Martina
1 members like this


Vues: 31814 Created: 2009.02.01 Mis à jour: 2009.02.01

Séjour à l'hôpital

Chapitre 1

Nous nous étions rencontrés depuis peu et déjà ma nouvelle petite amie, Hélène, voulait que nous emménagions ensemble. Cela me convenait parfaitement car j'étais fou d'elle.

Nous avons décidé de garder mon appartement, qui était plus grand. Nous avions pris une semaine de congé pour finir notre installation. Le lundi matin, j'étais en train de monter une nouvelle lampe au plafond, perché sur une échelle. Un moment d'inattention et je tombai de l'échelle. Je me heurtai violement le coté gauche sur une table basse et m'enfonçait plusieurs côtes.

Je fus amené à l'hôpital, où on me dit que je devais être opéré rapidement :

j'avais deux côtes cassées, dont une avait abimé je ne sais quoi à l'intérieur.

Rien de vraiment grave, mais il fallait éviter que les fragments d'os ne fassent plus de dégâts. Hélène m'embrassa avant l'opération. « Je te vois demain » me dit-elle.

Lorsque je me réveillais, je me trouvais dans le noir, dans une chambre de patient. La chambre avait deux lits, mais j'étais seul à l'occuper. Je remarquais que mes mouvements étaient entravés par une large sangle abdominale qui me fixait au lit et m'empêchait de me mettre sur le coté. Mes épaules et mes pieds étaient également fixés par des sangles, sous les draps. De même, une manchette fixait mon poignet gauche, à mes cotés (la droite était quant à elle libre). Je me dis que cela devait être pour éviter que je ne me blesse à nouveau en bougeant.

Mon coté gauche était pris dans un large bandage, mais je n'avais pas mal. Sans doute les anesthésiques faisaient ils encore de l'effet. J'avais également une perfusion dans mon bras gauche. Je sentis que ma vessie était pleine, mais j'étais encore groggy par l'effet du narcotique, et me rendormis rapidement.

Je me réveillais à nouveau, plus tard. Je pris ma montre, sur la table de nuit, et vis qu'elle indiquait deux heures du matin. Ma vessie me faisait souffrir. Il fallait que je fasse quelque chose. Je vis qu'un urinoir se trouvait sur la table de nuit. Je tentais de l'attraper mais le fit tomber.

Fixé au lit, je ne pouvais me déplacer pour le ramasser. Je pris la sonnette d'appel pour appeler une infirmière et lui demander de me ramasser l'urinoir.

Après avoir sonné, j'attendis un long moment. Rien ne se produisit. Aucun bruit dans le couloir n'indiquait quem on appel ait été entendu.

La pression de ma vessie augmentait et je me disais que je ne pourrai me retenir lorsque j'entendis enfin des pas dans le couloir. Ouf ! me dis-je. Mais à mon grand désespoir, les pas passèrent devant ma porte sans s'arrêter.

J'entendis une porte s'ouvrir plus loin dans le couloir. Un autre patient avait sans doute appelé en même temps que moi. Je sentis alors ma vessie commencer à se vider. Sans pouvoir m'arrêter, je sentis l'urine se répandre sur le lit, et mouiller mes fesses et le haut de mes cuisses. Au bout de quelques instants, je réussis à reprendre contrôle de mon sphincter. Ma vessie s'était vidée d'un quart.

D'un coté, j'étais un peu soulagé, de l'autre je me sentis oppressé et honteux.

Je n'eu pas le temps de penser à la situation car à ce moment, la porte de la chambre s'ouvrit et l'infirmière de nuit entrait. Assez jolie et une trentaine d'année. « Bonjour, que puis-je faire pour vous ? » me demandait-elle.

Très embarrassé par la situation, je ne sus quoi dire. « J'ai besoin d'uriner mais j'ai fait tomber l'urinoir » bredouillai-je au lieu d'avouer l'incident.

Immédiatement, l'infirmière s'approcha de mon lit, pris l'urinoir par terre, et souleva le drap. Je m'attendais à ce qu'elle me donne simplement l'urinoir, et fut pris encore une fois au dépourvu, ne sachant quoi dire. L'infirmière me regarda l'air narquois. « Je ne pense pas que vous en ayez encore besoin, vous avez fait dans votre lit. Je vais arranger cela, attendez quelques minutes ». Et elle quitta la pièce. Je n'eu même pas le temps d'expliquer ce qui m'était arrivé.

