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Vues: 1283 Created: 2012.02.02 Mis à jour: 2012.02.02

Mémoires d’un martinet

Mémoires d’un martinet

Episode 1

Je suis né au fin fond d'une forêt, là où seuls les animaux viennent.

Mes premières années ne m'ont pas laissé de grands souvenirs. Rien ne marque lorsque l'on pousse loin de tout, discrètement et tranquillement.

Combien de temps suis-je resté là, dans le silence d'un sous-bois, sans rien à faire d'autre que de me sentir grandir et de m'appliquer à former les plus belles feuilles possibles ? Je l'ignore.

Un jour, un bruit inhabituel dérangea cette tranquillité. Pas le bruit d'un animal, non. Celui d'un déplacement fait sans précaution. Le bruit d'un homme. Il n'en venait pas souvent par ici. Celui-ci était jeune et vigoureux. Il semblait avoir une occupation particulière. Il regardait à raz de terre, examinait les branches et les rejetons, les palpait, les courbait. Il faisait la grimace lorsqu'il arrivait à les casser. Il faisait la grimace aussi lorsqu'il arrivait à tordre le bois trop facilement. Il cherchait certainement quelque chose de précis.

Il s'approcha de l'ensemble de rejets dont je faisais partie. Il apprécia l'épaisseur de chacun de nous, et se mit à nous plier. Il s'attarda sur moi. Me tapota, me tordit doucement. Je résistais, mais ne me montrais pas trop rigide. Il hésita un moment, il évalua mon épaisseur entre deux doigts, fit de même avec quelques uns de mes voisins. Il prit un gros couteau au fond de son sac et attrapa l'un de mes congénères. Mais son regard revint vers moi, il m'empoigna et d'un geste sûr et sec, il me coupa. Il m'agrippa par l'une de mes extrémités, la plus épaisse, et fendit l'air. Il tapa la paume de sa main libre et prit un air satisfait. Il fit demi-tour et rebroussa chemin. Je partais vers l'inconnu.

Le soir, chez lui, il alla me récupérer là où il m'avait rangé. Avec un couteau fin, il me débarrassa de mon écorce, me coupa l'extrémité la plus fine, me frotta délicatement pour m'ôter quelques aspérités et alla me ranger dans le grenier où je séchais consciencieusement pendant de très longs jours. Je vous fais grâce de l’ensemble des manipulations, longues et précautionneuses, qui suivirent. Finalement, il me polit délicatement et il entoura mon extrémité la plus épaisse d'une lanière de cuir très serrée et du plus bel effet.

Il me prit et me fit fouetter l'air. Je sifflais d'une façon assez harmonieuse. Il était content de lui. Et j'étais, je le reconnais, assez fier de moi : droit comme un « i », très solide mais souple. C'était pour moi comme une seconde naissance. Il sorti d'un tiroir une sorte d'étui en cuir épais, l'ouvrit et me posa délicatement sur le feutre mauve qui tapissait l'intérieur. L'étui était juste un peu plus grand que moi et très confortable. Il me dit doucement « Je sens que nous allons faire de grande choses, tous les deux ! » Il referma l'étui et le remis dans son tiroir. J'y restais douillettement un temps indéterminé.

Un jour, le tiroir s'ouvrit et je sentis que l'étui qui m'abritait était déplacé. Il me posa sur une table. Du fond de mon abri, j'entendais sa voix de façon indistincte mais je notais son intonation sévère, presque dure. Il utilisait des mots assez brefs. Avec un peu plus d'attention j'entendis une autre voix, plus aiguë. Plus plaintive aussi. Et puis soudain un bruit que je ne connaissais pas. Une sorte de claquement sec.

Immédiatement, la voix aiguë cria. De nouveau un claquement suivi d'un autre cri. Les claquements se multipliaient et s'accéléraient. Les cris aussi. Ils devinrent des plaintes qui finissaient par de drôles de hoquets. Je sus plus tard que cela s'appelait des « pleurs ».

