Bonjour à tous.
J'ai depuis un an, un nouveau médecin traitant, une jeune femme, fraîchement diplômée, qui exerce à 5 minutes à pieds de mon lieu de travail. Ce qui fait que je peux la rencontrer assez facilement.
Lors d'une visite basique, elle a constaté que j'avais des picotements aux extrémités des mains et des pieds. Après avoir essayé un traitement, elle me dirige vers un neurologue, une neurologue, plutôt, de sa connaissance. Et pour avoir un rendez-vous assez rapidement, elle me recommande de préciser à la secrétaire du médecin, que je viens de sa part.
C'est ce qui arrive, en effet. Je suis reçu par la neurologue 48 h après mon appel téléphonique. Elle exerce au cœur de Paris, dans un cabinet médical bien décoré et agencé. Je n'attends pas longtemps dans la salle d'attente, et dès qu'elle me reçoit, je lui présente le courrier de ma généraliste. Les deux femmes se tutoient puisque ma généraliste a écrit ce courrier à sa consœur en la tutoyant.
Maguy (la neurologue), me reçoit donc, me questionne. Je lui fais part de certains éléments médicaux, lui précisant notamment que mon père a eu 3 AVC... Elle note sur son écran, et me demande de passer dans une pièce à côté pour l'examen. Je la suis dans ce lieu où se trouve une table d'examen.
Maguy me demande de me défaire de mes vêtements du haut, et de retirer mes chaussettes. Elle ne veut pas pas que les habits traînent dans son cabinet, aussi me commande-t-elle d'accrocher le tout sur un porte-manteau.
Puis, elle passe à l'examen, proprement dit : avec un marteau, elle teste mes réflexes. Elle me demande ensuite de fermer les yeux, car, elle va, soit me piquer, soit me toucher avec un instrument. A moi de répondre pique ou touche, selon le cas. Toutes les parties découvertes de mon corps, c'est à dire le torse et les pieds, sont piqués ou touchés. A la fin de l'examen, Maguy me dira que j'ai commis deux erreurs, mais que ce n'est pas bien grave. Elle me redonne un autre rendez-vous dans 15 jours pour faire un autre test.
Je me présente à ce second rendez-vous. J'attends un peu plus longtemps. Maguy fait le point avec moi, puis me demande de passer dans la pièce à côté. Elle vient m'y rejoindre et me commande de me déshabiller le bas, seulement. Je retire mon pull pour être plus à l'aise sur la table, et je fais de même avec mon pantalon et mes chaussettes. Maguy pose des patchs sur mes jambes et envoie un léger courant, tout en me demandant si je sens la décharge. Je lui dis que oui et une courbe s'affiche sur son écran. Elle me débranche et me fait faire des mouvements avec mes jambes : étirements, extensions. Je dois ramener le talon du pied droit sur le genou gauche, et vice versa.
Puis, je m'assieds sur la table et Maguy, me demande, les yeux fermés, de toucher mon nez avec l'index gauche, et de faire le contraire ; de suivre une lampe des yeux sans bouger la tête, puis en suivant la lampe en bougeant la tête...
Tout va bien, me dit-elle. Mais par précaution, elle m'oriente vers un neurochirurgien de sa connaissance, qui fut son professeur, et avec qui elle a collaboré quelques années.
Je n'attends pas longtemps pour avoir un rendez-vous. Le neurochirurgien s'appelle Denis et je lui présente la lettre de Maguy. Elle le tutoie aussi, et le docteur Denis m'interroge à son tour. Il s'étonne tout de même de ce que son élève ne m'ait pas fait certains tests ! J'en suis surpris moi aussi quand il me questionne à ce sujet, et je ne peux lui répondre que par la négative.
Aussitôt après, il me dit :
- Déshabillez-vous, je vais vous examiner à la loupe. Il appuie fortement sur ces trois derniers mots.
J'obéis et je finis mon strip en slip. Le docteur Denis me fait marcher devant lui, 5 bonnes minutes et il observe ma façon de faire. Puis, il m'ordonne de marcher tout droit sur une ligne imaginaire, ce que je réussis plus ou moins bien. 5 minutes encore. Je prends place face à lui, ensuite, et, les yeux fermés, il me demande de faire quelques exercices ; tendre les deux bras parallèles, toucher mon nez avec l'un et l'autre doigt, croiser les bras d'une certaines façons. Il teste mes réflexes (je rouvre les yeux) à tel ou tel endroit. Puis, yeux fermés à nouveau, il me fait croiser et décroiser les jambes, toucher le genou droit avec le talon gauche, et inversement, comme me l'a fait Maguy. Comme Maguy aussi, il se sert d'une lampe que je dois suivre des yeux...
Naturellement, je lui ai présenté les résultats d'examen de Maguy, mais il les a à peine lui, se contentant de procéder lui-même, en direct, à son propre examen.
Puis vinrent des questions intimes touchant au sexe et aux besoins naturels. Je lui dit qu'en ce moment, j'avais un besoin urgent d'aller aux toilettes pour la grosse commission, mais que pour les urines, ça allait plutôt bien.
J'exécute l'ordre du médecin de m'allonger sur la table. Denis prend alors des instruments, et comme Maguy, pique et touche ça et là, attendant de moi que je lui fasse la bonne réponse. J'ai presque bien répondu partout, sauf en deux points, me dira-t-il. Il passe ses mains sous mon cou pour tâter la thyroïde, puis sous mes aisselles, passe rapidement sur le ventre... Il me refait, allongé les exercices d'étirement et d'élongations des bras, puis des jambes. Il me laisse attendre un moment, pour relire le courrier de Maguy, puis, revenant vers moi, me dit :
- Maguy n'a pas observé votre appareil génital, n'est-ce-pas ? Je vais le faire à sa place. Ah, cette Maguy ! Elle va m'entendre. Retirez votre slip, je vous prie.
J'étais confus, mais j'ai obéi. Je me suis redressé pour enlever mon slip, et me suis rallongé, en n'ayant plus rien sur moi. Le médecin me donnait le dos pendant que j'ôtais mon sous-vêtement. Il revient vers moi avec des gants sur ses mains. Il s'assied près de moi, face à mon bas-ventre, me rassure, tente de me décontracter. Je le laisse faire.
Il met alors ses deux mains, de part et d'autre de mon dos, sous moi. Je me soulève légèrement pour lui faciliter le travail, puis explore mon sexe, en tentant de provoquer une érection, ce qu'il ne réussi pas tout à fait à obtenir. Et j'ai droit à un toucher rectal, assez long, à mon goût. Il me commande de rester comme ça, puis quand il me permet de descendre de la table, c'est pour marcher, encore une fois, comme tout à l'heure, devant lui. Sauf que je suis tout nu, et que l'exercice dure moins longtemps.
Vint le moment de me rhabiller : le docteur Denis n'a décelé aucune anomalie et confirme que tout fonctionne bien dans mon système nerveux. Il n'y plus aucune raison, pour l'instant de le revoir, mais il reste à mon écoute au cas où. Devant moi, il dicte à sa secrétaire une lettre à Maguy, bien assaisonnée, mais courtoise, lui expliquant en gros, qu'elle aurait dû me faire passer un examen aussi poussé que le sien. Il a tout de même conclu son courrier par des mots sympas...
Je ne suis pas encore retourné chez Maguy pour envisager une suite à donner aux conseils de son mentor.