Elle revint quelques minutes plus tard en poussant un charriot. Elle était accompagnée d'une collègue. J'étais rouge de honte. Comme dans un rêve, je vécu la procédure suivante : Les infirmières ouvrirent complètement le lit. Elles défirent les sangles qui me maintenaient l'abdomen, les épaules, les chevilles et le poignet gauche. Au passage, elles m'expliquèrent que je devais être immobilisé pour ne pas aggraver ma blessure. Elles retirèrent les sangles du lit, m'ôtèrent mon pantalon de pyjama qui était trempé, puis enlevèrent les draps, en me soulevant délicatement le torse, puis le bassin. Je me trouvais alors sur une alèse froide. Elles nettoyèrent ensuite mon entre jambe, mes cuisses et mes fesses, puis remirent des draps propres, et repositionnèrent les sangles sur le lit.

Enfin elles me fixèrent à nouveau. Alors que j'avais été trop troublé pour observer le système de fixation lorsqu'elles me l'avaient retiré, je pus cette fois comprendre comment il fonctionnait : Elles fermèrent d'abord la sangle large sur mon abdomen, avec un petit ergot sur lequel elles placèrent une sorte de petit bouchon noir. Visiblement celui-ci était alors verrouillé en place. Je me rendis compte plus tard qu'il était magnétique et pouvait être déverrouillé au moyen d'une petite clé prévue à cet effet. La sangle au niveau de mes épaules passait sous mes bras au niveau des aisselles et fut refermée sur le haut de ma poitrine. Deux petites sangles partaient de la sangle principale dans le dos.

Elles les passèrent sur mes épaules et les fixèrent à la sangle principale avec des ergots similaires. Elles mirent ensuite une manchette autour de chacune de mes chevilles, les verrouillèrent de même, puis passèrent la sangle de la manchette dans une boucle qui se trouvait sur la sangle fixée au lit, et en fixèrent l'extrémité avec un nouvel ergot. Il en fut de même pour mon poignet gauche, qui fut emprisonné dans une manchette elle-même passée dans une boucle qui se trouvait sur le bas de la sangle abdominale.

« Il faudra que vous restiez bien immobile pendant plusieurs semaines. En fait c'est surtout pendant votre sommeil qu'il faut que vous soyez fixé pour empêcher que vous ne bougiez trop » me dit la seconde des infirmières. Elle quitta ensuite la pièce en emportant les draps mouillés.

La première infermière me dit alors : « Dites, vous faites souvent dans votre lit ? ». Interloqué, je mis quelques instants à répondre, et avant que je n'ai pu parler, l'infirmière continuait : « Il n'y a pas de honte à cela, vous savez, cela arrive à d'autres aussi. Mais vous auriez dû nous prévenir. Nous aurions pris les précautions nécessaires ».

« Mais, j'ai juste fait tomber l'urinoir » tentais-je de répondre. L'infirmière me regarda l'air narquois. « Et vous n'avez pas pu vous retenir le temps que j'arrive ? Vous savez ce n'est pas si grave, inutile de chercher une excuse » ajouta-t-elle gentiment. « Je vais vous mettre une protection pour adulte pour le reste de la nuit, comme cela le lit restera sec. » Elle prit une grande couche-culotte bleue dans le chariot, et commença à la déplier.

J'essayai d'argumenter, mais elle ne voulut rien entendre. Elle me fit soulever le bassin et glissa l'arrière de la couche-culotte sous mes fesses. Elle me demanda ensuite d'écarter les jambes, autant que les sangles de mes pieds le permettaient, remonta le devant de la couche sur mon pénis et le bas de mon abdomen, et ferma un à un les quatre adhésifs. Puis elle vérifia que les fronces élastiques étaient bien positionnées sur l'intérieur de mes cuisses et au niveau du ventre. « Comme cela, il n'y aura pas d'autre accident !»

Je n'essayais même plus de protester, me disant que je règlerai cette histoire le lendemain matin. L'infirmière éteint la lumière et quitta la chambre. La couche-culotte me faisait une impression bizarre. Je me sentais franchement ridicule, mais ce n'était pas si désagréable que cela à porter.

Comme je n'avais qu'un peu soulagé ma vessie dans le lit, je senti bientôt un nouveau besoin pressant d'uriner. Je remarquais que l'infirmière avait emporté avec elle l'urinoir. J'hésitais à l'appeler. Mais je renonçais car je me sentais à nouveau très fatigué et ne voulais pas entrer à nouveau dans des explications.

