ACTE 1
Vers la fin du printemps, mes problèmes récurrents de démangeaisons, de boutons, de peau irritée entre les jambes, reviennent en force et me font très mal. Je me gratte au sang, de jour comme de nuit... Je pars à la recherche d'un ou d'une dermatologue, celle qui m'a suivi pendant deux ans ayant cessé son activité.
Je finis par trouver une praticienne, pas loin de là où je travaille, et qui a un agenda assez clairsemé pour me recevoir rapidement. Et en effet, 2 jours après mon appel, j'ai un rendez-vous.
Le cabinet est situé dans le centre de Paris et la salle d'attente est très vaste.Plusieurs dermatologues exercent ici, chacun d'eux a une spécialité - peeling, laser... Deux seulement et ce sont deux femmes, assurent les consultations basiques en dermatologie.
La praticienne avec qui j'ai rendez-vous est d'origine asiatique, je le savais de par son nom. J'ai pu ainsi voir que la personne qu'elle a reçu avant moi était restée 40 mn en consultation. Ce qui me permet de croire que ce médecin est sérieux et consciencieux.
Le docteur Pham (ce n'est pas son vrai nom) me reçoit avec 20 minutes de retard, je suis le dernier patient de la matinée. J'entre dans son cabinet, aussi vaste que la salle d'attente et bien éclairé, et lui expose mes problèmes. Je lui explique aussi que mon dermatologue a pris sa retraite et que c'est pour cela que j'ai changé de praticien. Mais je n'ai pas penser à lui présenter les ordonnances antérieures. Je me souviens à peu près du nom des produits, et c'est tout. Je n'ai pas non plus, de courrier de mon médecin traitant, mais je lui laisse ses coordonnées qu'elle prend soin de noter. Le docteur Pham crée mon dossier informatique, note toute ce que je lui ai raconté et me dit :
- Déshabillez-vous, je vais vous examiner.
Je me lève de la chaise sur laquelle j'avais pris place, en même temps qu'elle. Pendant que le docteur Pham se dirige vers la table d'examen qu'elle recouvre de papier, je me défais de mes vêtements que je pose sur une chaise devant son bureau. J'enlève presque tout, et arrivé au slip, le docteur Pham me dit que je peux le garder. Pourtant, j'ai mal en-dessous, à l'aine, sur la peau du scrotum. Je parcours les quelques mètres qui séparent le bureau de la table d'examen en slip, que je fais exprès de réajuster à ce moment. Et avant qu'elle ne commence, je lui dis que pour ne pas être déranger la nuit par les démangeaisons, je dors souvent sans rien sur la peau. Elle esquisse un sourire, qu'elle réprime presque aussitôt...
Je viens m'allonger sur la table. Avec méticulosité, le docteur Pham inspecte mes doigts de pieds et entre les orteils. Elle a mis des gants en latex auparavant. Puis elle scrute mes jambes, et je lui montre ça et là, les traces de furoncles qui sont apparus et disparus 2 ou 3 jours plus tard. Je lui montre aussi les plaques rouges sur la partie supérieure intérieure des cuisses, en-dessous de l'aine, et le docteur Pham m'explique de quoi il s'agit. J'ai voulu baisser mon slip à ce moment lui montrer mes problèmes de peau à cet endroit, mais elle m'a dit que ce n'était pas la peine, que je n'avais qu'à écarter mon sous-vêtement pour qu'elle puisse jeter un coup d’œil en dessous. Et c'est ce que j'ai fait.
Puis, elle passe aux aisselles, après avoir parcourut sommairement mon abdomen et mon torse. Elle y a relevé çà et là, d'autres lésions mineures de la peau. Elle ne me fera pas retourner et je n'ai pas pu lui montrer les croûtes de peau sur la face antérieure des cuisses, ni les grains de beauté qui parsèment mon dos, dont un assez gros, mais qui n'évolue pas.
La consultation se termine ici, je descends de la table, me rhabille et retrouve le médecin face à son ordinateur. Elle rédige une ordonnance et me l'explique. Elle m'a prescrit des produits fongicides à mettre matin et soir localement, même sur les parties (ce sont ces propres mots), et elle me demande de revenir la voir dans 3 mois, à la fin du traitement pour, éventuellement, envisager autre chose. Pour la première fois, elle me prescrit aussi un prélèvement de peau entre les jambes, sous les aisselles et des ongles des doigts de pieds. Je n'avais jamais eu ça auparavant.
Je repars, un peu déçu. Mais je vais quand même appliquer son traitement à la lettre.