Tout ce charivari se calma, mais la voix plus aiguë continuait à se plaindre doucement. Soudain je sentis que mon abri était déplacé. Son couvercle s'ouvrit. Il me tenait du bout des doigts et me regardait les yeux brillants en souriant. Il me sortit délicatement de l'étui et me montra à l'autre voix, une toute jeune fille. Elle me regardait d'un air effrayé, les yeux pleins d'eau. Je sus plus tard que cela s'appelait des« larmes ».

Il lui dit d'un ton qui n'admettait pas de réplique de se tourner vers le fauteuil qui était derrière elle, de se pencher et de s'appuyer sur les accoudoirs. Elle hésita juste un instant et s'exécuta en émettant comme des gémissements. Il me posa sur la table et, avec ses deux mains, il descendit d'un geste preste le seul vêtement que la jeune fille portait encore : une culotte blanche. Il découvrit alors une partie rebondie de l'anatomie humaine que je ne connaissais pas encore. Je sus plus tard que cela s'appelait des « fesses ». Celles-ci paraissaient si douces...

Il m'attrapa alors par mon extrémité gainée de cuir et m'appliqua doucement sur la partie la plus charnue des fesses, me tapota sur celle-ci. Je me demandais vraiment ce qu'il voulait faire. Quand soudain il leva le bras bien haut, et moi avec, et l'abaissa rapidement. Je heurtais violemment la partie du corps visée. Le choc fut pour moi terrible. J'avais connu des tempêtes dans la forêt, j'avais été piétiné par des animaux. Mais je ne connaissais rien de semblable ! Je rebondis en vibrant de toutes mes fibres. En même temps un cri déchira l'air et la jeune fille se redressa et mettant ses mains sur ses fesses.

Episode 2

« En position ! » dit-il d'un ton sec. Elle se remit en place. Et de nouveau il me tapota sur les fesses de la demoiselle, me leva d'un geste ample et ramena brusquement son bras. Je sifflais dans l'air et heurtait les fesses. De nouveau les vibrations. De nouveau un cri et un sursaut de la jeune fille. Mais cette fois-ci, elle se remit en place sans qu'il ait besoin de lui dire quoi que ce soit.

L'exercice recommença plusieurs fois, et je m'habituais à ces chocs répétés, d'autant que la peau de la demoiselle était douce et finalement ne me faisait pas grand mal. Je n'en dirais pas autant pour elle. A chacun de mes passages je laissais une strie rouge d'un bel effet.

J'étais manié avec une certaine adresse car je ne retombais jamais deux fois au même endroit et je finissais par laisser des traces bien parallèles sur l'ensemble de la surface de la peau.

A chaque fois, elle se redressait en criant, mais reprenait sa position.

Lorsqu'il me tapotait sur elle avant de frapper, elle remuait insensiblement les fesses comme pour me caresser et se préparer à me recevoir. J'avais même l'impression qu'au fur et à mesure, ses cris changeaient de nature. Ils devenaient petit à petit moins rudes, plus doux, se terminant parfois comme dans un soupir.

Ce manège dura un petit moment. Mon manieur se recula, comme pour admirer le résultat obtenu. Elle respirait de façon saccadée en se dandinant d'un pied sur l'autre. Il se rapprocha et la caressa. Elle se laissa faire, en se balançant légèrement au même rythme que l a main.

Il alla alors me replacer sur la table, retourna vers elle. Je n'entendis plus que des soupirs.

Ce fut ma première expérience, ma découverte de ce à quoi il me destinait. Bien plus tard dans la soirée, il vint me reprendre, m'essuya soigneusement et me tapa dans le creux de sa main. Il avait l'air satisfait. Il me rangea dans mon étui et me mit dans le tiroir de son bureau.