Je me résolvais donc à utiliser la couche-culotte. Je sentis mon urine être se répandre rapidement sur l'arrière de la couche, puis être absorbée. Ma vessie était enfin soulagée. La couche était complètement trempée, mais je m'endormis tout de même rapidement.

Lorsque je me réveillais, il faisait jour. Je sentais l'humidité de ma couche-culotte, et cela faisait une sensation plutôt désagréable. Bientôt, une nouvelle infirmière entrait dans la chambre. « Bonjour » me dit-elle. « Je viens pour les soins. Je vais changer votre pansement, puis vous faire votre toilette.

Ensuite vous pourrez prendre votre petit déjeuner. ».

L'infirmière commença par changer la poche de ma perfusion. « Vous n'avez pas mal ? » demanda-t-elle. Je lui répondis que non. « Ce sont des antidouleurs. Je diminue un peu la dose, et d'ici demain, on arrêtera entièrement. D'après ce que je comprends, l'opération s'est bien déroulée. Mais le médecin viendra vous voir en fin de matinée. ». Elle ouvrit ensuite le haut du drap, jusqu'à mi hauteur de ma couche-culotte, et défit les sangles qui me retenaient le poignet, l'abdomen et les épaules. Elle m'aida ensuite à m'assoir doucement. Ma blessure me faisait un peu mal lorsque je bougeais, mais sans que cela ne soit trop pénible.

Elle m'ôta ma veste de pyjama, défit le pansement, nettoya les plaies autour des points de suture, et me refit un pansement neuf. Elle me nettoya le torse et le dos avec une petite éponge, me sécha, m'aida à remettre mon pyjama puis à m'allonger à nouveau. Elle retira ensuite le bas du drap pour me laver les jambes « Votre couche est trempée... Mais, je vois que cela à fuit, et beaucoup, en plus». Je passai ma main sur le drap à coté du haut de mes cuisses et remarquai qu'il était effectivement trempé. J'étais doublement embarrassé et sentis mon visage devenir rouge. « Ce n'est pas grave, la protection n'était pas assez forte. C'était pourtant un modèle très absorbant, pour la nuit, mais cela n'a pas suffit. Attendez, je reviens tout de suite pour changer le lit ».

Elle revint avec une collègue, et un nouveau chariot de soins. Ensemble, elles changèrent les draps. J'étais vraiment gêné de devoir une deuxième fois avoir mes draps changés en quelques heures. Elles finirent de me nettoyer, puis l'une sortit et l'autre referma les sangles sur mes chevilles, mon abdomen et mes épaules. Elle me laissa par contre la main gauche libre. « Inutile de vous fixer la main. Vous allez en avoir besoin pour manger. Je vous remettrai la manchette après au cas où vous vous ré-endormiez pendant la matinée. » Je lui dis que j'étais vraiment désolé pour les incidents de cette nuit, et commençais à lui expliquer ce qui s'était produit. Elle me répondit : « L'infirmière de nuit nous a raconté une version différente. Et le fait que vous ayez à nouveau fait dans votre lit confirme plutôt que vous ne pouvez pas rester propre. Nous allons donc continuer à vous mettre des couches. Mais il va falloir renforcer sérieusement la protection pour éviter de nouvelles fuites. » Pendant que je commençai à protester, elle prit dans le charriot deux grands paquets en plastique et une petite boite en carton

Elle interrompit mes protestations et me dit gentiment « Vous savez, cela n'a rien de tragique. Cela arrive à beaucoup de gens. Et les protections servent à cela. » Elle ouvrit l'un des paquets, et en retira une autre couche-culotte, visiblement du même modèle que celle que j'avais porté la nuit. Puis elle ouvrit l'autre paquet et y pris une longue couche rectangulaire et très épaisse. « Mais si vous dites que je mouille mon lit pendant la nuit, pourquoi me remettez vous des couches maintenant ? » demandais-je.

« Parce que vous allez probablement vous assoupir de nouveau pendant la journée » dit-elle en dépliant la couche-culotte et en disposant la longue couche droite à l'intérieur. « De toutes façons, il est inutile de protester, je ne fais qu'appliquer les instructions. Vous pourrez en discuter avec l'infirmière en chef si vous voulez. Allez, soulevez votre derrière. » J'obtempérai et elle glissa les couches sous mes fesses.