Je me rends à un laboratoire où se font ces prélèvements, le mien, celui où je vais d'habitude est en travaux et ne reçoit personne. Une jeune infirmière me prend en charge, c'est la seule personne ici, habilitée à faire des prélèvements. Et je suis obligé de me déshabiller pour qu'elle puisse faire son travail. Cela ne dure pas longtemps, ça ne fait pas mal, mais voilà : elle me coupe un ou deux ongles, prélève sur une plaquette de la peau entre les orteils. Sur une autre plaquette, c'est la peau de l'entrejambe qui est prélevée et enfin, un peu de peau des aisselles. C'était la première fois que pour un examen en laboratoire, je me suis retrouvé à poil. Mais j'ai bien aimé la situation et le regard au plus près de ma peau de l'infirmière. Je pense qu'elle était plus gênée que moi...
Un mois plus tard, eh oui, c'est long, je reçois les résultats et je retourne chez le docteur Pham.
ACTE 2
Comme prévu, vers la mi-septembre, je reprends contact avec le docteur Pham. Elle me demande si le traitement a bien fonctionné... Oui mais j'ai toujours mes démangeaisons, aux mêmes endroits. Je lui montre aussi les résultats d'examens et de prélèvements, ce qui confirme son diagnostic de la première fois (mycose et furonculose...).
Le docteur Pham prend encore le temps de me réexaminer et je me déshabille comme la première fois. J'enlève tout sauf le slip, puisque je l'ai gardé la première fois, et je viens m'allonger sur la table d'examen. La dermato constate en effet, que les lésions ne sont pas tout à fait éradiquées, que des traces marquent ma peau par endroit. Entre les orteils, par contre, les mycoses ont disparu totalement, mais elles peuvent revenir, prévient-elle. Sous les aisselles, même chose : il n'y a presque plus rien, peut-être que l'inflammation était due aux chaleurs de cet été interminable et exceptionnellement chaud... Là aussi, il y aurait un risque de récidive.
Cette visite de contrôle me semblait terminée, mais le docteur Pham me questionne :
- Et au niveau de l'aine, vous avez appliqué la lotion que je vous ai prescrite ?
Moi, toujours allongé, le médecin étant restée à mes côtés, je lui dis :
- Bien sûr docteur. J'ai suivi le traitement à la lettre.
- Je vais voir çà, finit par dire le docteur Pham.
Elle enfile des gants, me faisant comprendre qu'il fallait que je baisse mon slip. Ce que je fais un peu hésitant, et ne comprenant pas pourquoi la première fois elle n'a pas voulu que le retire.
Bref, je descends mon slip à mi-cuisse, dévoilant mon intimité, mais elle dit :
- Un peu plus, s'il vous plait, monsieur. Je ne veux pas vous gêner dans mon examen.
Je continue la descente du slip jusqu'aux genoux. Si elle veut regarder, elle a un large champ de vision maintenant. Mais cela ne la satisfait pas. Elle dit :
- S'il vous plait...
J'ai compris par moi-même qu'il me fallait le retirer entièrement. Et c'est ce que j'ai fait, mais elle m'a dit :
- Jusqu'aux chevilles aurait été suffisant, monsieur. C'est pour vous mettre à l'aise et ne pas entraver vos jambes.
A poil, je n'entrave rien du tout et je suis libre de tous mes mouvements, n'est-ce pas ?
Elle a approché son visage de mes parties et j'essayais de ne pas avoir une érection. Que je n'ai pas eue, finalement, ouf ! Peut-être à cause du stress ou de cette demande de déshabillage que je ne pensais pas faire aujourd'hui... Elle a mis ses mains gantées autour de mes attributs, devant, derrière, dessus et sur la zone pubienne. Elle n'y a rien remarqué comme lésion ou comme déformation de la peau. J'ai senti ses mains venir se poser sur le scrotum et le caresser. Elle a soulevé ma verge pour regarder en dessous et y a trouvé une petite inflammation, due à la chaleur sûrement.
Puis elle s'est éloignée de moi, a retiré et jeté ses gants et me permis de me rhabiller. Oh là là ! Quel bon moment que je venais de passer là ! J'aurais voulu que le temps s'arrête !
Revenant face à elle et à son écran, elle me prescrit une ordonnance et commente :
- Je pense monsieur, qu'avec cela, vous n'aurez plus de résurgence. Nous n'avons donc plus de raison de nous revoir. Pour moi, tout va bien, et en cas de récidive, retournez vers votre médecin traitant. Le traitement que je vous prescrit, il peut vous le prescrire aussi.
Dont acte, sauf que ma généraliste n'est pas spécialisée en dermatologie. Et quand je lui ai parlé du docteur Pham et des produits qu'elle m'a prescrit, elle m'a conseillé de la revoir. Ou de changer de dermatologue.
C'est ce que je vais faire, et j'ai pris rendez-vous avec une dermatologue qui s'est occupée de moi il y 10 ans, et qui exerce encore aujourd'hui.
Mais le rendez-vous est à fin... janvier 2019 !
L'attente est longue... les patients qui vont chez elle n'en disent que du bien. C'est peut-être pour ça que les rendez-vous sont pleins trois mois à l'avance. On verra bien le moment venu.