pu. Bloquée. J'ai même essayé de m'accroupir en me disant que la position plus habituelle aiderait, mais ça n'a servi à rien.

- Et oui, le problème des débutantes. Ceci dit, rien ne t'oblige. Arrête d'y penser, nous allons continuer à nous balader, et si cela doit venir, cela viendra. De toute façon, arrivera un moment où tu ne pourras pas faire autrement.

Nous sommes allées au parc, nous assoir sur un banc pour profiter du soleil, au bord du plan d'eau, en buvant un soda. Je comptais un peu sur la proximité de l'eau et sur le soda pour aider Judith à se décoincer. Je lui ai suggéré de se détendre et de se concentrer sur l'eau, puis de se laisser aller. Elle a fermé les yeux, les a rouverts en soupirant, et j'ai cru qu'elle était parvenue à se libérer. Mais pas du tout, elle m'a dit « rien à faire ». Un peu déçue, j'ai proposé que nous rentrions à la maison, de toute façon, nous avions passé une super après-midi de shopping, et effectivement Judith avait ressenti la sensation rassurante de se sentir sereine et protégée, c'était toujours ça. Il y aurait d'autres occasions.

C'est moi qui conduisais pour le retour. A un feu, j'ai pilé un peu sec, car je croyais que la voiture qui nous précédait allait passer à l'orange, et finalement, elle s'est immobilisée. A ce moment-là, Judith a fait « Ou-ou-oulà », une main entre ses jambes et l'autre sur sa bouche. Après quelques secondes elle a ajouté « j'arrive pas à m'arrêter ». Au bout d'une minute, elle a soupiré, s'est détendue et dit « et bien voilà, c'est fait, heureusement finalement que je la portais ». J'ai rigolé et lui ai dit que maintenant elle avait compris que ça pouvait servir. Arrivées à la maison, Judith est sortie de la voiture avec une démarche de canard, et elle est allée se rafraichir dans la salle de bain. Une fois de retour dans le salon, nous avons débriefé notre après-midi, et décidé que c'était une expérience à renouveler de temps en temps.

Et c'est ce que nous avons fait, une à deux fois par mois. Le rituel était le même, Judith venait d'abord chez moi pour se préparer, et ensuite nous passions une après-midi à l'extérieur, parfois au cinéma, parfois en centre-ville, nous avons aussi visité quelques musées.

Un jour, justement après avoir visité un musée et alors que nous avions prévu d'aller manger une crêpe avant de rentrer, Judith s'est brusquement immobilisée sur le trottoir, une main sur la bouche, puis elle m'a dit :

- S'il te plait, il faut rentrer tout de suite… - Si tu veux, mais je te rappelle ce que tu portes, il n'y a pas d'urgence.

- Oui, mais là c'est différent, je pense que j'ai une gastro. Je pensais laisser échapper un gaz et en fait tout est sorti.

- Tu veux dire que tu as… - Effectivement. Bon, on peut rentrer maintenant ?

- Bien sûr, tout de suite. C'est vrai que tu ne sens pas vraiment la rose.

- Je suis désolée, je ne m'y attendais vraiment pas.

- Ne te tracasse pas ma chérie, c'aurait pu être bien plus gênant si tu n'avais pas porté ce que tu portes.

Nous sommes rentrées directement et Judith a passé un bon moment dans la salle de bain, puis est finalement ressortie, un sac poubelle à la main, qu'elle est allée mettre directement dans la poubelle extérieure. Puis elle est revenue s'installer avec moi dans le salon.

- Encore désolée de ce qui s'est passé. En plus ça a écourté notre après-midi, je suis confuse, je n'ai vraiment pas fait exprès, c'était un accident.

- Je t'ai déjà dit que cela n'avait pas d'importance et qu'au contraire, c'était très bien que ce soit arrivé alors que tu portais autre chose qu'une culotte normale.

- Cela t'est déjà arrivé ? Enfin je veux dire est-ce que des fois tu utilises… enfin, tu comprends ?

J'ai souri devant sa gêne :

- En fait, non, mais ton histoire a du bon : dorénavant dès que j'aurai une gastro, je porterai systématiquement une couche au cas où il m'arriverait la même mésaventure que toi. De jour comme de nuit.

Nous n'avons plus reparlé de cet incident et continué occasionnellement nos petites sorties. De temps en temps, nous prenons aussi quelques jours de vacances ensemble, et systématiquement, je prévois ce qu'il faut pour nous deux. Voici une anecdote qui nous est arrivée lors de notre dernier séjour au bord de la mer.

Le matin nous sommes allées ensemble au marché. Le temps était magnifique. Le marché se tenait sur le port et les bateaux oscillaient doucement au rythme de la faible houle d'un jour sans vent. Le soleil était éclatant, et le marché mêlait toutes les senteurs du midi, mélangeant les herbes de Provence, la lavande, les olives et les grillades. Nous étions toutes les deux vêtues très légèrement de notre maillot de bain deux pièces, blanc pour moi, carmin pour Judith, et d'un paréo par-dessus.

Au stand des olives, je ne sais pas ce qui s'est passé. Peut-être la chaleur du jour, peut-être la sensation d'être très détendue en appréciant les vacances, le fait est que je ne me suis pas rendue compte que je me laissais aller. C'est Judith qui a percuté et m'a mis un grand coup de coude en regardant le sol sous mes pieds. J'ai baissé les yeux et vu qu'une flaque était en train de se former sous mes tongs, l'urine coulant en un mince filet le long de ma jambe. La surprise a tout de suite interrompu le flot et j'ai scruté autour de moi, mais personne ne semblait s'être rendu compte de quoi que ce soit. Nous avons payé et sommes rentrées à l'appartement. Judith ne m'a pas ratée :

- Et bien, bravo ma belle. Si même en vacances tu es obligée de porter tes couches, cela ne va pas être très discret à la plage.

- Oh, arrête, sinon je vais te rappeler un accident malodorant qui t'est arrivé et ça va te calmer. - Oui, bon ça va. Prenons donc l'apéro sur le balcon. Mais essaie quand même de ne pas pisser par terre, il y a des voisins en dessous ! Hi hi !

Je lui ai jeté un regard noir et suis allée dans la salle de bains pour rincer mon maillot.

A part cet épisode involontaire, finalement plus rigolo que gênant, nous avons apprécié le reste de nos vacances, et je dois avouer que quelquefois, à la plage, j'ai refait ce que je vous avais décrit dans le premier chapitre de mon histoire.

Mes chers lecteurs, j'ai encore plein d'anecdotes sympa qui me sont arrivées à vous raconter, mais chaque chose en son temps, pour l'heure je referme ce troisième chapitre et promets de revenir vers vous bien vite. Si mon histoire continue de vous plaire, bien entendu.