Après que nous ayons mis les manteaux et que nous sommes sortis pour nous rendre au parc, comme nous nous y attendons, plusieurs personnes nous regardaient passer avec notre sœur, la tétine dans la bouche alors qu'elle avait 18 ans. Dans le parc, nous restions discret. Je lisais un livre pour Maëlle tandis que Rebecca consultait ses mails professionnels et le cours de nos actions qui était au plus haut. Un peu plus, et on aurait cru que nous jouions au papa et à la maman. J'avais l'impression que tout le monde nous regardaient en riant. J'avais honte. Mais Rebecca restait imperturbable.

Aux alentours de 11 heures, nous quittâmes le parc pour nous rendre dans le restaurant habituel du samedi. Ce qui était une bonne chose car on y servait de la nourriture presque adapté pour la nouvelle condition de Maëlle. pas trop épicé et facile à manger. Nous nous fîmes enregistrer et nous commandâmes quelques minutes plus tard:

- Alors, vous avez fait votre choix ? Demanda le serveur.

- Oui. Je vais vous prendre un sauté d'agneau aux petits légumes. Demanda Rebecca.

- Moi je prendrais des pommes de terres avec l'entrecôte à la sauce au poivre. Demandais-je.

- Et pour votre amie ? Fit le serveur en pointant son regard sur Maëlle.

- Elle prendra des spaghetti à la bolognaise. Intervint Rebecca.

- Désolé si ma sœur ne réponds pas mais elle est malade. Tentais-je de trouver une excuse.

- Je vous apportes tout cela sous peu. Fit le serveur en rejoignant les cuisines.

Une fois que nos plats furent apportés, nous les dégustâmes tranquillement sans nous presser à part Maëlle qui mangeait d'un appétit d'ogre et qui semblait en mettre partout. Ce qui attira l'attention de certaines clients dans le restaurant qui se posaient des questions. J'avais vraiment l'impression que rien n'allait passer pour nous. Mais globalement le repas se passa dans de bonnes conditions.

Au moment de l'addition, Rebecca parti payer mais à un moment, Maëlle se mit à pleurer et en un instant je comprit pourquoi. Au vu de l'odeur qui commençait à se rependre dans le restaurant, Maëlle avait fait caca dans sa couche. J'entrepris de l’amener aux toilettes pour la changer avant que certains clients se plaigne de la gêne occasionnée. Mais en sortant des toilettes avec Maëlle dans une couche propre, certaines personnes ne nous vîmes pas d'un très bon œil par rapport à ce qu'il s'était passé.

En rentrant, après que nous ayons mis Maëlle au lit pour la sieste. Rebecca et moi discutions dans le salon, autour d'un café pour que nous fassions le point sur la situation de Maëlle.

- Tu es d'accord avec moi Rebecca ? On ne peut pas se rendre n'importe où avec Maëlle désormais. Lui dis-je.

- Je suis de ton avis. Mais lundi il faudra retourner à l'entreprise pour nos postes respectifs. On ne peut pas s'absenter trop longtemps.

- Je crois qu'il faut confier notre sœur à une nounou.

- Et qui acceptera de garder une adulte de 18 ans qui agit comme un bébé.

- J'y ai pensé et ne t'inquiète pas, j'ai ma petite idée. Lui répondis-je sûr de moi.

Je ne pensais pas avoir à faire cela un jour mais cela était nécessaire pour que Maëlle puisse peut-être un jour retrouver sa vraie personnalité.