Quelques jours plus tard, je sentis le tiroir s’ouvrir et mon étui être déplacé. Je m’attendais à ce qu’il m’en sorte. Mais je fus surpris de voir que ce n’était pas lui mais la jeune fille que j’avais déjà rencontré qui m’extirpa très précautionneusement de ma protection. Elle s’avança alors vers lui en me tenant dans la paume de ses mains grandes ouvertes, comme on présente une offrande. Il me récupéra sans rien dire et la fit tenir bien droite devant lui. Elle était nue, Il me sembla qu’elle tremblait un peu. Je ne saurais dire si c’était à cause de la température de la pièce ou pour une autre raison. Il se mit derrière elle. Elle se pencha en avant, les jambes bien droites. Elle mit les mains à hauteur de ses genoux et lui offrit ses fesses.

Et la curieuse séance recommença. Il me brandit et me fit fendre l’air jusqu’à la peau de la jeune fille. Et de nouveau ce choc à la fois violent et doux faisait vibrer mes fibres et gémir la jeune fille. Je ne saurais dire le temps que dura cette sorte d’exercice et le nombre de fois que le bras s’abattit. Mais lorsqu’il s’arrêta, les marques sur la peau étaient fort nombreuses.

Episode 3

Et cela se renouvelait souvent. Jamais régulièrement, avec des femmes d’âge très différent, que je revoyais plusieurs fois ou une seule fois.

Si les coups étaient parfois sauvages, ils se faisaient souvent caresse.

Le rituel employé était rarement identique d’une fois sur l’autre, sauf sur un point : quand il avait fini, il m’essuyait avec soin et il me glissait dans mon étui et me déposait dans le tiroir de son bureau.

Le temps s’écoula doucement. S’il était rapidement parvenu à me manier avec dextérité, j’avais également appris à apprécier le contact rude avec la peau de nos visiteuses. Je dis bien « nos » visiteuses car je me plaisais à croire qu’elles venaient aussi bien pour lui que pour moi.

Mathilde vint perturber ce bel équilibre.

Au début je ne compris pas grand-chose. Je trouvais soudain assez curieux d’être confiné dans mon tiroir aussi longtemps. Parfois il venait m’extirper de mon antre l’air songeur. Je devinais assez vite qu’il attendait son départ pour me prendre. Je ne l’avais jamais vu, mais j’avais assez vite appris à reconnaître son parfum, toujours le même. Plusieurs fois il avait été tenté de venir me sortir alors qu’elle était là. Mais à chaque fois il s’était ravisé et m’avait discrètement remis à ma place.

Ce manège durait déjà depuis un certain temps, lorsqu’un jour il vint me sortir du tiroir où il me confinait. Quand il m'extirpa de mon étui, je sentis qu’il n’était pas comme à son habitude. Il était tendu, un peu fébrile, anxieux peut-être? Elle était allongée à plat ventre en travers du lit, nue, un peu figée, sans doute aussi anxieuse que lui?

Il me promena doucement sur son dos, le long de la colonne vertébrale, descendit lentement et me fit caresser ses fesses rebondies, en me faisant simplement effleurer la peau. Elle frissonna. Il se détendit un peu. Il me faisait descendre lentement vers les cuisses puis remonter par le sillon formé entre les fesses qu’elle ne serrait plus. Et je redescendais encore pour remonter à nouveau entre ses fesses. Au bout de plusieurs minutes de ce manège silencieux, il n’était aucune parcelle de peau sur laquelle je n’étais pas passé.

Soudain, il donna un coup. Un seul. Je sentis qu’il n’était pas fort, mais il était sec. Elle sursauta puis se détendit. Il me fit à nouveau caresser sa peau, puis il donna encore une tape. Je fus moins surpris.

Elle, autant. L’alternance de caresses de mon bois poli et de tapes continua, les caresses de moins en moins longues et les tapes de plus en plus sèches et appuyées. Elle ne sursautait plus mais se cabrait, d’autant plus que les coups se faisaient plus cuisants. Ses cris n’étaient plus de surprise, mais de douleur. Pourtant elle s’offrait tout entière à mes morsures.

Après un long moment, alors que sa peau commençait à conserver le souvenir de mon office, il me posa par terre, lui frotta un peu les fesses avec la paume des mains, la retourna sur le dos avec une infinie tendresse et ils ne formèrent plus qu’un. Ils m’oublièrent.

