Il y a 6 ans, presque jour pour jour, j'entrais à l'hôpital pour une intervention sur la coiffe des rotateurs. Mon médecin traitant de l'époque, Isabelle 1 m'a recommandé ce centre hospitalier, que je n'aime pas, et m'a formellement interdit d'aller ailleurs (elle me connait bien pour mes choix médicaux).
Je l'ai écouté, et un dimanche en fin de journée, je prends le chemin de l'hôpital (privé) avec mon bras en attelle. On m'attendait pour 15 h, et c'est peu avant cette heure-là que je me présente au bureau des admissions. Les formalités faites, je me rends à l'étage où se trouve ma chambre et je fais connaissance avec la gouvernante qui m'y conduit. Elle me dit :
- Installez-vous, je reviens tout-à-l'heure pour vous faire quelques examens.
Elle quitte ma chambre en fermant la porte, et j'en profite pour me déshabiller et revêtir un pyjama, tout neuf que j'ai acheté pour la circonstance.
La gouvernante tient parole : moins d'une demi heure plus tard, elle cogne à ma porte, entre et me présente Axelle, une aide soignante ou infirmière, qui va me prendre en charge. Axelle reste dans ma chambre tandis que la gouvernante se retire.
Axelle m'interroge sur mon régime alimentaire, mes allergies... Elle me pose tout un tas de questions auxquelles je réponds, sans me stresser. Axelle met tout en oeuvre pour que je décontracte et y parvient en fin de compte. Elle avait pris place face à moi, sur une chaise qui se trouve dans la chambre, et moi j'étais assis sur le rebord du lit.
Ensuite, elle m'a demandé de me lever ; elle va prendre des mesures précises et je me tiens bien droit face à elle. Elle passe un centimètre autour de ma taille et des mes hanches et note la mesure. Puis, elle me prend la tension, avec son tensiomètre électrique et mobile. A sa demande, je lui donne ma taille en centimètre... A la fin de l'examen, elle me demande de retirer mon pyjama et de monter sur la balance pour enregistrer mon poids. J'obéis, et elle m'a aussi demandé de retirer mon maillot de corps, si bien qu'elle ma pesé en slip.
Axelle se retire pour laisser la place, me dit-elle à d'autres personnels soignants.
Je n'ai pas le temps de me rhabiller qu'entre Virginie, avec des câbles sur un chariot. Elle me dit :
- Restez comme ça, monsieur, je vais vous faire un ECG.
Et je reste en slip, je m'allonge sur le lit. Virginie pose des électrodes sur ma poitrine et mon thorax, sur les chevilles et replie sur lui-même, l'élastique du slip - je ne sais pas pourquoi. Le liseré des poils pubiens commençait à se faire voir...
- Ok, fit Virginie. Je ne vous embête plus. Tout-à-l'heure, un de mes collègues viendra vous dépiler. Bonne séjour parmi nous.
Une ou deux heures plus tard, alors que je m'étais légèrement endormi, on frappe à ma porte. C'était Anwar, un aide-soignant. Il s'est présenté à moi et m'a dit qu'il allait m'épiler la zone de l'intervention (autrement dit, le bras droit).
La coiffe des rotateurs est une série de petits muscles, ressemblant à une chevelure (d'où le nom) et qui permet l'articulation de l'épaule et du bras. Ces muscles chez moi, se sont rompus, sans aucune raison, sans choc à cet endroit. Il y a deux coiffes, bien sûr, une pour chaque bras/épaule. Pour moi, qui suis droitier, avoir le bras en attelle depuis la fin de l'été, était un calvaire. La coiffe des rotateurs s'est rompu en août, et de médecins en médecins, d'examens en examens, de scanners en radio, l'intervention n'a été décidée qu'en janvier suivant.
Revenons à Anwar : j'étais sur mon lit, je somnolais... Il entre, sans que j'ai pu lui dire d'entrer et m'annonce qu'il va me dépiler. Il m'aide à défaire mon attelle, à retirer la veste du pyjama et mon tricot de corps. Mais il me dit que si j'enlevais aussi le bas du pyjama, je serai plus à l'aise... J'hésite, mais Anwar montre de l'insistance et ne semble pas vouloir commencer avant de lui avoir obéi.
Je finis par céder, je retire mon pantalon de pyjama, mais aussitôt, je me recouvre avec la couverture... Ce qui ne plait pas à Anwar, qui dit :
- Vous allez avoir des poils sur la couverture, et ça va vous gratter toute la nuit. Laissez tout à l'air, c'est pour votre bien.
Et me voilà en slip pour une simple dépilation du bras.
Mais Anwar va plus loin : il me dit que le chirurgien qui va m'opérer est très méticuleux et qu'il va, non seulement m'épiler le bras droit, mais aussi la poitrine.
Et voilà Anwar passant sa tondeuse électrique sur mon bras, la main et même les doigts. Puis, il l'applique sur ma poitrine, descendant son appareil jusqu'à l'élastique du slip. Par moment, il ne se gène pas : il baisse mon slip jusqu'à la naissance des poils et rase tout sur un centimètre. Il se justifie en disant :
- Voilà, c'est ce travail parfait qu'adore le Docteur Jean-Gilles (le chirurgien qui va m'opérer).