Après avoir refermé la couche-culotte, elle ouvrit la boite en carton, et en sortit une grande culotte blanche en pvc, munie de boutons pressions sur les cotés. Elle ouvrit les pressions, glissa l'arrière de la culotte sous mes fesses, puis referma la culotte avec les quatre pressions de chaque coté. « Comme cela, il n'y aura plus de risque de fuite. ». Elle laissa les deux paquets de couches près du lit et quitta la pièce.

Mon petit déjeuner me fut bientôt apporté par une autre aide soignante. Je redressais le haut du lit à l'aide de la commande électrique et dévorais l'entièreté de mon plateau.

Un peu plus tard, une infirmière assez âgée vint dans ma chambre. « J'ai entendu que vous vouliez vous plaindre de devoir porter des couches ? » demanda-t-elle.

Je lui expliquai à nouveau la série d'évènements qui était à l'origine des deux accidents, et insistai sur le fait qu'avant cela, je n'avais plus jamais fait dans mon lit depuis ma tendre enfance. L'infirmière en chef m'écouta, puis me dit : « bien, si ce que vous dites est vrai, vous devez être capable de garder vos couches propres. Si vous n'avez pas eu d'autres accidents d'ici demain matin, vous pourrez les retirez. » Je sentis qu'il était parfaitement inutile d'essayer d'argumenter plus.

Le médecin vint me voir un peu plus tard. Il me confirma qu'à priori, l'opération s'était bien déroulée. Je passerai un scanner dans l'après midi pour confirmer cela. Si tout était en ordre, je pourrai rentrer à la maison en fin de semaine.

Je devais prendre mon mal en patience. Je m'assoupis un peu. En fin de matinée, je demandais à une infirmière de m'aider à aller aux toilettes. Elle me libéra de mes sangles, m'enleva la couche-culotte, et m'aida tout doucement à me relever puis à aller jusqu'aux toilettes, en trainant derrière moi le support de la perfusion. Ma blessure ne me faisait pas trop mal si je bougeais tout doucement. Je fus ensuite réinstallé sur mon lit, sanglé, et langé d'une couche fraiche.

Après le déjeuner, je fis une longue sieste. L'infirmière m'avait de nouveau attaché la main gauche.

A mon réveil je remarquai sur la table de nuit un message d'Hélène. Elle avait écrit : « Bonjour, je suis passée mais tu dormais et je ne voulais pas te réveiller. J'ai vu le médecin qui m'a dit que tout s'était bien passé. Je passerai te voir demain à l'heure du déjeuner. Bon courage et remets toi vite sur pieds. Je t'embrasse. »

Aucune mention de mon supposé problème d'incontinence. Je me demandais si elle avait remarqué les deux paquets de couches.

Plus tard, je fus amené à la salle d'analyses pour passer mon scanner.

En fin d'après midi, en attendant le diner, je regardai un peu la télévision. Ma vessie était à nouveau pleine, et je fus pris d'une envie pressante. J'appuyais sur le bouton d'appel, pour demander à l'infirmière de m'aider à aller aux toilettes. Après trente secondes, j'appuyais à nouveau. Elle ne vint toujours pas. J'essayais de maintenir mon sphincter fermé, et tentais de penser à autre chose, me concentrant sur le film. Au bout d'une heure, je ne pouvais plus me retenir. J'appuyais à nouveau sur le témoin d'appel, mais la pression dans ma vessie était trop forte, et elle commença à se vider dans les couches. Au point où j'en étais, je la laissais se vider entièrement. L'infirmière verrait bien que cela faisait plus d'une heure que j'essayais de l'appeler.

La porte s'ouvrit et l'infirmière en chef entra. « Que se passe-t-il ? ». Avant que je ne puisse rien dire, elle ouvrit mes draps. « Cela fait plus d'une heure que j'ai appelé pour qu'on m'aide à aller aux toilettes. Je n'ai plus pu me retenir. » L'infirmière ouvrit les pressions de la culotte ouvrante, et remarqua immédiatement que la couche-culotte était trempée. « Ecoutez, le témoin vient seulement de s'allumer, et je suis entrée immédiatement dans votre chambre parce que je passais par là. Cela confirme ce que je pensais : Vous êtes incontinent.

Et il faut vous protéger non seulement la nuit, mais aussi le jour. Arrêtez vos récriminations et cela nous rendra à tous la vie plus simple. J'envoie une aide soignante pour vous changer. » Elle quitta la pièce.