Le lendemain matin, alors qu’elle était partie, il me ramassa, m’essuya doucement, et me rangea à ma place habituelle. C’était la première fois qu’il mettait autant de temps pour s’occuper de moi. Je sus que quelque chose avait changé.

Mathilde revint. Il vint me chercher avec plus d’assurance. Mathilde revint de plus en plus fréquemment. Grande nouveauté, il n’hésitait plus à me préparer avant même son arrivée. Et lorsque ce n’était pas le cas, elle venait elle-même me sortir de mon tiroir et de mon étui. Aucune autre femme ne venait plus partager nos jeux. Seule Mathilde comptait désormais.

Je me souviens encore de ce jour où, élégant et de noir vêtu, il vint me prendre et me déposa sur la petite table de sa chambre. A ma grande surprise il partit. Il ne revint que très longtemps après, au petit matin. Mathilde l’accompagnait, portant une simple mais très belle robe blanche. Je ne servis pas longtemps. Mais jamais sans doute je ne servis plus intensément.

Mathilde ne nous quitta plus. Nous brûlions tous trois. Et je vibrais, vibrais, vibrais de toute mes fibres. Elle criait, gémissait, soupirait.

Il l’aimait. Nous étions heureux.

Episode 4

Ils mettaient tant d’enthousiasme, de simplicité, de naturel dans leurs jeux, avec ou sans moi, que j’étais… fier… oui, fier de participer lorsque l’un d’eux venait me chercher.

Cette atmosphère de découverte permanente, cet espoir de surprendre l’autre, de se hisser à la hauteur de son désir ne s’émoussait pas. A deux reprises, pourtant, Mathilde pris quelques rondeurs et je fus délaissé. Mais je n’avais pas le sentiment d’être oublié. A deux reprises elle quitta l’appartement plusieurs jours d'affilé. A deux reprises un petit d’homme fit son apparition. Une fille puis un garçon.

Nos jeux reprirent, bien sûr, mais moins débridés. Ils se firent plus sages. Les enfants grandissaient. Le temps passant, il prit un petit peu d’embonpoint et des cheveux gris. Elle restait mince mais perdait un peu de sa vivacité. Mon tiroir était fermé à clef depuis quelques années, et j'en sortais moins régulièrement. Je comprenais, aux précautions prises qu'il ne fallait pas faire trop de bruit : des oreilles pouvaient entendre....

Plusieurs fois ils partirent en m'emmenant avec eux. Nous nous retrouvâmes dans une chambre très impersonnelle dans un lieu que je ne connaissais pas. Sans doute émoustillés à l'idée d'être libérés des contraintes habituelles, ils reprenaient les jeux de leur jeunesse, avec une vigueur nouvelle, et moi je participais de toutes mes fibres.

Mais avec le temps, même ces escapades s'espacèrent, et je sortais de mon tiroir de moins en moins souvent. Un jour pourtant il vint me chercher et je vis son œil brillant, tel que je l'avais connu au tout début de notre histoire. Mais quelle ne fut pas ma surprise de voir une femme encore jeune, ma foi, l'air assez gênée, ne sachant comment se tenir et me regardant avec appréhension. Il lui ordonna de se déshabiller. Elle hésita un peu puis se dévêtit lentement, comme pour retarder ce qu'elle redoutait. Il la fit s'allonger à plat ventre sur le lit. Elle y resta crispée. Sa main lui caressa doucement le dos, les cuisses puis les fesses, s'attardant de plus en plus souvent sur le sillon qui les séparait. Elle se détendit peu à peu et frissonna même quand il lui caressa l'intérieur des cuisses. Il se redressa puis leva le bras et m'abattit sur les fesses offertes. Je sentis qu'il retenait sa force. Malgré tout elle sursauta et cria, plus de surprise, sans doute, que de douleur, et se mit à genoux.