Puis, il abat un peu brutalement une de ses mains sur mon sexe et dit :
- Dommage que je ne vous épile pas ici. Je l'aurais fait avec plaisir.
Cela m'a fait mal, mais je n'ai rien dit. La main d'Anwar est restée 8 à 10 secondes sur mon sexe. Mais cela m'a paru long.
Au bout de 20 minutes, je me retrouve avec une peau lisse, comme celle d'un bébé. Mais Anwar n'a pas fini : à son ordre, je me lève et lui offre mon dos, sur lequel il passe aussi la tondeuse. Il me demande de quitter mon lit, de rester droit, pour finir la dépilation. Anwar reste derrière mon dos et je ne vois pas ce qu'il fait, mais je le devine accroupi, passant son rasoir en bas de mon dos.
Il arrête enfin son appareil, et avant que j'ai pu répondre, il demande :
- Je peux ?
Et il me baisse le slip par derrière, dévoilant mes fesses à 90 %.
Il se relève brusquement et dit enfin :
- J'ai fini.
Je reste estomaqué, ne pensant même plus à me rhabiller.
Anwar claque la porte et avant de sortir, me lance :
- Excusez-moi, monsieur, mais j'aime bien regardé les fesses des messieurs.
Je remonte mon slip, remets mon pyjama, mon attelle et retourne m'allonger. Le repas est servi très tôt, et j'ai ordre de ne rien manger, ni boire à partir de minuit. Ça, je le savais déjà...
Vers 20 h, la surveillante de nuit vient faire connaissance avec les nouveaux entrants. Elle dit s'appeler Emilienne (elle est Antillaise et parle avec un accent très charmant). Elle est très corpulente aussi. Elle m'apporte la chasuble à revêtir demain, mais m'ordonne aussi de prendre une douche tout de suite, pour retirer de la peau, les résidus de la dépilation. Je lui explique que ça va être difficile avec mon bras en écharpe. Qu'importe, me dit-elle. Elle va m'aider.
Ma chambre (à deux lits, mais je suis seul) dispose d'une salle de bains. Emillienne y entre, règle le thermostat du jet d'eau et m'invite à entrer. Je quitte mon lit et me dirige vers la douche. Emilienne dit :
- Allez, je vais vous aider.
Elle me déshabille, complètement, rapidement et avec force, mais elle défait doucement mon attelle et me met sous la douche. Pour ne pas se mouiller, elle revêt une espèce de blouse transparente et imperméable. Elle m'arrose, me savonne partout, des pieds à la tête, y compris les... parties et les fesses. C'était le meilleur moment depuis que je suis arrivé en ce lieu...
J'étais gêné au plus haut point, mais je n'avais pas le choix. Au bout de 10 minutes, la douche prend fin, et Emilienne prend soin de me sécher. Elle m'enveloppe d'une grande serviette de bain, et tapote, par ci, par là, pour me sécher, elle me frotte aussi, tout en chantonnant. Elle me laisse quand même me sécher moi-même les parties génitales, mais se charge de me sécher les... fesses. Encore un moment apprécié de cette journée...
Une fois sec, retour vers le lit. Emilienne m'enlève le drap de bain. Je cache mes parties avec mes mains, et je croise les jambes mais Emilienne dit en rigolant :
- Vous croyez que je ne vous ai pas vu déjà tout nu sous la douche ?
Et elle termine sa phrase dans un vibrant éclat de rire, très sonore, à un fort niveau de décibels !
Je cherche à remettre mon slip, Emilienne me gronde :
- Ah non, vous ne remettez pas ça. Vous en avez pas un autre ? C'est pas bien de remettre les mêmes sous-vêtements après une douche !
- Si dans ma valise. Il y a ce qu'il faut. Dans l'armoire.
Emilienne sort un slip et dit :
- Il est beau celui-là. Allez, on le met, monsieur.
Et Emilienne me rhabille, de pied en cap ! J'étais passif, je l'ai laissé faire entièrement.
C'était fini pour la journée et j'ai pu me coucher, un peu stressé tout de même par ce qui allait se passer le lendemain.
Vers 6 h, Emilienne à nouveau, vient me réveiller. Il fallait aller à la douche pré-opératoire. Encore une fois, Emilienne a tout fait, du déshabillage au rhabillage en passant par la douche, le shampoing...
Sortant de là, elle m'a aidé à enfiler la blouse du bloc opératoire, à la fermer derrière et devant. Et comme mon intervention allait se faire sur le haut du corps, j'ai eu droit de mettre un slip jetable, de la même matière que la chasuble.
Emilienne, se fendant d'un trait d'humour ravageur, s'est exclamée :
- On n'a pas besoin de voir votre trois pièces/cuisine pour cette opération. Hihihihihihihi !
On peut dire qu'elle m'a donné bonne humeur et m'a déstressé, complètement.
L'intervention a duré 3 heures, sous anesthésie générale et s'est bien déroulée.