Ma chute de mars dernier m'a laissé des séquelles importantes. J'ai toujours, par intermittence, mal dans les bourses, du côté gauche, côté sur lequel je suis tombé.
Après le service des urgences de l'hôpital, le médecin en cabinet privé (Vanessa), l'autre consultation en hôpital, j'ai toujours mal. L'urologue qui m'a suivi pour la prostate m'a fait dire, via son secrétariat que cela n'avait rien à voir avec l'adénome dont j'ai été opéré. Il va tout de même me recevoir, mais pas avant début août !
En attendant, j'ai mal, tous les jours. Un moment qui peut durer de quelques minutes à plus d'une heure.
Au cours d'une visite à un usager du service, j'apprends par la bouche de celui-ci qu'un bon, un excellent médecin exerce dans... un dispensaire ! Je n'aime pas trop ces endroits, mais l'usager me presse tellement que je finis par m'y rendre.
Dans ce CMS, pas besoin de rendez-vous. Les patients sont accueillis au fur et à mesure de leur arrivée et dispatché vers tel ou tel médecin, un peu au hasard. En fait, ce sont les accueillantes qui, sans demande exprès des patients, les orientent vers tel ou tel bureau médical. Le jour où j'y suis, dans ce CMS, le médecin recommandé par mon usager est en activité : c'est un homme, le Dr Linh (le nom est changé, le médecin est Asiatique, vu qu'une communauté asiatique importante vit dans le quartier ou je travaille). Ce CMS est à quelques minutes à pieds de mon bureau, ce qui m'arrange grandement.
Le Dr Linh me reçoit, il s'exprime avec un fort accent asiatique, mais je comprends ce qu'il dit. Je lui explique pourquoi je suis là, et lui montre avec ma main, alors que je suis assis en face de lui, l'endroit où j'ai mal.
Le Dr Linh quitte son bureau, et me commande de me déshabiller. Je retire mes vêtements du bas, mes chaussures d'abord et mon pantalon. Puis je retrousse mes vêtements du haut. Le médecin, qui me donnait le dos pendant mon déshabillage, se tourne vers moi (il était en train de préparer la table d'examens) et me crie :
- Non, monsieur. Vous retirez tout. Vous avez mal aux testicules, il faut peut-être aller chercher plus loin. Retirez le caleçon (j'avais un slip) et venez vous allonger ici.
J'obéis et je suis la consigne du docteur Linh, qui s'approche de moi et ne revêts pas de gants. Il procède alors à un examen minutieux, très minutieux. C'est rare dans ce genre d'endroit où les patients après une attente interminable, sont expédiés en moins de deux ! C'est pour cela que je n'aime pas beaucoup les CMS où il est plus question de rentabilité que de bien soigner les patients. Mais parfois, on n'a pas trop le choix.
Le docteur Linh m'examine, en partant des glandes du cou. Il me fait ouvrir la bouche, ce qui me surprend, écoute mon cœur, me fait étirer les bras, tapote sur ma poitrine, puis mon ventre, tout en me demandant si j'ai mal à l'endroit qu'il examine.
Puis, il saute directement sur mes jambes, qu'il me fait plier et déplier, chacune à tour de rôle. Il me questionne, me demande si j'ai mal en faisant tel ou tel mouvement. Il me fait asseoir sur la table, puis me fait rallonger, tout en voulant savoir si ce geste m'incommode ou pas... Il me fait fait un grand écart avec chaque jambe, ce qui lui permet d'avoir une vue imprenable sur mon intimité... Il me fait plier les deux jambes, et me dit de les ramener sur ma poitrine, tout en me demandant si cela me fait mal ou non aux bourses. Ma réponse est positive, ajoutant que j'ai comme l'impression, que mes bourses sont tirées vers le bas. Le médecin se met alors à la hauteur de mon nombril. Toujours sans gant, il pose une de ses mains sur mon ventre, à la lisière des poils pubiens, tandis que de l'autre, posée sur mes bourses, palpe, tâte, triture mes testicules en tous sens.