Il lui dit de se mettre en position mais elle ne bougea pas. Ce n'est qu'à la seconde injonction qu’elle se remit en place, et resta figée. Il lui cingla de nouveau les fesses, un peu plus fort me sembla-t-il. Elle cria de nouveau et se redressa en se frottant les fesses du plat de la main. Une fois de plus elle ne bougea pas lorsqu'il lui demanda de se remettre à plat ventre. Il lui appliqua alors un coup comme je les aimais, bien vif; appliqué d'un geste nerveux du poignet juste au bas des fesses, presque à la jointure des cuisses. Elle cria encore plus fort, plus de douleur que de surprise, cette fois-ci, et quitta le lit pour se mettre debout dans un réflexe de fuite. Elle n'attendit même pas qu'il réagit. Elle ramassait déjà ses affaires et se rhabilla tant bien que mal tout en lui disant qu'il était un grand malade, qu'elle avait eu tort de s'être laissé entraîner, qu'elle avait besoin d'une relation normale avec un homme normal et qu'elle le laissait à sa violence, mais loin d'elle, le plus loin possible.

S'il avait essayé, au début, de canaliser ce flot de paroles, il abandonna très vite et la laissait dire et la laissait faire, les bras ballants. Tout en continuant de parler, plus pour elle que pour lui d'ailleurs, elle quitta la chambre presque en courant et quitta l'appartement en claquant la porte. Il resta sans bouger un long moment, me tenant dans la main sans trop savoir que faire de moi. Ce qui devait être une initiation avait sombré dans le ridicule d'une scène de mauvais vaudeville. Il me rangea tristement dans mon étui puis dans mon tiroir.

Le temps passa. Je ne sortais plus que rarement pour participer à des jeux de plus en plus sages. Parfois il venait comme en cachette me regarder et me caresser du bout des doigts, le regard ailleurs, tourné vers sa jeunesse.

Episode 5

Un jour Mathilde nous quitta brusquement. Ce jour là il vint me sortir de ma cachette en pleurant, mais me remit vite en place : l'appartement bruissait de pas feutrés et il ne voulu pas être surpris.

Les mois, les années passèrent, la vie s'écoula lentement. Il vivait seul désormais. Ses enfants, englués dans leur propre vie, ne venaient pas souvent le voir, sans jamais vraiment l'abandonner pourtant. Il venait me prendre souvent, me racontant sa solitude, ses petits enfants qui grandissaient, ses souvenirs, Et surtout Mathilde. Mathilde... Sa

Mathilde!

J'étais devenu le lien qui le reliait à elle, la rampe qui lui permettait de s'agripper à leurs souvenirs communs. Je le sentais décliner. Je savais qu'il n'avait plus envie de rester encore loin d'elle.

Arriva un jour où je l'attendis en vain et je restais quelques temps ainsi. Puis je sentis le tiroir s'ouvrir, d'un mouvement peu sûr que je ne reconnaissais pas. Je sentis mon étui se déplacer et deux mains peu habiles essayer de l'ouvrir.

La première chose que je vis fut deux yeux étonnés. Le jeune homme me pris maladroitement, et me manipula. Il comprit assez vite mon usage. Un sourire se dessina sur son visage. « Sacré grand-père ! » dit-il.

Une belle jeune fille fit irruption dans la pièce. Il me cacha précipitamment au fond du tiroir qui était resté ouvert.

« Et alors François, qu'est-ce que tu fais là tout seul ? Viens, il faut y aller, on emporte ton grand-père ! ».

Il répondit d'un « Oui chérie » automatique, et la suivit, Encore dans ses pensées, son regard se posa sur la nuque de sa jeune épouse, suivi machinalement la fermeture éclair de sa petite robe noire. Il se posa sur le creux de ses reins puis sur ce qu'il devinait un peu plus bas sous l'étoffe.

Il s'arrêta brusquement et revint précipitamment sur ses pas, me récupéra au fond du tiroir, me remit dans mon étui et le cacha au creux de son manteau. Il sortit alors de la pièce d'un pas rapide en répétant presque joyeux : « Quand même ! Sacré grand-père ! »

Je sus alors que j'allais reprendre du service.