Laurent


Vues: 23284 Created: 2007.11.12 Mis à jour: 2007.11.12

Une agréable soirée en couches

Chapitre 1

Laurent attendait comme convenu au bar de la gare de Caen. En ce début d'hiver, le froid était mordant et le petit café qu'il venait de commander au comptoir parvenait à peine à réchauffer ses doigts. Le petit sac de voyage qui lui tenait lieu de bagage était posé sur le tabouret voisin du sien pour qu'il puisse le garder constamment à l'œil. Son contenu n'était pas particulièrement précieux mais il aurait surpris quiconque aurait eu l'idée de le fouiller : sous ses vêtements de rechange, Laurent avait en effet dissimulé quatre couches pour adultes de sa marque préférée et à ce moment précis, ses Tena Slip Small valaient bien tout l'or du monde.

Au moment même où il remarqua que l'horloge derrière le comptoir indiquait sept heure et quart, Marion fit enfin son entrée et se dirigea droit sur lui.

"Désolée d'être un peu en retard mais j'ai été déposer Christophe chez mes parents pour le week-end et ils ne voulaient plus me laisser partir", dit- elle en lui faisant la bise. Son mari en Italie pour un séminaire d'une semaine, le fiston chez ses grands parents ; la soirée s'annonçait sous les meilleurs auspices...

"Aucun problème", répondit-il en souriant, "je ne suis là que depuis cinq minutes, le train a eu un peu de retard".

C'était la seconde fois qu'ils se rencontraient. Après avoir entretenu une longue correspondance sur Internet, Laurent et Marion avaient décidé de faire réellement connaissance quelques mois plus tôt. Ca c'était passé à Paris, dans un petit bar de Montmartre et après quelques minutes un peu embarrassantes, la glace s'était brisée et ils avaient passé un après-midi des plus agréables. A aucun moment leur passion commune pour les couches ne fut évoquée ce jour-là mais le simple fait de savoir que l'autre était au courant de son petit secret avait donné une forte charge érotique aux conversations apparemment anodines. Chacun avait ensuite repris le cours normal de sa vie ; Marion à Caen avec son mari et son fils tandis que Laurent était retourné à Orléans. Mais les échanges de mails qui suivirent furent plus enflammés que jamais.

- On y va ? dit-elle en rentrant sous son bonnet de laine la mèche de cheveux noirs qui s'en était échappée.

Quelques minutes plus tard ils filaient dans la voiture de Marion en direction de la banlieue.

- Met-toi à l'aise, dit-elle en l'invitant à passer dans le salon.

En ôtant son épais manteau, Laurent découvrit une pièce confortable. Murs aux couleurs chaudes, éclairage discret, décoration d'inspiration vaguement coloniale ; l'endroit offrait un contraste saisissant avec le climat rigoureux qui régnait dehors.

Il posa son manteau sur une chaise et pris possession d'un pouf en cuir placé devant une table basse au look rustique mais qui semblait faite dans un bois précieux.

- Tu veux un verre ?

- Avec plaisir, que proposes-tu ?

- Pour être franche, j'avais pensé faire toute la soirée au champagne. J'ai d'autres alcools dans le minibar, bien sûr, mais j'ai un faible pour les petites bulles.

- Tiens, tiens... Alors va pour le champagne !

Tandis que Marion s'occupait des boissons, Laurent pris le temps de la détailler un peu plus. Elle portait une longue jupe gris sombre, un chemisier blanc et avait attaché ses cheveux en chignon à l'aide d'une baguette en bois comme lors de leur première rencontre. Malgré un certain classicisme, sa tenue n'avait rien de sévère. Au contraire : le chemisier était déboutonné assez bas pour qu'on puisse deviner la naissance de ses seins et la jupe ne dissimulait en aucune façon les jolies rondeurs de Marion. Un très léger maquillage accentuait enfin l'harmonie de son visage.

- A la notre, dit-elle en trinquant.

La première coupe fut rapidement vidée, tout comme les suivantes. La conversation d'abord superficielle pris un tour plus coquin dès la première bouteille terminée. Marion se lamentait notamment du manque d'enthousiasme dont faisait preuve son mari lors de leurs rares rapports et Laurent compatissait en suggérant différentes stratégies pour réveiller les ardeurs de monsieur.

- Et si on allait se changer avant d'ouvrir la seconde bouteille ? proposa-t-elle finalement.

- Bonne idée. On est jamais trop prudent, répondit Laurent avec un sourire complice.

Elle se leva et avant qu'ils n'aient le temps de changer d'avis, l'entraîna par la main jusqu'à la chambre conjugale.