J'étais abasourdi. J'avais pourtant appelé l'infirmière. Deux fois, même! Je regardais alors le bouton d'appel. L'infirmière en chef avait appuyé dessus après être entré dans la chambre. Et il s'était éteint. Je compris alors que ma deuxième pression sur le bouton, une heure plus tôt, avait fait de même. Je me demandais si je pourrais expliquer cela aux infirmières, mais avec trois inondations en moins de vingt-quatre heures, cela me serait difficile de les convaincre que tout ceci n'était dû qu'à un concours de circonstances. Je me dis que j'essaierai de plaider ma cause encore une fois, mais en même temps je me résignais à l'éventualité de devoir être langé pendant tout mon séjour à l'hôpital.

Quelques instants plus tard, une aide soignante vint à nouveau me changer.

Après mon diner, je m'endormis rapidement, malgré l'inconfort d'être sanglé dans mon lit. Je commençais à m'habituer à cela. Et d'ailleurs aussi à avoir une épaisse couche entre les jambes.

Le mercredi matin, l'infirmière qui vint pour ma toilette constata que mes couches étaient sèches. Elle m'aida à aller aux toilettes, me réinstalla sur mon lit et me garnit de couches fraiches.

Je pris mon petit-déjeuner, et lis un peu pendant la matinée, sans me rendormir.

Je venais de finir mon déjeuner quand Hélène entra dans la chambre. Elle était, comme souvent, très élégante, avec un joli pull en cachemire mettant en valeur sa poitrine généreuse, et une longue jupe ample dont le bas recouvrait ses bottes noires. Elle vint vers moi et me fit un long baiser. J'espérai de tout cœur qu'elle ne remarquerait rien de mon état, mais elle dit « Les infirmières m'ont expliqué que tu devais être attaché dans ton lit, et que tu avais eu plusieurs incidents. Au début, elles ne voulaient pas croire que tu n'étais pas incontinent avant l'opération, mais je pense que je les ai convaincues. » D'un coté, j'étais très embarrassé qu'Hélène sache que je portais des couches, mais de l'autre, je me dis que cela permettrait de tout arranger et qu'on allait enfin me croire quand j'expliquais que c'était un concours de circonstances.

Hélène me raconta les dernières installations qu'elle avait faites dans l'appartement. Elle était très enjouée. Un peu plus tard, le médecin et l'infirmière en chef entrèrent dans la chambre. Le médecin expliqua que les scanners confirmaient que l'opération s'était très bien déroulée. Je n'avais plus besoin de perfusion. Je pouvais commencer à marcher doucement, mais pas plus de dix minutes à la suite pendant quelques jours. Dès le lendemain, je pourrai prendre mes repas en position assise, et lire un petit peu dans un fauteuil. Par contre, je devais à tout pris éviter les mouvements brusques et il faudrait me maintenir immobilisé pendant mon sommeil pendant encore cinq bonnes semaines. « S'il est possible d'installer un lit adéquat chez vous, vous pourrez rentrer chez vous dès demain soir » dit-il. « C'est super. Je suis certaine que nous pourrons arranger cela. Je vais regarder cet après-midi » répondit Hélène.

« Enfin, pour votre incontinence, nous avons trouvé l'origine du problème » ajouta le médecin. L'infirmière ajouta : « je suis désolé que nous ne vous ayons pas cru lorsque vous nous affirmiez que vous n'étiez pas incontinent avant l'opération ».

J'étais soulagé, on allait enfin me retirer ces maudites couches. Mais le médecin continuait : « C'est l'effet secondaire de l'un des anesthésiques que nous vous avons administré. Cela arrive rarement, à moins de un patient sur cent. Il fait perdre par moment la sensation que la vessie est pleine et le patient ne ressent pas le besoin d'uriner. Et cela entraîne des mictions involontaires très importantes. Contrairement à la plupart des cas d'incontinence, la vessie ne se vide pas progressivement au fur et à mesure qu'elle se remplit, mais brusquement, alors qu'elle est complètement pleine. Il faut donc mettre des protections très épaisses, qui soient en mesure d'absorber rapidement une très importante quantité de liquide. Par contre, l'effet n'est pas permanent. Il va et vient. Ce qui veut dire que les mictions involontaires peuvent être plus ou moins fréquentes, et qu'à certains moments, votre sensation d'avoir la vessie pleine est parfaitement normale, ce qui vous permet d'aller aux toilettes à temps. » J'étais un peu abasourdi par cette tirade. Cet effet secondaire créait de toute pièce une explication rationnelle à ma prétendue incontinence. Le médecin continuait : « la mauvaise nouvelle, c'est que quand cet effet secondaire s'est déclaré chez un patient, il perdure pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois. »

Hélène me serra la main. « Ne t'en fais pas, je te soutiendrai. » Je protestai et commençai à expliquer à nouveau ce qui s'était produit. C'est Hélène qui m'interrompit « Tu sais, ce n'est pas si grave, il n'y a pas de honte à cela.

