Conseillé par ma nouvelle généraliste à qui je ne peux rien refuser, je franchis le pas pour consulter un sexologue, une femme selon ses conseils. Depuis 8 ans, je souffre d'éjaculation précoce, ce qui m'empêche de vivre une vie amoureuse normale.
La sexologue est également médecin : ma généraliste la connais et c'est elle qui m'a orienté vers le docteur Romane (ce n'est pas son vrai nom bien sûr). J'arrive stressé, ne sachant pas comment cela va se passer, ce que je vais dire, ni ce qu'est une séance avec un sexologue. J'ai lu des forums sur Internet, mais je n'ai pas trouvé la réponse que j'attendais.
Le docteur Romane me fait entrer dans un petit cabinet avec un divan sur lequel je m'assieds. Romane me fait face, assise sur une chaise. Elle porte une jupe qui remonte sur le haut des cuisses et croise et décroise souvent ses jambes couvertes d'un collant noir foncé.
S'en suit un interrogatoire, très poussé, très intime. J'essaie de ne rien cacher, de tout dire. Cette démarche est volontaire, et je me dois de jouer le jeu. Romane note tout ce que je lui dis sur une... tablette, très méticuleusement, et me donne de temps à autre, quelques conseils pour retenir ou prévenir l'éjaculation.
L'interrogatoire terminé, elle se lève, ouvre une porte qui se trouvait dissimulée sous une tapisserie, et donc invisible. Puis elle me dit :
- Entrez, installez-vous. Je relis mes notes et je vous rejoins.
Je me lève à mon tour, entre dans cette pièce aveugle. Bien pour un claustrophobe comme moi ! Je jette un coup d'oeil furtif et je ne vois qu'une table d'examen, une grande caisse en plastique transparent par terre, et des placards fermés qui ornent toute la pièce. Il y a aussi un lavabo avec une arrivée d'eau, du savon, du papier pour s'essuyer les mains...
Que dois-je faire ? Romane ne m'a donné aucune consigne ! Comme elle est médecin, elle va peut-être m'examiner... Alors, je commence à me déshabiller. Comme je ne sais pas où poser mes affaires, je les mets dans la boite en plastique, bien rangés.
Je suis en sous-vêtements et en chaussettes, quand Romane entre dans la pièce. Elle me toise et déclare :
- Je suis médecin, je dois vous examiner entièrement, monsieur. S'il vous plait...
J'ai tout de suite compris qu'il fallait que je me sépare aussi des mes sous-vêtements. Je les retire en tremblant et je me retrouve nu comme un ver. Je les dépose dans la caisse en plastique, avec le reste de mes affaires. Mais je prends soin de dissimuler mes parties. Romane ne s'arrête pas là et me dit :
- Les chaussettes aussi, monsieur. Il faut que vous soyez complètement nu. Retirez votre montre aussi. Puis installez-vous sur la table.
J'obéis. Je n'ai plus rien sur moi. Je monte sur la table, m'allonge et n'arrête pas de trembler... Romane tente de me rassurer, mais c'est difficile. Elle me dit que j'ai tout intérêt à me descendre si je veux que l'examen se passe dans de bonnes conditions et que le diagnostic soit fiable....
Entièrement offert à sa vue, je vois son regard parcourir mon corps de bas en haut et de haut en bas. A sa demande, j'ai mis mes bras le long du corps : toute mon intimité est dévoilée, mais, me dis-je, après tout, c'est moi qui ai choisi de venir ici... Ce temps me permet de retrouver une certaine sérénité.
Je me calme au bout de 5 minutes et Romane commence son examen. Elle palpe mon cou, la thyroïde en particulier, m'expliquant qu'il peut s'agir d'un problème à ce niveau. Elle prend ma tête entre ses deux mains, et me la fait tourner vers la droite et vers la gauche 4 ou 5 fois. Puis, elle met ses deux mains sous mes aisselles, appuyant très fort. Elle me fait plier, déplier et étendre les deux bras, l'un après l'autre... L'examen se poursuit par l'auscultation cardiaque au stéthoscope, puis du ventre sur lequel elle tapote ça et là... Elle ne dit rien, mais quand je croise son regard, elle me fait don d'un magnifique sourire. Elle tente de me calmer en me disant qu'elle a bientôt fini... D'une de ses mains, elle frôle mon pénis qui réagit, mais Romane poursuit son examen sur les jambes. Comme avec les bras, elle me les fait plier, déplier et écarter, lever et baisser.