Je crie, parce que ça me fait mal. Par réflexe, je serre les jambes, emprisonnant sa main. Je ramène mes jambes sur moi. le docteur Linh crie à son tour, disant que je ne laisse pas travailler. Je me calme, et il reprend de plus belle son examen, en appuyant encore plus fort sur mes bourses et sur les testicules. Il va jusqu'à enfoncer un de ses doigts au plus profond du scrotum, pratiquant ainsi le même geste pour détecter une hernie inguinale.
Je n'ai pas de hernie inguinale, j'en ai été opéré. Il le sait, il a la cicatrice devant ses yeux... Pourquoi me fait-il souffrir ?
Il arrête son geste et me commande de ne pas bouger, de rester comme je suis, il n'a pas encore fini son examen. Je tourne la tête dans sa direction, et je le vois devant l'ordinateur, certainement mettre à jour mon suivi médical . Je m'étends complètement, et ce temps de répit, me permet de retrouver mes esprits.
Il revient quelques instants plus tard, me commande d'écarter les jambes le plus possible, même si elles sortent un peu de la table, car il n'a pas pu bien m'examiner, me dit-il. A moi de me laisser faire, il a d'autres patients derrière et il a pris du retard à cause de moi. Je fais contre mauvaise fortune bon cœur. J'ouvre largement mes jambes, et le docteur Linh m'examine à nouveau. Il met ses mains partout, sur les bourses, sur ma verge (alors que je n'ai pas mal au sexe)... Il triture à nouveau mes testicules, les tâte, les prends dans sa main... Puis, il me commande de descendre de la table et continue son examen pendant que je suis debout, jambes à 75/80 cm l'une de l'autre. Le docteur Linh s'est accroupi, il a sa tête presque sous mes bourses. Je l'ai laissé faire, je n'ai pas poussé un seul cri, bien qu'il me fit mal... J'ai serré les dents et attendu la fin de mon supplice. J'ai même fermé les yeux... .Le toucher me permettait de savoir ce qu'il me faisait.
Il m'a donné l'ordre de me rhabiller, après s'être relevé, mais juste après avoir remis mon caleçon, il m'arrête et me dit de venir vers lui : il s'était rassis devant son bureau. Je me suis approché et il m'a tâté une nouvelle fois les bourses par-dessus mon caleçon, me demandant si j'avais mal aussi. Bien sûr que oui, même si la douleur était atténuée par le textile du sous-vêtement. Il m'a alors recommandé de porter des slips moulants, une taille au-dessous de celle que je fais. Cela permet, m'expliqua-t-il, de maintenir le tout en bonne position.
Ça tombe bien, je préfère les slips aux caleçons ou aux boxers. Mais je ne lui ai pas dit...
Il n'a pas trouvé de lésion ou de problème particuliers. Par acquis de conscience, il m'a ordonné une échographie de contrôle, à faire, ici, tout de suite dans ce centre. Recommandé par un médecin du CMS, je n'aurai pas beaucoup à attendre.
Je quitte le docteur Linh, et je descends au sous-sol du CMS. Effectivement, je peux passer une échographie pratiquement dans les 10 minutes qui suivent.
Dans ce CMS, de nombreuses familles maghrébines viennent en consultation et demandent un médecin femme. L'échographiste qui me reçoit est donc... une femme, spécialisée en gynécologie, entre autre. Elle prend connaissance de l'ordonnance du docteur Linh, et comme il n'y a personne dans la salle d'attente, elle me fait entrer tout de suite dans son cabinet.
Pendant qu'elle règle son appareil, elle me dit :
- Pour votre confort, je vous conseille de vous déshabiller entièrement à cause du gel que je vais vous appliquer. Mais vous êtes libre de refuser. Si vous le voulez, retroussez le haut, mais en bas...Faut tout enlever
J'ai retroussé mes vêtements du haut, mais retiré tout le bas. La sonde garni du gel froid de l'échographie m'a fait un bien fou... Et de savoir qu'une femme regardait mon intimité... qu'est-ce que j'étais bien !
Elle aussi de sa sonde a appuyé fortement sur les bourses, sur le bas du ventre aussi, sur la vessie. Elle n'a rien remarqué de médical, de lésion... Et pourtant, malgré ces deux examens successifs et les autres, j'ai toujours et constamment mal dans les bourses.