C'est juste un petit souci médical. Je suis certaine que nous saurons gérer cela très bien. » C'était ahurissant ! Même Hélène ne me croyais pas. J'en restai coi.

Avant que je ne réagisse, le médecin passait à un autre sujet: « En plus de la question du lit, mademoiselle, je vous conseille de passer un peu de temps avec une infirmière pour voir comment changer le pansement. Vous devrez également le remplacer tous les jours pendant une semaine. Et prenez rendez-vous pour la fin de la semaine prochaine, pour qu'on regarde comment cela progresse, et qu'on retire les sutures. Je vous laisse. Bonne journée. » Il sortit de la chambre.

L'infirmière en chef enchaina: « Si vous avez encore un quart d'heure, j'envois une infirmière changer le pansement avec vous. Cela sera le meilleur moyen pour vous d'apprendre à le faire. » Hélène acquiesça et l'infirmière en chef sortit.

Je revenais sur le sujet des couches, et faisait une dernière tentative pour expliquer mon cas. Mais Hélène me posa un doigt sur les lèvres en me disant : « chut. Arrête s'il te plait. Je t'ai dit que je comprenais et qu'il n'y avait pas de honte à cela. Pas la peine de chercher des explications saugrenues Ecoute, je voudrais que tu me promettes d'arrêter de faire des difficultés à ce sujet avec les infirmières ? » Elle me fixa droit dans les yeux : « Je peux compter sur toi ? ». Ne sachant trop quoi dire, j'acquiesçai. De toute façon je rentrais à la maison le lendemain.

Une jeune infirmière vint nous rejoindre et montra à Hélène comment changer mon pansement. Comme elles avaient ouvert le drap jusqu'à mes mollets, je me retrouvais devant ma petite amie vêtu uniquement d'une couche et d'une veste de pyjama. Elles défirent les sangles de mes épaules et de mon abdomen, m'assirent, me retirèrent ma veste de pyjama. Puis Hélène changea mon pansement en suivant les instructions de l'infirmière.

Je leur dit que j'aimerais aller aux toilettes. « Très bien, » dit l'infirmière, « cela va vous donner l'occasion de marcher tout seul. » Elle m'ôta les sangles de mes chevilles et m'aida à m'assoir sur le bord du lit. Je me levais et allait doucement vers les toilettes, honteux de déambuler devant elles vêtu uniquement d'une couche. Dans les toilettes, je retirai la culotte ouvrante, puis la couche-culotte et la couche supplémentaire qui s'y trouvait. Je les roulais en boule, et recollais l'un des adhésifs pour maintenir le paquet fermé, que je mettais ensuite dans la poubelle.

Je m'entourais dans une serviette de bain pour sortir des toilettes et retourner à mon lit. Hélène demanda à l'infirmière de lui apprendre à me langer. J'en fus à la fois honteux et excité. Je parvins, tout juste, à éviter une érection.

L'infirmière expliquait à Hélène qu'il était important que mon pénis reste vers le bas pour éviter les fuites, et Hélène plaqua la couche droite sur ma verge qui commençait à grossir et se redresser. Elle maintint fermement la couche, puis remonta l'avant de la couche-culotte et colla les adhésifs. Enfin elle me mit la culotte ouvrante que l'infirmière était allé chercher dans la salle de bain.

L'infirmière en profita également pour montrer à Hélène comment les sangles et les verrous magnétiques fonctionnaient, puisque je devais être sanglé pour ma sieste. C'est donc Hélène qui emprisonna mes chevilles, mon abdomen, mes épaules et mon poignet gauche. Elle me fit ensuite un long baiser langoureux avant de quitter la chambre. « Je repasserai demain matin. »

Je restais troublé que mon amie se soit occupée de moi comme cela Je devais admettre que les couches n'étaient pas si désagréables que cela à porter, et qu'être changé par Hélène était plutôt plaisant.

Comments

n/a Il ya 10 ans