Ensuite, elle me donne l'ordre de me retourner, de me mettre sur le ventre, ce que je fais. Je laisse mes bras ballants hors de la table, comme elle le veut. Elle examine mon dos, tapote de ci, de là. Elle me dit :
- Je vais voir entre vos fesses, s'il vous plait. Écartez un peu vos jambes, je vous prie.
J'obéis encore une fois et je sens sa main passer sur la raie des fesses. Je me suis laissé faire, je me suis complètement abandonné à son inspection. Elle frôle mes bourses par derrière : j'ai adoré ! Une secousse due à un réflexe arrête son geste, hélas !
- Très bien, dit-elle. Asseyez-vous. Je vais tester vos réflexes.
Elle s'arme d'une sorte de marteau et vérifie mes réflexes sur les talons, les genoux, les coudes...Puis, elle me prend la tension, s'excusant de ne pas l'avoir fait plus tôt. Celle-ci est très élevée, 16, annonce-t-elle. Elle pense que c'est un effet de mon stress.
Elle n'a pas tort.
- Tout va bien de ce côté à part la tension. Mais vous êtes suivi pour çà, non ?
- Oui, en effet.
Elle me sourit une autre fois, puis me dit :
- Rallongez-vous sur le dos, s'il vous plait, j'ai presque fini.
Nouvelle obéissance. Et je vois que Romane revêt des gants en latex, je suppose, qu'elle a pris en ouvrant une porte d'un des placards de cette pièce.
- Je vais examiner votre appareil génital. Laissez-vous faire, et ça ira très bien.
J'ai obéis une énième fois. Romane s'est appliquée à poser ses mains sur mon sexe,et sur le scrotum, qu'elle a tâtés, palpés, triturés en tout sens. Et à peine a-t-elle commencé, que j'ai éjaculé. Pas beaucoup, et sans érection complète. Cela n'a pas arrêté Romane qui a poursuivi son examen après m'avoir donné du papier pour me sécher.
Je me suis confondu en excuses, les plus plates... Romane m'a dit que c'était normal, courant et que c'était le résultat qu'elle voulait.
Elle a continué à m'examiner encore et encore. Je n'avais plus de réaction et mon sexe était complètement rétracté. Elle pouvait faire ce qu'elle voulait, rien n'arriverait d'autre. Elle en profité pour réexaminer mon sexe dans tous les sens, le tournant, le tirant vers la droite, la gauche, le haut, etc... je me sentais si bien...
Pour poursuivre, elle m'a fait un toucher rectal pour évaluer la prostate, m'a-t-elle dit pour se justifier. Tout est normal à ce niveau aussi, finit-elle par dire. J'étais aux anges, je n'ai même pas senti son doigt entrer et sortir.
Pour finir, elle m'a fait un bref examen debout, tout nu toujours devant elle. J'ai eu droit aux mêmes palpations du cou, du thorax, du ventre. Puis, à genoux, en gardant mes jambes écartées, elle a examiné une dernière fois mon appareil génital dans son intégralité, durant 5 bonnes minutes.
- Je vous laisse vous rhabiller puis venez me retrouver à côté.
J'étais décomposé mais je me sentais bien. Je sentais encore les mains de Romane sur moi... Je me suis rhabillé et suis retourné dans la pièce où était Romane. Elle me fait part de ses conclusions, me rassure et me dit qu'avec le traitement qu'elle me prescrit, tout devrait rentrer dans l'ordre. Je dois la revoir dans 3 mois pour faire un premier bilan, puis dans 6 mois pour un second bilan.
Aujourd'hui, je suis à presque un mois de traitement. Je ne vois pas d'évolution encore, c'est peut-être trop tôt. Je vais attendre fin mars pour envisager un second rendez-vous.
Romane a envoyé un courrier à ma généraliste pour lui faire part de ses constatations.